samedi 27 avril 2013 - par Fergus

Escapade à Berlin

Placée au centre de l’actualité politique par le leadership continental qu’exerce de facto Angela Merkel, la capitale allemande n’en reste pas moins l’une des grandes villes européennes les plus méconnues, malgré la chute du Mur, la réunification allemande et la multitude de documents écrits ou filmés que ces évènements ont suscités. Petite visite guidée dans le Berlin de 2013...

Disons-le tout net : Berlin, en grande partie détruite par les intenses bombardements de la 2e guerre mondiale, est une capitale européenne atypique car très largement dépourvue de ce qui fait le charme des vieilles cités de notre continent : un centre historique riche en patrimoine architectural, et de surcroît doté de séduisants quartiers anciens où il fait bon flâner le long de rues chargées d’un passé qui se découvre à livre ouvert. Autre particularité de Berlin : la capitale allemande ne comporte pas de véritable centre-ville, les monuments et les lieux d’animation étant assez largement dispersés dans le tissu urbain. Rien à voir par conséquent avec des métropoles comme Amsterdam, Budapest, Paris, Prague, Rome ou Vienne. Berlin n’est pas pour autant dépourvue d’atouts pour séduire, mais ils revêtent là des caractères le plus souvent très spécifiques.

De l’avis général des expatriés qui vivent dans la capitale allemande, ce sont avant tout les lieux d’animation – souvent branchés, voire marginaux ou alternatifs –, les nombreux espaces verts, et un penchant marqué des Berlinois pour les réunions festives qui constituent les éléments prépondérants du goût pour la vie dans la grande métropole. C’est toutefois autour de deux pôles principaux, la Potsdamer Platz et l’Alexander Platz, que l’on retrouve en nombre les Berlinois durant leurs moments de loisirs. Du moins lorsqu’ils n’envahissent pas, aux beaux jours, les rafraîchissantes rives du Wannsee, les pelouses du Tiergarten, les berges ombragées du Landwehrkanal, ou l’immense terrain de jeux rendu aux habitants par le démantèlement de l’ancien aéroport de Tempelhof* en 2008.

La Potsdamer Platz, haut lieu de la vie berlinoise entre les deux guerres, a été totalement détruite lors des bombardements de février 1945 avant d’être coupée en deux par le Mur au milieu d’un no-man’s land glacial dominé par les miradors. Il a fallu attendre la Réunification pour que soit entreprise, dès 1990, sa reconstruction. Elle s’est faite grâce au concours d’architectes de renom comme Renzo Piano (cosignataire du Centre Pompidou à Paris) et Hans Kollhoff. C’est toutefois à Helmut Jahn que l’on doit la plus originale réalisation : le Sony Center, inauguré en l’an 2000 ; tout de verre et d’acier, ce complexe est couronné d’une coupole en forme de corolle qui offre, dès la nuit tombée, le spectacle féérique de ses couleurs changeantes. Commerces, cinéma, restaurants, animations temporaires, la Potsdamer Platz est incontestablement redevenue l’un des lieux les plus fréquentés par les Berlinois. Cerise sur le gâteau, à 300 m de là se dresse, surprenante dans ses écailles dorées, l’une des salles de concert les plus prestigieuses de la planète : celle du Philharmonique de Berlin, dotée d’une architecture intérieure remarquable et d’une acoustique sans pareille.

Tout aussi animée, l’Alexander Platz – l’un des points les mieux desservis de la capitale allemande – a longtemps été le lieu de rassemblement privilégié des Berlinois de l’Est durant les années de plomb de la Guerre froide. Caractérisé par des bâtisses massives, en grande partie héritées de l’urbanisme à la soviétique, le quartier est avant tout devenu un pôle commercial sans charme doté d’une immense esplanade propice à l’organisation d’animations temporaires, à l’image du grand marché de Noël. Aux abords immédiats de l’austère « Alex », deux monuments emblématiques de la ville : la spectaculaire tour de la télévision (Fernsehturm), dont l’antenne culmine à 368 m, et l’Hôtel de Ville néo-Renaissance de brique rouge (Rotes Rathaus). Haut lieu de l’« Ostalgie » (la nostalgie des temps d’avant la chute du Mur), c’est aux abords de l’Alexander Platz que l’on a le plus de chance de trouver des modèles réduits de Trabant, des casquettes de Vopos, des insignes de la DDR et les multiples déclinaisons d’Ampelmann, le petit bonhomme typique des feux de signalisation de Berlin-Est ; une boutique lui est même consacrée, à deux pas de la statue de Karl Marx et Friedrich Engels et du musée de la DDR implanté sur une rive de la Spree.

 

Incontournable : l’East Side Gallery

Tout proche du monument dédié aux pères de la pensée socialiste, le Quartier Saint-Nicolas (Nikolaiviertel) est très apprécié par les touristes. Et pas seulement pour ses cafés et restaurants. La cause : l’on peut y voir, sur la place qui entoure l’église Saint-Nicolas, des maisons traditionnelles du vieux Berlin tel qu’il existait avant les bombardements. Mais tout cela est factice : ces bâtisses ont été entièrement reconstruites en… 1987.

Non loin de là, voici la cathédrale  : de style néo-Renaissance, ce monument, achevé en 1905, vaut principalement par sa spectaculaire coupole et sa très belle crypte où reposent 92 membres de la dynastie des Hohenzollern. Nous sommes là dans une île de la Spree dénommée l’Ile aux musées (Museuminsel). Et pour cause : 5 des plus importants musées berlinois, mondialement réputés pour la qualité de leurs collections, sont installés dans la partie nord de cette île comme l’a voulu Frédéric-Guillaume III au début du 20e siècle, le superbe Bodemuseum faisant, au propre comme au figuré, office de figure de proue de cet ensemble culturel. De quoi ravir les amateurs d’art et d’archéologie.

Autre musée emblématique de Berlin : le Musée juif. Cet imposant bâtiment de béton et de métal est surnommé « Blitz » par les Berlinois en raison de la surprenante forme d’éclair que lui a donnée l’architecte Daniel Libeskind. Ce musée, d’une grande richesse documentaire, retrace 2000 ans de l’histoire des Juifs d’Allemagne en n’occultant rien du terrible sort qui leur a été réservé par les nazis. À l’extérieur du bâtiment, une Tour de l’Holocauste commémore les déportations massives qui ont frappé la communauté martyre.

