vendredi 3 octobre 2008 - par Yohan

La veste baba en peau de mouton retournée face à son destin ?

Encore un peu de patience ! Et nous le saurons….
 
Par les temps qui courent, nos oripeaux d’hier pourraient vite devenir un must vestimentaire de saison.

Déjà en vogue, la mode hippie, baba cool, qui avec ses accessoires, aurait la réputation d’être efficace pour le dragueur sexy. Presque un comble !
Les créateurs de mode ne restent évidemment pas insensibles à cette vague paléo, puisqu’ils la surfent allègrement après l’avoir fait lever et grossir.
S’il est vrai que la mode est un éternel recommencement, le flower power pourrait bien reprendre du galon, avec ou sans le coup de pouce des grands couturiers, tant l’époque semble s’y prêter furieusement.
Parions qu’avec la déconfiture de la bourse et le retour sur scène du bon vieux chômage de masse, l’extravagance hippie fera quelques nouveaux émules sur nos plages l’été prochain. De la couleur, de la couleur, de la couleur… pour contrecarrer la grisaille, voilà au moins une bonne nouvelle.
Porte-monnaie en peau de chagrin, il va falloir jouer des coudes et vous montrer malin, car le prêt-à-porter des créateurs, tendance baba ou non, n’est pas fait pour le menu fretin.
D’ailleurs, un adepte sérieux du rétro nostalgique ne pourra se contenter de shoppiner sur le neuf. Trop facile et surtout trop voyant. A moins d’être un as de la couture doublé d’un créatif talentueux, il vous faudra chiner et surtout vous rencarder, car le look hippie/baba cool est tout sauf négligé.
Un gilet en poil de chèvres du Larzac agrémenté de foulards, colliers et autres colifichets vous fera passer pour un provocateur ou, pire, pour un plouc.
C’est donc bien une affaire sérieuse.
Mais, trouver un pantalon rose-mauve, deux tons, en velours avec bas évasé n’est pas chose facile. L’affaire est piégeuse, pour nous les hommes de surcroît.
Evidemment, dans cet exercice, les femmes excellent à se montrer à leur avantage. La mode étant leur univers, elles savent tirer parti d’un rien et dompter l’étoffe pour se distinguer tout en restant chic et actuelle, sans abandonner leur solde du mois à la caissière.
En matière de shopping, l’homme est moins à son aise et peut se laisser aller à flamber pour un simple sourire complice échangé avec la vendeuse.
Autant prévenir : une paire de sandale à brides ira toujours mieux à une femme qu’à un homme. Quant au bon vieux blouson baba cool en peau de mouton retournée et à la veste en daim frangée, ce sont des musts qui se font rare et qui s’y frotte s’y pique, presque à coup sûr. En effet, enfiler ce genre de veste vous garantit plus souvent d’en prendre une.
Vous aurez beau farfouiller dans vos vieux greniers, vous risquez au mieux d’en retrouver un exemplaire mité, aux relents de naphtaline et bien trop étroit pour y fourrer votre vieille carcasse ramollie.
De plus, la mode baba d’aujourd’hui, c’est celle de la boutique éthique chic et tendance qui chasse de sa panoplie tout ce qui serait de mauvais goût. L’engouement actuel pour l’agriculture raisonnée, le tourisme vert, le développement durable n’est en rien comparable avec la quête de dénuement, du retour à la terre des seventies. Autres temps, autres mœurs !...
Aussi, si vous escomptiez dénicher du côté de Barbès quelques peaux de moutons fraîches après l’Aïd, pour vous mettre ensuite derrière votre vieille Singer et tenter de vous tailler un vêtement à vos mesures, autant vous prévenir de votre insuccès futur auprès de la gent féminine.
N’est pas Alaïa qui veut ! Et puis l’odeur est tenace, même après avoir trempé l’habit dans un bain de chez Guerlain.
Si la mode hypergéométrique et acidulée fait un retour en force, il y a peu de chance qu’elle redonne sa chance à ce must incontournable des seventies qu’est la veste en peau de mouton retournée.
Il faudra bien vous faire à cette idée, la peau de mouton, c’est probablement fini, depuis l’époque où l’on chantait Capri.
En attendant, s’il vous en reste un vieux spécimen, vous pourrez toujours poser vos pieds dessus devant la cheminée, car l’hiver qui s’annonce risque fort de casser la baraque.



