mardi 22 août 2006 - par Marc Bruxman

Vote électronique : la fin de la démocratie

A l’heure ou l’on commence à dire que le vote électronique permettrait d’économiser de l’argent (150 millions d’Euros pour une éléction nationale) il convient de rappeler à quel point celui-ci est un grand danger pour la démocratie. Car il s’attaque à son fondement même : la confiance.

La raison démocratique

Nul besoin de chercher des arguments techniques pour comprendre le danger du vote électronique. Aujourd’hui lorsqu’une élection a lieu, le dépouillement et le vote sont publics. Le dispositif a été fait de telle sorte qu’il est difficile de frauder pendant l’élection (on peut manipuler les listes d’électeurs avant par contre) : les urnes transparentes ou le dépouillement public rendent l’opération contrôlable. N’importe quel citoyen et ce quel que soit son niveau intellectuel peut vérifier que le scrutin s’est bien déroulé. Avec le vote électronique, il faudra s’en remettre aux experts (par définition peu nombreux) qui vont certifier la machine.

Ce problème devrait a lui seul suffire à envoyer le vote électronique aux oubliettes. Dans une démocratie, les élections servent avant tout à donner une légitimité à la personne qui va diriger le pays. Qu’il soit de gauche ou de droite il est incontestablement l’élu du peuple. Mais a quoi bon conduire des élections si les citoyens peuvent douter de leur légalité ? Car si personne ne peut vérifier que les élections se sont déroulées sans triche, cela veut également dire que tout le monde peut en contester le résultat. Et même si les élections se déroulent sans fraude, on trouvera des gens pour dire qu’il y en a eu. Les théories du complot qui vont alors surgir vont affaiblir le dirigeant légitimement élu. Et finiront probablement par tenter quelqu’un de passer à l’acte.

La raison technique

Je suis informaticien bien diplômé par rapport aux standards français. Et pourtant si l’on me demandait de certifier une machine à voter je serai bien ennuyé. Car je serai incapable de garantir à 100% qu’il n’y a pas de fraude. Et j’en sais suffisamment pour savoir qu’aucun des mes collègues le pourrait car c’est tout simplement impossible en pratique.

En théorie, il suffirait en effet de donner le code source du programme et les plans de la machine pour permettre à des ingénieurs de la certifier. Il existe des techniques de preuve de programme très onéreuses (employées uniquement dans l’industrie spatiale et autres activités à haut risque) donc en théorie je vais pouvoir prouver que le programme n’est pas douteux. Une expertise du code source permettra de rechercher les erreurs de programmation potentiellement dangereuses. Tout en sachant que même des codes extrèmement relus comme le noyau Linux contiennent de telles erreurs (je ne parle même pas de Windows).

Je devrais m’arrêter la mais admettons quand même que je suis capable d’accomplir cette tache. Nous avons donc un code source irréprochable mais :

- Ce code source (lisible par l’humain) va être transformé en code objet (lisible par la machine) par un compilateur qui est lui même un programme. Si je veux être sérieux, il faut que je valide aussi le code source du compilateur. Sinon le code objet ne correspondra pas au code source et j’aurais travaillé pour rien. Vaste programme quand on connaît la complexité d’un tel outil. Mais admettons...

- Une fois que j’aurais validé les sources du compilateur, je vais devoir utiliser un compilateur .... pour compiler le compilateur ! Et c’est la que l’on arrive au problème de la poule et de l’oeuf ! Et comment a t’on écrit le premier compilateur me rétorquerez-vous ? Et bien directement en langage machine : Une vraie tache de galérien. Et je ne vous parle même pas de prouver un programme écrit en langage machine.

Mais cela ne suffit pas, admettons que l’on arrive à obtenir un « binaire » (code objet) certifié 100% sur celui-ci va s’éxécuter au sein d’un système d’exploitation. Que l’on va alors devoir certifier...

Stop ! J’en ai assez dit et je pourrai continuer comme cela longtemps. L’absurdité de la situation devrait vous sauter aux yeux.

Si vous ne devez retenir qu’une chose, retenez que de nombreuses entreprises ont dépensés des millions de dollars pour avoir des systèmes inviolables (Microsoft et sa XBox, la RIAA et les DVD, ...). Tous sans exception ont échoué.