Déportations toujours avec le Mémorial de l’Holocauste (Holocaust Mahnmal). Constitué de 2711 stèles de béton réparties sur près de 20 000 m², il vient compléter l’hommage rendu aux victimes juives de la barbarie nazie : leurs noms, repris de l’interminable liste du mémorial israélien de Yad Vashem, sont gravés dans le lieu d’information situé sous le mémorial berlinois. À 30 km au nord de Berlin, le camp de concentration de Sachsenhausen, ouvert à la visite, met concrètement les visiteurs en prise avec l’horreur nazie en un lieu où Heinrich Himmler a expérimenté ses méthodes de destruction massive. Peu de Juifs ont toutefois été internés dans ce camp (accessible par la ligne S1 du S-Bahn, le RER berlinois).

Conséquence de la défaite allemande de1945, la partition de Berlin a profondément marqué la ville lorsqu’a été érigé le Mur séparant le secteur occidental du secteur oriental. De cette époque subsistent deux lieux incontournables de toute visite à Berlin : d’une part, le célèbre Checkpoint Charlie  ; de l’autre, les 1300 m de Mur préservés en bordure de la Spree.

Difficile d’imaginer ce qu’était réellement Checkpoint Charlie à l’époque de la partition en découvrant cette reconstitution anachronique au milieu d’une avenue moderne dédiée aux enseignes du commerce-roi : une guérite blanche, des sacs de sable et deux factionnaires en uniformes américain et russe de la 2e Guerre mondiale, en réalité deux figurants se prêtant avec plus ou moins de complaisance aux photos des touristes.

Beaucoup plus spectaculaires, les vestiges du Mur transformé en galerie à ciel ouvert en bordure de la Spree : sur 1,3 km de longueur entre les structures de brique rouge du superbe Oberbaumbrücke et les abords de l’Ostbahnof se succèdent en continu du côté Est les œuvres de dizaines d’artistes internationaux auxquels le Mur a servi de support pour exprimer, chacun à sa manière, les sentiments que leur a inspiré la partition de la ville. Sombre ou coloré, exubérant ou dépouillé, explicite ou hermétique, un thème prédomine dans la longue fresque de l’East Side Gallery  : celui de la Liberté. Le plus photographié des panneaux est toutefois en rupture avec ce thème : il met en scène de manière provocatrice l’allégeance de la RDA à l’URSS sous la forme d’un fougueux « Baiser de l’amitié » sur la bouche entre Leonid Brejnev et Erich Honecker.

 

De la Porte de Brandebourg aux squats alternatifs

Retour vers le monumental classique à quelques centaines de mètres de Checkpoint Charlie. Là, sur l’esplanade du Gendarmenmarkt se dressent trois édifices dignes d’intérêt. Au centre, le Konzerthaus ; bâti en 1821 dans un style néo-classique, il a longtemps été le haut lieu de la musique avant la construction du Philharmonique ; il n’en reste pas moins apprécié des Berlinois pour la qualité de sa programmation. De part et d’autre de la place, deux belles églises calvinistes presque jumelles : au nord, le Französicher Dom, édifié en 1705 ; au sud, le Deutscher Dom, érigé en 1708.

Autre lieu incontournable – c’est en général par lui que la plupart des touristes commencent leur visite de la ville –, la Porte de Brandebourg (Brandenburger Tor), symbole emblématique de la capitale allemande, au point que la planète entière connaît les célèbres colonnes de ce monument et le quadrige qui le surmonte. Située à l’une des extrémités de la célèbre avenue Unter den Linden (où contrairement à ce qu’indique son nom, aucun tilleul n’offre ses ombrages), la porte de Brandebourg marque l’entrée est des 210 ha du Tiergarten et constitue l’un des points de passage obligés de toutes les grandes manifestations berlinoises, qu’elles soient de nature politique, culturelle ou sportive. Deux des plus importants édifices de la vie allemande sont implantés à proximité de la Porte de Brandebourg, en bordure du Tiergarten : la très laide Chancellerie, où Angela Merkel et ses services travaillent à asseoir la domination de l’Allemagne sur l’Union européenne, et le vénérable Reichstag, dont l’incendie par les nazis en 1933 a scellé la fin de la République de Weimar et ouvert la voie du pouvoir à Hitler et ses amis du NSDAP.

Un Reichstag qui, depuis 1999, est redevenu le centre de la vie législative avec le retour du Bundestag (le Parlement) dans ses murs. Malgré la sensibilité politique du lieu, la visite du Reichstag n’en est pas moins possible ; elle constitue même l’un des sommets de la découverte de Berlin. Pour une plongée dans l’histoire, évidemment, mais aussi pour le plaisir de découvrir l’œuvre de Norman Foster : les 3000 m² du dôme de verre et d‘acier dont le sommet est accessible par une spectaculaire rampe hélicoïdale**.

Si le Berlin monumental et historique est intéressant à de nombreux points de vue, le charme si particulier de la capitale allemande réside également dans la découverte des lieux de culture alternative et libertaire, notamment au cœur des quartiers populaires de Prenzlauer Berg et de Kreuzberg. Le temps passant, les spectaculaires squats, souvent installés dans les anciennes « Mietskasernen », disparaissent cependant peu à peu devant les rénovations du tissu urbain et les progrès concomitants du mode de vie bobo. Ainsi le Tascheles, squat artistique emblématique du Scheunenviertel (le quartier des granges), a-t-il définitivement fermé ses portes en septembre 2012 en attendant d’être livré à la démolition.

La culture marginale s’est décidément bien assagie au profit d’une approche plus branchée, et cela jusqu’au sein de l’emblématique SO 36 Viertel, où se mêlent encore les marginaux allemands et la communauté turque. Symbole de la résistance à la normalisation : le Görlitzer Park. On trouve là des vendeurs de hasch, des café-restaurants installés dans une ancienne gare recouverte de tags et de graphes, et même une mini-ferme pour enfants avec potager et petits animaux (Kinderbauernhof) tenue par des hippies. D’autres espaces de jeu pour les gamins, constitués de huttes et d’agrès artisanaux, existent ailleurs dans la ville, qui feraient frémir les autorités françaises tant ils sont éloignés des normes de notre pays. Mais nous sommes à Berlin, et non dans l’aseptisée capitale française.

 

Une précarité visible

On est d’ailleurs bien loin, ici, du cliché de l’Allemand toujours respectueux des règles civiques et soucieux de préserver un cadre de vie impeccable. Les piétons berlinois se fichent en effet comme d’une guigne des feux de signalisation et, piste cyclable ou pas, les nombreux adeptes du vélo considèrent les trottoirs comme une extension de la chaussée. Berlin est en outre une ville plutôt sale où – lieux touristiques et grandes avenues mis à part – traînent vieux papiers, sacs en plastique et cannettes de bière. Sans doute faut-il y voir la double rançon du paupérisme endémique et des concessions faites au relâchement qui a suivi la chute du Mur.

