mardi 29 décembre 2009 - par L’enfoiré

Trêve des Confiseurs

Comment présenter mes souhaits pour 2010 et clôturer une année 2009 difficile ? Pourquoi pas une parodie de tous ces événements qui se bousculent avec un peu de philosophie constructive ? Cela changera des banalités dites à cette occasion. Il existe la trêve des confiseurs pendant ces fêtes. Profitons-en.

20091220Noel 2009.jpgCette fois, je me "paye" ma "Trêve des Confiseurs". Amusant de trouver cette explication à son sujet : "Au tournant du solstice, on brave les rigueurs de saison pour mieux se persuader qu’on existe et qu’on est vivant. Bombance, donc ! Et on fait sonner le tiroir-caisse du confiseur. C’est donc la trêve pour tout le monde sauf pour les confiseurs.".

Alors, si, à ces confiseurs, je leur accordait, cette fois, une vraie trêve ? Une nouvelle décennie arrive. Les compteurs sont à zéro. Dès maintenant, j’utiliserai l’imparfait pour ce passé parfois douloureux.

On entendait de partout que le monde allait mal dans cette première décennie du 21ème siècle. La finance, l’emploi, le monde étaient en déconfiture. Des confiseurs responsables ? Rendons au confiseur, ce qui appartient au confiseur.

D’autres concitoyens poussaient le bouchon plus loin avec le découragement et portaient à conclure que c’était la vie qui voulait ce genre de dérapages. Toutes les crises aux noms les plus divers gravitaient dans les esprits avec des mots à la mode. C’était programmé. On osait avouer même une crise de civilisation. Qui nous dirait un jour que nous avions une crise d’existence ? En nous rapprochant, on s’apercevait que de nombreux "acteurs extérieurs" jouaient des rôles plus qu’inavouables. Nous, on les côtoyait, on tirait des conséquences rapides en "spectateur" qui se répercutaient naturellement vers l’intériorité de nos cerveaux. Pas folle la guêpe et si nous changions de braquet avec un peu d’humour.

20090106Rois mage Israel.jpgL’année 2009 avait commencé par l’opération du plomb durci. Elle s’était terminée par du plomb ramolli à Copenhague. Un échec pour la plus part des observateurs. Pour les climatosceptiques, ce fut une épine hors du pied et une autre dans le portefeuille, là où tout n’était que tempérance et douceurs. Il fallait chercher d’autres responsables, d’autres conclusions dans une autre séance, dans une autre "Garden Party", plus chaude, plus attirante. Copenhague, à part la petite sirène figée sur le port, le charme, il fallait vraiment être très fort pour y trouver les incitants... Depuis, même laborieux, on en rêvait déjà avec des projets plein la tête dans une autre ville du monde.20091207Copenhaege et le climat.jpg

Dans nos pays du Nord, le ciel gris, la pluie, on avait l’habitude. Voilà que la neige, en plus, jouait les trouble fêtes en dansant et virevoltant sur nos autoroutes un peu plus que d’habitude. Enfin, danser... D’en haut, cela ressemblait bien parfois à la java avant de se terminer par une image d’immobilité. D’en bas, c’ela commençait par le silence ambiant, suivi par un craquement caractéristique du crash, dans le bas côté, pour retomber dans un silence stressant en final. L’optimisme le plus implanté de nos neurones n’y pouvait rien changer. Côté positif, c’était qu’il donnait l’occasion de se rencontrer en voyageurs ou navetteurs d’infortune sur les abords en attendant le suivant, toujours content de ne pas rester seul dans cette solitude de silence. Enfin, on l’espérait, ce secours du destin. Un trouble fête n’allait pas tarder, c’était garanti sur facture. Tiens, cette fois, on allait la redécouvrir, sous la forme de "mouche du coche". Bien intentionnée, la mouche ! Pensait-elle à vous tirer d’affaire ? Non, c’était pas son truc.

C’était plutôt dans le domaine des « futurologue », oui. Vous devez certainement en avoir croisés. Il avait, dans sa malette à malice, plein de conseils, d’idées géniales, d’autres catastrophes imminentes dans un déluge de mots et de gestes, qu’il avait concocté depuis longtemps mélangées à des expériences longues comme le bras. Il avait vu "2012" au cinéma, pour sûr. Un Cassandre d’occasion marseillais, je vous dis, et qui savait amplifier les situations les plus scabreuses. Si les réserves naturelles étaient aussi importantes que ses réserves artificielles, nous n’aurions plus de problèmes pendant de nombreuses années.