55 réactions


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 3 octobre 2008 11:05

    Ah que de souvenirs,

    La fameuse veste en mouton retournée, j’en avais une, gardée dix ans, on voyait les coutures, c’était fait exprès, c’était chaud, pour piloter le XT 500 mais tu as oublié l’indispensable qui va avec, la fameuse camarguaise, 5 cm de talon, parfaites pour un sarcowboy, à bout pas trop pointu, un baba ne doit pas ressembler un un kéké de banlieue en santiags


  • Sandro Ferretti SANDRO 3 octobre 2008 11:08

    Yohan,
    Je signale aussitot au Furtif et à qui tu sais ta dernière photo.
    Pas question de retourner sa veste sur un sujet aussi grave que la protection des mineurs....


  • Yohan Yohan 3 octobre 2008 11:19

    @ Sandro
    Mais non, mais non !, elle a bien plus de 18 ans. Euh !, c’est je crois ce qu’elle m’a dit smiley  smiley


  • LE CHAT LE CHAT 3 octobre 2008 11:21

    Y’a juste que les virées à kamandu via kaboul risquent d’être un peu moins fun ! smiley

    bernard a raison , le baba porte des camarguaises , les santiags , c’est pour les rockabillies et les fans de country !

    une petite chanson des VRP pour illustrer cet article smiley

    macramé les doigts

    C’était un garçon bien élevé
    Issu d’une famille de skinhead
    Mais il avait bien mal tourne
    Au grand désespoir de son père
    Il avait jeté sa matraque
    Vendu ses Docs et puis son cran
    Et même ses superbes nunchacks
    Qu’il avait eu pour ses 15 ans
    Skinhead aux cheveux longs
    C’est l’émancipation
    Sous son cuir chevelu
    La tendresse a vaincu
    Son bomber a poussé
    Ses tatouages aussi
    Les fleurs ont remplace
    Le serpent et l’épée
    Il était parti au Népal
    Ou les skins ne sont pas légion
    Avec son tatouage mort aux vaches
    Les indiens l’ont pris pour un con
    Il est revenu au grand air
    En plein Ardèche il prend son pied
    Avec le seul truc qu’il sache faire ;
    Des croix gammées en macramé
    Skinhead aux cheveux longs
    C’est l’émancipation
    Sous son cuir chevelu
    La tendresse a vaincu
    Son bomber a pousse
    Ses tatouages aussi
    Les fleurs ont remplace
    Le serpent et l’épée
    Le drapeau tricolore
    Qu’il avait dans sa chambre
    A perdu d’son éclat
    A grands coups d’eau d’Javel
    Il fait pleurer sa mère
    Et ne veut plus entendre
    Que du Ravi Shankar
    Ou du Alan Stivell

       

  • Yohan Yohan 3 octobre 2008 11:33

    ET Voilà la botte Camarguaise : http://www.lacamarguaise.com/test/images/produits/souscategorie/bellecamcr. gif

    De mémoire, on pouvait se fournir à la Western House du côté de l’Odeon


  • Gazi BORAT 3 octobre 2008 11:42

    Les gens qui s’ffublaient de ce genre d’oripeaux portaient en général les chevux longs..

    Et c’est là que le bât blesse car, comme chacun sait :

    gAZi bORAt


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 11:44

      Ouaip ! Mais font pas leur cirque à Médrano ni banquise en Suisse...


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 11:50

      Gazi tu confonds Baba et Barbot

      Ca a le look approximatif, le son du clairon et le noeud coolant mais ce n’est qu’une vulgaire analogie.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 3 octobre 2008 12:00

      Exact, les cheveux longs, minimum, 40 cm, c’est ce que j’avais à l’époque


    • Gazi BORAT 3 octobre 2008 13:35

      Les mode des cheveux longs fu aussi le thème d’un des meilleurs texte de Pier Paolo Pasolini, "Il discorso del capelli "publié en français dans les "Ecrits Corsaires".

      Je ne peux résister à vous soumettre le texte original...