Mais les choses évoluent rapidement, et certains quartiers connaissent une mue d’autant plus remarquable que des pans entiers de la population continuent de vivre dans une grande précarité. N’oublions pas, à cet égard, que le taux des précaires et le nombre des pauvres rapporté à la population sont, selon les Länder, deux à trois fois plus élevés qu’en France ! La pauvreté est d’ailleurs palpable dès lors que l’on sort du Ring formé par les dessertes ferroviaires autour des quartiers centraux : durant des kilomètres défilent, notamment dans les territoires situés du côté de l’ex-RDA, des zones d’habitat faites de petites maisonnettes de bric et de broc attenantes à de minuscules potagers, le tout parfois à la limite du bidonville. Malgré un prix moyen de l’immobilier d’environ 2 000 € le m² (contre 8 300 € à Paris) et des tarifs locatifs à l’avenant, l’accès à un logement fonctionnel et confortable reste encore un rêve difficilement accessible pour de nombreux Berlinois, même dans l’habitat social. 

Impossible de citer ici tous les pôles d’intérêt de Berlin non évoqués ci-dessus, des dômes byzantins de la Nouvelle synagogue (incendiée lors de la nuit de Cristal) au musée d’art moderne installé dans l’ancienne Hamburger Bahnhof, en passant par les façades Jugendstil des Hackeshe Höfe ou par la Kulturbrauerei, cette ancienne brasserie recyclée dont les murs de brique abritent cafés, restaurants, salles de concert et de cinéma, ateliers d’artistes et lieux d’exposition.

Impossible pourtant de clore ce rapide tour d’horizon sur Berlin sans évoquer le mythique Kurfürstendendamm : mais ce haut-lieu de la vie bohême d’entre les deux guerres, devenu après la Guerre le principal pôle d’attraction de Berlin-Ouest, a bien changé et n’intéresse plus désormais que les accros des produits Rolex, Dior ou Vuitton, souvent descendus dans l’un des hôtels de luxe du « Ku’Damm » dont certaines chambres possèdent une vue imprenable sur la célèbre Église du Souvenir (Kaiser-Wilhelm-Gedächtnis-Kirche).

Impossible enfin de ne pas citer le domaine royal de Charlottenburg. Facilement accessible par les transports en commun***, voire à pieds en longeant la Spree vers l’ouest (6 km depuis le Reichtsag), le château construit par Frédéric Ier pour son épouse, puis remanié par Frédéric II, est un superbe témoin de l’art baroque, de surcroît doté de très belles collections d’objets d’art dans les appartements royaux. Cerise sur le gâteau, le vaste parc, en accès libre, se révèle particulièrement agréable en période estivale.

Hors Berlin, comment ne pas citer Potsdam, si proche de la capitale ? Située au sud-ouest, à environ 40’ de Régional-Bahn ou de S-Bahn, cette superbe villégiature royale offre le spectacle d’un patrimoine ancien bien préservé, à l’image des rues piétonnes du centre-ville, du surprenant quartier hollandais et de quelques magnifiques demeures. Mais le fleuron de Potsdam est incontestablement constitué par le château et les jardins de Sans-Souci. Dans ce domaine, surnommé « le Versailles prussien », plane encore le souvenir de Frédéric II-le-Grand, et l’on se prend à y fredonner la marche de Hohenfriedberger, l’une des compositions de ce monarque passionné de musique et excellent flûtiste…

Ah ! j’allais oublier : tout visiteur de Berlin se doit de goûter la spécialité locale, servie dans toutes les bonnes échoppes de restauration rapide (Imbiss) où, communauté turque oblige, elle voisine avec le kebab : la Currywurst, autrement dit la saucisse-frites au curry et ketchup. À consommer, comme il se doit, avec une bière bien fraîche. Prosit ! 

 

 

* À noter : Le nouvel aéroport international Berlin-Brandenburg, dont les travaux ont débuté en 2006, n’est toujours pas opérationnel : son ouverture, initialement prévue en 2012, n’interviendra pas avant septembre 2013. Le trafic aérien continue donc d’être assuré par les vétérans Tegel (ex-Berlin ouest) et Schönefeld (ex-Berlin est).

** L’autorisation de visite du Reichstag doit en principe être demandée au moins 3 jours à l’avance sur le site dédié du net (Reichstag.de). Toutefois, lorsque les flux touristiques ne sont pas trop importants, il est possible de se rendre au guichet pour obtenir sur place la délivrance d’une autorisation pour le lendemain, voire pour le jour même.

*** Berlin n’étant pas une ville qui se visite uniquement à pieds, eu égard aux distances, le mieux est de se munir, dès l'arrivée à l’aéroport, d’une Welcome Card adaptée à la durée du séjour. Cette carte donne en outre accès à de nombreuses réductions. Autre possibilité : l’abonnement 7 jours qui se révèle rentable dès le 5e jour.

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La Spree à hauteur du Nikolaiviertel
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Le Mur (East Side Gallery)
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L’ancienne gare du Görlitzer Park au coeur du Kreutzberg
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Le Nikolaiviertel
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Le Sony Center (près de la Potsdamer Platz)
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Une maison peinte en bordure du Landwehrkanal
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L’Oberbaumbrücke et le métro aérien
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Dictateurs peints sur des éléments du Mur exposés près de Checkpoint Charlie


65 réactions


  • brieli67 27 avril 2013 10:03
    Janz Berlin ist eene Kneipe !!
    berlin est un énoooooooooooorme bistro

    Curry-wurst  ?? partout- partout 

    La bière des terrasses en été servie comme des bowle avec paille
    La 
    Berliner Weiße ou « champagne de berlin »
    mit Schuss, bitte !!


    • Fergus Fergus 27 avril 2013 11:04

      Salut, Brieli.

      Merci pour ces liens.

      Enorme bistro, Berlin ? C’est assez vrai tant on en trouve partout et, cerise sur le gâteau, avec des serveurs et serveuses sympathiques, ce qui n’est pas toujours le cas nous.

      J’avoue ne jamais avoir bu de Maiwein ni goûté la Berliner Weisse. J’ai en revanche testé des bières aromatisées. Expérience peu concluante pour mon goût.

      Bonne journée.

