samedi 17 mai 2008 - par Eric Lombard

Deuxième enquête participative : Quelle place pour les pauvres en France ?

Le choix très net des Agoravoxiens en faveur d’une enquête sur la pauvreté n’est sans doute pas déconnecté de l’actualité, avec le retour d’une forte inflation sur les produits de première nécessité (alimentation, énergie) qui pèse lourdement sur les plus pauvres, avec également les négociations en cours dans le cadre du Grenelle de l’insertion et les restrictions budgétaires qui risquent de limiter la portée du RSA (Revenu de solidarité active).

Mais qu’ils se rangent au nombre des pauvres ou non, leur demande de participation à une enquête sur la pauvreté signifie qu’ils n’entendent pas baisser les bras dans la lutte contre cette plaie qui gangrène la société et conforte Martin Hirsch, haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, quand il dit que « la pauvreté dans les pays riches est inexplicable » (Le Figaro du 15/04/08). Et quand il dit inexplicable, il pense sans doute inexcusable. La France n’a en effet pas d’excuses de ne pas venir à bout de la pauvreté !



Les questions

Une fois le sujet choisi, restait à préciser et à essayer de délimiter le champ de l’enquête sur un sujet si vaste. Nous vous proposons quatre grands groupes de questions :

1. Qui sont les pauvres ?

Il est difficile de délimiter les contours de la pauvreté. On peut en faire une définition économique comme le fait l’Insee avec le seuil de pauvreté relative défini comme étant égal à 50 (ou 60) % du revenu médian.
  • Y a-t-il d’autres mesures de la pauvreté qui vous paraissent plus adaptées ?
Mais on peut privilégier le vécu de la pauvreté et ses conséquences. Pour Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart-Monde, qui parlait d’expérience, la précarité est l’absence d’une ou de plusieurs sécurités, notamment celles de l’emploi, permettant aux personnes et aux familles d’assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales, et de jouir de leurs droits fondamentaux. (Rapport « Grande pauvreté et précarité économique et sociale » présenté au CES en 1987.)
  • Faites part de votre propre ressenti.
  • Vous considérez-vous comme pauvre ? Et, si oui, explicitez pourquoi.
  • Si non, dites qui sont pour vous les pauvres et si vous vous sentez à l’abri de la pauvreté ou de la précarité ?
2. Comment les pauvres sont-ils perçus ?

La manière dont une société traite ses pauvres est liée à la perception qu’elle en a. Celle-ci est le plus souvent indirecte, de par la ségrégation croissante à l’œuvre dans l’habitat, l’école, le monde du travail, les loisirs ... et déformée par les médias et les discours politiques.
Quand on ne se côtoie plus, on ne se connaît plus. Et, comme on ne se connaît pas, on tombe facilement dans les stéréotypes ou les idées fausses.
Sur ce terreau de méconnaissance réciproque, prospèrent ceux qui présentent les pauvres comme des assistés, des profiteurs, voire des tricheurs, transformant les victimes en boucs émissaires.
  • Apportez des exemples de cette évolution du discours relatif aux pauvres et des comportements vis-à-vis d’eux.
  • Rétablissez la vérité déformée par les propos mensongers.
3. Qui représente et défend les pauvres ?

Dans l’interview citée plus haut, Martin Hirsch insiste sur l’importance que les pauvres puissent s’exprimer : « En France, on fait des politiques pour les pauvres sans les pauvres. Du coup, ces politiques ne marchent pas ». Au-delà de l’autojustification de sa présence au gouvernement (il a été dans les instances dirigeantes d’Emmaüs de 1995 à 2007), il nous amène à nous demander si les conditions sont réunies pour que les pauvres soient entendus.
  • Les pauvres ont-ils un pouvoir par leur bulletin de vote ? Quel est leur poids électoral ? Quel est leur taux de participation aux élections ? Pour qui votent-ils ?
  • Qui défend le mieux les pauvres ? Les associations de chômeurs, les associations humanitaires, les associations militantes, les structures d’insertion, les partis politiques, les médias... ? Lesquel(le)s ?
  • Quels sont les critères d’une action efficace ?
  • Y a-t-il une cohérence entre les différents acteurs ?
  • Comment faire pour que la parole des pauvres soit mieux entendue ?
4. Pourquoi n’arrive-t-on pas à éradiquer la pauvreté ?

« Cela semble fou, mais il est possible d’éradiquer la pauvreté. Si nous le voulons tous, on peut y arriver », Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006.
Beaucoup le reconnaissent, c’est une question de volonté.
  • Mais, au-delà de la volonté affichée, le souhaite-t-on vraiment ?
  • Y met-on les moyens nécessaires ? Quels moyens êtes-vous prêt à y mettre ?
  • Aborde-t-on les problèmes de la bonne manière ?
  • Faites-nous part de solutions ou d’expériences qui marchent.
Cette liste de questions n’est bien sûr pas limitative. Si vous jugez qu’un aspect important a été ignoré, faites-nous en part. A noter toutefois que nous nous limiterons dans cette enquête à la pauvreté en France.

Comment participer ?



Cette enquête participative n’est pas un forum, au sens habituel du terme. Il ne s’agit pas de débattre entre vous, mais d’apporter des informations précises et documentées ou des témoignages relatifs aux questions posées. Je les étudierai, chercherai à les vérifier, à les recouper et à les confronter à d’autres informations que je pourrai aller recueillir auprès de personnes compétentes, comme cela se fait dans toute enquête journalistique.

Au fur et à mesure de la remontée des informations, je mettrai à jour une présentation synthétique de vos contributions et de mon propre travail d’enquête, vous permettant de suivre la progression de l’enquête et de mieux vous repérer dans la masse des contributions déjà reçues.
Une synthèse sera publiée en fin de course, synthèse qui pourra elle-même être critiquée ou complétée.

Le principe des enquêtes participativesproposé par le journaliste Jean-Luc Martin-Lagardette, a été présenté en juillet 2007 par Carlo Revelli. Il ne change pas, mais les méthodes évoluent, en tenant compte de l’expérience de la première enquête sur les vaccinations et de celle acquise sur hyperdebat.net.

Pour contribuer à l’enquête, cliquez sur "Ecrire un commentaire". Si vous n’êtes pas encore enregistré sur Agoravox, il vous sera demandé de le faire.

Quelques règles rédactionnelles :

- Faites des messages courts. Plus vous êtes concis, plus vous avez de chance d’être lu !

- Un seul sujet par message.

- Remplacez le titre par défaut par un titre qui résume en quelques mots la teneur de votre message.


Où en est l’enquête ?

Cette section est une tentative de présentation synthétique de vos contributions du 15 au 19 mai et de mes propres éléments d’enquête. Je la compléterai au fur et à mesure de la progression de l’enquête.

1. Qui sont les pauvres ?

Y a-t-il d’autres mesures de la pauvreté qui vous paraissent plus adaptées ?

> La pauvreté est liée à l’adéquation entre besoins et ressources. Les besoins dépendent beaucoup de la situation familiale, de là où on habite, de son patrimoine ... Julien Larsen 16/05 Marc Bruxman 16/05
> Il y a des besoins fondamentaux (nourriture, logement ...), et d’autres plus relatifs. Marc Bruxman 16/05
> Des pauvres de plus en plus pauvres et des riches de plus en plus riches, selon l’ONPES. Jocelyne 15/05

>>> Elément d’enquête : Les mesures de la pauvreté Eric Lombard 20/05

Vous considérez-vous comme pauvre ? Et si oui, explicitez pourquoi.
> "J’ai vécu dans l’indifférence des autres (surtout institution). J’ai trinqué l’alcoolisme de parents." Orange 15/05
> "On se retrouve vraiment à part : je me sens comme en prison." Pinochio55 15/05
> "Je suis intérimaire dans le BTP, c’est dur, faut accepter n’importe quel boulot." Mr Mimose 15/05
> "Vivre dans la peau d un intérimaire, c’est surtout ne pas savoir quel sera l’avenir". Krapo 18/05
> La pauvreté c’est l’inexistence, l’invisibilité. Les autres ne peuvent pas comprendre. Finael 15/05
> La pauvreté, c’est aussi le manque de culture, donc d’autonomie. Orange 16/05
> Le divorce plonge dans la pauvreté nombre d’hommes et de femmes. jondegre 16/05 Marc Bruxman 16/05
> Sans le sou, mais riche de liberté. generation-volée 16/05

Si non, dites qui sont pour vous les pauvres et si vous vous sentez à l’abri de la pauvreté ou de la précarité ?
> "Je côtoie tout le spectre des pauvretés, matèrielle, sociale, psychologique, affective, intellectuelle, et certains cumulent tous ces handicaps ! Des existences à minima, fragiles, au bord des abysses, toujours à la limite. Cela produit une usure prématurée de l’être, une fatigue sociale comme insurmontable." Hans Lefebvre 16/05
>Le fait de ne pas pouvoir se déplacer pour travailler est la frontière qui sépare la pauvreté de la misère. Renaud delaporte 15/05
> Le manque de contrôle de sa vie est plus difficile à vivre que la pauvreté matérielle. Marc Bruxman 19/05
> Les pauvres sont "exclus, rejetés, moqués", tout comme "les clandestins, immigrés, tziganes". Naturome 15/05
> Le pauvre, "c’est celui qui accepte d’être traité comme un chien au nom de sa petite survie". Aegidius REX 17/05
> Le mode de vie des riches renforce le sentiment de pauvreté. Philippe 15/05
> Travailleurs pauvres : cela fait drôle qu’en France le fruit du travail ne suffise plus pour vivre. Krapo 16/05
> "Il m’est arrivé d’assister à des dégringolades sociales. Le contrôle que chaque personne a de son destin a des limites qui sont facilement franchies". docdory 18/05
> La majorité des handicapés sont des pauvres, en revenu et en vie sociale. Walter SALENS 19/05

2. Comment les pauvres sont-ils perçus ?

Apportez des exemples de cette évolution du discours relatif aux pauvres et des comportements vis à vis d’eux.
> "J’ai l’impression d’être criminalisé" (face à l’ANPE). Mr Mimose 15/05
> "Menteurs, bons à rien, ne savent pas se subvenir à aux mêmes, et j’en passe" Orange 15/05
> Campagne de pub UCAR : "Les pauvres sont dégueulasses, ils polluent". Sophie.L 15/05
> Les pauvres renvoient une image de faiblesse, insoutenable. Mixt 15/05
> Ce discours n’est pas nouveau, mais exacerbé par la solidarité forcée par le biais des impôts. Marc Bruxman 19/05

Rétablissez la vérité déformée par les propos mensongers.
> "J’accepte même de bosser pour des salaires inférieurs à ce que je touche aux assedics, car si je reste sans bosser je me désocialise et tombe vite dans la dépression". Mr Mimose 15/05
> Très heureuse de retravailler. Gagner mon salaire, me permet de me subvenir, sans demander d’aide. Orange 19/05

3. Qui représente et défend les pauvres

Les pauvres ont-ils un pouvoir par leur bulletin de vote ? Quel est leur poids électoral ? Quel est leur taux de participation aux élections ? Pour qui votent-ils ?
> Plus on est pauvre, moins on vote. Finael 16/05

Qui défend le mieux les pauvres ? Les associations de chômeurs, les associations humanitaires, les associations militantes, les structures d’insertion, les partis politiques, les médias ... ? Lesquel(le)s ?
> Les people (Emmanuelle Béart, Josiane Balasko) Roger pas content 15/05
> Les partis politiques sont tournés vers leurs électeurs et les pauvres ne votent pas. Marc Bruxman 19/05
> Le charity business est destiné essentiellement à donner bonne conscience aux classes plus aisées. Marc Bruxman 19/05

Quels sont les critères d’une action efficace ?

Y a-t-il une cohérence entre les différents acteurs ?

Comment faire pour que la parole des pauvres soit mieux entendue ?
> Créer des réseaux citoyens reliant institutions, pauvres et non pauvres. Orange 17/05
> "Les pauvres, les vrais (ceux du quart-monde) devraient faire une grande manifestation pour une meilleur justice sociale." Orange 18/05
> "Les pauvres auront une place normale dans la république quand ils seront représentés au parlement". Frabri 18/05


4. Pourquoi n’arrive-t-on pas à éradiquer la pauvreté

> "La pauvreté n’est pas autre chose qu’une conséquence directe et historique de l’égoïsme de l’humanité, y compris de la part des pauvres eux-mêmes : la loi du "moi d’abord". Méric de Saint-Cyr 16/05

Mais au-delà de la volonté affichée, le souhaite-t-on vraiment ?
> "La volonté politique devra bien un jour s’attaquer à l’accaparement et à la spoliation" (par les riches) Le furtif 15/05
> Lorsqu’il existe une pénurie de main d’œuvre pour certains emplois pénibles, dégradants, et mal rémunérés, on s’attendrait à ce que les rémunérations augmentent, mais le patronat veille à les maintenir au plus bas. jcbouthemy 16/05
> Tous les économistes libéraux affirment qu’une certaine proportion de chômeurs et de pauvres est nécessaire pour maintenir une pression à la baisse sur les salaires. Mélanie 18/05
> Les entreprises ont tout intérêt à employer des intérimaires ou des CDD Mélanie 17/05
> "Ne devraient avoir un revenu inférieur au seuil de pauvreté que ceux qui font voeu de pauvreté". frabri 16/05

Y met-on les moyens nécessaires ? Quels moyens êtes vous prêt à y mettre ?
> Les moyens des ultra-riches, "qui ne savent plus quoi faire pour dépenser". parkway 15/05
> Mes choix : simplicité volontaire, décroissance. Méric de Saint-Cyr 16/05
> Chômage = grande solitude. Rien n’est fait pour remettre en selle ceux qui sont tombés. mélanie 17/05

Aborde-t-on les problèmes de la bonne manière ?
> Il y a trop d’aides en faveur du travail des jeunes, au détriment des plus vieux. Lerma 15/05
> Il faut tenir compte des contraintes nouvelles que devra supporter notre monde. jcm 16/05

> La défiscalisation des heures sup, c’est stupide, ça décourage les entreprises d’embaucher. Mélanie 18/05
> Les aides sociales destinées aux plus pauvres les piègent dans un "parking". Marc Bruxman 19/05
> Cesser de victimiser les pauvres en leur disant que c’est de la faute de X ou Y. Marc Bruxman 19/05

Faites-nous part de solutions ou d’expériences qui marchent.

