mercredi 28 septembre 2016 - par Venise

Le fabuleux restaurant étoilé « Dopolavoro Dining Room » sur l’île des Roses du J.W. Marriott à Venise

Vous avez envie d'un dîner hors du commun à Venise en dehors des lieux surchargés de touristes ? Le restaurant étoilé « Dopolavoro Dining Room » est fait pour vous.

Le resort J.W. Marriott a ouvert l'année dernière à Venise sur une île semi-déserte de la lagune un complexe hôtellier à faire palir d'envie bien des lieux du luxe international.

Pour le rejoindre, l'aventure commence en prenant place dans le bateau navette aux Giardini Reali (Place Saint-Marc) qui vous emmène sur ce lieu de paix et de sérénité toutes les demi-heures. En vingt minutes de croisière sur la lagune, on y est.

Ensuite, soit vous traversez l'île à pied jusqu'au restaurant étoilé, soit une petite voiture de golf vous y porte, sur un blanc chemin qui s'étend à travers d'admirables pelouses bien tondues, des oliviers à perte de vue et une petite église de style néo-roman de la fin du XIX ème siècle.

Ce restaurant moderne est situé en plein milieu d'un jardin potager, qui sert également à ravitailler le restaurant étoilé de denrées biologiques à kilomètre zéro, servant principalement à la décoration des plats : fleurs, herbes arômatiques, fraises du jardin, artichauts violets locaux etc.) les autres produits venant exclusivement du marché du Rialto ou des îles potagères environnantes comme Sant' Erasmo.

 

La décoration est sobre, zen, on y respire le calme et la tranquillité. Le personnel vous prend immédiatement en charge et vous propose apéritifs maison locaux comme le « Bellini » (Prosecco et jus de pêche blanche ou rose fraîche), ainsi que des amuse-bouches très originaux disposés dans le jardin comme ces faux radis disposés sur des troncs d'arbre qui sont en réalité des bouchées de foie gras. Puis on vous amène au restaurant. Là, vous pouvez choisir entre trois menus pour vous faire découvrir la gastronomie vénitienne, en plus de la carte. Il y a un menu avec quatre, cinq ou dix portées, ce dernier correspondant au menu dégustation du jeune Chef étoilé Federico Belluco, étoile montante de Venise.

 

Pour vous mettre en appétit des amuse-gueules telle que la Salade César : petit pain rond fourré ce jour-là à la pieuvre, servi avec de la salade et juste ce qu'il faut de fenouil, des croquettes de loup de mer avec une petite sauce au radis légèrement piquante, un cannolo de baccala (morue) mantecata à la farine de mais, crème de poivron et herbes du jardin potager, puis une mise en bouche incroyable : une cuillère de crème sabayon , avec un soupçon de sel fumé recouvert d'une noisette de caviar : complètement fou mais d'une bonté extrème. J'ai adoré !

 

On débute avec une assiette de poisson sériole cru servi avec une émulsion de moules gratinées décorées de minuscules asperges et laitue de mer : le plat est superbe, le goût très vénitien (il faut aimer les crustacés et tous les produits de la mer pour le menu dégustation).

Puis des raviolis de laitue de mer farcis d'une crème au pop-corn, accompagnés de ris de veaux en petits morceaux, saupoudrés d' un nuage de parmesan : un mélange surprenant au goût délicat.

 

Suivi de pâtes au noir de sèche et à la crème de tomate, l'une des spécialités gastronomiques de Venise revisité par le Chef.

Un risotto au doux fromage Asiago de la Vénétie, servi décoré de morceaux de filets d'anchois frais au céleri. Polenta et poisson : un incontournable de la cuisine vénitienne, ici en l'occurence une croquette de baccala à la polenta blanche accompagnée de trois sauces fraîches : blanche (céleri), rouge (tomate) et verte. Puis une série de desserts maison extrèmement originaux et curieux, significatif de la volonté du Chef à étonner et ravir ses hôtes : une macédoine de fruits frais du jardin servie avec « fraise surprise » : il s'agit d'une fausse fraise en chocolat fin, à l'intérieur du vin de fragolino sucré !