       


  • ZEN ZEN 27 avril 2013 10:11

    Bonjour Fergus

    Je confirme de nombreux points pour y avoir passé quelques jours l’année dernière : la ville officiellement la plus pauvre du pays, un espace urbain en constants travaux et restructurations, des espaces vides en attente de projets (le nouvel aéroport est toujours en débat), une atmosphère bon enfant et cosmopolite, un milieu ou les artistes de toutes sortes se sentent libres (même du pire...), des musées uniques, notamment celui de Pergame, sur l’île des Musées.


    • Fergus Fergus 27 avril 2013 11:11

      Salut, Zen.

      Berlin est en effet tout cela. En résumé, une ambiance décontractée et une ville en pleine mutation où chacun peut trouver des pôles d’intérêt.

      Le Pergamonmuseum est, de l’avis général, l’un des plus renommé de la ville, mais faute de temps, je ne l’ai pas encore visité. Ce ser chose faite lorsque la tentation d’un nouveau concert du Philharmonique me ramènera à Berlin.

      Bonne journée.


  • Papybom Papybom 27 avril 2013 10:24

    Bonjour Fergus,

    Je profite de cet article pour vous demandez de confirmer que je ne suis pas vous.

    Votre amie voudrait nous amalgamer, réflexe du mariage pour tous ?

    Sur l’article : Les Grandes Gueules

    Le commentaire : Ariane Walter 24 avril 14:41

    «  Papybom, tu es un avatar de Fergus ? Après son désastre de l’autre jour, on ne le voit plus trop... Tu fais le relais ?  »

    J’ai également de bons souvenirs de mon passage à Berlin en Camping car. Pour les nuits, Spandau, aire de service pour camping car à l’emplacement d’une ancienne caserne Belge. Avec le forfait Bus, rien de mieux pour visiter la ville.

     

    Cordialement.


    • Fergus Fergus 27 avril 2013 11:29

      Bonjour, Papybom.

      Merci pour ce lien sur un article que je n’avais pas pu voir pour cause de coupure de ma ligne internet durant 8 jours suite à une ânerie d’Orange.

      Bien qu’électeur du Front de Gauche et soutien des idées de la gauche de progrès depuis des lustres, j’approuve le ton général de cet article et bien sûr son titre, criant de vérité.

      Non, nous ne sommes en aucune manière des avatars l’un de l’autre. Chacun de nous a sa propre sensibilité et réagit à l’actualité en fonction de celle-ci et des valeurs auxquelles il croit.

      Le problème d’Ariane Walter est qu’elle ne peut s’empêcher, dans la plus pure tradition des ultras de la gauche radicale, de mettre dans le même sac tous ceux qui se permettent d’émettre des critiques sur le Saint Homme dont elle est devenue une disciple fervente.

      Ce faisant, Ariane est en contradiction avec Mélenchon qui a lui-même rappelé mercredi sur France 2 que les opinions sont diverses au sein du Front de Gauche et peuvent toutes s’exprimer librement. Puisse ce message de bon sens être entendu par tous !

      Cela dit, je n’en veux pas à Ariane car elle est manifestement victime du syndrome du nouveau converti qui, dans son désir de bien faire, se montre plus royaliste que le roi. Un grand classique !

      Je ne connais pas Spandau, ayant beaucoup plus arpenté les quartiers de l’Est. Mais le fait est qu’il y a là des havres de verdure sympathiques et que l’accès aux autres quartiers par les transports est très aisé.

      Cordiales salutations.

       


    • gegemalaga 27 avril 2013 18:34

      si vous ..réagissez aux commentaires d’ariane ...vous n’avez pas fini... ; bon courage .


    • Fergus Fergus 27 avril 2013 19:52

      Bonjour, Gegemalaga.

      Vous avez raison, mais on ne peut quand même pas laisser passer des insinuations aussi infondées que manipulatrices sans réagir. Dommage qu’il en soit ainsi !


  • foufouille foufouille 27 avril 2013 10:39

    interressant pour les bidonvilles


    • Fergus Fergus 27 avril 2013 11:33

      Salut, Foufouille !

      On ne peut pas parler réellement de bidonvilles, mais de quartiers défavorisés caractérisés par un habitat très précaire, parfois à la limite de l’insalubrité.


  • Gonzague Gonzague 27 avril 2013 12:10

    Je n’ai pas le temps de tout lire, il me faut travailler, je lirai la suite plus tard, je tenais toutefois à relever une phrase de l’entame : « C’est toutefois autour de deux pôles principaux, la Potsdamer Platz et l’Alexander Platz, que l’on retrouve en nombre les Berlinois durant leurs moments de loisirs »


    Absolument pas. 
    Potsdamer Platz est un haut lieu touristique autour duquel ne s’ébattent que les hommes d’affaires et les touristes, donc, attirés par le Sony Center, la Berlinale et son palais des Festivals, le Blue Man Group, le casino et dans une moindre mesure Mommseneck qui propose pas mal de bières. 
    Alexander Platz est quant à elle davantage un lieu de transit. Alors bien sûr le « autour d’Alexander Platz » n’est pas faux, Rosenthaler Platz et Hackescher Markt n’étant pas loin, mais Alexander Platz en soi relève plus du gros centre commercial avec Saturn, Alexa, etc. A moins bien sûr que « moment de loisirs » ne comprenne les emplettes. 

    Je repasserai dans l’après-midi pour lire la suite et fin, mais merci malgré tout de rédiger un billet aussi long sur Berlin. 

    • Fergus Fergus 27 avril 2013 13:52

      Bonjour, Gonzague.

      Dans « moments de loisirs », je mets effectivement le temps passé dans les différents centres commerciaux dans la mesure où ce n’est pas du temps passé au travail, et dans la mesure où le temps passé dans ces centres prend une place de plus en plus importante, tant en Allemagne qu’en France, nombre de personnes avouant prendre du plaisir à fréquenter ces lieux (la palme en la matière revient à Plan-de-Campagne, près de Marseille, où certains visiteurs reconnaissent y passer jusqu’à 3 heures !)

      Cela dit, vous avez raison de faire une différence entre Alexanderplatz et Potsdamerplatz, le seconde attirant en effet une proportion plus importante de touristes.

      Pour ce qui est de Hackesher Markt, là aussi on note une très forte concentration touristique, favorisée par la proximité de l’Ile aux musées). 


    • Fergus Fergus 27 avril 2013 17:59

      @ Brieli.

      Un grand merci pour ces liens. Le KaDeWe semble aussi sympathique que les rayons équivalents de Harrods à Londres.