>
Faire en sorte que les riches restent en France ; on a besoin d’eux pour investir.
Antoine 15/05
> Il faut rendre opposable "le droit d’obtenir un emploi" inscrit dans la constitution. jcbouthemy 16/05
> Créer une caisse nationale de solidarité pour ceux qui ne peuvent pas s’inscrire dans une démarche d’insertion, alimentée par des prélèvements sur les revenus indécents. alberto 16/05
> "Nous sommes en train de créer un Fonds National de Solidarité Citoyenne" Les RG 17/05
> Education, formation. Marc Bruxman 16/05 Méric de Saint-Cyr 16/05 Krapo 18/05



 

 

 



185 réactions


  • orange orange 15 mai 2008 10:27

    Merci pour cette enquète sur la pauvreté.

    Moi j’ai eu voir encore maitenant à me situé, sur cette catégorie. J’ai un passé bien difficile qui ne signifie pas pour autant d’être dans la catégorie des plus pauvre. En faite ce mot pauvre sali l’image de la société et de ce fait il y a exclusion.

    Née de parents modeste, puisque nous habitions dans une cité que l’Abbé Pierre avait fait construire.

    Ce qui a été le plus difficile c’est d’avoir vécue dans l’indifférence des autres ( surtout institution) pour n’avoir pas pu suivre une scolarité normale.

    J’ai trinqué l’alcoolime de parents. Dur de dire cela, mais pour moi qui l’ai vécu c’est une délivrance.


  • orange orange 15 mai 2008 10:37

    Allez dans ce site, http://battante.blogsperso.fr , vous y trouverai des témoignages.

     


  • tvargentine.com lerma 15 mai 2008 11:57

    1983 est un virage important en France car il est un choix stratégique ,dont nous voyons les erreurs aujourd’hui dans la volonté politique de Mitterand et de ses "camarades socialistes" de l’époque de supprimer des emplois et des industries (Acier,Charbon..) par des services et des emplois de services

    C’est une étape importante qu’il convient de souligner car les structures de formation et de reconversion sur des filières créatrices de richesses et d’emplois n’existaient pas

    A l’époque ,la CFDT à contribué fortement à signer des accords avec le CNPF pour réduire les droits des demandeurs d’emplois aux ASSEDIC afin de substituer le système sociale français par de la compassion sociale ,qui à amené les curés de la 2eme gauche à mettre en place le RMI

    Je constate que ces dernieres semaines de l’année 2008,la presse nous informent que des syndicats ont signé des accords par le passé pour toucher des valises d’argent (250 millions d’euros,rien que pour la CFDT)

    C’est une autre étape importante,car elle va mettre dans l’esprit des gens,que maintenant que le ’RMI’ est créé et que la structure du système social à été détruite,la compassion peut se substituer à la solidarité (création des restos du coeur....) et que les écarts de richesses entre classes sociales peuvent s’élargir

    OUI,je suis de gauche et j’ai fais cette analyse qui constitue un droit d’inventaire,car il ne sert à rien de reprocher à la droite d’être de droite,mais de se dire plutôt : comment des hommes et des femmes politiques qui se définissent de gauche ont pu mettre en place la pauperisation de la société française en la rapprocheant du systeme américain

    La pauvreté n’est pas venue avec l’élection de Nicolas Sarkozy

     

     


    • ZEN ZEN 15 mai 2008 12:38

      Pauvre "Lerma de gauche" !...


    • arroc 15 mai 2008 13:03

      lerma, vous êtes gauche mais sûrement pas de gauche.


    • Serpico Serpico 15 mai 2008 18:15

      Lerma : "je suis de gauche"

       

      ******************

       

      Pinaise...


    • Djanel 17 mai 2008 20:04

      De  Lerma, je dirais même plus : un gauche maladroit.


    • melanie 17 mai 2008 23:26

      @ Hiiiiiiii

       

      Oui, c’est exact : C’est une moyenne.

      Dans le même temps les riches -ça aussi, c’est statiquement avéré- s’enrichissent fortement et le nombre de travailleurs pauvres et de menages en difficulté s’accroit, la moyenne , puisque que c’est une moyenne, est à la hausse.

      C’est le même processus pour le Brésil dont le pouvoir d’avhat global - et non nominal- s’est formidablement accu depuis 10 ans et c’est aussi, comme toute l’Amérique Latine, la région du Monde où les inégalités de revenu sont les plus fortes....

      Quant à la gauche, tu as loupé une occasion de te taire, c’est l’UFC que Choisir - qui n’est ni de gauche ni de droite, mais un observatoire d’évaluation et de comparaison des biens de consommation- qui a mis en exegue la flambée des prix, que personne ne conteste.

       

      Ce n’est pas parce que certains riches achètent des écrans plasma- qui eux ont tendance à baisser-, que les plus pauvres s’enrichissent ...

      Et il ne t’as pas échappé que depuis 5 à 6 ans, les salaires stagnent.En moyenne...comme toujours....


    • vinisas 19 mai 2008 11:40

      Supposons que 3 personnes gagent 2000 euros par mois.

      => Les personnes gagnent en moyenne 2000 euros pas mois.

      Supposons que l’année suivante une des personnes gagne 7000 euros par mois et les 2 autres 1000.

      => Les personnes gagnent en moyenne 3000 euros pas mois.

      Conclusion de l’INSEE : il y a augmentation de 50% du niveau des salaires. Si l’inflation entre les deux années est de 5%, on en conclura qu’il y a net augmentation du pouvoir d’achat.

      Pourtant pour 2 personnes sur trois c’est devenu la misère.

      Cet exemple peut paraître caricatural mais il ne fait que grossir le trait de ce qui se passe actuellement en France : une augmentations des revenus des riches importante (+15% en moyenne sur les patrons du CAC40) et une précarisation du travail des pauvres qui nivelle leur revenus sensiblement. Au global la France peut gagner plus tout en ayant beaucoup plus de français dans le besoin.


    • HIHAN

      TU DOIS etre un ane baté de socialiste ou un jaune de la CFDT ???


  • pinochio55 15 mai 2008 12:11

     La pauvreté ,ce n’est pas qu’uniquement avoir le RMI pour vivre, ce sont les conséquences : pas moyen de se déplacer (impossible d’avoir une voiture) pour allez voir une entreprise, et donc essayer de retrouver un job ;surtout exclusion du monde social car comment pouvoir sortir, rencontrer et partager, on se retrouve Vraiment à part : je me sens comme en prison

    et puis d’un autre coté, quand je vois le monde encore plus pauvre que moi, je me dis qu’il faut avoir entre 25 et 45 ans pour v"vivre" en France

    salut et bon courage


  • Philippe 15 mai 2008 12:27

    Personnellement je ne me sens pas pauvre, mais l’image que peut renvoyer les élites ou les classes vraiment aisée peut donner l’impression qu’il y a un écart grandissant et peut nous renvoyer à notre condition misérable. Qu’est-ce que 1500 e net aujourd’hui ? Quand on habite une grande ville comme Paris… un 20 m2 en périphérie…et il ne faut pas être un gros consommateur de viande rouge…
    Quand on voit les limousines à Cannes, les yachts… il y a parfois des révoltes qui se perdent…

    Je crois qu’en France (mais est-ce que cela n’est visible qu’en France), on a une forte propension à considérer la société en classe. La vision marxiste est très présente dans les mentalités, cela crée une certaine aigreur (notamment autour du politique) qu’on ne retrouve pas ailleurs dans le monde.


  • Mixt 15 mai 2008 12:37

    Les pauvres sont rejetés et pourquoi ? C’est très simple, ils renvoient une image de faiblesse qui est insoutenable. On méprise la faiblesse et ce mépris est naturel chez l’homme.
    Malheureusement ou heureusement !
    Si on n’aide pas un pauvre on culpabilise, si on aide un pauvre on cède à une empathie qui met aussi mal à l’aise. On préfère donc éviter les pauvres…


    • Sophie.L 15 mai 2008 12:55

      Au sujet de la manière dont les pauvres sont perçus, vous avez une illustration de choix avec cette campagne de publicité très provocatrice autour de la voiture propre (entendu ce matin sur RTL : http://www.rtl.fr/fiche/106544/une-publicite-tres-provocatrice-autour-de-la-voiture-propre.html). Je cite RTL : "Les pauvres sont dégueulasses, ils polluent". La société de location UCAR a choisi la provocation pour mener l’offensive auprès du gouvernement afin qu’il mette en place une prime à la casse pour favoriser le remplacement des vieilles voitures. Des véhicules que les "pauvres" n’ont pas les moyens de changer. Martin Hirsch, le haut commissaire chargé de la lutte contre la pauvreté au gouvernement, estime sur RTL qu’il y a "des limites au cynisme commercial". Cette façon de jouer avec des stéréotypes dégradants (et répugnants !) sur les pauvres est proprement scandaleuse !!!

      Un bon exemple je crois pour votre enquête. Bonne initiative en tout cas.


  • Roger pas content 15 mai 2008 12:59

    Qui peut aider les pauvres ? Josiane Balasko ? Emmanuelle Béart ? Ce sont encore les peoples qui ont l’air les plus concernés. N’est-ce pas consternant pour nos politiques ?

    Balasko avait bien raison dans son coup de gueule : mais qu’est-ce que fout la gauche ? que fout le PS ??? Les ouvriers ont voté majoritairement Sarkozy ou Le Pen aux dernières élections, les deux hommes à poigne qui voulaient karchériser la banlieue. Car être pauvre, c’est aussi souffrir de l’insécurité.

    Il est temps que nos humanistes aux grand cœur se réveillent et s’occupent enfin de ceux qu’ils sont censés défendre ! pour que cessent ces aberrations électorales ! Le petit smicar qui a voté pour le président bling bling, il doit aujourd’hui s’en mordre les doigts…


    • Asteios Jocelyne 15 mai 2008 13:28

      La dépêche est tombée ce matin, je vous la laisse méditer. C’est un peu long, mais très intéressant. Un bon point de départ pour votre très intéressante enquête.
      http://www.fairelejour.org/article.php3?id_article=1736
      Des pauvres de plus en plus pauvres et des riches de plus en plus riches. C’est l’un des constats dressés par l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale dans un rapport remis mardi au gouvernement. L’ONPES note en effet qu’entre 2002 et 2005 les difficultés des plus pauvres se sont accrues tandis que les revenus des ménages les plus riches n’ont cessé d’augmenter.
      Le rapport note également que la baisse du chômage s’est accompagnée d’une hausse du nombre de travailleurs pauvres et du nombre de demandeurs d’emploi non indemnisés.
      "En 2005, une personne pauvre sur deux avait un niveau de vie inférieur à 669 euros par mois", pour un seuil de pauvreté fixé à 817 euros, selon ce rapport remis à la ministre du Logement Christine Boutin et au Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsch.
      Selon l’ONPES, l’indicateur d’intensité de la pauvreté (c’est-à-dire le revenu moyen des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté) n’avait cessé de baisser entre 1996 et 2002, "associé à une conjoncture favorable (...) traduisant une certaine amélioration de la situation des ménages pauvres".
      Mais depuis 2002, "l’évolution s’est inversée, avec une augmentation continue de 16,3% en 2002 à 18,2% en 2005". Résultat, "les inégalités ont fortement augmenté entre les très hauts revenus (...) et le reste de la population".
      Calculé sur sept ans (1998-2005), le revenu des personnes disposant de plus de 201.423 euros par an a enregistré une augmentation de 19,4%. "Cette évolution", relève le rapport, "est encore plus nette lorsqu’on considère le revenu réel des 0,01% de foyers les plus riches : entre 1998 et 2005, il a augmenté de 42,6% contre une augmentation de 4,6% pour les 90% de foyers les moins riches".
      Selon l’ONPES, "cette divergence s’explique par la forte croissance des revenus du patrimoine (+31% en huit ans pour les capitaux mobiliers), qui composent une part importante des revenus les plus élevés, mais aussi par une croissance plus forte qu’auparavant des inégalités de salaire". Sur cette période, les salaires les plus élevés ont en effet connu une progression de 14%, contre 4% pour les salaires les plus bas.
      Par ailleurs, l’ONPES souligne que "le taux de demandeurs d’emploi non indemnisés augmente dans un contexte de baisse des demandeurs d’emploi". "Ce taux connaît une augmentation marquée de 2,6 points au cours de la période récente (de 37,7% en 2004 à 40,3% en 2006), dans un contexte global de baisse du nombre de demandeurs d’emploi et de développement de l’emploi précaire".
      "Seuls six demandeurs d’emploi sur dix sont indemnisés", souligne l’Observatoire. "Parmi eux, la part des bénéficiaires du régime d’assurance-chômage géré par l’Unedic a diminué. Les réformes intervenues en 2004 et 2006 ont en effet restreint les conditions d’accès et limité les durées d’indemnisation".
      L’ONPES relève également une hausse du nombre de travailleurs pauvres dans un fourchette de 30.000 à 100.000 personnes entre 2004 et 2005.
      "La grande majorité d’entre eux (78%) occupent un emploi toute l’année. Toutefois, 21% d’entre eux occupent principalement un emploi à temps partiel", précise le rapport selon lequel "ce n’est le cas que pour 14% de l’ensemble des travailleurs".
      Concernant leur salaire, "les travailleurs pauvres ont perçu 775 euros par mois en 2005 au titre de leur activité, soit environ la moitié des revenus d’activité moyens de l’ensemble des travailleurs


  • TSS 15 mai 2008 13:08

    les pauvres ,en france sous le Gvt actuel,c’est le même regime que sous les rois,taillables et corvéables à merci


  • Mr Mimose Mr Mimose 15 mai 2008 13:11

    C’est clair que c’est pas le PS qui va changer la société !