Un petit jardin potager vous est apporté : dedans, des fleurs du jardin, des petites meringues, des faux radis : en fait il s'agit d'une fine écorce de chocolat fourré d'une liqueur sucrée ! puis des carrés de pastèque et de melon recouverts de fines tranches transparentes de concombre.

Un dessert optical noir et blanc : sur un fond de crème au yaourt blanc, une gaufrette au chocolat blanc recouverte d'une gaufrette noire à l'encre de sèche ! Etonnant et excellent !

Le surprenant dessert appelé « Pistache et cerise  » qui ressemble à une pierre grise posée sur le fond de l'assiette, elle-même posée sur un fond de crumble au coco et à la griotte, le tout surmonté d'une petite fleur du jardin....Mais quant on brise la « pierre » avec sa cuillère - nouvelle surprise - il s'agit d'une délicieuse mousse à la pistache...On se régale.

Je précise que l'huile d'olive verte est celle du jardin (ils ont cinq typologies d'olives différentes sur l' île, uniquement pour le restaurant). Le pain est aussi fait maison : des petites baguettes françaises à peine sorties du four, craquantes à souhait, mais aussi des petits pains ronds aromatisés au citron avec une pointe de gingembre : tout simplement exquis ! Un ravissement pour les papilles gustatives... Avec le café, les petits macarons maison à la lavande (divin !)...

Voilà, je pense que vous l'avez compris : il s'agit d'une table d'une grande originalité, proposant une revisitation de la gastronomie vénitienne selon Federico Belluco. A mon avis : il mérite une deuxième étoile Michelin pour la qualité et l'originalité des saveurs proposées. Il s'agit désormais d'un restaurant vénitien incontournable.

 



8 réactions


  • foufouille foufouille 28 septembre 2016 16:23

    Prix moyen 130 €


    • François Vesin François Vesin 28 septembre 2016 16:59

      @foufouille
      OK mais :


      - pas un seul sans dents sur l’île
      - la garantie de retrouver nos zamis du Fouquet’s

      le bonheur, ça n’a pas de prix !

    • foufouille foufouille 28 septembre 2016 17:40

      @François Vesin
      c’est vrai que vu le prix moyen et le repas beaucoup plus cher de l’auteur bourgeois, les sans dents ne sont pas les bienvenus. la poubelle est réservé aux larbins.


    • François Vesin François Vesin 28 septembre 2016 23:16

      @Robert Lavigne
      « .. Vous avez probablement une meilleure expérience que moi... »

      Tout est possible et, lorsque l’on est en mesure de pouvoir se
      payer une expérience telle que celle là, tant mieux puisque de
      toute évidence elle le vaut bien.
      Mon expérience puisque vous vous y référez, c’est de cuisiner
      pour des proches, des amis ou de la famille des plats qui leur
      font plaisir.
      Mon plaisir, quand je ne cuisine pas, c’est de pouvoir m’offrir
      une virée en Corrèze et de déguster en bonne compagnie, une
      tête de veau de la maison Lachèze, à l’auberge des quatre Chemins
      à 19130 Saint-Aulaire...là, vous toucherez au sublime.


  • foufouille foufouille 28 septembre 2016 16:25
    Prix moyen à la carte
    130 €
    (prix moyen à la carte calculé sur une base entrée/plat ou plat/dessert hors boisson)
    Prix des boissons
    • 10 €
      Bouteille d’eau minérale
    • 14 €
      Verre de vin
    • 50 €
      Bouteille de vin
    • 25 €
      Coupe de champagne
    • 6 €
      Café


  • DTC (---.---.80.186) 28 septembre 2016 16:41

    N’oubliez pas de lever le petit doigt.

    Ah, les mondains ...


    • DTC (---.---.80.186) 28 septembre 2016 19:42

      @rocla+

      Oh je sais, mais c’est tellement surfait ...


  • Trelawney 28 septembre 2016 18:23

    Les raviolis de laitues de mer, j’ai comme l’impression qu’elles ont déjà été mangé une fois


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