Dans un tel contexte, comment réagir pour ne pas virer dans la déprime ? Ils créaient la surprise, au début. Puis, chacun réagissait avec sa propre sensibilité ou sa fragilité du moment. Certains enregistraient et pensaient renvoyer la "bonne balle" à leur propre avantage. Un problème partagé n’est plus un problème entier. Voilà, comment un incident se propage en accident, en rumeur, en tumeur.

"Quand je vois un verre à moitié rempli, je ne me pose pas la question de savoir s’il est à moitié plein ou à moitié vide, je constate simplement qu’il est deux fois trop grand". C’était vrai, surtout en cours de ce cas critique.

Mais poursuivons le voyage dans le temps et dans les informations qui transitent par nos neurones.

Au début de la décennie, on parlait de TIC, du Traitement de l’Information et des Communications. Cette fois, on pourrait les appeler, les DIC, les Débauches des Informations en Catastrophes.

Comme "conseilleurs", il ne fallait pas toujours penser aux copains, aux copines qui vous voulaient du bien et dont on avait le nom sur le bout des lèvres.

Des annonces, bien plus officielles des médias s’ajoutaient à la liste. La presse écrite était, dit-on, dans le sixième dessous. Il fallait se maintenir à flots. Le drill ou le jeu consistait à le faire à force de douches écossaises, chaudes et froides. C’était même devenu un "must" pour exister, cette maintenance de ce baromètre sous tension. Et, oui, les bonnes nouvelles en permanence ne faisaient pas vendre facilement.

Tout dernièrement, en prenant un journal du coin, je lisais :

200909042008et9.jpg"Le boni de la balance a véritablement fondu comme neige au soleil ces derniers mois pour plonger à son plus mauvais niveau depuis pratiquement un quart de siècle, soit avant même la grande dévaluation du franc en 1982.".

De la neige au soleil ? En période hivernale ? Il y en a pour qui les rêves tournent parfois au cauchemar.

Pleurer de dépit, j’y pensais ? Non, en tournant la page, je tombais sur un autre article qui disait :

"La reprise se confirme dans la zone euro, avec mention spéciale pour l’Allemagne, le moteur économique des Douze. L’indicateur composite avancé de l’Organisation de coopération et développement économiques pour la zone euro affiche ce mois-ci une hausse de 0,5 point".

Ouf. On n’est pas trop mauvais, me disais-je. Sur cette bonne conclusion, je ne pensais même plus à chercher l’erreur d’appréciation. qui avait dû exister quelque part. Qui avait raison ? Qui avait tort ? Peu importe. On est zombie consommateur ou on ne l’est pas.

En cette fin 2009, voilà que cela reprenait avec un titre qui remontait la pente ou les bretelles de ses investissements. "Le moral des investisseurs au plus haut".

Pour la Noël, notre Roi, apaisé, avait même un discours de Noël qui vantait le modèle belge. Non, peut-être... Et nous, cons, on se faisait du mouron !

Attentistes, nous étions, tout de même, au chevet du malade, l’économie avec ses chutes et ses rechutes sans parachutes, où tout le monde se cherchait, se questionnait et s’inquiétait en partie intégrante. Notre situation, la manière de la prendre en charge, c’était une question de feeling, une affaire de psy pour certains. Tant mieux ou tant pis pour ceux qui en avaient eu une indigestion de nouvelles et se déchargeaient la bile dans le caniveau ou plus grave, finissaient de manière plus expéditive. Dans la vie active, en personne responsable, nous avions dû apprendre à "manager" notre vie, comme une leçon apprise, à gérer tout cela mais, ce fut avec des outils ad hoc, en sus.

Et, ils étaient là, ces outils. Ils se pressaient même autour de nous, de notre cou, de nos hanches, de nos oreilles, de nos neurones pour les faire vibrer. La vie post-moderne ne pouvait plus, désormais, se passer d’eux. Tous intégrés. La télé, la radio, Internet, tous dans la même casserole à mijoter dans la même sauce plus ou moins piquante avec un prix forfaitaire global de « Téle_Rad_In ».

Les mails, autre noyade. On apprenait que 247 milliards d’emails avaient été échangés en 2009 dans le monde. Ce fameux outil de communication , entourés de pouriels (de biscuits ou de spams si l’on préfère), avait créé ses fanatiques. La vie privée en était affectée. Il fallait l’assumer en se protégeant avec des antivirus virtuels alors que les virus réels plaisantaient avec nos nerfs.