L’assurance qualité

Dans la vie, il faut être ISO 9001. Même les éponges sont ISO 9001 maintenant. Tout ça pour respecter un processus qualité. Pour les élections, il devrait donc en être de même. Et bien c’est presque le cas : nos bonnes vieilles élections manuelles remplissent tous les critéres :

  • La reproductibilité : il y a un doute on recompte.
  • La traçabilité : on ne remonte pas jusqu’à l’électeur, par contre jusqu’au bureau de vote. Ce qui permet déjà de repérer les coups fourrés.
  • L’intégrité : il y a beaucoup de contrôles. Vous ne pouvez par exemple pas intervertir deux urnes en fin de scrutin car les bulletins seront recomptés. Pareil pour ce qui est de remplir les urnes de bulletin : il faut signer le registre. Pour chaque bulletin ajouté il vous faut en enlever un. Mais l’urne est scéllée.

Avec le vote électronique :

  • Reproductibilité : il y a un doute... On relance le programme sur les mêmes données ? Absurde ! Il y a le fantasme du log papier vérifiable par l’électeur mais cela serait probablement aussi efficace contre les fraudes qu’un contrôle antidopage aprés une épreuve de cyclisme. Donc pas de reproductibilité.
  • Traçabilité : si il y a fraude, le fraudeur peut éliminer la plupart des traces facilement. Les administrateurs systèmes sont souvent confrontés à des logs modifiés par des hackers. Bref, en cas de fraude, pas de traçabilité. Sinon elle est probablement meilleure qu’avec un vote papier.
  • Intégrité : c’est la même machine qui valide les votes, compte les voix et compte les électeurs. Si elle est compromise, il n’y a plus de contrôle d’intégrité possible. Donc pas d’intégrité à moins que chaque tache soit séparée et entièrement confiée à un prestataire technique différent et indépendant des autres (y compris au niveau de la capitalisation).

Conclusion

Le vote électronique pose donc problème car il est impossible même pour des experts de garantir qu’une e-election va bien se dérouler. Le grand public n’a quant à lui aucun moyen de le savoir. Comment demander au peuple d’accorder sa confiance à des experts qui ne peuvent pas accomplir leur mission. La confiance perdue, il n’y a plus de démocratie. J’espère donc que le vote électronique ne sera jamais d’actualité en France et je vous invite à parler autour de vous de ses dangers.



210 réactions


  • corwinhawk (---.---.203.7) 22 août 2006 11:34

    Bon article, bravo.

    Jusqu’à maintenant personne ne m’avait vraiment convaincu d’être contre le vote électronique. Maintenant, je le suis.

    Petit détail, je suis informaticien moi-même.


    • (---.---.55.24) 22 août 2006 12:52

      ça vaut pas une cacaouette ! ces trucs electroniques !

      ça permet à des gens de voler les citoyens !

      zallez voir : ils vont plus arrêter de faire des référendums !


    • guillaume (---.---.142.152) 22 août 2006 14:46

      Ohio, Floride, Mexique.

      On devrait être vacciné contre de telles idées.


    • (---.---.118.211) 22 août 2006 20:47

      au Méxique c’est manuel, pas electronique, la preuve : là ON PEUT recompter (et s’appercevoir qu’il y a eu des irrégularités)


    • zorgi (---.---.211.246) 22 août 2006 22:47

      Je suis ingénieur en génie-logiciel et votre scepticisme à l’égard du vote électronique ne vaut pas tripette. La fin de la démocratie, c’est l’etat actuel de la société, avec des élus qui n’ont pas ou peu de pouvoir et des référendums qui sont des mascarades (une question binaire sur des enjeux plonplon). Le vote électronique permettra enfin la généralisation des référendums et permettra ainsi une véritables participation active de tous au devenir de la société. On pourra même voter pour des projets alternatifs (par exemple de 2 à 10) plutot que par des questions oui/non. La question de la sécurité est importante mais maitrisable, tout comme on maitrisera les programmes pour aller sur Mars. Pour les experts : on n’a pas besoin de résoudre le problème de l’arret pour un porgramme somme toute assez peu complexe par rapport à bien d’autres projets industriels ... Zorgi


    • Michel Monette 23 août 2006 00:59

      La meilleure maxime est anglo-saxonne et dit tout : If it aint’t broken, don’t fix it ! Pourquoi mettre en place un système de vote électronique alors que le mode de scrutin papier a fait ses preuves (là où la démocratie s’exerce pleinement, évidemment) ? L’argument sur la facilité d’exercice du droit de vote me laisse perplexe. Plus d’exercices du droit de vote ne veut pas dire une meilleure démocratie. Gardons l’électronique pour sa force en matière d’exercice de la démocratie : la communication.


