vendredi 2 mai 2014 - par ZEN

Précarité : régime normal

Minijobons

 Non, il ne faut pas avoir peur des minijobs.

Ils sont créateurs d'emplois, comme ils disent...
  Pas plus que de la précarité, qui permet souplesse et mobilité sur notre bonne planète ouverte à tous les vents du profit à court terme et des capitaux hautement volatiles...Faut pas contrarier les marchés !
En matière de flexibilité, on peut toujours faire mieux...
 Comme disait Mâme Parisot : « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? »
Que répondre à une telle évidence ? Presque un axiôme. 
 Donc, plus besoin de contrat.Ni CDI, ni CDD, qui sont d'anachroniques contraintes. La notion de contrat tend à disparaître, comme le poussiéreux Code du Travail. Des veilleries..Des obstacles au business.

 Certains pionniers audacieux défendent le contrat de travail zéro heure, condition pour une embauche aléatoire...C'est déjà mieux.
 D'autres, plus visionnaires encore, prônent le travail gratuit. 
Ils poussent un peu le bouchon, mais il faut reconnaïtre qu'il y a vraiment des gens qui pensent...
  Mme Merkel, sur les traces de Schröder, fait ce qu'elle peut..
Du boulot à un euro , du « Kurzarbeit », on peut trouver... Le système Schröder-Haartz se poursuit sous toutes ses formes, imprimant son innovation partout, inspirant même nos Présidents.
 Pourquoi même ne pas prendre Emmaus comme modèle ?
Ils sont en avance sur leur temps...
 Ce n'est au fond qu'un retour au bon vieux temps d'autrefois... et même à le bonne vieille antiquité.
 ...Et dire qu'il y a encore des attardés qui affirment que la flexibilité nourrit le chômage !
Pff !
 Le travail durable et assuré ne devrait plus être de mise. Il génère monotonie, ennui et paresse, habitudes néfastes des avantages zaquis ? La vie, c'est le changement..
 Un ouvrier assuré de son poste devient vite moins performant et s'installe dans le confort d'une vie qui devient vite routinière et terne. Il devient aussi plus exigeant, profitant de la solidarité crée avec ses homologues pour revendiquer plus d'avantages. Il est même prêt à cesser momentanément le travail pour ça afin d'augmenter ses gains, prenant l'entreprise en otage et mettant en péril la production. Il oublie vite que le travail, sans lequel il ne vivrait pas, lui a été accordé par pure générosité. Et puis, en vieillissant, au delà de quarante ans, il perd son efficacité et coûte trop cher....Il faut recycler !

 Le marché, c'est le mouvement, comme la vie, c'est aussi la rationalité, comme disaient Hayek et son disciple Friedman, l'expression de la main de Dieu...
 Donc, il ne faut pas avoir peur des  mini-jobs
Et puis, l'argent n'est pas tout. Il ne fait pas le bonheur... 
 Il faudrait, comme les sages d'autrefois savoir se contenter de peu en renonçant aux surenchères salariales qui finissent par rendre perpétuellement insatisfait.
 Il importe donc de "détabouïser(sic !)le mot de "flexibilité" », comme ils disent...
. Déjà en Grèce ou en Espagne, par exemple, la précarité est devenue généralisée, au delà même des pratiques américaines. 
 Nul doute que ces pays vont sortir ainsi plus vite de la crise, car en matière de compétitivité, l'Espagne défie la France ». On pourrait aussi dire que le Portugal défie l'Espagne, que la Chine défie le Portugal, que le Vietnam défie la Chine, et que le Bangladesh défie le Vietnam, vu que l'on peut toujours chercher un pays où l'on accepte de travailler plus en gagnant moins.."

 La précarité, c'est la norme du futur
La rigidité, la stabilité, voilà l'ennemi !
 C'est du moins ce qu'on dit dans les sphères généralement bien informées intéressées... 
 Jonathan Swift n'aurait pas raisonné autrement...

 



4 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 2 mai 2014 11:52

    peut-etre faut-il attendre que tout le monde soit precaire et sans domicile pour commencer la revolution...

    voir : LA REVOLTE DES SDF


  • foufouille foufouille 2 mai 2014 14:14

    le mieux est le camp de travail souterrain avec HLM souterrain. l’avantage est que le riche ne voit plus de pauvre


  • Montdragon Montdragon 8 mai 2014 23:07

    Mieux vaut l’aliénation en 3*8 en intérim que ça, on est d’accord


  • gogoRat gogoRat 12 mai 2014 19:01

    hasard de la pub ?
    voilà ce que je lis sous cet article :

    1. « Réservé aux SSII : Turnover-it : testez un nouveau canal de diffusion pour vos offres d’emploi en informatique »
     Si l’on en croit le MUNCI : cf http://munci.org/emploi-informatique.pdf
    « il existe en France un fort sureffectif d’étudiants formés à nos métiers : environ 33400 étudiants sont diplômés chaque année dans les filières STIC, dont 18 000 à 20 000 nouveaux JD arrivant sur le marché du travail ( source DEPP, Min. de l’Education Nationale ), tandis que le marché ne crée plus que 6 000 à 8 000 nouveaux emplois par an ... »

    voir aussi : 
    Non pas 34 000, ni 57 000... mais au final plus de 76 000 demandeurs d’emploi en France dans les métiers IT (Informatique-Télécoms)

     Alors il ne manquait plus que cette pub
     Turnover-it  !!!

    pour nous convaincre que la précarité est bien huilée en France !

     Bien sûr les anti-geek ont tous dans leur famille un petit frère un cousin ou un pote qui est un dieu de l’informatique et qui les ont persuadés que seuls les loosers ne savent pas « s’adapter » ...
     jusqu’au jour (qui arrive toujours plus tôt qu’on aurait imaginé) où ce sera à leur tour d’être « adaptés » ...

     Et l’on voit bien qu’il n’est bon pour personne d’attendre que ça s’arrange ou que les prétendus prétentieux se fassent mater (= soumettre) :
     où en sont actuellement, factuellement, les « fleurons » de notre économie en France ?

     Les pas concernés continueront à réfléchir consciencieusement au choix de leur prochain bulletin électoral plutôt que d’oser inventer par eux-mêmes un principe de légitimation politique plus démocratique ...


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