      CITATION :

      7 gennaio 1973. Il « discorso » dei capelli *
      La prima volta che ho visto i capelloni, è stato a Praga. Nella hall dell’albergo dove alloggiavo sono entrati due giovani stranieri, con i capelli lunghi fino alle spalle. Sono passati attraverso la hall, hanno raggiunto un angolo un po’ appartato e si sono seduti a un tavolo. Sono rimasti lì seduti per una mezzoretta, osservati dai clienti, tra cui io ; poi se ne sono andati. Sia passando attraverso la gente ammassata nella hall, sia stando seduti nel loro angolo appartato, i due non hanno detto parola (forse - benché non lo ricordi - si sono bisbigliati qualcosa tra loro : ma, suppongo, qualcosa di strettamente pratico, inespressivo). 
       Essi, infatti, in quella particolare situazione - che era del tutto pubblica, o sociale, e, starei per dire, ufficiale - non avevano affatto bisogno di parlare. Il loro silenzio era rigorosamente funzionale. E lo era semplicemente, perché la parola era superflua. I due, infatti, usavano per comunicare con gli astanti, con gli osservatori - coi loro fratelli di quel momento - un altro linguaggio che quello formato da parole. 
       Ciò che sostituiva il tradizionale linguaggio verbale, rendendolo superfluo - e trovando del resto immediata collocazione nell’ampio dominio dei « segni », nell’ambito ciò della semiologia - era il linguaggio dei loro capelli
       Si trattava di un unico segno - appunto la lunghezza dei loro capelli cadenti sulle spalle - in cui erano concentrati tutti i possibili segni di un linguaggio articolato Qual era il senso del loro messaggio silenzioso ed esclusivamente fisico ? 
       Era questo : « Noi siamo due Capelloni. Apparteniamo a una nuova categoria umana che sta facendo la comparsa nel mondo in questi giorni, che ha il suo centro in America e che, in provincia (come per esempio anzi, soprattutto - qui a Praga) è ignorata. Noi siamo dunque per voi una Apparizione. Esercitiamo il nostro apostolato, già pieni di un sapere che ci colma e ci esaurisce totalmente. Non abbiamo nulla da aggiungere oralmente e razionalmente a ciò che fisicamente e ontologicamente dicono i nostri capelli. Il sapere che ci riempie, anche per tramite del nostro apostolato, apparterrà un giorno anche a voi. Per ora è una Novità, una grande Novità, che crea nel mondo, con lo scandalo, un’attesa : la quale non verrà tradita. I borghesi fanno bene a guardarci con odio e terrore, perché ciò in cui consiste la lunghezza dei nostri capelli li contesta in assoluto. Ma non ci prendano per della gente maleducata e selvaggia : noi siamo ben consapevoli della nostra responsabilità. Noi non vi guardiamo, stiamo sulle nostre. Fate così anche voi, e attendete gli Eventi ». 
       Io fui destinatario di questa comunicazione, e fui anche subito in grado di decifrarla : quel linguaggio privo di lessico, di grammatica e di sintassi, poteva essere appreso immediatamente, anche perché, semiologicamente parlando, altro non era che una forma di quel « linguaggio della presenza fisica » che da sempre gli uomini sono in grado di usare. 
       Capii, e provai una immediata antipatia per quei due. 
       Poi dovetti rimangiarmi l’antipatia, e difendere i capelloni dagli attacchi della polizia e dei fascisti : fui naturalmente, per principio, dalla parte del Living Theatre, dei Beats ecc. : e il principio che mi faceva stare dalla loro parte era un principio rigorosamente democratico. 
       I capelloni diventarono abbastanza numerosi - come i primi cristiani : ma continuavano a essere misteriosamente silenziosi ; i loro capelli lunghi erano il loro solo e vero linguaggio, e poco importava aggiungervi altro. Il loro parlare coincideva col loro essere. L’ineffabilità era l’ars retorica della loro protesta. 