    La Royal sort de l’ENA comme tout les autres, elle ne sait pas ce que sait que travailler avec son tailleur channel et sa coupe de cheveux à 200 euros par semaine.

    Vive Marie-georges, vive Besancenot, vive Bové !


  • tvargentine.com lerma 15 mai 2008 13:36

    Oui,il faut savoir regarder derrière soit et faire un droit d’inventaire objectif quand on pense aux milliards d’euros dépensés à appauvrir l’Etat et les citoyens.

    L’organisation du travail issue des 35 heures Aubry se sont inspiré fortement de cette loi en rien socialiste mais plutot du catholicisme social du partage de la misère en générant des travailleurs pauvres

    Quand on voit la stupidité de Ségolène ROYAL à défendre une organisation productivisme des 35h comme elle existe dans les entreprises du secteur privée ,on comprend que les masses populaires votent pour quelqu’un qui se revendique de travailler plus pour gagner plus

    C’est con à dire,mais en lisant certain commentaires de godillot PRO-ROYAL,on se demande si ces gens connaissent rééllement la situation difficile des travailleurs dans ce pays et de ce qu’a apporté comme régression les "35h Aubry"

    Avant,dans les sociétés la durée était plutot entre 39h et 37h30 et les heures sup et les jours fériés étaient payés plein pôt

    Avec les "35h Aubry",les heures sup c’etait fini et les jours fériés étaient payé comme les autres jours

    TRISTE BILAN que celui de nos amis "socialistes" qui ont plutot pratiqué un politique de libéralisme sans le dire et en protégeant leur électorat de base de toutes réformes : les fonctionnaires

    Cela se paie cash,mais sur le dos des salariés du privé !

     

     


    • sisyphe sisyphe 15 mai 2008 18:15

      Mais dis moi, espèce de débile profond, tu l’as lu, le rapport au dessus ?

      Tu n’as pas lu que c’est depuis 2002 que le sort des travailleurs, des chomeurs et des pauvres s’est aggravé, quand celui des riches augmentait ?

      Et tu viens encore nous parler des socialistes et des 35 heures !

      Pétard, je me répète, mais c’est pas humain d’être aussi con : lerma, FERME TA GUEULE  !!!


    • Bulgroz 15 mai 2008 18:38

       

      J’ai nommé Sisyphe, le commentateur le plus démocrate d’Agoravox et aussi et surtout le plus argumenté : tout est dans la finesse et l’intelligence chez Sisyphe. Extraits :

      A Lerma
      Mais dis moi, espèce de débile profond, tu l’as lu, le rapport au dessus ?Pétard, je me répète, mais c’est pas humain d’être aussi con FERME TA GUEULE !!!
      A tous les facistes :
      Ach ! La noztalchie du Fuhrer !Tous les bulgroz, les drzzz, les lyon, tombent le masque, et nous dévoilent leur vraie gueule de petits salopards racistes, collabos avec le pouvoir en place, veules et bavants...
      A Lerma : Mais qu’est-ce que tu peux être con, mon pauvre lerma : c’est pas possible, là : tu le fais exprès ? Oui, pauvre tache ...
      A Dalziel :chacune de tes interventions est frappée du seau de la bétise la plus crasse : continue à te caricaturer comme ça :
      A hgo04 :Et toi, tu mériterais d’être dénoncé pour accusation calomnieuse sans preuve, patate !Si t’as que des conneries comme ça à avancer, dispense toi d’écrire : ça fera de l’air à tout le monde : merci !
      A Polo : T’as raison : des mecs comme toi, c’est dangereux de les autoriser à se regrouper en famille d’esprit
      A Dalziel :Et toi Dalziel, tu leur préfères quoi ?... le droit-de-la-connerisme ?
      A Dalziel :On ne sait pas de quelle "souche" tu es dalziel, mais ce que tu prouves, à chaque instant, c’est que tu en tiens une fameuse.... couche ! Et puis, les souches, ça ne sert à rien : ça s’arrache, et ça se fait bruler ! Au feu, les "de souche" !
      A lui même : Jusqu’à preuve du contraire, le procureur devrait fermer sa gueule, en attendant une enquête et un jugement.
      A personne en particulier mais à tout le monde à propos d’un article sur Mai 68 :Qu’est-ce qu’on peut lire comme conneries !
      Sur un Article de Morice : Ah ! Un nouveau coup de pied dans la trollinière, et les voilà lachés, remontés comme des coucous. Les bulgroz, les hihan, les weinstein, les calmos, bruxman, etc.... ceux qui n’ont jamais rien à dire sur les sujets, mais de l’insulte et du rejet plein les doigts, la bouche, la gueule...Faut bien qu’ça sorte ; alors, ça se défoule : allez, les trolls, profitez : vous devez être tellement frustrés dans votre vie Mais gaffe à l’analyse et à la réflexion : vous savez que face à elles, vous risquez de disparaitre (c’est ce qui se passe, d’ailleurs, à voir tous vos posts foireux repliés ; et ça, je dois dire que c’est un vrai plaisir)
      A Seb59 (intrégralité du post) :“C’est bon de sucer Bush ? “
      A Bulgroz :Ne te gène surtout pas : gave toi ; tu débarrasseras le plancher un peu plus vite, et ça fera du bien à tout le monde...
      A son ami Morice pour venir à son secours :On ne vous demande pas d’écrire un article, parce que ça, vous n’en êtes pas capables, mais au moins de nous épargner vos petits cacas nerveux : merci d’avance.
      A Dalziel :si tu avais le 10ème du 1/4 de son intelligence, tu ne nous gartifierais pas de posts plus stupides et abjects les uns que les autres. Retourne à l’école.
      A Lyon :Espèce de vieille patate, si tu savais lire, tu aurais vu que le texte cité n’est pas de moi.Ah ; c’est pas beau de vieillir... ? Fais gaffe, lyon : on va retrouver tes coordonnées, et lancer une fatwa contre toi

       


    • melanie 17 mai 2008 23:42

      @ hihihi

       

      Vous avez que vous ètes saoûlant.....

      Vous martelez vos chiffres statistiques et correspondant à une moyenne - ce n’est pas une étude nominative, foyer par foyer, si ????- alors même que par ailleurs il est patent que le nombre de pauvres ne cesse d’augmenter à concurrence du renchérissement des matières premières alimentaires et de l’énergie.

      Les chiffres ne sont jamais bruts, sauf si instrumentalisés par un gouvernement, ce qui est le cas des chiffres du chômage où les chiffres brut sont idiots puisque dans un même temps ce sont des emplois précaires, à temps partiel qui ont permi cette baisse du nombre de chômeurs, il n’est donc jamais fait mention du montant des salaires payés pour ces mi-temps ou CDD intermittents, ce qui change sacrement la donne en matière de pouvoir d’achat.

      Pour la Gauche, qui vous obseède, vous avez perdu une occasion de vous taire, puisque c’est l’UFC Que Choisir qui a levé le lièvre de l’augmentation des prix.

      Quant à votre fixation sur Ségolène, elle sent un peu le rechauffé, non ???

       


    • melanie 18 mai 2008 12:57

      @hihihihhihihan

       

      Je me fous de Sarkozy, il est le porte étendard d’un programme et d’un gouvernement qui lui peut être critique dans ses prises de positions et ses réformes, au même titre que la gauche pouvait l’être.

      Je n’aime pas la gauche actuelle et son côté affairiste, mou du collier et libéral qui s’ignore.

      Mais Sarkozy n’est que l’arbre qui cache la forêt d’une machine - L’UMP, le MEDEF, et les économistes lbéraux - , il est un communicant, un avocat hableur, il est sans intérêt ?

      C’est sa politique qui m’interesse.

      Quand à Ségolène, sur les sujet des pauvres, vous n’y ètes pas, ce n’est pas le sujet.

      Vous ne connaissez pas mes opinions sur Ségolène, mais moi , je ne passe pas mon temps à en parler.

      Ce n’est pas S ;Royal qui est aux affaires, c’est l’UMP, non ???


    • Dame Jessica Dame Jessica 21 mai 2008 16:15

      @ Bulgroz

      N’y voyez nulle attaque de ma part, mais je constate que vous vous faites un devoir (et peut être un plaisir...allons, allons, avouez...) de stigmatiser les dérapages des uns et des autres (tout spécialement vos détracteurs quand même)...Puis-je vous demander l’utilité de cette liste exhaustive ?Je vous avoue n’être pas parvenue à lui en trouver mais sans doute ne suis je pas en mesure de comprendre ? Cela me semble d’autant plus étrange que vous même n’êtes pas en reste au regard de ce que je nomme pudiquement "dérapages"...Voulez-vous que je vous en dresse une liste ? Non, n’est ce pas ? Je suis suis persuadée que le total manque d’intérêt d’une telle manoeuvre ne vous échappe pas...

      Nous évoquions sur ce fil "Quelle place pour les pauvres" ? Ce sujet est douloureux et plus que d’actualité, il y a mille choses à en dire tellement plus importantes que souligner les excès d’autrui....Vous condamnez ces débordements verbaux et souhaitez que le débat s’élève ?Donnez donc l’exemple Monsieur et revenons à notre sujet si vous le permettez...

       

      @ Lerma

      Pour l’amour du ciel Monsieur tâchez donc de lire et d’assimiler ce que vous lisez !Vous passez une fois de plus sur l’essentiel afin de pouvoir assener vos sentences et votre Grande Sagesse Lermanienne...Je n’y verrai pas d’inconvénients si il y avait la moindre causalité entre vos commentaires et l’article mais ce n’est JAMAIS le cas...S’il vous plais, faites un effort...


    • Dame Jessica Dame Jessica 21 mai 2008 16:32

      @ Hihihi

      Savez vous que les chiffres, plus encore que les mots, sont manipulables et déformables à l’envie ? Se fier aveuglément au rapports et indices divers ne me parais pas trés judicieux... ce n’est pas parce que l’INSEE dans un contexte précis et ponctuel établi un indice qu’il est révélateur d’une réalité constante...vous me suivez toujours ? En bref : il ne faut pas croire tout ce qui est imprimé...


  • Mr Mimose Mr Mimose 15 mai 2008 13:38

    Je suis intérimaire dans le BTP, c’est dur, faut accepter n’importe quel boulot, des petits contrats d’une semaine par ci, une semaine par la.

    Les petits patrons te considèrent comme de la merde, on m’a proposé une fois d’aller bosser sur marseille pour une semaine lorsque j’habitais dans la banlieue parisienne, pour 100 frs de plus par jour, j’ai répondu que c’était pas possible si je calculais le prix aller-retour tgv, plus l’hébergement, la bouffe, pour une semaine de boulot j’étais perdant !

    Le patron de la boite d’intérim avez l’air outré, m’a répondu que certains se débrouillent pour acheter un véhicule qu’ils transforment en van, ils dorment dedans économisant les frais de nuitée. Avec rage il m’a dit qu’il changeait ma fiche de renseignement pour mettre dessus que je n’acceptais que des boulots dans paris et banlieue.

    J’ai de moins en moins envie de bosser, je suis usé mentalement et physiquement. J’ai envie de tout quitter, avoir un petit jardin ou faire pousser mes légumes et quelques poules, ne plus voir tout ces cons avec leur portables accroché à l’oreille et leur costume à deux sous de chez GAP.

    Je me fais plus d’illusions sur l’avenir, si ces cons font peter la planete, et bien tant mieux qu’on crévent tous, on mérite que ça.

     


    • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 15 mai 2008 14:30

      Le témoignage de M. Mimose souligne une donnée qui me semble essentielle : celui du coût de l’accès au travail. Pour un cadre disposant d’un revenu qui lui permet de se déplacer facilement, le problème de la mobilité n’est qu’une question de volonté ! Surréaliste ! C’est d’abord un problème de moyens financiers.

      Cette difficulté explique en grande partie les offres de travail non pourvues, dont on nous bassine les oreilles : ces boulots sont le plus souvent matériellement inaccessibles à la population à laquelle ils prétendent s’adresser.