  • brieli67 27 avril 2013 12:32
    se laisser apprivoiser et séduire :

    http://www.berlinscheckheft.de/2013/index.php?id=12

    la LIGNE 100 très bonne approche !! 

    Depuis mai 81 : 
    dans une« Kommune » - WG -de la Hermannstrasse riverain du Tempelhof
    proche de la Sonnenallee (« allée du soleil »)une rue de Berlin dont la partie sud était un point de passage entre Berlin-Est et Berlin Ouest..



  • Vipère Vipère 27 avril 2013 12:57

    Bonjour Fergus


    Pour visiter Berlin, il faut comprendre et parler un minimum l’allemand, cela ne vous semble pas un frein ?

    très peu d’allemand parlent français, ce qui complique un voyage de découverte.

    können Sie Deutsch sprechen ? Viel, weniger, gar nicht ??? smiley

    • Abou Antoun Abou Antoun 27 avril 2013 13:14

      Comme les scandinaves, pratiquement tous les jeunes allemands parlent couramment anglais.


    • Fergus Fergus 27 avril 2013 13:58

      Bonjour, Vipère.

      Il se trouve que j’ai un peu étudié l’allemand à l’école. C’est pourquoi Ich spreche ein bisschen Deutsch (je parle un tout petit peu allemand). Une pratique très réduite mais suffisante pour les besoins quotidiens et entretenue par des séjours en Suisse alémanique.

      Qui plus est, comme l’indique Abou Antoun (que je salue), beaucoup de jeunes allemands parlent anglais et pas mal d’hôtels et restaurants ont un ou plusieurs employés parlant un peu français, voire expatriés.


    • brieli67 27 avril 2013 14:03

      à Berlin c’est du berlinois

      ou du saxon...

      détrompez- vous de nombreux allemands ont appris le français à l’école.

      l’Anglais ?? si ce n’est du Denglisch ou ils jargonnent en Kanaksprak ou les deux.

    • Vipère Vipère 27 avril 2013 16:50

      Berlin, si loin ! dire que j’ai cassé un bout de mur de« l’authentique » Monsieur FERGUS dont j’ai fait cadeau à je ne sais plus qui....

      Existe-t-il toujours ce salon de thé où évoluait la nomenklatura ? Un endroit immense où j’ai dégusté un chocolat et un gateau STRUDEL ?


    • Fergus Fergus 27 avril 2013 16:57

      @ Vipère.

      Pas suffisamment connaisseur de Berlin pour savoir quel est l’établissement dont vous parlez. Nul doute que des expatriés sauront vous répondre.

      Je peux en revanche vous parler de la Sachertorte du célèbre café viennois. Peut-être consacrerai-je un article à Vienne...

      Bonne fin de journée.


    • brieli67 1er mai 2013 21:21

      la SACHER............ de Vienne

      au dossier :
      http://www.petrafoede.de/sachertorte.html pour l’histoire
      côté technique - à la recherche de la vraie recette
      http://fred.zimmer.name/vap/4/Db/p34/i791/s11/sachertorte_und_kein_ende.htm l

      je préfère ce « plum pudding » version Demmel non abricoté en son sein

      en Autriche , en Bavière, en Hongrie...
      l’ abricot c’est la marille

      Aber bitte mit Sahne

      en Autriche : la crème se dit OBERS


    • Fergus Fergus 1er mai 2013 22:49

      Salut, Brieli.

      Merci pour ces liens appétissants. Aber bitte ohne Sahne für mich !

      Bonne nuit.


  • brieli67 27 avril 2013 13:39

    Ah Kreuzberg ! les nuits sont longues


    c’était un peu villageois ----Wehmut--- plus Saudade qu’ Ostalgie.

    Mein Berlin - de Kitty Hoff

    bref :





  • Jason Jason 27 avril 2013 14:41

    Bonjour Fergus,
    et merci d’avoir ravivé de vieux souvenirs. En garnison à la caserne Napoléon, nous allions nous baigner dans le Wannsee our encore flâner autour du Tegelersee. Nous prenions les tramways brinqueballants ou les bus à étages ou encore le métro-train qui mène à Potsdam. On visitait les concerts ou allions admirer la statue de Nephertete au musée Pergamon... Et manger une Curry Wurst dans le métro, quelle découverte !

    Entre temps il fallait patrouiller vers le mur, dans le secteur français, pour observer les monstres d’en face.

    Depuis, Berlin est devenue une ville rhizome, toujours en chantier et pleine de recoins qui sont des quasi-villages. Mais, il faut parler la langue, sinon on passe à côté de trop de choses.

    J’adore toujours la « Berliner Luft ».


    • Fergus Fergus 27 avril 2013 16:36

      Bonjour, Jason.

      Merci pour ce témoignage.

      « Berliner Luft » : à la fois un vent capricieux qui souffle dans les rues de la capitale allemande, un état d’esprit, et un air populaire composé par Paul Lincke et devenu quasiment un hymne.

      Je pense que, faute de connaître la langue, on passe effectivement à côté de beaucoup de choses. C’est malheureusement mon cas. Cela dit, beaucoup de trouvailles quand même lorsqu’on entre dans les cours ou lorsqu’on s’aventure hors des itinéraires touristiques.


  • greenplanet 27 avril 2013 15:51

    Bonjour à tous,
    Si je ne me trompe pas, ces « bidonvilles » dont vous parlez sont en fait des Schrebergarten
    http://www.lepetitjournal.com/berlin/a-voir-a-faire/berlin-en-touriste/14852-balade—au-hasard-des-jardins-ouvriers-de-berlin
    Après peut être qu’aujourd’hui certaines personnes y vivent à l’année, mais il ne me semble pas...

    Concernant la propreté de la ville, comment dire... Certainement moins propre que d’autres villes Allemandes, mais rien à voir avec toutes les villes françaises... Plus de 3 ans que j’habite ici, et je n’ai jamais marché dans une crotte de chien ou dans un chewing gum, ce qui m’arrivait tout le temps à Paris... Et bizarrement les quartiers du centres les plus « sales » à mes yeux, sont Kreuzberg et Neukölln, et ce sont les quartiers des bars, des boites, pris d’assaut par les touristes venus à Berlin pour faire la fête... D’ailleurs les berlinois en ont plus qu’assez de ce manque de respect !

    Sinon je ne vais à Postdamer Platz que quand des amis me rendent visite, et Alexander Platz n’est qu’un point de transit ou de shopping « centre commercial »...
    Comme vous l’avez dit, chaque quartier a son centre, son coin animé, c’est ça qui est bien !