       Cosa dicevano, col linguaggio inarticolato consistente nel segno monolitico dei capelli, i capelloni nel ‘66-67 ? 
       Dicevano questo : « La civiltà consumistica ci ha nauseati. Noi protestiamo in modo radicale. Creiamo un anticorpo a tale civiltà, attraverso il rifiuto. Tutto pareva andare per il meglio, eh ? La nostra generazione doveva essere una generazione di integrati ? Ed ecco invece come si mettono in realtà le cose. Noi opponiamo la follia a un destino di executives. Creiamo nuovi valori religiosi nell’entropia borghese, proprio nel momento in cui stava diventando perfettamente laica ed edonistica. Lo facciamo con un clamore e una violenza rivoluzionaria (violenza di non-violenti !) perché la nostra critica verso la nostra società è totale e intransigente ». 
       Non credo che, se interrogati secondo il sistema tradizionale del linguaggio verbale, essi sarebbero stati in grado di esprimere in modo cosi articolato l’assunto dei loro capelli : fatto sta che era questo che essi in sostanza esprimevano. Quanto a me, benché sospettassi fin da allora che il loro « sistema di segni » fosse prodotto di una sottocultura di protesta che si opponeva a una sottocultura di potere, e che la loro rivoluzione non marxista fosse sospetta, continuai per un pezzo a essere dalla loro parte, assumendoli almeno nell’elemento anarchico della mia ideologia. 
       Il linguaggio di quei capelli, anche se ineffabilmente, esprimeva « cose » di Sinistra. Magari della Nuova Sinistra, nata dentro l’universo borghese (in una dialettica creata forse artificialmente da quella Mente che regola, al di fuori della coscienza dei Poteri particolari e storici, il destino della Borghesia). 
       Venne il 1968. I capelloni furono assorbiti dal Movimento Studentesco ; sventolarono con le bandiere rosse sulle barricate. Il loro linguaggio esprimeva sempre più « cose » di Sinistra. (Che Guevara era capellone ecc.) 
       Nel 1969 - con la strage di Milano, la Mafia, gli emissari dei colonnelli greci, la complicità dei Ministri, la trama nera, i provocatori - i capelloni si erano enormemente diffusi : benché non fossero ancora numericamente la maggioranza, lo erano però per il peso ideologico che essi avevano assunto. Ora i capelloni non erano più silenziosi : non delegavano al sistema segnico dei loro capelli la loro intera capacità comunicativa ed espressiva. Al contrario, la presenza fisica dei capelli era, in certo modo, declassata a funzione distintiva. Era tornato in funzione l’uso tradizionale del linguaggio verbale. E non dico verbale per puro caso. Anzi, lo sottolineo. Si è parlato tanto dal ‘68 al ‘70, tanto, che per un pezzo se ne potrà fare a meno : si è dato fondo alla verbalità, e il verbalismo è stata la nuova ars retorica della rivoluzione (gauchismo, malattia verbale del marxismo !). 
       Benché i capelli - riassorbiti nella furia verbale - non parlassero più autonomamente ai destinatari frastornati, io trovai tuttavia la forza di acuire le mie capacità decodificatrici, e, nel fracasso, cercai di prestare ascolto al discorso silenzioso, evidentemente non interrotto, di quei capelli sempre più lunghi. 
       Cosa dicevano, essi, ora ? Dicevano : « Sì, è vero, diciamo cose di Sinistra ; il nostro senso - benché puramente fiancheggiatore del senso dei messaggi verbali - è un senso di Sinistra... Ma... Ma... ». 
       II discorso dei capelli lunghi si fermava qui : lo dovevo integrare da solo. Con quel « ma » essi volevano evidentemente dire due cose : 1) « La nostra ineffabilità si rivela sempre più di tipo irrazionalistico e pragmatico : la preaminenza che noi silenziosamente attribuiamo all’azione è di carattere sottoculturale, e quindi sostanzialmente di destra » 2) « Noi siamo stati adottati anche dai provocatori fascisti, che si mescolano ai rivoluzionari verbali (Il verbalismo può portare però anche all’azione, soprattutto quando la mitizza) : e costituiamo una maschera perfetta, non solo dal punto di vista fisico - il nostro disordinato fluire e ondeggiare tende a omologare tutte le facce - ma anche dal punto di vista culturale : infatti una sottocultura di Destra può benissimo essere confusa con una sottocultura di Sinistra ». 