      La publicité dégueulasse pour cette boîte de location de voitures dont on parle aujourd’hui est caractéristique de cet état d’esprit qui infecte la société financière occidentale. Les pauvres doivent d’abord payer (et s’endetter) pour travailler.

      Le fait de ne pas pouvoir se déplacer pour travailler est la frontière qui sépare la pauvreté de la misère.

      @ M. Mimose : bon courage. Vous trouverez un CDI !
       


    • geko 15 mai 2008 17:10

      La mobilité a un coût que le monde de l’entreprise n’assume pas sauf évidemment dans les très grosses boîtes !


    • Yifu66 17 mai 2008 17:01

       

      CORRECTION : La mobilité a un coût que le monde de l’entreprise assume pour les cadres !


  • finael finael 15 mai 2008 13:40

    Il n’y a pas de place pour les pauvres en France !

    Expérience :

     D’un milieu aisé, je suis passé dans ce qu’on appelle la "grande pauvreté" - oui, il y a toujours à manger dans les poubelles -, c’était il y a longtemps et à l’époque, s’il n’y avait pas de Restos du Coeur, il régnait une grande solidarité chez les plus pauvres, et puis, il y avait les "squats".

     J’en suis sorti et j’ai retrouvé l’aisance parce qu’à cette époque il y avait du travail, et j’ai remonté "l’échelle sociale", fortement aidé par mon éducation. Je me suis retrouvé ingénieur, cadre encadrant, respecté par "la bonne société", même si certains de mes amis de la période précédente faisaient froncer les sourcils et provoquaient force chuchotements dans mon dos.

     Jusqu’au jour où la société qui m’employait a coulé et là je me suis découvert "trop vieux". La dégringolade a été rapide, les "amis" ont vite disparu, le jour où ma carte d’identité a été périmée je me suis retrouvé "invisible", SDF c’est à dire sans droit de vote, sans pouvoir faire changer la plaque d’immatriculation de ma voiture se transformant progressivement en épave.

     J’ai fini par retrouver du travail - au SMIC - : 4 CDD d’un an successifs, je vis dans un mobil-home (je l’ai déjà raconté ailleurs), et puis le dernier CDD s’est terminé en décembre dernier. De nouveau je n’existe plus.

     Je doute que beaucoup de contributeurs d’AgoraVox aient fait cette expérience : l’inexistence, l’invisibilité ... c’est quelque chose que l’on ne peut décrire qu’à des gens qui la partagent, les autres - vous - ne peuvent pas comprendre !


    • Parpaillot Parpaillot 15 mai 2008 14:33

      @ finael :

      Commentaire très émouvant !

      Bien à vous !


    • hans lefebvre hans lefebvre 17 mai 2008 10:35

      Votre témoignage est essentiel en ce qu’il désigne chez nombre d’entre-nous un "pauvre" potentiel. Une enquête de 2006 révèle qu’un Français sur deux craint de perdre son logement.

      Notre société induit un sentiment d’insécurité sociale, n’est-ce pas pour mieux nous asservir ?

      http://www.rue89.com/2007/12/15/les-sdf-ne-sont-pas-des-sondes-comme-les-autres?page=0

      http://www.liberation.fr/actualite/societe/293261.FR.php

       

       


    • melanie 17 mai 2008 14:32

      @ finael

       

      Merci.

      En France, rien n’est fait pour permettre aux personnes qui sont tombées - peu importe la raison : Divorce, chômage, dépression grave - de remonter en selle.

      C’est un pays fortement inégalitaire où "on ne prète qu’aux riches", et notament chez les recruteurs qui veulent un salarié "clé en main" avec le look de celui qui n’a pas de soucis majeurs - ah, les dents ébréchées qu’on n’a pas l’argent pour faire réparer...ah le billet de l’ANPE à faire tamponner par le recruteur pour attester de sa présence et qui affiche en clair, alors que vous postulez pour un poste de commercial, que vous n’avez pas de voiture ... !!! - et où le déclassement  ,par crainte en miroir de contagion, est un repoussoir, qui explique que personne ne se bougera par solidarité contre les lois dégueulasses imposées aux personnes sans emploi.

      Et puis sociologiquement,il a été montré que ce qui vous permet de ne pas sombrer, c’est la famille .....Et que, sans famille solide ou avec une famille qui vous tourne la dos par "honte" du chômage- c’est mon cas- vous sombrez plus vite et ne pouvez compter sur PERSONNE.

      Quant aux aides à la recherche d’emploi, pour un RMistes ou quelqu’un qui touche le montant pharaonique des ASS soit un peu plus de 400 €- 2600 francs quand même ... !, c’est à dire ce qu’un commercial très moyen touche par mois comme primes-, vous n’avez pas de véhicule, et avez droit à 2 billets gratuits sur un nombre très limité de trains et en nombre de places très limités...

      L’hypocrisie règne en maître où ,comme aux USA du reste, un pauvre est coupable d’en être là et d’autant plus qu’il est plus diplômé - qu’est qu’il fout ???- et puisque coupable personne ne l’aidera : Il a forcemment un défaut de fabrication.

      Au chômage, dans une région, l’Herault avec 44 % de chômage, et piégée par un système qui pratique l’injonction paradoxale : Soyez mobile, mais rien ne sera fait pour vous aider - les recruteurs ne remboursent JAMAIS le premier entretien ,fructueux ou non -, l’ANPE - alors même que le bilan créditeur de l’UNEDIC ne sera pas utilisé pour la formation des chômeurs" - n’a pas d’argent ...pour les sans emploi- pour son Logo, si-....

      Proposition refusées : 0, propositions :0 Par contre ,il est patent que les sans-emploi sont une armée de réserve pour les emplois précaires et le travail ..pauvre.

      De plus dans une société très cloisonnée, il n’existe plus de mobilité sociale : Ne rêvez pas de grimper les échelons lorsque vous ètes entré intérimaire à temps partiel,comme suppléant, alors même que dans la même société existent des CDI de même formation et type de poste : C’est verrouillé, chacun sa caste.

      Vous ètes tombé de cheval ,à part une main amie - piston- personne ne vous aidera jamais à vous relever.Les spectateurs compatissent, s’étonnent et restent en selle ...c’est si confortable.

       

      Une chose encore, et la "libéralisation de la femme " est passée par là, avec son diktat- qui arrange les hommes-, autonomie des deux côtés, frais 50/50, une femme pauvre attire les "prédateurs" vilains à l’affût d’une solde, d’une fille tellement dépendante et au bout du rouleau qu’elle sera "prète à tout" : Si en plus ce n’est pas "un thon" , c’est un passeport ,où pour la venalité- certaines s’y complaisent- ou la prostitution mondaine, ou le parcours sans espoir de retour, d’une abstinence jusqu’à ce qu’on ait recouvré son "autonomie" :

      Une femme au RMI ou en ASS,vaut moins cher, elle est soldée, elle n’a plus la lattitude de s’exprimer de façon libre, et puis elle fait "chier" avec ses coup de blues liés aux entretiens caducs, à sa dévalorisation, à sa dépendance financière - elle s’ habille pas sexy, elle a pas de sous pour sortir et s’amuser, elle a pas les moyens de partir en week-end ou en vacances, c’est un "boulet"....

      Donc, c’est une double triple peine : Vous ètes pauvre, seule, sans copains, sans boyfriend, vous ne sortez pas , vous comnnaissez la TV conne par coeur, vous avez le moral dans les chausettes et la libido éteinte " l’appetit vient en mangeant, vous ne mangez plus depuis trop longtemps-, votre père vous cache, les gens s’interrogent "Pourquoi, elke trouve pas, elle est intelligente- si ça suffisait, ça se saurait-, jolie -on s’en tape - ", ces reflexions venant invariablement de ceux qui n’ont jamais connu le chômage : GRANDE SOLITUDE.

      Les médias en rajoutent : Selon l’observatoire des inégalités, il y aurait 20 % de pauvres en France : Au JT, vous voyez combien de reportages les concernant, non misérabilistes- certains sont surdiplômés- .Combien de reportages qui ne lient pas pauvreté et manque d’instruction, pauvreté et banlieues...

      Savez vous combien de cadres sont sans emploi  ???Je ne le sais pas, mais pour allez régulièrement sur le site www.cadremploi.fr , ils sont nombreux, victimes de la crise de la quarantaine- A 45 ans, on n’embaûche plus, c’est fini-.

      Et je ne parle pas des travailleurs pauvres, des familles monoparentales, des forçats des Call center payés au SMIC- 25 à 30 heures par semaine-, de toutes ces formes de salariat "flexible" demandé depuis 10 ans par le MEDEF...

      Me vient le regret d’être née trop tard, apres les trentes glorieuses et de n’être pas technicienne dans le BTP - 60% des emplois avec l’informatique-.

       

       


    • Yohan Yohan 17 mai 2008 17:48

      @ Finael

      Votre commentaire très fort devrait inspirer nos législateurs, surtout en ce moment où l’on nous bassine avec ces fameuses 500 000 offres d’emploi non pourvues.

      Ceux qui n’ont pas connu les âffres du chômage et la dégringolade qui suit parfois et fait souvent plus mal encore quand on tombe de plus haut ne devraient jamais légiférer seuls entre-eux


    • homosapiens homosapiens 10 janvier 2009 22:18

      moi j’ai vécu ça, 2 fois, j’ai remonté l’échelle, rien ne me dis que ca ne m’arrivera pas
      encore. Mais j’en suis fier, car j’ai eu le temps de méditer sans me prendre pour boudha
      d’écouter, de voir, d’hurler,de pleurer, de rire.. 

      Dormir par terre dehors, trier les poubelles, bouffer n’importe quoi, picoler, sale..
      et ben à chaque fois j’ai été aidé par des patrons plus que par des employés
      chaque fois j’ai eu un patron de bar, de restau, d’un commerce, même un banquier
      qui m’a préter 200 F à l’époque et que j’ai remboursé ensuite.
      Tous m’ont proposé des ptits trucs à faire : laver leur bagnoles, distribuer des trucs, ranger
      des caisses, vider un local, bien sur au black, mais j’ai jamais eu le sentiment de me faire arnaquer
      et personne ne m’a jamais donné moins que ce j’attendais, tous m’ont encourager à ne pas baisser les bras, à parler de moi et de fil en aiguille à chaque fois je suis remonté,
      je leur dit merci et ça me navre toujours quand j’entends autant de méchanceté automatiques dés qu’il s’agit de patrons voyous, car ceux là, les voyous, ne sont pas patrons, c’est des "salariés" placé là par
      des actionnaires eux même salariés...les vrais, ceux qui bossent et risquent leur cul dans leur affaire, eux
      ils connaissent le travail et sont plus généreux qu’on veut bien nous le faire croire.


  • jondegre jondegre 15 mai 2008 13:48

    La dignite des pauvres, c’est la le vrai debat.

    En France (en occident), le systeme interdit au pauvre toute dignite, exclusion sociale, pas de vie dans les rues, pas d’autosubsistance possible, il faut tout un apparat, standing pour avoir des relations sociales.

    Dans les pays du tiers monde, la pauvrete est partout, assumee. Tout le monde a qqchose a vendre dans la rue, des services a offrir, ca fait du lien social, ca grouille de vie, les gens sont dignes (mais meurent a 40 ans).

    Notre societe impose un mode de vie de bourgeois du 19eme siecle a une population qui n’en a pas les moyens et reprime et/ou rejette violemment tout ce qui sort de ce modele (immigration, pauvrete, autonomes genre new hippies ...). Les pauvres n’ont pas le droit d’etre pauvres, pourtant le systeme en genere de plus en plus.

     

     

     


  • tvargentine.com lerma 15 mai 2008 13:51

    Vous dites tres justement "Jusqu’au jour où la société qui m’employait a coulé et là je me suis découvert "trop vieux".

    J’ai connu beaucoup trop d’entreprises qui utilisaient les aides de l’Etat pour prendre des "jeunes" car presque pas de charges sociales et un salaire de lance pierre ,car les aides de l’Etat sont indexés sur les salaires bas et donc vers la paupérisation du travailleur

    Non seulement les "socialistes" mais aussi par la suite d’autres gouvernement ont subventionné cette politique mais les conséquences catastrophiques ont engendré l’exclusion des "plus vieux" et il est évident que les entreprises prendront toujours de la main d’oeuvre à bas prix tant que l’ETAT continuera à subventionner cette politique vraiment réactionnaire,car d’exclusion

    Sans parler que les "jeunes" sont des travailleurs pauvres et sont déja surendettés alors qu’ils ne sont qu’au début de leur vie active !

    Il faut supprimer les aides à l’embauche pour les "jeunes" et les positionner pour les tranches d’ages qui démarrent à 45 ans sans toucher au salaire

    L’ETAT fera des économies et les personnes d’un certain age pourront continuer à travailler jusqu’ à la retraite

     


    • finael finael 15 mai 2008 18:02

      Bien que "vieux" (j’ai 56 ans), je trouve que les notes négatives que l’on vous a attribué bien excessives, voire peu réfléchies : Ce que vous dites est plutôt vrai à mon avis.

      Par contre je ne vois pas pourquoi supprimer l’aide à l’embauche des jeunes, souvent pauvres effectivement, vous le dites vous-même, avant de partir j’ai formé un "stagiaire" qui touche 781 Euros brut par mois, il est donc dans la catégorie des travailleurs pauvres.

