jeudi 17 avril 2008 - par Silué (Abidjan / Côte d’Ivoire)

Bastonnade de Pokou Laurent : l’humiliation d’une ancienne gloire du football par la police ivoirienne

L’affaire continue de défrayer la chronique à Abidjan. L’ancien roi du football ivoirien, Laurent Pokou a été violemment tabassé par des policiers au cours d’un contrôle. Cette énième violence policière traduit une situation de criminalisation de certains agents de police.

Papiers, s’il vous plaît, c’est la super police

Rentrant chez lui après des courses, Laurent Pokou, ancien footballeur ivoirien est interpellé par des policiers en service dans le quartier populaire de Yopougon. En homme respectueux des règles qui régissent son pays, l’homme se plie à la demande du policier en lui remettant ses documents administratifs. Mais, habitué au gain facile glané çà et là dans les poches des conducteurs, l’agent ne se satisfait pas de la réponse du footballeur et tente de lui confisquer son permis de conduire. Ce que l’autre refuse.

Pas d’fric, pas d’papier

Devant le refus de Laurent Pokou de céder au racket de la police, l’un des agents se jette sur lui et commence à le rosser de coups. Comme si la violence dans ce genre de situation était contagieuse, les autres agents se mettent aussi à bastonner cet homme d’un certain âge qui n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention de passants qui le délivre de la furia de ses agresseurs. Et c’est en sang que le footballeur est conduit dans un centre de santé pour recevoir les premiers soins.

Indignation et mobilisation

Informée de cette bavure policière, les Ivoiriens ont exprimé leur indignation à travers la presse. La victime a même reçu la compassion du président de la République et de la Fédération ivoirienne de football. L’affaire est d’autant plus grave qu’elle concerne l’une des plus grandes gloires de football en Côte-d’Ivoire. Et rares sont les Ivoiriens qui ne connaissent pas Laurent Pokou, l’homme d’Asmara. Celui-là même qui a été meilleur buteur à deux reprises de la Coupe africaine des nations (CAN) avec 6 buts en 1968 en Ethiopie et 8 buts en 1970 au Soudan dont 5 en un seul match contre l’Ethiopie. Une enquête a été ouverte auprès du tribunal militaire d’Abidjan et les Ivoiriens attendent que cette fois-ci... les coupables soient identifiés et sanctionnés.



1 réactions


  • faxtronic faxtronic 17 avril 2008 12:01

    Comme vous dites, ces policiers sont des racketteurs. il faut profiter de la natoriété de cette victime pour punir definitivement ces policiers qui sont des voyous de la pire espece.


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