    • jca (---.---.46.61) 23 août 2006 06:31

      Le sujet est interessant mais l’auteur nous parle de code, de compilateur, de compilateur de compilateur qu’il faudrait certifier pour finalement valider les binaires qui vont permettre aux gens de voter.

      Bon il ne faut pas non plus exagerer. On ne travaille pas sur sur des logiciels compliques pouvant mettre en jeu des vies humaines. Ce genre de propos est en plus manipulateur vis a vis des gens qui ne connaissent rien au monde informatique et qui se disent : « Si un expert dit cela, alors oui le vote electronique est a banir, il faut le croire ».

      Dans les propos techniques de l’auteur, je retrouve bien l’esprit francais : « pourquoi faire simple quand on peut faire complique ». De toutes facons, comme le vote electronique deviendra une realite qu’on le veuille ou non, il est important que nous pensions a suggerer des solutions techniques simples et fiables.

      Je pense qu’un server Web unique pourrait centraliser tous les votes. Les electeurs pourraient se connecter via une page internet securisee (https) avec un mot de passe comme ils le font lorsqu’ils consultent leurs comptes bancaires. Le vote pourrait se faire de chez eux ou de la mairie. Apres le vote un e-mail serait retourne a l’electeur avec un numero de certification unique comme quoi il a bien vote. L’electeur serait alors libre d’interroger autant de fois qu’il le veut le serveur pour verifier si son mot de passe + le numero de certif. + le nom du candidat pour qui il a vote, est coherent. Tracabilite et reproductivite seraient alors renforcees. L’electeur lui meme serait le garant que la base de donnees est valide et non falsifiee. Dans le cas contraire il pourrait porter plainte.

      L’utilisation d’un server unique simplifierait les operations de validations des logiciels et du systeme (integrite) par des experts de chacun des partis politiques. N’oublions pas non plus de crypter les donnees de vote pour garantir la confidentialite.

      Je n’ai pas la pretention d’assurer qu’un tel systeme est sans faille, mais il est simple a mettre en place et peu garantir le bon deroulement d’une election.

      Je pense donc que le vote electronique est d’actualite.


    • JiPi (---.---.155.1) 23 août 2006 09:25

      @jca

      Feriez-vous confiance à un programme qui tirerait les numéros du loto, en lieu et place des traditionnelles petites boules ????

      Question idiote ?

      Pourtant, nous sommes bien à la racine du problème.


    • djynny (---.---.140.42) 23 août 2006 12:25

      Le dyleme est simple : vote par informatique falsifiable à moyen terme sans que personne ne puisse le prouver. Vote papier on peux toujours prouver qu’il y a eu fraude s’i y a eu fraude.


    • (---.---.15.130) 23 août 2006 13:40

      Oui mais si je vote de chez moi :
      - peut-être que quelqu’un fait pression sur moi pour que je vote untel, et regarde quel candidat je sélectionne,
      - peut-être que j’ai vendu mon vote, et il suffit que j’envoie à mon « client » le mail qui prouve que j’ai bien voté pour la personne en question. J’en connais beaucoup qui n’en ont rien à fouttre des élections, et qui seraient bien capables de vendre leur voix pour 100 euros ou moins,
      - élire un président juste après avoir élu un candidat de la star ac’ et avant de voter pour un article d’agoravox, ça pose le problème du vote impulsif et irréfléchi.

      Très dangereux le vote de chez soi par Internet. Encore pire que le simple vote électronique dans un bureau de vote.


    • kirinyaga (---.---.242.1) 23 août 2006 14:29

      élire un président juste après avoir élu un candidat de la star ac’ et avant de voter pour un article d’agoravox, ça pose le problème du vote impulsif et irréfléchi

      Je suis on ne peut plus d’accord. Un vote doit rester quelque chose de relativement contraignant et précédé d’une période de débat et de réflexion. Voter depuis son fauteuil, c’est comme adopter un enfant sur un catalogue par correspondance. La gravité de ces choix demande une certaine solennité.


    • (---.---.185.253) 23 août 2006 16:41

      En ligne, est ce que vous faites aussi vos achats ou vos impots ou vos virement de maniere impulsive ? Le vote c’est pareil. J’achete une potion magique dans un jeu video impulsivement mais je reflechis sur un site marchand.