       Insomma capii che il linguaggio dei capelli lunghi non esprimeva piú « cose » di Sinistra, ma esprimeva qualcosa di equivoco, Destra-Sinistra, che rendeva possibile la presenza dei provocatori. 
       Una diecina d’anni fa, pensavo, tra noi della generazione precedente, un provocatore era quasi inconcepibile (se non a patto che fosse un grandissimo attore) : infatti la sua sottocultura si sarebbe distinta, anche fisicamente, dalla nostra cultura. L’avremmo conosciuto dagli occhi, dal naso, dai capelli ! L’avremmo subito smascherato, e gli avremmo dato subito la lezione che meritava. Ora questo non è più possibile. Nessuno mai al mondo potrebbe distinguere dalla presenza fisica un rivoluzionario da un provocatore. Destra e Sinistra si sono fisicamente fuse. 
       Siamo arrivati al 1972. 
       Ero, questo settembre, nella cittadina di Isfahan, nel cuore della Persia. Paese sottosviluppato, come orrendamente si dice, ma, come altrettanto orrendamente si dice, in píeno decollo. 
       Sull’Isfahan di una diecina di anni fa - una delle più belle città del mondo, se non chissà, la più bella - è nata una Isfahan nuova, moderna e bruttissima. Ma per le sue strade, al lavoro, o a passeggio, verso sera, si vedono i ragazzi che si vedevano in Italia una diecina di anni fa : figli dignitosi e umili, con le loro belle nuche, le loro belle facce limpide sotto i fieri ciuffi innocenti. Ed ecco che una sera, camminando per la strada principale, vidi, tra tutti quei ragazzi antichi, bellissimi e pieni dell’antica dignità umana, due esseri mostruosi : non erano proprio dei capelloni, ma i loro capelli erano tagliati all’europea, lunghi di dietro, corti sulla fronte, resi stopposi dal tiraggio, appiccicati artificialmente intorno al viso con due laidi ciuffetti sopra le orecchie. 
       Che cosa dicevano questi loro capelli ? Dicevano : « Noi non apparteniarno al numero di questi morti di fame, di questi poveracci sottosviluppati, rimasti indietro alle età barbariche Noi siamo impiegati di banca, studenti, figli di gente arricchita che lavora nelle società petrolifere ; conosciamo l’Europa, abbiamo letto. Noi siamo dei borghesi : ed ecco qui i nostri capelli lunghi che testimoniano la nostra modernità internazionale di pri. vilegiati ». 
       Quei capelli lunghi alludevano dunque a « cose » di Destra. 
       Il ciclo si è compiuto. La sottocultura al potere ha assorbito la sottocultura all’opposizione e l’ha fatta propria : con diabolica abilità ne ha fatto pazientemente una moda, che, se non si pu proprio dire fascista nel senso classico della parola, è però di una « estrema destra » reale. 

       Concludo amaramente. Le maschere ripugnanti che i giovani si mettono sulla faccia, rendendosi laidi come le vecchie puttane di una ingiusta iconografia, ricreano oggettivamente sulle loro fisionomie ciò che essi solo verbalmente hanno condannato per sempre. Sono saltate fuori le vecchie facce da preti, da giudici, da ufficiali, da anarchici fasulli, da impiegati buffoni, da Azzeccagarbugli, da Don Ferrante, da mercenani, da imbroglioni, da benpensanti teppisti. Cioè la condanna radicale e indiscriminata che essi hanno pronunciato contro i loro padri - che sono la storia in evoluzione e la cultura precedente - alzando contro di essi una barriera insormontabile, ha finito con l’isolarli, impedendo loro, coi loro padri, un rapporto dialettico. Ora, solo attraverso tale rapporto dialettico - sia pur drammatico ed estremizzato - essi avrebbero potuto avere reale coscienza storica di sé, e andare avanti, « superare » i padri. Invece l’isolamento in cui si sono chiusi - come in un mondo a parte, in un ghetto riservato alla gioventù - li ha tenuti fermi alla loro insopprimibile realtà storica : e ciò ha implicato - fatalmente - un regresso. Essi sono in realtà andati più indietro dei loro padri, risuscitando nella loro anima terrori e conformismi, e, nel loro aspetto fisico, convenzionalità e miserie che parevano superate per sempre. 
       Ora così i capelli lunghi dicono, nel loro inarticolato e ossesso linguaggio di segni non verbali, nella loro teppistica iconicità, le « cose » della televisione o delle réclames dei prodotti, dove è ormai assolutamente inconcepibile prevedere un giovane che non abbia i capelli lunghi : fatto che, oggi, sarebbe scandaloso per il potere. 
       Provo un immenso e sincero dispiacere nel dirlo (anzi, una vera e propria disperazione) : ma ormai migliaia e centinaia di migliaia di facce di giovani italiani, assomigliano sempre più alla faccia di Merlino. La loro libertà di portare i capelli come vogliono, non è più difendibile, perché non è più libertà. È giunto il momento, piuttosto, di dire ai giovani che il loro modo di acconciarsi è orribile, perché servile e volgare. Anzi, è giunto il momento che essi stessi se ne accorgano, e si liberino da questa loro ansia colpevole di attenersi all’ordine degradante dell’orda. 

      * Nel “Corriere della Sera” col titolo “Contro i capelli lunghi”.

      FIN de CITATION..

      gAZi bORAt


    • docdory docdory 3 octobre 2008 15:15

       @ Gazi Borat

      Quel atavisme , même dans la coiffure !!!
      L’héritière des vendeurs de gazinières a du souci à se faire quant à la coiffure de son cher époux dans une trentaine d’années !!!