Le GSM, lui, était devenu un bureau mobile. Je lisais avec humour "Le Global System for Mobile Communications célébrait récemment ses 20 ans ! C’était au 7 septembre 1987 que 15 compagnies de téléphonie avaient décidé d’adopter cette norme. Promis, ce soir je mettrais une bougie sur le chargeur de mon portable pour me faire pardonner du retard.". Chez nous, on apprenait qu’il y avait plus de GSM que d’habitants. Vous vous rendez compte ? Cela voudrait dire que bébé dans son berceau avait déjà peut-être le sien ou quelques adultes les collectionneraient. Je vous raconterais bien une autre histoire belge à ce sujet... mais, ce sera pour une autre fois.

La question qui me vient immédiatement : "comment pouvions-nous vivre auparavant sans ce fameux "Géant Si Mignon" ?". En ces temps difficiles, on chercherait plus à se réfugier dans les cabines téléphoniques publiques qui, elles, disparaissaient, une à une.

Depuis, décrocher de la vie de bureau ne se réalisait plus. "Business as usual". Il fallait rester connecté en esclave consentant, comme un fil à la patte indispensable et invisible. Ils avaient des envies d’être performant, ces "machins du diable" avec le préfixe "e" minuscule. Peu importe qui téléphonait, il fallait y répondre. Il était même offert par la firme qui nous occupait. Cadeau empoisonné qui nous captait par notre disponibilité en dehors des heures de travail pour être "bien considéré" en société. Mais en compensation, ils permettait d’écouter de la musique et de prendre des images.

La vie se devait d’être un long fleuve tranquille et rien ne devait changer définitivement en temps de crise ou à cause d’elle. La pub allait payer nos petites errances gratuites. Chouette.

La toile Internet avait mis une couche, obligatoire puisque gratuite, en plus dans notre trop plein. Les blogs, les forums comblaient les interstices de nos moments libres et de notre incompréhension du monde. Ce fut même un "tsunami" virtuel, après chacune des vagues, dans la détection du vrai et du faux.20090323Pape et porte parole.jpg

En vrac, cette année, ce fut celle d’Obama, celle du réchauffement climatique, de la grippe AH1N1, de l’anniversaire de Darwin. Ils ont, tous, été les tartes à la crème avec quelques cerises sur le gâteau sarkozien en background avec la contrainte du prix limitée à un euro par personne que Jean-Pierre Coffe aurait aimé réaliser en mettant tout cela au four. Il y a eu les énigmes du côté des idées et des idéologies qui ont entamé la confiance des plus avertis. Mauvaise compréhension des portes paroles, peut-être ?

Des vacances d’été, il y a les photos qui en témoignent, poussent des envies de retour. Elles n’avaient été entamées que dans leur longueur, pour les uns ou remplacées par des déplacements dans la cité d’à côté que l’on avait perdue de vue. Le secteur du voyage n’avait pas subi les effets néfastes attendus. L’économie, c’était ailleurs du côté d’autres gâteries.

20080311Réchauffement climatique.jpgNos chères prévisions météo qui nous provenaient de sources diverses, nous permettaient de nous évader les weekends sur les routes encombrées avec ou sans soleil. Celui-ci était là pour le décor de nos illusions pas une raison "sine qua non". On l’avait dans le cœur, s’il n’était pas dans le ciel. Programmé, pour. Nous étions seulement devenus des "grincheux consentants" même en été, car, attention, il ne fallait pas qu’il ne fasse pas trop chaud, non plus. Fallait s’aérer, se ressourcer, pas s’étouffer. L’"animal" en question est très tempéré...

Cette été, la télévision belge avait eu l’idée d’une séquence quotidienne appelé "Journal des vacances". On y rappelait que tout pouvait arriver, que tout pouvait être agréable à proximité sans bourse trop déliée. Il était vrai les prix à payer, les potentiels n’étaient plus les mêmes.

"La vie est belle, chic et pas chère", chantait Arno à la radio avec se gouaille habituelle.20091228Contrôles aériens.jpg

Symboles de notre insouciance, à Noël, les Grands Magasins réveillaient le Gai Paris avec les kilowatts de lumières de toutes les couleurs. Paroles de commerçant, la "récolte" n’avait pas été mauvaise. Non, tout était pour le mieux même si, ce n’est un rappel de dernière minute, que même le portefeuille bien rempli ne donnait pas toujours l’assurance d’un bonheur terrorisé.