      Le problème de l’embauche des "seniors" - comme on dit - me semble venir d’une question de mentalité : senior = peu malléable, trop cher, connaissant ses droits. On oublie qu’il connait aussi son métier et ses embuches, que l’expérience ne s’apprend pas à l’école.

      Pour en revenir à "la place" des pauvres dans la société, c’est la "France invisible" qu’il faudrait dire, combien d’entre vous remarquent les cahutes discrètes au bord des voies repides ou des autoroutes, ces silhouettes vagues en bas de chez eux, ou aux entrées de métro (et je ne parle pas de ceux qui vivent - eh oui - au fond des bois, ces gens qui font tout pour ne pas se faire remarquer, comme enveloppés dans la honte par l’opprobe qui pèse sur eux, et quand ils se font remarquer, c’est en général par un "dégage de là" lancé par quelque vigile ou policier.


    • Mr.K (generation-volée) generation-volée 16 mai 2008 16:06

      Mais lerma les merite ses "moins" , il m’est arrivé au debut de croire qu’il pouvait parfois etre intelligent mais non . Il ne parle que pour accusé la gauche de tout les maux de la france ou encensé l’ UMP qui ne ferait , selon lui, que du bien pour le peuple .

      Toutes les personne qui ne sont pas d’accord avec lui sont aussi tot traité de fachistemaoiste , ou d’islamiste ,

      il n’est qu’un pauvre reactionnaire sans fond , jamis un argument valable et des contradiction à tour de bras !!

      ne l’encourageais pas SVP

       


    • Mr.K (generation-volée) generation-volée 16 mai 2008 16:57

       

      Suis-je pauvre ??? Certains me dirais oui , d’autres non , tout est relatif .

      moi j’ai toujours etais riche , meme quand j’etais a la rue sans un sous en poches .Riche d’amis , d’aventures et de decouverte.j’ai beaucoup boulingué dans l’europe à la fin des années 90 , j’ai quitté l’ecole tot car je voulais profité apres avoir vu ma mere s’ereinter pour des miettes.

      Et dans les sqiuat , le plus marrant , c’est tout ces "fils de.." heritiers , voir dejà rentier , qui s’amuse au misereux !!! Avec ou sans sincerité dans leurs convictions du deni de leurs richesses , il sont là , curieux , joyeux de faire les poubelles et de se fringuer chez emaus , quel drole de france , non ?? Une france ou les pauvres joue au riches et les riches au pauvres !!

      Pour moi le mellieurs moyens de ne pas etres pauvres c’est de ne pas vouloir etres riches !!!

       

       

       

       

       


  • melanie 15 mai 2008 14:16

    @ L’auteur

     

    Malgré des cllcs successifs, toujours pas réussi à trouver le moyen de participer à votre enquète.

    Laisser un commentaire sur agoravox, je sais faire, cliquer pour répondre à votre enquète pas compris.

     

    HELP


    • Eric Lombard Eric Lombard 15 mai 2008 17:28

      Pour participer à l’enquête, il suffit de laisser un commentaire à la suite de cet article, comme vous avez l’habitude de le faire. Je les lis au fur et à mesure de leur arrivée. Pour plus de précisions, relisez le paragraphe "Comment participer".


    • Yvance77 15 mai 2008 19:23

      Oula malheureux auteur qui ecrit : "Je les lis au fur et à mesure de leur arrivée"

      Alors la, si vous vouliez toucher la misere de pres, vous ne pouviez pas mieux vous y prendre. Lerna c’est fait, attendez ensuite hihihi, westein, bulgorz ... et alors la vraie misere intellectuelle vous la lirez. Meme Zola peut pas mieux faire

       

      Bon je cesse ce mauvais esprit, pour vous dire bravo a votre iniative

       

      A peluche


  • Mr Mimose Mr Mimose 15 mai 2008 15:10

    Je pense que que c’est le commentaire qui est pris en compte, c’est tout y’a pas a cliquer.

    Enfin si je dis pas de betise.


    • Mr Mimose Mr Mimose 15 mai 2008 15:30

      Heureusement que lorsqu’on travaille en intérim on a le droit aux indémnités assedic si on a cumulé suffisament d’heures de travail pendant une durée donnée, sinon je sais pas comment je ferais, je mourrirai tout simplement. Ce qui fait peur c’est que la durée d’indemnité est en train de baisser, vont-ils un jour carrément la supprimer ?

      Quand j’ai pas de boulot il faut justifier que je recherche activement du taf, sinon les assedics peuvent ne plus me verser quoi que ce soit. J’ai l’impression d’etre criminalisé, pourtant j’accepte meme de bosser pour des salaires inférieurs à ce que je touche aux assedics, car si je reste sans bosser je me désocialise et tombe vite dans la dépression.

      Je suis content quand je trouve des chantiers qui durent plusieurs mois, ça me donne une stabilité et c’est rassurant.

      Il m’est arrivé un truc pas sympa dernièrement, ma boite d’intérim m’appelle pour aller sur un chantier. Je me lève le matin tout content d’aller bosser, je vais sur le chantier, et la la boite utilisatrice m’appelle en me demandant ce que je fous la, que j’ai pas à etre la (alors que je les ais eu au téléphone et que c’était ok), bref il me renvoie chez moi, sans explications, sans excuses et ne me propose meme pas de me rembourser les frais de déplacements.

      Un peu énervé je vais voir le patron de la boite pour lui dire ce que je pense de cette façon de faire. La boite d’intérim me rappelle en me disant que vu mon comportement, le patron de la boite utilisatrice ne fera plus appel à moi.

      Conclusion : si tu veux bosser, tu fermes ta gueule, tu dis rien, car si t’es pas content et docile et bien on veut plus de toi.

      Merci beaucoup monsieur, moi y en a etre bien gentil la prochaine fois patron !


  • drzz drzz 15 mai 2008 15:48

    J’ai eu Norman Podhoretz au téléphone hier soir, le père fondateur du néoconservatisme et le grand intellectuel du magazine “Commentary”. Podhoretz qui a ses entrées chez tous les officiels de la Maison-Blanche depuis vingt ans, et a rencontré Bush en privé en avril dernier.

    Son verdict : “l’Amérique que je connais ne peut pas élire Barack Obama. Il est trop à gauche. Sa candidature va échouer à coup sûr.”

    drzz
    http://leblogdrzz.over-blog.com


    • Gilles Gilles 15 mai 2008 16:25

      4. Pourquoi n’arrive-t-on pas à éradiquer la pauvreté ?

      j’en sais rien....mise à par mettre cet échac sur le dos des pauvres incapables (cf le crédo américain cher à notre Chef). Mais la question ne pourrait-elle pas plutôt être :

      4. Pourquoi ne veut-on pas éradiquer la pauvreté ?

      Là on a de quoi avancer des hypothèses............


  • LE CHAT LE CHAT 15 mai 2008 16:45

    on a jamais vu de pauvre nabab ni de riche hère ! cela doit être dénoncé !

     


  • krapo krapo 15 mai 2008 17:25

    Intérimaire depuis des années car pas assez "qualifiée sur diplômes" 55 ans puis accident du travail sous contrat intérimaire,donc contrat non renouvelé tout de suite = plus de droit ...

    Hé oui si un accident du travail immobilise un intérimaire au delà des dates de son contrat, la période hors contrat ou il ne pourra pas travailler, cette période ne compte pas pour les ASSEDICS

    Pas d obligation pour l employeur (agence intérimaire) pour vous reclasser car vous n êtes plus sous contrat, vu que l agence ne vous a plus renouvelé le contrat (qui normalement était renouvelé toutes les semaines depuis des mois)

    Pour avoir le droit a la solidarité spécifique il faut avoir travaillé 5 ans sur les 10 dernières années soient 1820 jours

    Un employé avec un contrat d un an aura 365 jours de validés

    Un intérimaire qui n a des contrats que du lundi au vendredi et ainsi de suite, pendant plusieurs mois, n aura pas de samedis dimanches validés car ces jours la sont hors contrat, et ses jours de congés payés non plus ne seront pas validés...

    Il faut savoir qu en intérim, la moyenne est de 5 a 7 mois travaillés par an, et que si vous ne travaillez pas pendant une période supérieure a 15 jours sur les 3 dernieres annés vous etes considéré comme saisonnier... donc indemnitées chomage avec décote... meme si vous avez un nombre d heures requis

    A partir d un certain âge, impossible ou très difficile de trouver de nouveaux contrats car ces emplois sont en général très physiques, tant que l on peut tenir le coup on prend n importe quoi, mais après... ?

    Que faire...Se jeter par la fenêtre ?

    Les intérimaires touchent 10 % de prime de précarité, mais est-ce que précarité veux dire non droit.

    Des agences intérimaires, il s en ouvre de plus en plus et un peu partout, ce qui me fait dire que la masse des employés aussi augmente, il devient urgent de s occuper de ce problème. Aujourd hui, il me semble que les intermittents du spectacles ont un meilleur statut....ce n est pas peu dire


    • melanie 17 mai 2008 20:22

      @ krapo,

       

      Il s’ouvre de plus en plus d’agences d’interim c’est vrai, mais pas parce qu’il y a de plus en plus d’employeurs, parce que plutôt que d’engager un CDI - ça fait chier à virer, il faut débourser-, ils engagent contrats d’intérim et CDD, et ainsi de suite,de cette manière pas de salarié syndiqué, pas de salarié à virer, et un salarié motivé qui donne son maximum espérant un renouvellement voire une intégration en CDI....

      Alors qu’un salarié en CDI peut s’"installer " dans son poste, revendiquer une augmentation, se syndiquer et si c’est une grosse boite et qu’il est au 35 heures, bénéficier de RTT....c’est pas supportable pour les patrons.

      L’intérim, c’est pratique- ça a été maintenu pour ça, et ça se dévellopent pour ça- , : On prend, on jette.

       


    • krapo krapo 18 mai 2008 12:49

      @ Mélanie

      En effet la malléabilité d un intérimaire est évidente et si j insiste sur les conditions sociales des intérimaires c est que l on ne se doute pas du peu de considération qu ils ont auprès des banques, auprès des offices HLM et autres, a tel point qu il a fallu créer un organisme spécial pour les aider le FASTT, qui permet d accéder a certains prêts ou a certaines aides sous condition d un certain nombre d heures travaillées et ce n est pas gratuit bien sur...

      Mais vivre dans la peau d un intérimaire c est surtout ne pas savoir quel sera l avenir.

      Les petits contrats d une semaine, commence le lundi et normalement on pourrait espérer finir le vendredi c est a dire 5 jours de travail... mais ce n est pas sur du tout car il y a ce qu on appelle " les jours de souplesse", si le travail se termine avant le vendredi, le client de l agence peut vous demander de ne pas revenir le lendemain et cela a partir du mercredi soir...Vous comptiez avoir 5 jours de travail ? Que nenni... trois jours seulement et les deux derniers jours de la semaine vous n avez que très peu de chance de retrouver une mission.

      Donc, lorsque vous signez un contrat pour une semaine...trois jours de travail ... le reste débrouillez vous

      Et n oubliez pas ces employeurs qui viennent vous voir vendredi soir pendant le dernier quart d heure de la semaine alors que vous pensiez revenir lundi "- Votre contrat est fini ce soir..."

      Il est trop tard les agences sont fermées ce soir et demain samedi aussi,ce qui veut dire que lundi matin vous avez très peu de chance d avoir du travail...pas avant mercredi en général

      Pas de possibilité de faire des projets ,aujourd hui vous travaillez demain par forcément, c est une pauvreté au coup par coup, ce mois ci vous avez pu payer l électricité mais depuis trois mois vous n avez pas pu...Comment faire ?

       

       


    • melanie 18 mai 2008 13:31

      @krapo

       

      J’ai connu ça dans une petite boite de vente par téléphone d’abonnement pour "les Echos", Milan Jeunesse et une grosse société de vente d’abonnement à des professions médicales : Plus de fichier, plus de boulot, maximum de 500€ mensuel alors que le seuil de pauvreté en France est à 790€....

      Contrat renouvellé semaine par semaine.Ce n’était pas une boite d’Interim, juste une société en redressement judiciaire, mais conditions pires.

      Un boulot de femme entretenue ou d’étudiants - il y en 60 000 à Montpellier capitale des Call-Centers-, mais pour un ASS comme moi, une aumône et une incertitude sur l’avenir ;

      Quant à s’acheter une voiture...


  • chmoll chmoll 15 mai 2008 18:35

    + de 10% de l’ populasse française au seuil d’la pauvreté, des milliers de retraités, de personnes qui ont un emploi,autant détudiant qui font les poubelles pour se nourrir ect ect

    alors quelle place pour les classes moyennes ?

    pasque la pauvreté commence à grignoter la classe moyenne


  • hirondelle4 15 mai 2008 19:50

    il serait intéressant de savoir à partir de quel seuil de revenu on n’est plus pauvre ?


  • naturome 15 mai 2008 20:23

    Un proverbe arabe dit :"Etre pauvre,c’est être un étranger dans son propre pays".Eh oui,le pauvre est ,dès son plus jeune âge exclus,rejeté,moqué.Difficile,ensuite de s’intégrer,trouver du boulot,fonder une famille....En gros,les mêmes problèmes que les clandestins,immigrés,tziganes...60 millions de Français ?Pas si sûr


  • -noID- 15 mai 2008 20:42

    Bonjour Mr Lombard

    Je poste ce petit message pour manifester mon plaisir de voir quelqu’un s’interesser de manière active à un probleme gangrénant nos rapports sociaux.