    • docdory docdory 3 octobre 2008 15:20

       @ Yohan

      Cet automne , on voit quantité de minettes avec des vestes sans manche en vraie ou fausse peau de lapin , vestes qui ressemblent furieusement au niveau stylistique ( en plus court ) à la fameuse veste en mouton retourné .

      Le théorème de la mode se vérifie : toute façon de s’habiller , de se chausser ou de se coiffer est , a été , ou sera un jour à la mode quelque part dans le monde !


  • italiasempre 3 octobre 2008 12:47

    Bonjour Yohan,
    toujours un vrai plaisir de vous lire, en plus on est complètement d’accord, la veste en peau de moton retournée (ou pas, d’ailleurs) c’est non, merci beaucoup.

    Par contre, les fleurs dans les cheveux c’est smiley


    • Yohan Yohan 3 octobre 2008 13:19

      @Italia
      Bonjour,
      La vraie question, c’est : Est-ce que Momo est un ancien Baba cool ?
      les fleurs dans les cheveux, t’es sûr pour nous ? smiley


    • italiasempre 3 octobre 2008 13:31

      @Yohan,
      voyons, pourquoi "ancien" ? smiley
      mais je suis plus sceptique pour le "cool" apres baba...


    • Gül, le Retour II 3 octobre 2008 19:29

      Momo, il a dit qu’il portait des cravates de cow-boy, le truc avec un médaillon et 2 ficelles qui pendent....Hmmmm.... Donc je suppose que pour aller avec, il a une chemeise à grands carreaux, un jean et des....camargaises ! smiley....A son âge...quand même !

      Ca doit donner dans Tourcoing ! Castor ouvre l’oeil et le bon, tu devrais facilement le repérer !!!

       smiley smiley

      Re, Bella smiley


    • Yohan Yohan 3 octobre 2008 13:24

      @ Captain
      Salut ! Je dirais plutôt qu’à force de les retourner, il ne reste plus que la peau tannée smiley : http://www.lefigaro.fr/medias/2007/05/16/20070516.FIG000000031_24604_1.jpg


  • LE CHAT LE CHAT 3 octobre 2008 13:34

    les années baba , c’était la descente aux enfers  : 

    C’est un petit lapin qui court comme un dingue dans la savane, il court,

    il court, il court, et tout à coup, il tombe sur un néléphant en train de

    sniffer de la coke.

     

    Affolé, il lui dit : ’Néléphant que fais-tu ??!! Lâche ça tout de suite,

    c’est pas bon la drogue !! C’est très très très dangereux !!! Viens plutôt

    courir avec moi,c’est bon de courir, pose ça et viens !

     

    Convaincu, le néléphant lache sa coke et suit le lapin.

     

    Le lapin et le néléphant courent super vite dans la savane, et en

    chemin, ils rencontrent une girafe qui se roule un gros petard.

     

    Le lapin s’indigne : Amie giraaaaaaaaafe !!! Mais que fais-tuuuuu !!!

    C’est pas du tout du tout bon pour la santé ce que tu es en train de faire !

    Lâche ça tout de suite et viens plutôt courir avec nous !!!

     

    La girafe les suit.

     

    Le lapin, le néléphant et la girafe courent comme des cinglés dans la

    savane quand soudain ils croisent un lémurien en train de sniffer du

    poppers.

     

    Le lapin se met à hurler : Ami lémuriiieeen ! Arrête de sniffer ça tout

    de suite !!! Ça va pas ou quoi !!!!??? Tu te rends pas compte, c’est hyper

    mauvais, c’est de la drooogue !!

     

    Traumatisé, le lémurien lâche sa bouteille de poppers et se met à courir

    avec nos compagnons.

     

    Le lapin, le néléphant, la girafe et le lémurien courent comme des

    cinglés dans la savane et tombent nez à nez avec un lion, en train de se

    faire une piqûre d’héroïne.

     

    Le lapin pète un câble : Ami lion, c’est pas possible !! Te rends-tu

    comptes que tu es le roi des animaux, tu devrais donner l’exemple, et là que

    fais-tu ?!! Tu te drogues ????? Ressaisis-toi ami Lion !!! Viens courir avec

    nous, c’est pas bon pour ta santé !

     

    Et là, le lion lui décroche une grosse mandale.

     

    Scotchés, le néléphant, la girafe et le lémurien s’écrient : Mais, ami

    lion, qu’est ce qui te prend ?!! Pourquoi frappes-tu l’ami lapin ???

