mercredi 10 mars 2010 - par airball

La LFB prend le bon wagon

Comme son homologue masculin, le basket féminin a tout pour plaire : un engouement autour de ses clubs, une équipe nationale et des joueuses de classe internationale... mais contrairement à la LNB, la LFB n’attend personne pour travailler son image. 

J’avais déjà publié un billet pour mettre en avant le joli clip tout de rose vêtu réalisé par la LFB, j’en remet une couche : si le "produit" peut paraître moins flashy et moins médiatique que la LNB, le marketing et la communication réalisés sont autrement plus professionnels. 

Là où la LNB effectue un énorme travail sur le lieu de ses événements (All-Star Game de Bercy, Semaine des As...) mais sans forcément l’accompagner des outils de communication qui rendront l’ensemble attractif pour le grand public, la LFB a mis en place une charte graphique toute de rose vêtue et une stratégie marketing professionnelle et innovante pour ne pas laisser ses événements rester dans l’ombre.

Certains clubs restent encore très amateurs ? Armentières joue dans une salle 500 places, de nombreux maillots et sites Web ressemblent à des sapins de Noël garnis de publicité... Qu’à cela ne tienne, la Ligue valorise ses équipes et elles le lui rendent bien sur le terrain ! Avec l’hégémonie de Bourges et Valenciennes en Euroligue, le basket féminin est devenu le sport collectif le plus titré au niveau européen devant le rugby masculin (qui n’est vraiment concurrencé que par les Anglais).

Pour valoriser ces excellentes performances, la Ligue crée l’événement avec :

Les affiches de l'Open LFB, toujours décalées
!!- l’Open LFB, depuis 5 ans, toute l’élite féminine se retrouve à Paris pour jouer la première journée de championnat à Paris devant 10.000 spectateurs sur un week-end. Cette belle fête du basket dans la capitale est toujours accompagnée de campagnes de communications amusantes (Basket in the City et OpenAddict... toutes les affiches à voir ici), de la présence de "peoples" parisiens et d’un relais en Web’TV pour tous les supporters sédentaires,

- Un programme communautaire, à l’image de NBA Cares, le basket féminin français a lancé Marraines de Coeur et mène plus de 300 actions sociales par an avec ses joueuses auprès d’hôpitaux, d’instituts médico-éducatifs, Restos du Coeur, etc.

- l’organisation du All-Star Game de l’Euroleague féminine à Paris Coubertin en 2009

...et parallèlement, la mise en place :

- d’un travail payant sur la formation des jeunes qui n’empêche toutefois pas les grosses cylindrées (Tarbes, Bourges...) de rester attractives pour les joueuses et compétitives au niveau européen. Cela n’empêchera jamais un club russe (ou de WNBA) de se payer les meilleures françaises mais cela garantit la stabilité du niveau pratiqué en LFB.

- d’outils de promotions intelligents sur Internet après avoir rapidement fait le deuil du soutien des TV. Même le basket masculin a du mal à faire de l’audience à la télé en France, la LFB préfère faire parler d’elle différemment pour, un jour, voir les télévisions revenir dans ses salles préalablement remplies. Le staff de la Ligue n’abandonne pas pour autant la médiatisation puisqu’elle a mis en place d’excellentes plateformes multimédias sur le Web pour maximiser les coûts tout en touchant massivement son public (2.500 personnes ont regardé le match inaugural de LFB’TV en 2005).
Autour d’un site Web moderne (même si certains points clés seraient perfectibles), la LFB a su tisser sa toile avec sa Web TV donc (en partenariat avec Dailymotion) et une Web Radio avec des consultants locaux pour tous les matchs de la saison.
Le bonus vient de la présence LFBéienne sur les réseaux sociaux : les vidéos sont partagées sur Dailymotion et 1850 fans Facebook échangent autour des nombreuses actualités proposées sur la page de la ligue.

 

Equipe de France de basket championne lors de l'Eurobasket
La carte postale collector des Championnes d’Europe
 

Alors que manque-t-il ?

C’est l’éternel problème du sport français, les infrastructures ne suivent pas. Pour deux rencontres par an qui se jouent à Bercy, combien se jouent dans de vastes hangars ? Comme en LNB, de nombreux clubs de ligue féminine restent encore très amateurs dans leur approche du marketing et cela donne une image pas toujours aussi professionnelle que ce qu’arrive à proposer la LFB.

Au-delà de toutes leurs idées, le président Balestrière et son équipe donnent surtout l’impression de jouer le rôle de locomotive pour les clubs de basket féminin. C’est le travail d’une ligue (reste maintenant à faire suivre les clubs...), à l’image du rôle de la NBA avec ses franchises, mais cela contraste avec la ligue masculine qui paraît plus suivant que suivie (comme dirait Jacques Brel) par les clubs de Pro A.

Et ça marche... les joueuses semblent adhérer totalement (comme le montre le clip ci-dessous) et, pour soutenir tout le travail effectué, l’équipe de France s’est sentie obligée de devenir Championne d’Europe l’an dernier. L’Eurobasket 2009 a marqué l’avénement de Sandrine Gruda (reprenant le flambeau de Céline Dumerc, Cathy Melain et Yannick Souvré en son temps) comme égérie du basket national et d’un excellent groupe de filles qui en veulent... du pain béni pour le service marketing de la LFB qui a sorti une collection de cartes postales collectors pour l’occasion (photo ci-dessus).

Tout ça pour dire que la Ligue m’a gentiment envoyé son kit de com’ (voir ci-dessous), que ces réalisations sont très sympas et que l’ensemble donne vraiment envie de voir la vie en Rose !

Kit de communication de la Ligue Féminine de Basket




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