    Tout ça pour dire que j’adore vivre ici...

    Liebe Grüße aus Berlin !


    • Fergus Fergus 27 avril 2013 16:48

      Bonjour, Greenplanet.

      Merci pour ces précisions. Cela dit, en évoquant l’habitat précaire, je ne parlais pas des jardins ouvriers (dont l’équivalent existe également en France), mais des zones d’habitat en maisonnettes spartiates que l’on trouve aux périphéries de la ville.

      Je crois sur parole celui qui affirme, comme vous, adorer vivre à Berlin. Certes, la ville est bien loin de posséder les mêmes attraits architecturaux que d’autres grandes villes européennes, mais elle possède énormément de charme pour ceux qui n’hésitent pas à sortir des sentiers battus. Qui plus est, les Berlinois sont des gens disponibles et d’une tolérance rare.


    • foufouille foufouille 27 avril 2013 16:58

      tu y ramasse les asperges pour 3.45€/h brut ?


    • brieli67 27 avril 2013 17:54
      Tiens FOUFOUILLE de service toujours si anti-boche 

      ça t"arrive de revoir tes tarifs ? de 2005 visiblement
      Pour radoter ET troller 
      tu radotes !


      En France — comment se débrouille la branche plantes et fruits et légumes.

    • foufouille foufouille 27 avril 2013 18:19

      brieli
      mon allemand est rouille
      ce sont les roumains qui peuvent bosser pour ce prix
      il y a pas de smic, on peut donc trouver mieux paye

      en france, tu trouves pas au smic, sauf un clampin


    • brieli67 27 avril 2013 21:20

      c’est 0,8 euro le kilo .


      un bon jour de pousse, dans une bonne plantation dans une équipe bien rodée
      entre 6 h du mat et 10h 30 , 
      je sors plus de 75 kg d’asperges avec ma gouge
      en moins de 5 h : 50 à 60 euros

      le dimanche : dès l’aube entre 1,20 et 1.50 le kg.

      comme quoi M. FF faut aller sur le terrain.

    • foufouille foufouille 27 avril 2013 23:24

      mais c’est pas l’heure
      pas de fixe non plus
      et proche de la frontiere polonaise, c’est moins cher


  • Abou Antoun Abou Antoun 27 avril 2013 18:54

    Bonsoir Fergus et merci pour cette visite.
    D’autant plus intéressante qu’à mon grand dam je ne connais pas Berlin. J’estime que je connais bien l’Allemagne où je me rends chaque année un de mes fils étant allemand « und ich muss mit meiner Enkelin Deutsch sprechen ».
    Comme beaucoup de gens de ma génération j’ai étudié l’allemand ’première langue’ , c’était alors complètement naturel et non pas un truc de sélection genre ’classe Camif’. L’histoire c’est l’histoire et comme a dit un jour De Gaulle, « les grands peuples font de grandes erreurs ». Mon père, pupille de la nation, a perdu pour fait de guerres teutoniques son propre père et son grand-père, mais il ne m’a jamais élevé dans un esprit revanchard. Quand je vois sur ce forum la renaissance de sentiments anti-germaniques et l’expression d’une haine débridée alors que nous vivons en paix depuis près de 70 ans avec nos voisins, cela me fait mal au cœur. D’autant plus que si vous ne pouvez être antisémite, islamophobe, homophobe, etc. germanophobe c’est très bien porté, c’est tendance. Il y a donc deux poids deux mesures.
    Je voudrais voir Berlin et en même temps Varsovie, il faudra que je trouve le temps.
    Tchüsss


    • brieli67 27 avril 2013 21:05

      Du côté du Grand Charles , la branche maternelle est dans ’Herbe à Nicot

      industriel, la Douane, la contrebande...

      On a les Kolb - négociants sur les deux rives du Rhin de Strasbourg à Heidelberg. 

      Avant d’ intégrer Saint-Cyr après la réussite au concours, le Charles était pour dix mois dans sa ’ famille " à Fribourg en Brisgau pour parfaire son allemand.

    • Fergus Fergus 27 avril 2013 22:44

      Bonsoir, Abou Antoun.

      Varsovie, je ne connais pas, mais j’espère y aller l’an prochain ou l’année suivante, en couplant mon voyage avec une visite de Cracovie.

      Pour ce qui est des sentiments anti-germaniques, il serait aberrant qu’ils soient la conséquence de la politique conduite par l’exécutif allemand. Les temps changent, et les modèles politiques évoluent sans que les peuples doivent en être tenus pour responsables au delà de la confiance qu’ils ont pu placer dans leurs dirigeants.

      Cela dit, le fait est que les phobies en tous genres sont loin de susciter le rejet comme cela aurait pu se produire naguère, et ce n’est guère encourageant.

       


    • Mania35 Mania35 28 avril 2013 08:54

      Quand je vois sur ce forum la renaissance de sentiments anti-germaniques et l’expression d’une haine débridée alors que nous vivons en paix depuis près de 70 ans avec nos voisins, cela me fait mal au cœur.

      Critiquer la politique de Merkel ce n’est pas être germanophobe, cet argument fallacieux de l’UMP est du même niveau que ceux qui traitent d’antisémites les personnes qui osent critiquer la politique d’Israel. L’UMP ne cesse de présenter la politique allemande comme l’exemple à suivre alors qu’elle fabrique de plus en plus de misère. 20% des salariés allemands ne touchent que 500€ par mois, si on cumule les chômeurs et les bas salaires, l’Allemagne de Merkel est au même niveau que l’Espagne. Merkel est la jumelle de Thatcher, écrasant les hommes au profit de la réussite économique.


    • Fergus Fergus 28 avril 2013 09:27

      Salut, Mania.

      Il convient effectivement de faire la différence entre la critique, voire la condamnation, de la politique menée par Merkel au sein de l’Union, et un sentiment anti-germanique qui trouverait ses racines dans la xénophobie.

      Le problème est que, pour une partie de l’opinion, la fontière est ténue, et les amalgames redoutables.

      Bonne journée.