    Cependant je pense, tout comme Finael, que l’Agora ne vous donnera pas un échantillonage significatif du ressenti de la population "pauvre". Je suis fortement enclin à penser que la majeure partie de ceux ci (et j’en fais partie, gagnant moins de mille euros mensuel) ne se tournent pas intuitivement vers les nouvelles sources d’information. Je le déplore mais ce n’est bien entendu pas une raison pour ne pas poursuivre dans vos efforts.

    Au passage j’en profite pour saluer Finael, dont les commentaires font toujours chaud au coeur.

     

    Au plaisir de vous lire, tous...

     


  • orange orange 15 mai 2008 20:56

    Me revoila après une journée de travail, j’ai lu brièvement les commentaires , Pourrai ton parlé un peu de la vie quotidienne de personnes pauvres. Qui connais leur quotidien ?

    C’est joli de parler de chiffre, ou de constat, mais ce que vit le quotidienl des plus pauvres c’est aussi important que de connaitre les causes et les chiffres


  • orange orange 15 mai 2008 22:07

    Comment les pauvres sont-ils perçu

    Pour avoir connu cette expérience, je dirai très mal, la société donne une image négative pour le coup les pauvres sont des étiquettes ( menteurs, bon à rien, ne savent pas se subvenir à aux mêmes, et j’en passe )

    Ce qui est possible de faire , c’est de les regarder sous un autre angle, mais voila ceci est une autre histoire. Cela ne sera possible que si chacun y met du sien, pour prendre conscience du mal que l’on fait


  • Antoine 15 mai 2008 23:52

     Pour améliorer le sort des pauvres, il va falloir, entr’autres, faire en sorte que les riches ne partent plus et si possible reviennent, encore que ceux qui sont déjà partis puissent hésiter puisqu’ à la prochaine échéance électorale on va peut être encore leur tordre le cou ! Eh oui, ces sales riches paient (quand même) des impôts à l’étranger, y placent leur capitaux, deviennent très souvent, lorsqu’ils sont des anciens patrons, des "buiseness angels" tellement utiles pour la création des jeunes entreprises, futures pme qui manquent tant à notre pays. Bref, quand notre pays sera collectivement moins stupide et ne se privera plus des meilleurs, on pourra améliorer le sort des pauvres, car nul ne peut ignorer que la prospérité, même à des degrés divers, est pour tous, ou n’est pas.


    • katalizeur 17 mai 2008 22:51

      @ antoine mon petit

       

      depuis 1981 on nous bassine avec les riches qui partent,

      mais s’ils partent peux tu me dire ou ils vont ? sur mars ?

      la misere est partout ,mais d’apres toi il y a un endroit sur terre ou ils se regroupent eux et leurs argents,demande a ceux qui t’en ont parlé de nous dire ou se trouve se lieu geographique que j’y aille aussi ; enfin moi c’est pour recuperer ce qu’ils m’ont volés !!!!!!! merci

      ps : pour l’enquete je dois faire parti des tres pauvres( 495 euros / mois) mais je vis convenablement grace a mon epouse et a mes enfants.(j’ai beaucoup travaillé avant, maintenant je dirai que je m’occupe plutot.)


    • Antoine 22 mai 2008 23:17

      ps c’était la réponse à katalizeur


  • orange orange 16 mai 2008 10:01

    C’est quoi être pauvre

    Je rajouterai aussi le manque de culture des personnes qui vivent déja dans une pauvreté absolu.

    Elles sont non seulement démuni financièrement mais n’ont pas la possibilité de faire toute seule des démarches qui leur sont difficiles à faire. En somme c’est plus la misère qui les touche, car la société leur adresse un méchant regard voir l’exclusion.

    Ces personnes là doivent avoir une place parmi tous les êtres humains, et non les assisté.


  • finael finael 16 mai 2008 10:22

    Juste sur un point de l’enquète : Comment votent les pauvres ?

    Toutes les enquètes montrent, et depuis longtemps, que plus on est pauvre, moins on vote !

    A celà de nombreuses raisons :

     - Administratives : Sans domicle fixe (pardon, j’ai appris que l’on doit dire Sans domicile stable maintenant), on n’a pas de mairie d’attache, donc, souvent, pas de papiers en règle à présenter : une simple carte d’identité coûte cher - pour nous - et exige une adresse (même s’il existe des associations fournissant des adresses de complaisance).

     - Idéologiques : Cela ne nous concerne pas de savoir la couleur de la sauce à laquelle on va être mangés. Et puis qui intéresse-t-on ?

     - Pratiques : Même si on arrive à avoir une carte d’électeur, on ne sent pas vraiment à l’aise (doux euphémisme) dans la file d’attente, avec les regards méprisants qui pèsent. Et les "officiels" ne font rien pour pour atténuer ça.

     Pour finir, une approbation sur un commentaire précédent : Etrangers dans notre propre pays, qu’est-ce que c’est vrai !!!


  • Méric de Saint-Cyr Méric de Saint-Cyr 16 mai 2008 10:41

    Il est admis que le seuil de pauvreté correspond à un revenu inférieur à un euro par jour. Dans des pays très pauvres (Tiers-monde) c’est hélas le cas.

    Donc la question est ambigüe car être pauvre en France, ce n’est pas la même chose qu’être pauvre en Afrique, en Birmanie ou au Bengladesh. Par exemple, en France, à moins de le faire exprès, il est impossible de mourir de faim.

    Je dirais que les pauvres peuvent se classer en 3 catégorie :

    — sans rien : SDF, ni toit, ni revenu, ni famille, ni amis. Mange aux resto du coeur. Dors dehors ou dans des centres d’accueil.

    — avec presque rien : SDF, sans toit, un petit revenu de la mendicité, peut-être des amis, une famille. Mange aux resto du coeur. Dors dehors ou dans des centres d’accueil.

    — avec peu : avec RMI.

    Je me considère comme pauvre parce que j’ai un faible revenu et que la vie est chère, mais comme je ne suis pas SDF, que j’arrive à payer mon abonnement internet, que je mange tous les jours, Finalement, je ne me plains pas.


    • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 16 mai 2008 16:33


      "Il est admis que le seuil de pauvreté correspond à un revenu inférieur à un euro par jour."

      Non. Ça, c’est un chiffre pour faire pleurer Margot. Il permet de se défausser d’une réalité qui dérange en excluant une grande partie de la population mondiale dans la perception de la misère. En fait, il n’y a pas de seuil. Il n’existe pas un revenu type en deçà duquel on est pauvre et un revenu type au-delà duquel on est riche, les classes moyennes se trouvant entre les deux. La plage de revenus est beaucoup plus large.

      Pauvreté et richesse sont des notions relatives au fonctionnement de chaque société et de chaque microcosme au sein d’une même société. Un Africain vivant dans un village de brousse partage un mode de vie commun avec les autres habitants du village, en toute dignité. Il peut ne disposer que d’un dollar par jour, il ne sera pas perçu pas comme pauvre vis-à-vis des personnes qu’il côtoie quotidiennement au regard de son mode de vie. S’il se rend en ville, il ne pourra pas assumer les frais d’un logement décent. Il devra se rabattre vers un bidonville et ne disposera pas des standards de vie de ses nouveaux concitoyens : eau courante, électricité, accès aux transports. Dans cette ville, on peut être pauvre tout en disposant d’un revenu de plusieurs euros par jour.

      Les critères de la pauvreté sont déterminés par la capacité d’accès de la personne à un mode de vie décent qui lui permette de disposer des éléments matériels propres à assurer sa subsistance, son logement, son habillement, l’éducation de ses enfants, ses déplacements et d’avoir la capacité d’acquérir les équipements minimums de confort établis par un consensus social.

      Les institutions internationales ont été contraintes de définir une mesure chiffrée qui permet de tenir compte des circonstances locales. Cette valeur est arbitraire : la moitié du revenu médian. En ne prenant pas le revenu moyen, cela permet d’exclure le standard de vie des plus nantis. En Europe, cette valeur est d’environ 600 euros par mois pour une personne seule. La France, selon le lien fourni par Jocelyne, a fixé ce seuil à 817 euros. Le fait pour cette personne de disposer de 1000 euros ne signifie pas pour autant qu’elle appartient aux classes moyennes. Son accès aux standards de vie français n’est pas pour autant assuré.


       


  • sisyphe sisyphe 16 mai 2008 11:17

    Qu’il me soit permis de dire que cette enquète me parait bizarrement formulée...

    Quelle place pour les pauvres en France ?? Ca veut dire qu’on accepte qu’il y ait des pauvres, et qu’on cherche simplement à savoir où les caser ??

    Devant la dégradation de la situation, parfairement établie par le communiqué de l’ONPES cité par Jocelyne un peu plus haut, il me semble que la vraie question à poser est : "QUELLE POLITIQUE POUR EMPECHER QU’IL Y AIT DES PAUVRES EN FRANCE ? "

    Là, cette enquète pourrait effectivement être d’un intérêt pratique.

    S’il s’agit simplement de colmater les dégats de la politique ultra-libérale, par des oeuvres compassionnelles, voire charitables, de remplacer les cartons par des tentes Quichua, et de trouver des foyers d’accueil aux travailleurs, de plus en plus nombreux, qui sont obligés de dormir dans leur bagnole, faute de pouvoir payer un loyer, c’est faire le jeu de ceux qui organisent le massacre.

    Au lieu de conitnuer à faire semblant de se pencher , avec les larmes compassionnelles d’usage , sur les effets, si on s’attaquait enfin AUX CAUSES ??


    • jcm jcm 16 mai 2008 12:24

      Entièrement d’accord : s’agit-il ici de "mettre les pauvres dans la case qui conviendra" (quelle place ?) ?

      Ou la question doit-elle devenir : "quel avenir pour ceux qui sont aujourd’hui pauvres en France" ?

      Resteront-ils pauvres, doivent-ils le rester, que sera-t-il fait peut-être afin qu’ils le soient moins ou quittent cette catégorie floue ?

      Ne pas oublier que répondre à chaque question concernant la pauvreté doit tenir compte des contraintes à venir, nouvelles, que devra supporter notre monde.

      Par exemple cette élévation que l’on peut penser durable du coût de l’énergie, qui affectera en premier lieu les moins aisés : prix du gaz, de l’électricité, des carburants...

      Il y a fort à parier que les pauvres auront de plus en plus de mal à se chauffer, se déplacer...


    • Eric Lombard Eric Lombard 18 mai 2008 18:38

      On peut effectivement faire cette lecture du titre de l’enquête, mais elle me parait bien réductrice. 

      Poser la question "Quelle place pour les pauvres ?", c’est partir du principe que les pauvres n’ont pas leur place dans la société, en tous cas pas les bonnes places.

       


  • chmoll chmoll 16 mai 2008 12:23

    c comme la nature (un équilibre) l’animal mange l’animal pour se nourrir

    comme il y aura toujours des riches et des pauvres, c’est un équilibre de la société

     


    • sisyphe sisyphe 16 mai 2008 12:31

      bah oui, ma bonne dame !

      quand on voit c’qu’on voit

      et qu’on entend c’qu’on entend

      on est bien content de penser c’qu’on pense...


    • Gül 17 mai 2008 21:27

      Salut mon petit chou !

      Tu veux pas aller plonger ????


    • melanie 17 mai 2008 23:56

      @ hihihi

       

      Tu fais une fixette sur Ségolène, dis-moi : Tous tes messages en font mention.

      Ca se soigne très bien, ça se rapproche du TOC - Trouble obsessionnel compulsif-, c’est la "pensée obsessionnelle compulsive".

      On te parle de pauvres, tu réponds Ségolène. On te parle d’OGM, tu réponds Ségolène.

      Tu rève d’elle la nuit ??? Certains anxiolytiques fonctionnent, quand c’est trop envahissant comme pensées.

       


    • Gül 18 mai 2008 00:10

      Tant qu’on a pas manqué d’eau chaude pour la douche le matin, d’eau tout court pour tout, d’électricité pendant plus de 48 h.

      Tant qu’on a pas été obligé de chercher à manger pour ses gosses et soi-même à tous prix.

      Tant qu’on a pas dormi à même le sol en ayant trop chaud ou trop froid.

      Tant qu’on a pas versé toutes les larmes de son corps de désespoir pour rire finalement parce que c’est tout ce qui reste...

      Alors, on a pas connu un seul instant la pauvreté !


    • Gül 18 mai 2008 01:17

      Ouaip ! pour voir tout ça il faut souvent voyager !

      J’ai vu en Afrique,

      en Turquie,

      Mais malheureusement aussi en France....

      La différence c’est qu’ici tout se fait dans les larmes,

      Là-bas, ailleurs, c’est avec le sourire qu’on t’offre le dernier poulet qui aurait pu nourrir toute la famille, et on le fête avec toi.

      Ceci dit, c’est malgré tout pas très joyeux ce qu’on voit ici, je t’assure que la population commence à ramer sérieux. Ca devient de plus en plus dur de vivre correctement, et je parle des classes moyennes.

      Donc, si on a des efforts à faire pour sourire un peu plus et râler un peu moins, ça n’est pas une raison pour accepter tout et n’importe quoi et se retrouver en régression totale !

      Question d’habitude sans doute...

      A bientôt, Bonne nuit !


    • Selmi Selmi 19 mai 2008 16:09

      TU OUBLIES  L’ACTE SEXSUEL :IL TE FAIT OUBLIER QUE TU ES PAUVRE....