Pour expliquer nos troubles de consciences, nous accablions le stress comme le pire ennemi. Le stress est, à la base, le réflexe naturel pour s’adapter au rythme du cœur et de l’esprit. Quand il devenait l’allié à notre motivation et à ce que l’on avait rêvé, pouvait-on encore parlé de "stress maléfique" ?

Mais, le curseur s’était calé dans les extrêmes. Une foule d’idées existaient pourtant dans la théorie mais pas dans la pratique pour rectifier :

Fixer des objectifs réalistes. Déléguer les tâches à chaque niveau impliqué. Observer plutôt que voir la nature qui nous entourait. Humer les odeurs oubliées. Toucher la délicatesse des courbes. Goûter pour prolonger les délices. Rejeter les regrets aux oubliettes comme prise de conscience, pas comme perte de temps. Prendre le temps pour nous, comme le chantait Axel Red, mais quel temps ?

En une phrase : regarder le monde tous les jours comme ils étaient et comme s’il n’y en avait pas de suivant.

Que du ringard, tout cela, que de clichés ratés, aussi.

Johnny Halliday, lui, avait chanté, il y avait bien longtemps, "J’ai oublié de vivre". Il avait surtout oublier de s’en souvenir pour lui-même vu des derniers développements du côté de sa santé. Heureusement, la Californie garde des attraits que l’Europe n’avait plus.20091214Johnny supporter.jpg Il aura tout le temps de se poser la question "Et maintenant que vais-je faire ?".

En milieu de chaîne, on ne connaissait plus le but à atteindre mais nous le transmettions toujours avec une appréciation encore plus astreignante à l’étage du dessous. Travailler plus, pour en obtenir plus de sucre d’orge, c’était le moyen infaillible pour le haut et le maillon faible pour le bas. Certains experts craignaient d’entuber les gens en les convainquant que l’argent ne faisait pas le bonheur. L’argent, s’il y contribuait vachement, le temps ne permettait plus toujours de l’apprécier à sa juste valeur. C’est vrai, ça se déprecie très vite, cette valeur. Donner du temps au temps, qui y pensait encore ?

Fini, le rollback. Jouons, un peu, à Madame Soleil pour changer.

Après manager sa vie, c’est forcé, on se doit se rendre compte qu’il faut passer à la ménager car, pour tous, avec des timing différents, après l’’étape "agile", il y a forcément la phase "fragile".

20090904 2008 et 2009 banques.jpgUne motivation que l’on recherche dans la volonté de mordre à pleine dents dans tout ce qui se présente ou par le fait d’être plus "pantouflards" et ne se sentir à l’aise qu’avec un peu de confort autour de soi et de cocooning de bon aloi. Tout est bon à prendre en définitive.

Se surpasser, dépasser ses limites, c’est certainement possible. Tout dépend de l’endroit où on place les "starting blocks".

Nous faisions partie d’un système dans lequel il fallait être le meilleur en correspondance avec les besoins de la "Société". Véritable engrenage qu’il faut casser s’il y a une véritable force de caractère.

"Je suis un homme, je tourne en rond", chantait Zazie et elle a raison.

Jean François Kahn, lui, avait écrit un livre qui décrivait cette espèce d’homme post-moderne avec pour titre "Les bullocrates". En parlant des décideurs d’aujourd’hui, il dit dans sa préface : "Ils coulent et ils disent que la France coule". Est ce vrai ? Etait-ce une autre fable ou un véritable témoignage ? A vous de juger en fonction de votre vécu.

20091224Noël Nouveautés.jpgPeut-être, faisait-il, obsolescent, déjà partie du grand bêtisier 2009.

Les actions, les obligations sont en plein rally. On prédit un bon cru boursier pour 2010. Quelques trous d’air du côté des fusions de société. Une dépréciation des actifs se retrouvent chez les grands d’avant. Cela a été les soldes chez Ford. Les anciens champions d’Internet, vu les baisses d’abonnements, la révolution d’Internet avec les mails modélisés et la pub en chute libre, ont entraîné la fusion ratée d’AOL et de TimeWarner avec 164 milliards de dollars, qui ont fondus en 35 milliards. Quand on ne comprend pas que fusionner, c’est collaborer, cela peut arriver.

Ce qui est toujours vrai, c’est cette vieille chanson : Quand la mer monte, j’ai honte. Quand, elle descend, je t’attends.

Dur, dur, d’être un citoyen, aujourd’hui.