    • kirinyaga (---.---.242.1) 23 août 2006 17:29

      hmmmm, c’est justement ce que je viens d’écrire : il ne faut pas voter de la même façon qu’on fait ses courses. Quant aux impôts, il n’y a pas à choisir quoi que ce soit, je ne vois pas le rapport.


    • zorgi (---.---.184.61) 26 août 2006 04:10

      Tout le monde n’est pas un assimilé fonctionnaire affecté à son poste pendant 40 ans au meme endroit ! Ceux qui demenagent tous les 6 mois suite à une mutation forcée savent que le vote électronique leur donnera le droit à la parole, car à cause du systeme de liste électorale et la notion de vote attaché à une ville, beaucoup ne peuvent se deplacer à 1000 km de leur ancien domicile pour voter le jour J, surtout s’ils n’ont pas de famille sur place. Il est temps de virtualiser le lieu de vote...


    • Stef (---.---.125.191) 5 septembre 2006 00:20

      Bonjour. Comment peut on ecrire ceci : « De toutes façons, comme le vote electronique deviendra une realite qu’on le veuille ou non... » Et parler de démocratie en mëme temps !!!? La dernière élection américaine a été volée grace à ce procédé........Non choisi par les électeurs.... C’est sur qu’a force de bourrer les esprit (& les urnes...)en pretendant que les gens sont libres et vive en démocratie,ils vont finir par le croire. Pas moi,désolé.


    • olivier Abt (---.---.129.74) 8 mars 2007 19:19

      bonjour certains informaticiens se croivent redevables à vie de ce que leur à apporté cette application de la science.

      elle apporte beaucoup d’argent, une distraction parfois très prenante, un boulot, des avantages pratiques à la société (mais pas tant qu’on le dit), ET CELA EST SOUVENT SUFFISANT POUR REFUSER DE VOIR CLAIR, dans la jungle informatique.

      lâchez vos claviers, reposez vous bien, réfléchissez à votre vie , si je puis me permettre.

      cela me semble essentiel d’avoir un regard critique sur sa propre profession


  • Sébastien (---.---.221.138) 22 août 2006 12:50

    Dans le concept du vote électronique, il y a aussi l’aspect de pouvoir voter de chez soi. Dans ce cas, il n’y a plus d’isoloir. Donc le vote n’est plus à bulletins secrets puisque l’électeur peut être incité par des proches ou d’autres personnes à voter pour un candidat plutôt qu’un autre.


  • Carlo Revelli Carlo Revelli 22 août 2006 12:53

    Article très intéressant. A mettre en liaison avec les différents articles publiés par Michel Monette et qui sont présents dans le dossier « vote électronique » d’AgoraVox.


  • bulu (---.---.1.39) 22 août 2006 12:55

    Tres bon article, demonstration implacable.


  • Pierre Muller Pierre Muller 22 août 2006 13:00

    Hélas, le vote électronique est parfaitement d’actualité, que ce soit les machines à voter : quelque part autour d’un million d’électeur sont concernés. C’est difficile d’en suivre le compte exact, les communes s’équipent chacune dans leur coin. Nous avons fait une liste. Par exemple, Grenoble et Le Mans y réfléchisse de près.

    Ou que ce soit le vote par internet, qui a également été d’actualité ce mois de juin. Trois rapports experts tous critiques en ont résulté. Cela arrêtera-t-il la machine infernale pour autant ?

    Vous montrez très bien que s’assurer de la qualité du code source est plus que délicat. Et dans les cas que vous citez (spatial, Microsoft...), on suppose qu’aucun développeur malveillant n’introduit délibérément des bugs...

    Et vous avez raison d’arrêter votre démonstration au bout d’un moment... Sinon il faudrait continuer sur la difficulté à s’assurer que le bon logiciel est dans chaque machine le jour de l’élection. Ca prendrait des pages et des pages. Andrew Appel, professeur de sécurité informatique à l’université de Princeton l’a fait.

    Pierre Muller,
    webmestre de www.recul-democratique.org
    Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l’électeur


  • nico (---.---.55.253) 22 août 2006 13:04

    Convaincu !


  • JeanGuyer (---.---.186.241) 22 août 2006 13:10

    N’importe quoi... Ecoutez moi , je suis expert en informatique !! Rien est inviolable !! Attention , le feu c’est dangereux , continuons à manger de la viande crue ! Tous les jours , le pentagone se fait hacké , personnellement , tout mes voisins qui utilise le système pour payer leurs impots en ligne , ont reussi à frauder... Et un ami , une fois il a payé avec sa carte bleu sur internet , deux jours après son compte était vidé et les huissiers venaient reprendre sa maison...