  • jcbouthemy jcbouthemy 16 mai 2008 14:54

     

    Au risque de paraître iconoclaste et de n’être pas compris, j’affirme que la société française maintient volontairement un degré constant de pauvreté.
     
    Tout comme l’esclavage autrefois, un nombre important de pauvres n’a pas que des inconvénients…cela maintient une pression forte sur les salaires et par voie de conséquence permet à nombre de nos concitoyens de bénéficier de prestations à faible cout, restauration, services…
    D’autre part en cassant le pauvre, en permettant des contrats de travail à la carte, cela permet à toute une catégorie de nos concitoyens d’accéder au statut d’employeur…Ceux là même qui autrefois faisaient rimer employeur et exploiteur, découvrent les avantages d’une femme de ménage, d’un jardinier, d’une nounou…quelques heures tout au plus par semaine. Avec les encouragements du gouvernement par les exonérations fiscales et en plus le sentiment de rendre service à tous ces pauvres qui autrement en seraient réduits à la mendicité.
    Quel magnifique tour de passe-passe !!!
    Tout comme chacun s’est vu capitaliste et prêt à défendre le système, en possédant quelques actions, bon nombre de nos concitoyens ont découvert la face cachée de l’employeur au risque de devenir impénétrable aux problèmes de son propre employé qui bien souvent aura la délicatesse de ne rien dire sur ses horaires, ses frais de déplacement et autres mesquineries…
     
    Mais si le pauvre lui-même se tait, ne se bat pas pour modifier cette situation, il est trop facile d’en faire porter la responsabilité à l’ensemble de nos concitoyens.
     
    Mon expérience m’a appris que les règles communes qui s’appliquent à l’ensemble de la population française subissent une interprétation différente lorsqu’il s’agit des pauvres. Si d’ordinaire la justice affiche son devoir de défendre le faible contre le puissant, il en va tout autrement lorsque le pauvre s’adresse à cette même justice. On en revient d’une certaine façon au clivage qui pouvait exister entre les droits d’un homme libre et ceux d’un esclave.
    Je me permets de rappeler un seul exemple. Il s’agit du droit constitutionnel d’obtenir un emploi qui figure dans l’Alinéa 5 du Préambule de 1946. Jusqu’à présent la jurisprudence était constante qui accordait une valeur juridique obligatoire à toutes les dispositions contenues dans la Constitution. Le Conseil d’Etat dans un arrêt du 23 juin 1959 avait jugé utile de préciser que Les principes généraux du droit, résultant notamment du Préambule de la Constitution, s’imposent à toute autorité réglementaire, même en l’absence de dispositions législatives.
    Il est vrai que ce droit d’obtenir un emploi ne peut concerner que les pauvres puisque les riches n’ont pas vraiment besoin de travailler et que de plus ils disposent de suffisamment de relations pour trouver un emploi.
    J’ai donc demandé à la justice de bénéficier de ce droit constitutionnel. Les juges m’ont débouté au motif que le principe posé par les dispositions du cinquième alinéa du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, auquel se réfère la Constitution du 4 octobre 1958, aux termes duquel « Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi… », ne s’impose au pouvoir réglementaire en l’absence de précision suffisante, que dans les conditions et les limites définies par les dispositions contenues dans les lois ou dans les conventions internationales incorporées au droit français…
    Il s’agit ni plus ni moins que d’une véritable censure d’un droit constitutionnel.
    Je me suis alors adressé à toutes les institutions, partis et syndicats généralement soucieux de défendre les droits de nos concitoyens. J’ai même suggéré aux partis politiques une façon de titiller le gouvernement en posant une question sur la façon dont le gouvernement comptait apporter les précisions suffisantes pour éclairer le choix de la justice. En retour j’ai obtenu une réponse unanime : le silence absolu.
     
    Afin d’appuyer mon affirmation sur une volonté délibérée de maintenir une partie de la population en état de pauvreté, je voudrais apporter une deuxième preuve de ce que j’affirme.
    Beaucoup de gens, en tous les cas, la plupart de nos dirigeants ont intégré le fait que la main invisible du marché était la meilleure façon de résoudre un problème économique. Dans cette logique, lorsqu’il existe une pénurie de main d’œuvre pour occuper certains emplois pénibles, dégradants et mal rémunérés, on s’attendrait à ce que la rétribution de ces emplois augmente jusqu’à atteindre un seuil d’équilibre. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé en Angleterre où les professionnels du batiment gagnent 2 à 3 fois plus qu’en France.
    Cependant en France la loi du marché ne semble pas s’appliquer pour ces emplois. Parce que le patronat veille à maintenir les rémunérations au plus bas en contournant cette loi du marché par des moyens la plupart du temps illégaux.
    Une partie du voile a été soulevé récemment en ce qui concerne les clandestins de la restauration mais c’est un système qui se pratique depuis très longtemps dans le BTP et autres filières agricoles…
    Plutot que d’augmenter les salaires, d’améliorer les conditions de travail, d’innover dans les processus de fabrication, le patronat français a toujours privilégié la stratégie des bas salaires en faisant venir suivant les besoins une main d’œuvre docile…
    Ce qui inéluctablement créait de nouvelles générations de pauvreté avec le soutien des bonnes ames et autres restos du cœur prêts à faire preuve de générosité à l’aide de piécettes.
     
    Toute société accepte difficilement d’assumer les crimes qu’elle pratique au jour le jour. Comme au temps de l’esclavage, les arguments ne manquent pas pour justifier les différences de conditions de vie entre des êtres humains qui se cotoient tous les jours…

    • Yohan Yohan 17 mai 2008 19:33

      @jcbouthemy

      Vous délirez cher ami ? C’est qui la société française ? C’est vous, c’est moi et les autres...

      Où voyez vous cette armée de petites mains mal intentionnée, chargée de fabriquer de la pauvreté, à la chaîne, rien que pour le plaisir ou la nécessité de l’Etat, puis de la maintenir depuis des siècles ??? .

      Si ils existaient, la société devrait peut être penser à leur verser une retraite pour bons et loyaux services

      Faites nous grâce de ce genre d’élucubrations


    • ficelle 17 mai 2008 21:08

      Analyse très critique, lucide. On retrouve vite l’homme, loup pour l’homme, et ce quel que soit son statut. Lucide et désespérant.


    • melanie 18 mai 2008 00:07

      @ Yahann,

       

      Tous les économistes libéraux - John Stuart Mill, Milton Fiedman entre autres- affirme qu’une certaine proportion de chômeurs et de pauvres est nécessaire pour maintenir une pression à la baisse sur les salaires.

      Si un plein emploi de postes en CDI, pour peu qu’il puisse exister -sachant que même en Suède on reconnait qu’il n’y a pas suffisamment de postes pour l’ensemble de la population -, les salariés seraient mécaniquement en position suffisamment puissante pour demander des augmentations de salaire.

      Maintenir une fraction importante de la population en état de faiblesse économique - ils consomment néanmoins mais de la ...- permet de maintenir les salaires à la baisse, or dans une économie ouverte mondialisée, il faut- c’est un Dogme imposé par principe- , quie le coût du travail soit soutenable en comparaison de celui des Pays à plus bas coût.

      C’est simple, mais totalement injuste.


    • Yohan Yohan 18 mai 2008 00:56

      @ mélanie

      Il y a une grosse nuance entre le fait d’affirmer que maintenir pauvreté et chômage puisse servir les intérêts des entreprises en matière de salariat et affirmer que la Société s’organise pour le faire. La réalité est bien moins tordue. 

      Les économistes sont bien obligés de nous débiter ce genre de bla bla pour justifier de leur utilité. 

      Perso, je connais des économistes de bazar et de comptoir qui font des prévisions économiques avec une précision incroyable. Et ces gars là n’ont même pas le droit à une deuxième tournée de pastaga offerte par le patron  Quelle ingratitude ! 


    • melanie 18 mai 2008 10:15

      @Yohann

      Excuses-moi d’avoir écorché ton prénom...il était tard.

      Tu te trompes, ce sont les économistes qui dictent les choix politiques et impulsent les choix de société.

      Bill Clinton démocrate était conseillé par un économiste à tendances plutôt sociales, à l’inverse Bush père et fils, républicains, étaient très liés à Milton Friedman ultra libéral.

      Les rapports de collusion entre économistes et politiques sont très serrés : L’économie est très intriquée avec une vision plus ou moins sociale, égalitaire et redistributive de la société.

      Pour m’être plongée un peu dans les histoires personnelles des économistes, je me suis rendu compte que leurs théories - car ce sont des théories et jamais des lois intangibles- sont très influencées par leur parcour personnel et les difficultés qu’ils ont rencontré, leur milieu social d’origine.

      La politique de Sarkozy s’inscrit dans une mouvance très libérale de la gestion de la société, très anglosaxone, et Sarkozy est plus encore que les autres influencé par des économistes ultralibéraux.Ce sont les économistes qui donnent la couleur aux mesures prises relayées par certains ministres : Ici Fillon, Lagarde.

      Mais c’est aussi l’OCDE, qui impose les méthodes de gestion des pauvres et des chômeurs.

      Croire que notre président est tout puissant dans ses choix est un leurre, mais il choisit d’écouter..

      Ainsi Elie Cohen, économiste plutôt libéral n’est pas d’accord avec la politique du Président.

       

      Mais je m’éloigne...


    • Weinstein 18 mai 2008 11:35

      Hihihi, Par un curieux hasard, l’auteur se nomme Lombard !!!

      Bien à vous.


    • Yohan Yohan 18 mai 2008 13:49

      @ Mélanie

      bonjour,

      Les économistes proposent, les politiques disposent, et les entreprises s’en arrangent. Tout n’est pas si simple. Ainsi, Stiglitz est un économiste américain avisé, et pourtant il n’est pas en phase avec ses confrères sur toutes les analyses et les prévisions.

      Pour finir, il n’y a pas de complot pour organiser la pauvreté en soi. Il y a simplement des influenceurs qui pensent, qui pensent juste ou qui se trompent et qui n"ont qu’un souhait : que le monde continue de tourner tel qu’il est, en évitant pire scénario 

       

       


    • melanie 18 mai 2008 13:53

      @hihihihihan

      Un système redistributif à la Keynes où chacun cotise à hauteur de ses revenus - en proportion- pour financer des structures sociales performantes en matière de transports, éducation, culture,santé.

      Les sociétés riches ne se casseront pas plus qu’elles ne le font puisque contrairement aux bétises débités à longueur de temps - idem sur le temps de travail, cf article d’Olivier Bonnet en ce moment sur Agoravox-, la France est le pays européen où les sociétés s’ implantent le plus.

      Quant aux conneries appliquées par la Gauche comme la Droite visant à rendre gratuit les bas salaires à coup de subventions, elles doivent cesser : Ce n’est pas en réduisant le pouvoir d’achat - en favorisant l’embauche de salariés payés au prix plancher- qu’on relance la consommation : Tu as moins d’argent, tu dépenses moins.

      Les entreprises depuis Jospin et après ont été biberonnées aux subventions : Lorsqu’on parle ce "contrats aidés - 26 heures payées au SMIC pour le salarié, soit 800 € net mensuels - , on aide qui ?? On subventionne qui ??? : Les entreprises.

      Trop de charges patronales sur les entreprises mais des salaires soldés qui grèvent la consommation.

      Quant à la défiscalisation des heures sup , c’est stupide pour tout ceux qui en CDD, ou à temps partiel n’y ont pas droit et ce d’autant que plutôt que d’embaucher une entreprise préfère utiliser son salarié et lui faire faire des heures sup moins chères.

      Il y a beaucoup de domaines où gérer la société peut-être différent : le libéralisme n’est qu’une option qui à terme favorise le capital et sape le travail.

      Mais pour cela, hihihihihi, il faudrait peut-être t’abonner à un mensuel économique qui donne un son de cloche différent de celui qui nous assourdit, Alternaives Economiques, c’est pas mal. Avoir des vues diverses en matière d’économie, ça ouvre l’esprit. Et ce n’est ni de gauche, ni de droite.


    • melanie 18 mai 2008 14:03

      @ Yohann,

       

      Qui a parlé de complot ???

      Je parle d’influences fortes.

       

      Quant à Stiglitz , il, a viré sa cutie, car avant d’écrire "la grande désillusion", il était libéral pur sucre inféodé au lois du FMI et de la Banque Mondiale. la crise en Argentine lui a ouvert les yeux.

      Et s’il est écouté car médiatisé, il n’est pas suivi...encore.

      Détrompe toi, si tu vas voir les textes de l’OCDE, ils sont très influencé par un shéma directeur - "complot" ??? - destiné à rendre le marché du travail conforme aux volontés des grandes entreprises.

      www.monde-diplomatique.fr/2006/12/CORDONNIER/14220

      Il existe une cohérence et elle n’est pas sociale.

      Crois-tu que ce sont les états qui gèrent les politiques ?? Ce sont les transnationales et de plus en plus.

      Arcelor Mitall face à Sarko ??? Qui impose ses lois ???


  • alberto alberto 16 mai 2008 16:43

    Ainsi que l’ont fait remarquer certains commentaires, le scandale se révèle à chaque extrémité de l’échelle des revenus : d’un côté, aides sociales largement insuffisantes pour celles ou ceux qui ont décroché du système, de l’autre, des revenus scandaleusement monstrueux pour la clique des administrateurs des grandes sociétés.

