lundi 15 juillet 2013 - par

Eau — Pastis — Olives... le cocktail favori de Froome ?

Depuis que je suis le tour de France, je crois n'avoir encore jamais assisté à un tel spectacle. Celui d'un coureur si chargé qu'il doit faire maladroitement semblant de mettre le pied sur le frein afin que cela ne se voie pas comme un éléphant dans un couloir.

Oui, cette montée était lunaire à plus d'un titre, car l'arrivée sur le mont Ventoux nous y fait forcément penser, mais regarder un champion certes mettre une telle taule aux autres qui n'ont rien de peintres, à ce niveau je ne sais pas si l'on peut encore parler de suspicion ou de doute légitime au regard d'une performance aussi hallucinante !

Les traines-savates

 

Atomiser, dès les premiers kilomètres d'ascension, un Andy Sleck pourtant dans la force de l'age et vainqueur d'une grande boucle il y a peu, essoré le Contador qui y connait un rayon dans les cols durs à franchir et la pharmacopée nécessaire pour y arriver, laminer la concurrence ou le peu qu'il en restait, détruit à l'usure Nairo Quitana, seul à pouvoir résister et qui possède toutes les dispositions de ces ainés colombiens montagnards. Pour un gabarit comme le sien, mettre une telle volée à une plume qui s'entraine en hautes cimes laisse un vide interrogateur.

 

Le verdict est sans appel possible, et je me suis même demandé s'il n'allait pas finir les derniers deux cents mètres en wheeling voire en marche arrière. Et le tout, en restant assis sur sa selle avec des fulgurances dignes des pistards.

 

Doute or not doute ?

 

Le plus amusant restera sans doute les commentaires médusés d'un Cédric Vasseur, ainsi que la gène palpable de son compère Thierry Adam qui trouvait cela presque normal. Nul doute, que le premier cité sera exclu de ce cirque en 2014, par une direction qui ne supporte pas les mises en doute.

 

Mais ce qui fait le malaise est de voir Christpher Froome parlant à l'oreillette avec ce sentiment étrange ou l'on devine (à tort ou à raison) que sa direction de course lui demande de calmer le jeu et de ne pas trop en faire. Pourra-t-on obtenir les bandes sonores de ces conversations un jour, j'en doute ?

 

God save the EPO

 

Avec Marco Pantani qui se tapait l'Alpe d'Huez plus vite qu'une mobylette, ou un Lance Armstrong qui t'avalait les adversaires comme un ogre engloutit un p' tit dej... on pensait avoir tout vu, force est de croire que non ! Les questions se posent depuis les dernières Olympiades qui ont vu la nation Britanique sur le podium des médaillés. Atteindre de tels résultats et écarts en si peu de temps laisse forcément songeur et pantois.

 

Après l'Italie, l'Espagne, est-on en train de vivre un nouvel âge d'or de la dope du coté des sujets de sa gracieuse Majesté ?




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