    • Paul (---.---.123.29) 22 août 2006 13:38

      Et le pire c’est qu’on arrive aussi à pirater les cerveaux humains ! La preuve ? Le votre ! On vous l’a piqué il y a plusieurs années et on vous a mis une crotte de nez à la place sans que vous vous en rendiez même pas compte....


    • Pierre Muller Pierre Muller 22 août 2006 13:38

      Et quand un service vétérinaire dit que tel coquillage est impropre à la consommation, vous l’écoutez... ou vous vous dites que ma foi, il m’a l’air très bon ce coquillage que je viens de ramasser ?

      Pourquoi écoute-t-on si peu les informaticiens quand on parle de vote électronique ?


    • Alcandre (---.---.64.63) 22 août 2006 14:46

      @Pierre Muller

      On ne demande pas aux informaticiens au même titre que sur les plateaux télé lors des attentats du 11 septembre il n’y avait que des sociologues de seconde zone, et des retraités qui ne risquent plus rien, pas de physicien, ni aucun spécialiste aéronautique en service.

      L’informaticien est capable de prouver ce qu’il dit, le sociologue lui baratine...

      Vous comprenez les enjeux sont trop importants pour laisser les spécialistes parler.


    • Pierre Muller Pierre Muller 23 août 2006 01:36

      Je suis moi aussi informaticien, comme beaucoup de ceux qui ont posté ici. Mais je ne vais pas m’en prévaloir pour donner du poids à mon opinion sur le vote électronique. Mes connaissances, dans la moyenne des informaticiens, me servent à comprendre ce qu’écrivent les experts du sujet, pour la plupart des universitaires américains, ou des spécialistes en sécurité comme Bruce Schneier.

      Je rappelle d’abord qu’il y a deux familles de vote électronique : les ordinateurs qu’on place dans les bureaux de vote à la place des urnes (nom officiel : machines à voter) et le vote par Internet. Je pense que personne ici n’attend grand chose des machines à voter, même les défenseurs du vote électronique qui espèrent les avantages de la démocratie directe.

      Les machines à voter ont pour but d’alléger (un peu) la logistique de l’organisation des élections par les municipalités. Elles ne permettent guère de multiplier les scrutins. Ce sont pourtant elles qui sont déjà utilisées, et qui vont l’être de plus en plus dans l’immédiat. C’est de l’informatique de qualité très ordinaire, et aucun de leurs fabricants n’a jamais songé à prouver son logiciel.

      Il y en a même qui utilisent de la cryptographie sans rien y connaitre, juste pour avoir l’air sérieux, comme le raconte le Pr Doug Jones : « They were happy to assert that they used the Federally approved Data Encryption Standard, but nobody seemed to understand key management, in fact, the lead programmer to whom my question was forwarded, by cell-phone, found the phrase key management to be unfamiliar and he needed explanation. On continued questioning, it became apparent that there was only one key used, company wide, for all of their voting products. The implication was that this key was hard-coded into their source code ! »

      Parlons-donc du vote par Internet. Justement une telle élection s’est tenue ce mois de juin en France. Ce fût l’occasion de prendre conscience que c’est une technologie immature, et pour longtemps. On a aussi réalisé que les assesseurs ne pouvaient exercer aucun contrôle. Trois rapports ont été produits, et tous ont rappelé l’existence du rapport SERVE, du nom du système de vote par internet conçu pour les militaires américains. Ce rapport a conduit à l’abandon de ce système sans même qu’il soit utilisé. Qu’on redoute le vote par Internet, ou qu’on l’espère, ce n’est pas réaliste en l’état actuel de la science.

      Concernant l’avénement espéré de la démocratie directe, j’ai du mal croire qu’une technologie puisse résoudre miraculeusement les problèmes de notre démocratie. Rien n’empêche de déjà multiplier les référendums avec le vote traditionnel, et même de poser plusieurs questions le même jour. Ce serait un peu coûteux, mais on ne parle pas en milliards, et quel est le prix de la démocratie ? Le dépouillement de referendums n’est pas très long : 45 minutes m’a-t-on dit à l’occcasion du celui de 2005 (5 minutes en ce qui me concerne... c’était des machines à voter). Au pire des machines d’aide au dépouillement, du type compteuses de billets de banque, pourraient être utilisées (en les auditant par des recomptes aléatoires).