     

    Ce p’tit con, à chaque fois qu’il prend de l’ecstasy, il me fait courir

    pendant des heures comme un connard dans toute la savane !!!

     smiley  smiley smiley smiley


  • maxim maxim 3 octobre 2008 13:50

    salut Yohan ....

    quels souvenirs ! personnellement ,ce n’était pas mon style ( le mien,ex loubard ,banlieue sud Parisienne oblige !!!)...

    on a eu un chantier à faire dans une communauté Baba ,entre la couverture ,pas mal de travaux de consolidation ,et la plomberie , le carrelage etc ...

    ambiance super sympa ,il nous invitaient à déjeuner et à diner ,on avait droit à des concerts de guitare sèche et à des séances de fumettes après le repas ,puis à des conversations totalement loufoques pour nous ,entre mecs du Bâtiment ,et une bande cosmopolite de doux dingues ,mais de nanas pas mal dans l’ensemble ,y’avait des boudins aussi ....

    dire qui était la femme de qui ,c’était indéfinissable ,mais c’était super chaud ......

    une petite Espagnole aussi ( mais j’en dirais pas plus ....) qui voulait me convertir au Babacoulisme ......

    c’était l’ambiance à fond du film les Baba cools ,à fond . !....

    je n’ai pas été converti à la peau de mouton ,ni aux cheveux longs ,ni à la musique psychadélique ,ni à la fumette ,mais ces quelques jours dans ce monde ,ça m’a fait vivre une expérience inoubliable .....

    et puis la petite Espagnole ,......si jamais elle lit le commentaire ???

    coucou ! c’est moi !


  • pseudo pseudo 3 octobre 2008 16:25

    Si j’en crois la dernière photo (celle de la dame avec une couronne de fleurs), mon shopping va être vite fait cet hiver. 

     smiley


  • snoopy86 3 octobre 2008 18:30

    Bonsoir Yohan

    Pardonne-moi, j’ai traîné avant de lire l’article....

    Ayant lu veste baba , je croyais que c’était un truc sur Ségolène smiley


    • Yohan Yohan 3 octobre 2008 19:04

      @ Snoopy
      Euh ! A y réfléchir ........ sa dernière prestation a dû agir sur mon inconscient smiley


  • maxim maxim 3 octobre 2008 19:24

    la jolie blonde aux cheveux fleuris ...

    elle gagnerait à avoir un peu plus de rondeurs côté postérieur ,c’est un peu fesses plates là .....

    où alors c’est un effet d’optique à cause du coussin ?

    sinon pour le reste ,rien à jeter !


  • Gül, le Retour II 3 octobre 2008 19:24

    Salut Yohan ! smiley

    Alors si c’est pour retrouver les mecs avec des favoris, les cheveux n’importe quoi qui sentent la crasse et des pantalons taille basse en velours..............AAAAAAAAAAhhhhhhh !!! Au secours !!!!

    Quand je pense que dans ma tendre jeunesse, j’avais moi aussi des camargaises et un joli petit boléro mauve que j’avais amoureusement cousu de mes petites mains.....Mon Dieu !!!!!

     smiley smiley

    Merci en tous cas de ce moment de détente, c’est rigolo !


  • Yohan Yohan 3 octobre 2008 19:29

    @ Gül
    Les babas, y’en avait des propres bien soignés et des cracras. C’est toujours pareil aujourd’hui smiley


  • lowlow007 lowlow007 3 octobre 2008 21:40

    il est pas encore né, celui qui me verra porter ce genre de "fringues", ça non !
    pour un bal costumé, et encore, bourré !
    j’ai vu aussi des néo punks ultra clean, ipod, épingles de nourice nickel doc martens neuves aux pieds => mort de rire (ou à dépouiller, selon..à l’ époque, c’est sur, ils y auraient eu droit..),
    bof, bof...


  • lowlow007 lowlow007 3 octobre 2008 21:45

    On les appelle bourgeois-bohêmes
    Ou bien bobos pour les intimes
    Dans les chansons d’Vincent Delerm
    On les retrouve à chaque rime
    Ils sont une nouvelle classe
    Après les bourges et les prolos
    Pas loin des beaufs, quoique plus classes
    Je vais vous en dresser le tableau
    Sont un peu artistes c’est déjà ça
    Mais leur passion c’est leur boulot
    Dans l’informatique, les médias
    Sont fiers d’payer beaucoup d’impôts

