samedi 12 mai 2012 - par Papybom

On n’a pas couché

Rassurez-vous, ce n’est pas une nouvelle émission de Laurent Ruquier. Mais, dans celle-ci, nous pourrions entendre Audrey Pulvar répondre à Pierre Salviac : « On n’a pas couché pour être première dame, ni femme de ministre ! ».

Yvonne de Gaulle est devenue « première dame de France », le 21 décembre 1958, lors de la victoire du général. Pendant la présidence de son mari, de 1959 à 1969, elle mène au palais de l’Élysée, avec son époux un train de vie simple et mesuré. Discrète sur la scène publique, elle est surnommée par les journalistes « Tante Yvonne ». Catholique pratiquante, elle influe sur le conservatisme de son mari en matière de morale, et veille même à ce l’on tînt à l’écart des gouvernements les personnes divorcées ou coupables d’adultère.( Le général, qui invita l'actrice Brigitte Bardot faillit décommander après les protestations de sa femme).

 Autre temps, autres mœurs. Suivant la phrase de Pindare. Et l’idée d’utiliser le charme féminin pour inciter les hommes politiques aux confidences, n’est pas une nouveauté.

 La décision de faire suivre les hommes politiques par des jeunes et jolies jeunes femmes journalistes, remonte à la fin des années 60. Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud à L'Express voulaient présenter les hommes politiques dans leur humanité. Françoise Giroud pensait que des hommes se dévoileraient plus facilement devant des femmes.

 Autrefois tues parce que considérées comme relevant de la vie privée, les liaisons entre journalistes et hommes politiques sont maintenant largement commentés sur Internet, à défaut d'être révélées systématiquement dans la presse. Le livre Sexus politicus, de Christophe Deloire et Christophe Dubois, a révélé que Françoise Giroud, Michèle Cotta ou Catherine Nay avaient été les maîtresses d'hommes politiques. Des relations privilégiées qui représentaient une source d'informations et qui étaient encouragées par les grands médias.

La manière de travailler des journalistes politiques, qui suivent au plus près leurs sources pour recueillir informations et confidences, peut encourager ce type de comportements. « Par la force des choses, nous passons beaucoup de temps avec les hommes politiques, explique Vanessa Schneider. En déplacement, nous logeons dans les mêmes hôtels, nous les voyons tard le soir et tôt le matin. Ils sont loin de chez eux et se permettent sans doute plus de choses. Les universités d'été, qui mélangent des moments de travail et des temps festifs, peuvent aussi favoriser une forme de promiscuité. On se retrouve souvent le soir autour d'un verre ».

 Les rapports (aux deux sens du terme), ont pries de l’ampleur avec internet.

 Qui se souvient de la journaliste du Matin de Paris puis à La Croix, Isabelle Legrand-Bodin ? C’est pour l’épouser qu’Alain Juppé à divorcé de sa première épouse.

 Mais les relations entre les hommes politiques et les femmes journalistes finissent souvent par être connus :

François Hollande, le compagnon de Valérie Trierweiler 

Arnaud Montebourg, le compagnon d’Audrey Pulvar,

Jean-Louis Borloo et son épouse Béatrice Schönberg,

Dominique Strauss-Kahn et son épouse Anne Sinclair,

François Baroin, le compagnon de Marie Drucker,

Anne Fulda aurait été la maîtresse de Nicolas Sarkozy durant la période allant de 2005 à 2006.

 Egalement cette rumeur : Le jour où l'Elysée annonce le divorce de Cécilia Ciganer-Albéniz et Nicolas Sarkozy, Laurence Ferrari et Thomas Hugues (journaliste, présentateur, producteur) annoncent le leur. Il n'en aura pas fallu beaucoup plus... La journaliste de 43 ans, aujourd'hui au 20h sur la première chaîne était alors sur Canal+. D'après le Daily Mail, le couple présumé aurait plusieurs fois dîné aux chandelles à l'Elysée et serait même parti en voyage à Marrakech.

Il est à croire que pour un homme politique, une maîtresse journaliste est une sorte de super collaboratrice, qui comprend les codes du monde politique, et ceux des médias. Les deux pôles essentiels à sa carrière, c’est l’utile et l’agréable. Et si, en plus, elle aime le travailler au corps, il ne va pas s’en plaindre.

 « Les mauvaises mœurs sont la seule chose que les gens prêtent sans réfléchir ». Jean Cocteau

 

Illustration : http://www.nousnesommespasdumememonde.fr/article-les-liaisons-dangereuses-64375724.html

 



2 réactions


  • La râleuse La râleuse 12 mai 2012 20:45

    Bonsoir Papybom,

    Tous ces votes favorables prouvent que vous avez été lu et que la lecture de votre article a été appréciée.
    Mais, il semble que ce ton qui ne vous ressemble pas a laissé, tout comme moi, vos lecteurs cois.
    Cois comme
    quoi ? Assisterions-nous à la naissance d’un nouveau Papybom smiley ?

    Ma foi, pour ma part, il me plaît tout autant que l’ancien.
    Cordialement,


    • Papybom Papybom 12 mai 2012 22:29

      Bonsoir La Râleuse,

       

      En principe, mes articles ne provoquent pas de nombreux commentaires. C’est aussi que je ne recherche pas spécialement l’affrontement. Je n’impose pas mes idées, j’évoque et expose des faits .Tranquillement, 90% de satisfaits, c’est du bonheur. Le petit message est passé. Personne ne demande de remboursement…

      Agoravox est une petite auberge espagnole, chacun déguste ce qui lui plait. La carte est riche, le client est satisfait et la salle est calme.( Au moins, chez moi). Derrière son comptoir, le patron est satisfait  !

      Pour ton article incendiaire sur les pompiers, combien de commentaires prévisibles ? Le chiffre de 118 serait approprié.

      Bien cordialement à toi. 


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