      Enfin, pour agir contre la mise en place des machines à voter, nous avons besoin d’aide. Nous ne sommes pas nombreux, et le temps presse : déjà environ un million d’électeurs concernés, et beaucoup d’achats vont se décider avant la fin de l’année. C’est peut-être encore le temps de la parole... mais il ne faudrait pas qu’il dure trop longtemps.

      Pierre Muller,
      webmestre de www.recul-democratique.org
      Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l’électeur


  • ffi (---.---.2.226) 22 août 2006 13:34

    Pas besoin d’electronique , de mulots pour mettre fin à la democratie , juste CHIRAC .

    Second tour des elections presidentielles refus totalitariste de vouloir se confronter au programme du front nationale , soit par manque d’un programme , soit par manque d’argument contradictoire , soit par peur de l’etalage public de la Grande Magouille sans Defunes ni Bourvil .

    Alors ce qui ce passe aux Etats-Unis ( avec lequel nous avons toujours un train de retard 10 a 20 ans)ne reglera pas le probleme profond lie au nihilisme Etatique !

    Mais là , pas de bombes , pas de projet HAARP , juste des medias à la solde , des suicides plustot etranges ...

    ETC ETC ETC


  • fredleborgne (---.---.37.114) 22 août 2006 13:39

    Le problème du vote tourne autour de la confiance. C’est ainsi que l’auteur condamne le vote électronique.

    Bien joué, car il obtient gain de cause.

    Mais poussons la notion de confiance.

    Une fois élus, nos dirigeants font tout pour conserver le pouvoir (on redéfinit les circonscriptions, on utilise l’argent public à sa propre promotion, on s’accapare tous les mérites, on sert les copains...)

    De plus, nous choisissons nos hommes politiques parmi une même communauté qui parasite aujourd’hui notre société au plus haut niveau.

    Rien à faire de choisir entre PS, UMP, UDF . Ce sont tous les mêmes. Le vote est devenu inutile. Choisir le meilleur entourloupeur pour me faire passer DADvSI imposée par les lobbys où n’importe quelle autre loi imposée par Bruxelles ne m’intéresse pas.

    De même, mon maire, au village, est tenu d’avoir la « politique » de son parti, et non d’administrer en fonction de ses idées.

    C’est tout l’intérêt du vote qui est en jeu, et pas seulement la méthode.

    Néanmoins, en écrivant cela, je suis tout de même partisan pour une démocratie où on vote. Mais mon problème n’est pas dans le vote, mais dans la confiance que j’ai dans les « dirigeants » élus.

    Si cette confiance existait, si la « triche » était taboue, on pourrait voter électroniquement pour des candidats honorables. Mais comme nous votons pour des tricheurs, il faut qu’au moins nous ayons l’impression d’avoir choisi entre la peste ou le choléra


  • (---.---.37.199) 22 août 2006 13:41

    La différence entre les impôts et le vote, c’est que si quelqu’un triche son compte aux impôts, il peut y avoir vérification et on peut lui faire des ennuis après des années (c’est la traçabilité). Avec le vote, il n’y a pas de traçabilité possible puisque le vote est anonyme : si on change votre vote vous ne le saurez jamais.

    Enfin, avec les impôts on parle d’argent, ce n’est pas si grave. Avec le vote électronique on met en cause le système démocratique dans son ensemble. C’est pourtant pas mal la démocratie, non ? En tout cas, pour l’instant on n’a pas trouvé mieux.

    Dernière informations : l’ACM, pretigieuse association internationale d’informaticiens (universitaires, industriels) a clairement énoncé que le vote électronique met en danger la démocratie. voir : http://www.acm.org/announcements/acm_evoting_recommendation.9-27-2004.html

    PS : je suis enseignante-chercheuse en informatique, ingénieur en informatique.


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 14:01

      Le vote est anonyme de la meme maniere que les comptes suisses sont numerotes. Vous etes lies a un numero et il n’y a personne qui puisse lier vote-numero et numero-personne.


    • lefranc-tireur lefranc-tireur 23 août 2006 17:52

      sauf qu’une fois le bulletin de vote déposé dans l’urne, je ne peux plus le modifier. Mais rien ne m’assurera de vérifier ensuite que mon vote électronique n’a pas été trafiqué ou changer d’avis en cas de vérif et jurer à la tricherie.

      De plus, la confidentilité n’est pas assurée, et pire, rien ne prouve que je ne vote pas par« procuration » pour 15 autres personnes non au courant.


  • (---.---.71.248) 22 août 2006 13:46

    Bonjour, c’est Yves.