Le confiseur, lui, est un artisan spécialisé dans la fabrication des confiseries sucrées et de fruits. Il n’a qu’à ajouter un peu plus de sel de la vie, cette fois.

2010 ne peut être que meilleure que 2009. Plus modérée, dit-on. Plus écologique, plus durable, cela reste à voir.

Que cette nouvelle décennie nous apporte un peu de tout en douceur, sans excès.

A l’année prochaine, quand la trêve sera finie, car, elle finit toujours, cette conne.

 

Pourquoi ne pas terminer par une fable moderne à la manière de Jean de La Fontaine, lue quelque part ?

Un berger faisait paître son troupeau au fin fond d’une campagne quand, d’un nuage de poussière, surgit une rutilante Range-Rover venant dans sa direction. Le chauffeur, un jeune homme dans un complet Armani, chaussures Gucci, lunettes Ray Ban et cravate Hermès, se penche par la fenêtre et demande au berger :

- Si je peux vous dire exactement combien de moutons il y a dans votre troupeau, m’en donnerez-vous un ?

Le berger regarde le jeune homme, puis son troupeau broutant paisiblement et répond simplement :

- Certainement !

- L’homme gare sa voiture, ouvre son ordinateur portable, le branche à son téléphone cellulaire, navigue sur Internet vers la page de la NASA, communique avec un système de navigation par satellite, balaie la région, ouvre une base de données et quelque trente fichiers Excel aux formules complexes.

- Finalement, il sort un rapport détaillé d’une dizaine de pages de son imprimante miniaturisée et s’adresse au berger en disant :

- Vous avez exactement 1586 moutons dans votre troupeau.

- C’est exact, dit le berger. Et comme nous l’avions convenu, prenez-en un.

Il regarde le jeune homme faire son choix et expédier sa prise à l’arrière de son véhicule, puis il ajoute :

- Si je devine avec précision ce que vous faites comme métier, me rendrez-vous ma bête ?

- Pourquoi pas ? répondit l’autre.

- Vous êtes Ingénieur Qualité et vous faites des audits, dit le berger.

- Vous avez parfaitement raison, comment avez-vous deviné ?

- C’est facile. Vous débarquez ici alors que personne ne vous l’a demandé, vous voulez être payé pour avoir répondu à une question dont je connais déjà la réponse et dont tout le monde se fout et, manifestement, vous ne connaissez absolument rien à mon métier. Maintenant, rendez-moi mon chien...

Conclusion : C’est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, que certains ont l’air brillant avant d’avoir l’air con !!!

 

L’enfoiré,

 

Citations :

 

  • "Manager seulement pour le profit revient à jouer au tennis en regardant le tableau des résultats plutôt que la balle.", Yvan Lendl

  • "Le meilleur manager est celui qui sait trouver les talents pour faire les choses, et qui sait aussi réfréner son envie de s’en mêler pendant qu’ils les font.", Théodore Roosevelt

  • "Ce qui fait un bon manager c’est la prise de décision. On peut utiliser les ordinateurs les plus fous pour étudier les chiffres mais en final il faudra faire un planning et passer à l’action.", Lee Larocca



6 réactions


  • jako jako 29 décembre 2009 10:10

    J’ai adoré «  C’est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, que certains ont l’air brillant avant d’avoir l’air con !!! », merci de ce clin d’oeil et bonne année à vous aussi ( en espérant que cette fois-ci les voeux se réalisent...)


    • L'enfoiré L’enfoiré 29 décembre 2009 10:14

      Jako,
       Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Cette blague et cette conclusion ne sont pas de moi.
       La phrase « Dur, dur d’avoir de l’humour, aujourd’hui » est un oubli, que j’ai corrigé mais sur mon site.


  • zelectron zelectron 29 décembre 2009 19:13

    Ouf ! j’ai compris, en temps que français, il m’a fallut un bon moment et de la concentration :
    Ça se mange de l’ingénieur qualité ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 29 décembre 2009 19:18

      zelectron,
       Et oui. Avec un pseudo comme le vôtre, il y avait beaucoup de chance d’y arriver, tout de même.
       La description de la vie de l’individu d’aujourd’hui, on n’y pense plus, on la vit.


  • Candide Candide 30 décembre 2009 01:14

    Salut Guy !


    Toujours en verve, et joli texte comme il se doit. Merci de ces bons mots.

    Et tant qu’on y est, je te souhaite une excellente et prolifique année 2010.

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