    Les bobos, les bobos
    Les bobos, les bobos

    Ils vivent dans les beaux quartiers
    Ou en banlieue mais dans un loft
    Ateliers d’artistes branchés,
    Bien plus tendance que l’avenue Foch
    Ont des enfants bien élevés,
    Qui ont lu le Petit Prince à 6 ans
    Qui vont dans des écoles privées
    Privées de racaille, je me comprends

    Ils fument un joint de temps en temps,
    Font leurs courses dans les marchés bios
    Roulent en 4 x 4, mais l’plus souvent,
    Préfèrent s’déplacer à vélo

    Les bobos, les bobos
    Les bobos, les bobos

    Ils lisent Houellebecq ou Philippe Djian,
    Les Inrocks et Télérama,
    Leur livre de chevet c’est Cioran
    Près du catalogue Ikea.
    Ils aiment les restos japonais et le cinéma coréen
    Passent leurs vacances au cap Ferret
    La Côte d’Azur, franchement ça craint
    Ils regardent surtout ARTE
    Canal plus, c’est pour les blaireaux
    Sauf pour les matchs du PSG
    Et d’temps en temps un p’tit porno

    Les bobos, les bobos
    Les bobos, les bobos

    Ils écoutent sur leur chaîne hi-fi
    France-Info toute la journée
    Alain Bashung Françoise Hardy
    Et forcément Gérard Manset
    Ils aiment Desproges sans même savoir
    Que Desproges les détestait
    Bedos et Jean-Marie Bigard,
    Même s’ils ont honte de l’avouer
    Ils aiment Jack Lang et Sarkozy
    Mais votent toujours Ecolo
    Ils adorent le maire de Paris,
    Ardisson et son pote Marc-O

    Les bobos, les bobos
    Les bobos, les bobos

    La femme se fringue chez Diesel
    Et l’homme a des prix chez Kenzo
    Pour leur cachemire toujours nickel
    Zadig & Voltaire je dis bravo
    Ils fréquentent beaucoup les musées,
    Les galeries d’art, les vieux bistrots
    Boivent de la manzana glacée
    En écoutant Manu Chao
    Ma plume est un peu assassine
    Pour ces gens que je n’aime pas trop
    Par certains côtés, j’imagine...
    Que j’fais aussi partie du lot

    Les bobos, les bobos
    Les bobos, les bobos


  • maxim maxim 3 octobre 2008 22:22

    ça y’est !

    je cherchais ce qui n’allait pas chez la belle blonde à la chevelure fleurie ....





    j’ai trouvé !






    il lui manque ....



     


    la CAMBRURE ! la chute de reins ,ça doit onduler sous la caresse ,cette cambrure on doit la voir ,et la sentir sous la main ,

    comme un ébéniste ou un carrossier caressent leurs oeuvres ,je parle du beau boulot ,de la belle ouvrage ,la cambrure chez la femme c’est le boulot de la nature !

    et la main parcours cette peau douce et parcours cette vallée .....

    Yohan ! trouves nous une belle nana avec une belle cambrure !....


    • Gül, le Retour II 3 octobre 2008 23:20

      Et bien voilààààà !!!! smiley Elle est très très belle !

      Ouf ! T’as eu du mal quand même, hein ! smiley

      Je t’avais même adressé "Millésime" en direct pour sauvetage urgent... Jète un oeil sur l’article de Leila...


      Bises. Bonne nuit ! Je me suis bien marrée ! smiley


  • jeff jeff 4 octobre 2008 09:50

    ah !!!!!!

    merci Yohan !

    là ,y’a pas photo ,la chute de reins est bien là ,la cambrure est nette ....

    entre nous ,tu n’aurais pas les coordonnées de la demoiselle ?

    numéro de mobile ,une adresse i mail ,un nom ?

    mais bon ......

    encore merci !


  • snoopy86 4 octobre 2008 12:41

    @ Yohan

    Une petite info, ayant un lien indirect avec les baba-cool...

    J’ai eu, il y a quelques jours, la curiosité de relire " Nationale 7" le chef d’oeuvre de Sandro....

    J’ai constaté que le fil chargé de délires auxquels toi et moi avions participé avait été tardivement sérieusement expurgé ( plus de combi, plus de saint-bernard etc....)

    Il y a des résistants de la dernière heure qui ont la rancune tenace...


  • maxim maxim 4 octobre 2008 13:42

    salut Yohan...

    voilà celle que j’attendais !

    merci pour l’effort ,pour une cambrure ,c’est une cambrure ...

    une chute de reins à faire tomber un ange !


Réagir