    Moi je ne suis pas du tout d’accord car tu ne parles ques des inconvénients, pas des avantages. Transférer le vote sur support électronique permet à notre époque bien des ouvertures possibles. Par exemple, on pourrait voter par Internet, tranquillement assis chez soi, donc sans avoir l’impression de devoir faire un effort pour élire tous ces gros cons. On pourrrait aussi, en relevant les adresses IP et les votes correspondants, faire après l’élection une campagne de sensibilisation auprès des citoyens qui n’auraient pas voter comme on le leur demandait. Le compte des votes contestataires pourrait aussi être conservé et donner lieu à sanction s’il y a trop de récidives.

    On pourrait aussi imaginer un voteur automatique qui, en fonction des tes origines sociales, de ton niveau de vie, tes votes prélables, calculerait le vote idéal et le ferait à la place, te permettant d’aller à la pêche tout en votant. Ou même d’aller baiser.

    Finalement, baiser quelqu’un en votant, quelle belle revanche !!!!

    Signé Yves.


    • Alcandre (---.---.64.63) 22 août 2006 14:37

      Le seul avantage c’est que l’on aura plus besoin de se lever pour aller voter, car il n’y aura plus de démocratie, mais un théâtre de faux semblant.

      Bon... C’est Vrai... qu’avec L’UMPS, le couple sego sarko, c’est déjà un théâtre organisé pas les medias.

      Au fond je ne suis ni pour ni contre, car dans tous les cas, nous n’avons aucune alternative réelle, seulement l’illusion de l’alternative.

      Penchez-vous sur le scandale concernant le vote électronique, qui a éclaté lors des secondes élections de Bush aux USA.


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 15:16

      A Alcandre, le scandale aux US a eclate car le vote electronique a ete develope par des entreprises en lien direct avec Bush avec base de donnee access, non cryptes sur des ordi non securises ou le code etait connu de Bush. Inutile de dire qu’on a trouve une forte correlation entre victoire de Bush et vote electronique develope par Bush.


    • Alcandre (---.---.64.63) 22 août 2006 15:45

      Inutile assurement !


    • Alcandre (---.---.64.63) 22 août 2006 15:47

      Maintenant, je vous demande qui subventionne la campagne de sarko ?

      Les enjeux sont réels.

      Et, il est évident qu’en France l’arnaque sera moins décelable.


    • Michel Monette 23 août 2006 01:08

      On peut même imaginer le jour où il n’y aura qu’un seul électeur : http://en.wikipedia.org/wiki/Franchise.


  • Mars (---.---.58.127) 22 août 2006 13:47

    Le vote électronique demanderait une telle transparence au niveau de chaque bureau pour vérifier qu’il n’y a pas de fraude au niveau de la centralisation des résultats qu’il coûterait beaucoup plus cher que le vote papier. Les personnes qui veulent adopter cette technologie n’ont pas forcément que de bonnes intentions...


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 13:59

      Je suis informaticien et je pourrais garantir qu’il n’y a pas de triche possible. Seule condition : le code source et simple doit etre libre pour etre sur qu’il n’y a pas de backdoor. Ensuite, on peut stocker les donnees sur plusieurs ordi, toute incoherence se verrait immediatement et le seul moyen de pirater sans se faire prendre serait de pirater les n ordis en meme temps. Bon ce n’est pas si simple en effet mais des experts il y’en a dans tous les partis.

      La vrai democratie c’est que tout le monde puisse voter, les jeunes qui bougent loin de leur bureau de vote, les vieux qui ne peuvent se deplacer, les vacanciers qui sont loin,...


    • mars (---.---.58.127) 22 août 2006 14:28

      C’est ce que je disais, plusieurs ordi mais aussi plusieurs personnes derrière pour contrôler chaque étape du processus. C’est pas forcément moins cher et beaucoup plus risqué que le bon vieux papier...


    • Alcandre (---.---.64.63) 22 août 2006 14:40

      @l’illustre Inconnu

      Je serais curieux de savoir où vous avez eu votre diplôme. Votre texte en fera marrer plus d’un.

      Merci pour ce bon moment de franche rigolade... Informaticien...


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 15:11

      A l’imbecile de service.

      Voici le site cree par mon ex-pdg (egalement pdg d’une distri Linux et devenu conseiller de la campagne de J Kerry puis devenu conseiller technique sur les votes trafiques en Floride) http://www.civicactions.com

      Tant que les programmes de vote seront ferme, il y’aura des abus. Voila pourquoi il faut les rendre open source.