    Même Jean Claude Juncker qui n’a pas la réputation d’être un dangereux gauchiste trouve exagérés les montants des stocks options et des primes de départ offertes à ces  dirigeants, y compris ceux qui ont par ailleurs plombé leur boite…

    A côté du système de Martin Hirsh qui tente de remettre dans le circuit du travail ceux qui s’accrochent, je verrais bien une sorte de caisse nationale de solidarité pour subvenir aux besoins élémentaires de la cohorte des blessés de l’existence, ceux qui pour raisons diverses n’ont pas eu de chance (enfance, santé, pas de bol…) et pour lesquels je ne vois aucune raison de les laisser crever doucement comme c’est trop souvent le cas !

    Afin d’alimenter financièrement cette caisse de solidarité, je commencerais par utiliser les montants des impositions sur les revenus décrits ci-dessus, aujourd’hui non fiscalisés et dénoncés par Juncker, voir une petite couche sur les montants des spéculations boursières réalisées sur le territoire…

    Bien à vous


    • Les RG Les RG 17 mai 2008 09:49

      Tiens ?! nous sommes en train de créer un Fonds National de Solidarité Citoyenne , avec plusieurs postes : luttes sociales , écologie , etc.

      On y croit moyennement , mais on tente le coup  :  si chacun donne une petite somme ... les petits ruisseaux font les grandes rivières !


  • jondegre jondegre 16 mai 2008 17:15

    paternite, pauvrete et separation conjugale :

    En cas de separation conjugale, l’homme va etre facilement coupe de ses enfants, pas assez d’argent pour assurer son droit de garde (frais de deplacement, conditions materielles d’accueil des enfants, pension alimentaire, frais de justice en cas de situation conflictuelle avec l’ex-conjoint).

    La femme heritant de de la garde des enfants herite par contre des avantages sociaux inherants et de la pension alimentaire ainsi que de la bienveillance des services de protection de l’enfance.

    Ce sujet merite approfondissement (nombre de SDF sont des hommes ayant degringole apres la destruction de la cellule familiale).


    • melanie 18 mai 2008 10:21

      @jondegre

       

      Et si cette femme n’est pas issue d’un couple, mais célibataire et au chômage, elle hérite de quoi ???

      Car SDF ne signe pas la pauvreté, certains SDF sont salariés au SMIC à Paris où ailleurs et sans logement.

      Par contre un type au RMI - dont 600 € disponibles de moins par mois - peut très bien être locataire de HLM...

       


  • Frabri 16 mai 2008 17:43

    Pour diminuer au maximun le nombre de pauvres il faut un nouveau projet de société pour résoudre la "question sociale" lièe au "monde du chômage", au monde de la précarité.

    Le RMI est autour de 450 euros donc nettement inférieur au seuil de pauvreté. Comme il est dit dans le message numéro 71 du "livre d’or des chômeurs heureux" qui est sur internet :

    http://www.swisstools.net/guestbook.asp?numero=7748

    "Au premier siècle du troisième millénaire, dans une démocratie même représentative, ne devraient avoir un revenu inférieur au seuil de pauvreté que ceux et celles qui font voeu de pauvreté"

    Cela diminuerait beaucoup la pauvreté, mais si on vit pour consommer avec le seuil de pauvreté c’est la misère noire, si on vit pas pour consommer et si on est dans un logement social, on peut s’en sortir.

    Livre a lire : Chômeurs et précaires au coeur de la question sociale d’Evelyne Perrin edition "la dispute"

    Sur internet on trouve des centaines de pages pour "nouveau projet de société", "question sociale", "monde du chômage", "chômeurs actif", "citoyenneté active"...etc et quelques dizaines pour "nouveaux droits a conquérir".

     

     

     


  • Marc Bruxman 16 mai 2008 18:57

    Mesures de pauvreté

    Pour la majorité des gens c’est le ressenti qui compte. D’ou la définition de l’INSEE. On ne sent pauvre car on n’a pas accès aux mêmes ressources (nouritures, logement, loisirs) que tout le monde.

    Ainsi de nombreuses personnes que l’on considére aujourd’hui et en France comme pauvre ne seraient pas considérées comme pauvres dans un autre pays ou au XIXème siècle. Le fait que certains répondent à cette enquête se sentir pauvre car ils doivent accepter des boulots qu’ils jugent ne pas correspondre à leurs qualifications est révélateur.

    La mesure de l’INSEE correspond donc au ressenti des gens et non a une condition objective (avoir du mal à se nourrir, être SDF, etc...). Le fait d’avoir une mesure objective de la pauvreté permettrait de mieux mesurer les progrés ou regressions sociales que la vision de l’INSEE. (A condition que les critéres objectifs soient constant). Car la vision de l’INSEE mesure avant tout le degré d’inégalités sociales dans le pays et non la pauvreté réelle. Si tout le monde gagnait de quoi manger et se loger décemment (ce qui serait déja un progrès), on aurait encore des pauvres avec la vision de l’INSEE car les gens seraient malheureux de ne pas avoir droit à certains loisirs auquels les plus riches auraient droit.

    Elle ne prend pas non plus en compte le patrimoine (si je gagne 800 € par mois et que je n’ai pas de loyer à payer, je vis plutot bien alors que si je dois payer un loyer en ile de france avec un smic je suis dans la merde. De même un RMiste propriétaire de son logement vivra certainement mieux qu’un smicard qui doit payer son loyer), ni la région dans laquelle on vit. Et la encore, smicard dans certaines régions de France est vivable mais dans les grandes villes c’est absolument impossible.

    La précarité quand à elle ne saurait compter dans la mesure de la pauvreté. Il y a beaucoup de gens qui ont des emplois précaires et qui ne sont pas pauvres pour autant. Un freelance par définition occupe un poste précaire. Mais certains vivent très bien. La précarité peut être perçue comme pénible à vivre mais elle n’a pas forcément d’incidence sur les conditions matérielles. L’interim ou le CDD paie même une prime de précarité.

    Le plus important dans la mesure de la pauvreté c’est de séparer ce qui reléve de conditions de vie réelement indignes (logements insalubres, difficulté à se nourir, ...) de ce qui reléve du "je ne peux pas vivre comme ce que l’on voit à la télé". Le premier type de pauvreté peut être éradiqué, le second non.

    Je ne me sens pas pauvre mais je pense que personne n’est à l’abri de le devenir.

    Le fait de lutter contre la pauvreté passe avant tout par l’éducation que ce soit à l’école ou dans des cours de rattrappage pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’y réussir. Il faut enfin donner des cours adaptés aux besoins des entreprises. Beaucoup de gens ne trouvent pas de boulot non parce qu’ils sont bêtes ou fainéants mais parce qu’ils ont suivi une formation inadaptée.

    Le divorce est également un fléau qui plonge dans la pauvreté nombre de femmes.

     

     


  • Méric de Saint-Cyr Méric de Saint-Cyr 16 mai 2008 19:02

    Est-ce que la pauvreté ne serait pas le propre de l’homme ?

    la richesse de l’homme vient en grande partie de son travail. En théorie.

    En pratique la pauvreté, grande ou petite, est le lot de la majorité des hommes sur toute la planète.

    Raison pour laquelle je trouve cette "enquête participative" inutile !

    Je préfèreait que l’on s’interroge sur l’existence d’une profonde injustice : l’existence des riches !

    Pourquoi y a-t-il des riches ?

    Je ne parle pas des classes moyennes ou aisées qui, comme cela a déjà été souligné dans les commentaires qui précèdent, est en voie de disparition. Non, je parle des riches riches, ceux qui nagent dans des piscines pleines de billets de 500€, qui ne connaissent même plus la valeur de l’argent tant ils en ont. On les appelle "golden boys", "nabab" ou "fils / fille de".

    La proportion est à peu près celle-ci : 10% de l’humanité possède 95% des richesses de la planète et réciproquement, 90% de l’humanité doit se partager les 5% restants de ces richesses, que ce soit les terres agricoles, les champs pétrolifères, les mines d’or ou de cuivre ou les industries.

    Je pense comme cela a été dit maintes fois que le problème vient fondamentalement de ce que cela fait des siècles pour ne pas dire des millénaires que les riches détiennent le pouvoir. L’idéal marxiste consistant à prendre le pouvoir aux riches -et à confisquer leurs biens- pour le rendre au peuple a échoué. C’était une utopie parce qu’elle négligeait le fait que l’homme est égoïste par nature.

    L’homme est toujours prêt à partager… lorsqu’il ne possède rien !

    Mais lorsqu’il possède beaucoup, lorsqu’il possède trop, il devient instinctivement avare. Il se paye des gardes du corps, une voiture blindée, fait placer des alarmes dans sa maison. Et s’achète une bonne conscience faisant de temps un chèque pour une association humanitaire. Un piecette comparée à sa fortune…

    En somme la pauvreté n’est pas autre chose qu’une conséquence directe et historique de l’égoïsme de l’humanité, y compris de la part des pauvres eux-mêmes : la loi du "moi d’abord".

    Quelques charitables tentent parfois de tirer les larmes aux rupins, mais à quoi bon ? L’abbé Pierre ou Mère Térésa n’ont eu droit qu’à des éloges, sans que leurs actions aient changé quoi que ce soit à la misère du monde. Sans oublier que le caritatif a besoin de la misère pour exister et sert d’ailleurs d’alibi pour faire croire aux pauvres crédules que la pauvreté sur terre est une garantie de richesse au ciel, à condition de se convertir et de rester sagement soumis aux esclavagistes.

    la pauvreté, c’est d’ailleurs la perpétuation de l’esclavagisme. Lorsque tu bosses comme apprenti pour un misérable salaire de 800 euros par mois, c’est de l’exploitation sans vergogne. Ça ne vous paraît pas évident ?

    Je suis un peu pessimiste, mais je pense qu’on éradiquera jamais la pauvreté parce que l’homme est avide et parce qu’il y a une perpétuelle concurrence entre les individus.

    Bienheureux celui qui arrive à s’en sortir modestement sans créer d’envieux ou de jaloux.

    Dans certains pays très pauvres, il suffit d’avoir 10 francs de plus que son voisin pour être jalousé…

    Sinon, c’est vrai que les classes dites "moyennes" (ce qui ne veut rien dire d’ailleurs) ont du souci a se faire. Avec 1500 euros par mois, lorsqu’on voit le prix de l’essence, du gaz, de la bouffe et l’explosion des loyers, ça craint un max.

    Une solution ? Je ne vois pas quelque chose de réaliste ni de réalisable.

    En pure utopie, je rêverais comme d’autres qu’il faudrait d’urgence refonder non pas la société mais carrément la civilisation et cela doit partir de la base : l’EDUCATION.

    S’enlever de la tête ces concepts débiles et destructeurs que sont : "faire carrière", "réussir", "tirer profit", "gagner". Mais réapprendre à vivre simplement.

    Simplicité volontaire, Décroissance, ce sont mes choix.


    • Simplet Le Jeune Simplet Le Jeune 9 décembre 2008 14:21

      Je pense qu’un mot pourrait résumer assez bien ce qui nous tue : la compétition.

      Je parle de ce besoin - naturellement et génétiquement difficile à combattre - de prouver aux autres non pas sa valeur, mais sa supériorité, et que l’on essaie de démultiplier à outrance dans l’éducation de nos enfants, à l’école, à la télé, dans les jeux, les pubs, les analyses, même une certaine forme de culture et bien évidemment le sport.
      Et parce que la phrase la plus bête qui ait été associée à ce terme est "l’important est de participer".

      Travailler le mental, Rentrer dedans, Challenge.

      Accepter l’idée de la compétition, c’est inéluctablement refuser la défaite.
      Prétendre le contraire serait malhonnête.
      Deux raisons d’y remédier par l’éducation.

      Sans compétition, aucune raison de dispute, de jalousie, du moins rien qui entraîne de guerre (sociale, militaire ou commerciale) au contraire, c’est l’ouverture, la curiosité, et cela n’exclue en rien l’idée d’aller de l’avant, d’évoluer, de "performer" : seules les motivations changent, et donc l’utilisation des résultats.

      Une prise de conscience à souhaiter ?
      Ou une pure utopie ?


  • docdory docdory 16 mai 2008 19:13

     @ La question " qui sont les pauvres " , une ébauche de réponse peut être trouvée dans la philosophie antique . Epicure , à qui l’on demandait " qu’est-ce que le bonheur ? " , répondait " ne pas avoir faim , ne pas avoir froid , ne pas avoir mal . " On pourrait évidemment dire qu’il s’agit d’une conception restrictive du bonheur réduit au bonheur matériel .

    En termes modernes , l’aphorisme d’Epicure pourrait se traduire de la façon suivante : " avoir une alimentation correcte pour soi et sa famille , avoir un logement acceptable , avoir une couverture sociale permettant de se soigner efficacement lorsqu’on est souffrant " . Il faudrait ajouter à cette triade de base deux éléments supplémentaires modernes dont la nécessité , compte tenu de son époque , avait échappé à Epicure : " bénéficier d’une instruction correcte " et " pouvoir partir en vacances " ( il faut bien qu’il y ait eu un progrès depuis Epicure ! )

    Cet aphorisme permet de définir la pauvreté : Est pauvre celui qui ne bénéficie pas de l’une des cinq conditions de vie essentielles au bonheur matériel définies ci-dessus . Vit dans la misère celui qui ne bénéficie pas de l’une des trois premières de ces cinq conditions .

     

     


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