    • Abou Antoun Abou Antoun 28 avril 2013 09:33

      Lorsqu’on ne parvient pas à régler ses problèmes internes, il est commode de trouver un responsable, un ennemi étranger, et de le rendre fautif de tous les maux. Cela fait des siècles que les politiciens utilisent ce stratagème allant jusqu’à générer des guerres pour mieux asseoir leur pouvoir, c’est une diversion habituelle et qui marche, les peuples préfèrent toujours entendre que leurs ennuis sont la faute du voisin, ps la leur. Prétendre que Merkel est la source de toutes les difficultés de la France, c’est parfaitement absurde, c’est de la démagogie pure. C’est pourtant la voie qu’a choisie Hollande et le PS en diabolisant le voisin et en le chargeant de toutes les tares, et en poursuivant l’utopie d’une impossible (et nuisible) croissance perpétuelle. Viendra le jour où Normal ° nous expliquera que toutes les promesses non tenues c’est la faute au voisin de l’est. Attitude grotesque, ridicule, criminelle.
      C’est aussi la voie qu’a choisie la Grèce en relançant le problème des dettes de guerre à usage interne pour sa population. Les gauches européennes jouent un jeu dangereux en relançant sciemment le nationalisme.


    • Mania35 Mania35 28 avril 2013 10:10

      Lorsqu’on ne parvient pas à régler ses problèmes internes, il est commode de trouver un responsable, un ennemi étranger, et de le rendre fautif de tous les maux.

      Merci de votre remarque dont je déduis que Merkel est francophobe, et europhobe, car elle critique la politique menée par la France. N’a-t-elle pas rendu responsables de la crise sévissant en Europe, les pays qui ont osé instituer un SMIC. 


    • Fergus Fergus 28 avril 2013 10:20

      Bonjour, Abou Antoun.

      Il ne s’agit pas de présenter Merkel comme la cause des problèmes français mais, dans le contexte actuel de crise aigue, de dénoncer l’entêtement dogmatique dont elle fait preuve (en partie pour des raisons électorales internes) relativement aux critères de résorption de la dette et à l’assouplissement du fonctionnement de la BCE. Comme cela a été dit, à juste titre, lors du débat Mélenchon-Attali dans « Des paroles et des actes », et reconnu par les deux protagonistes, il suffirait d’engendrer une inflation de 4 à 5 points en Europe pour que la crise disparaisse et que l’on puisse repartir sur des bases plus saines. Preuve que des solutions existent.

      Le comble dans l’entêtement de Merkel (en grande partie né de l’histoire de son pays) est qu’elle sait pertinemment qu’en continuant dans la même voie, elle plongera les clients européens de l’Allemagne dans une situation catastrophique qui ne manquera pas, si aucun virage n’est pris, de plomber l’Allemagne elle-même dans de grandes difficultés, le marché européen étant primordial pour les exportations allemandes. Or ce pays est, comme je l’ai rappelé dans l’article, confronté à une précarité encore plus grande que celle de la population française. C’est pourquoi je crois que Merkel lâchera du lest dès qu’elle aura été réélue à la Chancellerie.


    • Abou Antoun Abou Antoun 28 avril 2013 10:53

      il suffirait d’engendrer une inflation de 4 à 5 points en Europe
      Non Fergus, c’est une erreur, l’inflation ne génère pas d’emploi, elle ne crée pas de richesses, elle détruit l’épargne et engendre une frénésie de consommation, c’est une plaie supplémentaire. Mais la ’crise’ actuelle n’est pas résoluble en termes de vieux trucs éculés, parce que ce n’est pas une crise. Le système capitaliste a conduit le monde au bord du gouffre en quelques décennies par une politique de production/consommation effrénée. L’inflation ne va pas régénérer les ressources consommées, elle ne va pas créer de l’énergie. D’ailleurs dans le passé l’inflation a engendré le chômage en Allemagne (Von drei Millionen drei), et les allemands s’en souviennent.
      On s’écarte du sujet. J’ai regardé l’émission avec Mélenchon, jamais entendu autant de conneries de part et d’autre.


    • foufouille foufouille 28 avril 2013 11:18

      l’inflation permetrait de faire baisser l’euro


    • lulupipistrelle 28 avril 2013 11:38

      Faire baisser l’euro ? pour faire exploser la facture énergétique et le prix des carburants ? 


    • foufouille foufouille 28 avril 2013 13:31

      si tu croit que le niger vend cher son uranium ..........
      il y a plein de taxes sur le carburant


    • lulupipistrelle 28 avril 2013 14:59

      et le gaz ?


    • foufouille foufouille 28 avril 2013 17:39

      indexer sur le cours du petrole
      ensuite, tu as les intermediaires qui se goinfrent


    • tf1Goupie 1er mai 2013 12:33

      Bon c’est pas le sujet principal de l’article, mais je réagis aux commentaires sur les comparaisons économiques en Allemagne et France.
      Les comparaisons sont en fait très difficiles notamment en matière de précarité : en Allemagne les prix de l’immobilier sont beaucoup plus bas qu’en France et la vie courante est en général moins chere.

      En plus le fonctionnement décentralisé allemand est difficile à comprendre pour nous.

      Par exemple quand j’étais à Berlin, qui est un Lander en elle-même, je suis tombé sur une manif d’enseignants.

      Il se trouve qu’à Berlin les enseignants ne sont pas fonctionnaires, mais contractuels, contrairement à d’autres Landers. Et donc ça crée deux poids deux mesures, dans un même métier.


    • Fergus Fergus 1er mai 2013 16:58

      @ Tf1goupie.

      Vous avez raison de souligner qu’il existe entre les deux pays des différences importantes qui rendent les comparaisons difficiles.

      Qui plus est, on oublie trop souvent en France que l’Allemagne est une nation nation fédérale composée de Länder disposant chacun d’un gouvernement autonome et d’un parlement (le Landtag), tout cela régi par une constitution propre à chaque Land. Bref, rien à voir avec ce que l’on connaît chez nous, nos régions ne disposant que d’une autonomie réduite et n’ayant aucun pouvoir législatif.

      Ce qui sauve l’Allemagne sur le plan social, malgré le nombre effarant de ses précaires relativement à notre pays pourtant malmené sur le plan socioéconomique, c’est bien sûr le prix de l’immobilier et un montant de loyer par conséquent nettement moins cher dans les capitales des Länder que dans nos métropoles régionales, sans même parler de Paris comparé à Berlin.

      Bonne journée.


  • alinea Alinea 28 avril 2013 14:53

    Pardon Fergus, mais, ce qu’il y a de bien avec le tourisme, c’est qu’il ne parle guère de l’humain : Berlin a été reconstruit, depuis la réunification de l’Allemegne, par des turcs payés 3 euros de l’heure, avec retrait sur leur paye de leur loyer ( dix par chambre) et du voyage depuis la Turquie ; pris au piège, les pauvres bâtisseurs n’avaient même pas les moyens de rentrer chez eux.
    C’est un scandale dont on parle peu !
    Mais sans doute a-t-il toujours fallu des esclaves pour ériger les temples de la culture et de la consommation !


    • Fergus Fergus 28 avril 2013 16:59

      Bonjour, Alinea.

      Vous avez raison, les turcs ont été très largement exploités, parfois (comme vous le soulignez) dans des conditions indignes. Mais ils ne sont pas les seuls, nombre d’Allemands de souche continuent de survivre dans une grande précarité dans la 1ere économie de l’Union européenne. Il y a manifestement quelque chose qui ne tourne pas rond de l’autre côté du Rhin !


    • alinea Alinea 28 avril 2013 19:08

      Bon, du coup j’ai oublié de vous féliciter pour vos photos, et pour ce travail de guide ! Je râle mais j’apprécie quand même les balades où on me mène en terre inconnue !


    • Fergus Fergus 28 avril 2013 19:41

      Bonsoir, Alinea.

      Merci à vous. En fait, ce type d’exercice, s’il vise à faire connaître des lieux, est ausssi un excellent moyen pour moi de classer mes souvenirs.


  • Kookaburra Kookaburra 1er mai 2013 11:16

    Bonjour Fergus, 
    « Unter den Linden (où contrairement à ce qu’indique son nom, aucun tilleul n’offre ses ombrages), »

    J’avais travaillé une année à Berlin, avant la réunification. Il y avait encore des tilleuls Unter den Linden. Ils dataient de 1820, quand environ 300 tilleuls furent planté. On les a abbatu début 2012 pour construire une Linie de Métro.

    « Berlins Boulevard Unter den Linden verliert in großen Abschnitten seine namensgebenden Bäume. Wegen des Weiterbaus der U-Bahnlinie sind die ersten von 54 Linden gefallen. Ende der Woche wird die komplette Mittelpromenade zwischen Komischer Oper und Staatsbibliothek kahl sein. » (Berliner Morgenpost 13.02.12)

    Merci de votre visite guidée de cette belle ville.


    • Fergus Fergus 1er mai 2013 16:35

      Bonjour, Kookaburra.

      Une année à Berlin a dû être une expérience particulièrement intéressante, surtout avant la réunification. Vous avez pu en mesurer, mieux que des millions de nos compatriotes (moi compris), les effets en 1989 et 1990 sur la vie des Berlinois.

      Pour l’histoire, rappelons que Sarkozy a, dès le 9 novembre, ouvert la première brèche dans le Mur avec son couteau suisse. J’exagère à peine les élucubrations de ce menteur invétéré qui a prétendu s’être trouvé sur place dès la chute du Mur alors qu’il ne s’y est rendu qu’une semaine après, ce qui a été démontré par Le Canard Enchaîné.


  • tf1Goupie 1er mai 2013 12:20

    Salut Fergus,

    Merci pour cet article sympa sur Berlin que j’ai découvert en Février pendant quelques jours.

    Ce n’est pas une ville qui se visite comme les autres capitales.
    Il y a peu de monuments, mais beaucoup d’histoire.
    C’est une multitude de villages avec chacun leurs spécificités et en plus tout évolue très vite.

    Je suis par exemple allé à Tacheles un quartier d’artistes alternatifs qui va fermer ; il y a les anciens batiments de l’Est qui sont repeints en couleur vive et deviennent des résidences branchées ; il y a l’East Side Gallery qui disparait peu à peu.

    Bref une ville multiforme dans laquelle il faut, je pense, vadrouiller et essayer de rencontrer les gens.

    Je ne parle malheureusement pas allemand, mais j’étais chez des amis Ossies qui m’ont aidé.
    Faudra que j’y retourne.


    • Fergus Fergus 1er mai 2013 16:46

      Bonjour, Tf1goupie.

      Merci pour ce résumé de votre expérience berlinoise.

      Le fait est que Berlin ne se visite pas exactement comme les autres capitales. Qui plus est, le paysage urbain évolue sans cesse et, à quelques années d’intervalle, certains quartiers sont métamorphosés.

      Vous avez raison de souligner que l’East Side Gallery est menacée par les appétits des promoteurs qui aimeraient faire main basse sur quelques parcelles en bordure de la Spree avec la complicité de queques élus. Ils semblent toutefois se heurter à une vive résistance. Affaire à suivre...


  • brieli67 2 mai 2013 00:40

    ksa me tenterait bien de re-re-faire le Dom et son île aux Musées

    à Karle j’ai promis de le rejoindre à l’Hermannplatz en bas de la WG

    mais la concurrence

    faudra se résigner à un message plus subversif

    ben oui wah ... nicht wahr ?


    • Fergus Fergus 2 mai 2013 09:20

      Bonjour, Brieli.

      Merci pour ces nouveaux liens. Je constate que ton goût pour le saxo est toujours aussi présent. Normal, tant les sonorités chaudes de cet instrument parlent notre âme lorsqu’il est bien pratiqué. Sur ce plan-là, on continue aujourd’hui de faire de belles rencontres à Berlin. J’aime bien le type au perroquet.


  • spartacus spartacus 3 mai 2013 19:36

    A Berlin il y a toujours un hôtel haut de gamme pas cher pour vous accueillir au prix d’un deux étoile Français. 

    Un énorme petit déjeuner continental est généralement inclus.
    Pour un week end, ou un pond, avec un avion Low coast, c’est une heure de vol.

    Allez y, comme l’indique l’article, c’est une ville de l’histoire récente. 
     

    • Fergus Fergus 3 mai 2013 20:29

      Bonsoir, Spartacus.

      Je confirme que l’on peut se loger pour un prix très raisonnable dans un hôtel de bon niveau à Berlin. Quant au petit déj’, ce peut être un copieux continental, en effet, ou carrément un buffet gargantuesque avec fromage, charcuterie, viennoiseries, pains divers, salades de fruit et confitures.

      Quant à l’histoire récente, tragique ou chargée d’espoir, elle y est passionnante.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 3 mai 2013 19:47

    Je commenterais bien cet article , mais je n’ ai pas l’ occasion de faire commenter les miens , ne paraissant pas pour des raisons diverses . 


    donc je m’ abstiens de dire .

    • Fergus Fergus 3 mai 2013 20:30

      Bonsoir, Capitaine.

      J’aimerais également pouvoir vous commenter. J’espère que l’occasion m’en sera donnée. En attendant, je respecte votre mutisme.


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