      La traceabilite et la reproductibilite est assure par l’impression papier http://political.moveon.org/repairthevote/

      L’anti-piratage par le nombre d’ordi et le cryptage

      Je passe les details qui sont malheureusement impossible a comprendre pour des insulteurs mais la litterature est tres nombreuse aux US


    • Alcandre (---.---.64.63) 22 août 2006 15:23

      Le seul insulteur ici c’est vous, une insulte à l’intelligence. Les sources ouverts ne garantit absolument rien, il faudrait, et les sources des compilateurs utilisés, des librairies relatives aux fonctions utilisées, des garanties quant à la non utilisations du BUGS fourrés en Hard dans la gravure des processeur (et ils en ont tous). Il faudrait donc avoir accés à l’implante du proc, et donc a tout un tas de détails protégés par les lois industrielles. Je vous passe les détails sur les lois relatives aux protocoles industriels.

      Bref c’est tout simplement infaisable, où il faudrait mettre en place tout une législation qui n’existe pas encore, toute une infrastructure, pour sois disant redonner le goût du vote à 3 % du bétail.

      Gamin va... Informaticien...


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 15:28

      Il faut aussi garantir qu’il n’y a pas de meteorite qui tombe sur l’ordi. Oui impossible en effet, lol


    • Alcandre (---.---.64.63) 22 août 2006 15:31

      Joli procédé dilatoire de dialectique éristique, de quoi tromper un enfant de 5 ans.

      Mes félicitations je suis fier de vous.


    • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 15:33

      Une météorite ce serait moins grave qu’un ordinateur qui n’exécute que des programmes permettant d’élire un certain Nicolas S. .

      Vous devriez relire l’article et le reste du fil. Pour un système d’élections, tellement de monde à intérêt à la fraude qu’on ne peut pas se permettre de laisser toutes ces portes ouvertes. D’où l’obligation de vérifications super chiadées. Même prouver le programme de vote avec Coq ou PVS ne suffit pas.


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 15:37

      Bof, vous ne faites pas confiance au hard d’une machine de vote alors que ce hard est present sur des milliards de machines et vous faite confiance aux hards des avions, des salles d’operation, de votre voiture. Avouez que c’est de la mauvaise fois. C’est pour cela que le vote electronique n’existera pas : la limitation est psychologique, pas technique.


    • Alcandre (---.---.64.63) 22 août 2006 15:38

      Oui la votre...


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 15:45

      Non la votre


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 16:10

    • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 17:26

      Tout le monde a intérêt à ce que les avions, les voitures et les salles d’opération soient fiables..., sauf les terroristes, mais heureusement ce ne sont pas eux qui fabriquent tout ça.

      Ce n’est pas le cas des machines à voter. De plus l’argument qu’il existera des « milliards » de ces machines est fallacieux : si elles sont fabriquées en série toutes avec les mêmes backdoors, ça ne change rien au problème, tant qu’on ne peut pas auditer le hard.

      Au contraire, dans ce cas, il vaudrait mieux une spécification ouverte de telle sorte que plusieurs fournisseurs puissent proposer des machines compatibles, susceptibles d’exécuter le même code (ou plusieurs codes audités). Mais bon, ça ne suffit pas non plus... à moins de pouvoir mettre plusieurs machines de constructeurs différents comptabilisant les votes en même temps...

      ... enfin, pourquoi ne pas explorer cette voie-là justement ? Bon, cela compliquerait certainement les choses. En plus cela pose la question de comment choisir qui aura le droit de placer ses machines dans le bureau de vote : en effet il n’y a pas une place illimitée, et dans ce cas, il sera toujours possible pour les pouvoirs en place de favoriser le « bourrage » du bureau de vote avec des machines toutes truquées de la même manière. Enfin s’il y avait une voie à explorer, ce serait bien celle-là, je pense.

      Ainsi, pour garantir que le vote a été pris en compte, sans pour autant dévoiler en temps réel qui vote quoi, chaque machine pourrait par exemple afficher, à l’intérieur et à l’extérieur de l’isoloir, le MD5 des votes enregistrés jusqu’à présent. Ainsi les observateurs pourraient constater immédiatement si une machine n’est pas d’accord avec les autres, et ainsi agir en conséquence (de quelle manière ?). À la fin, le dépouillement serait immédiat : logiquement toutes les machines disposent du même résultat à ce stade, encore faut-il qu’elles le sortent sans mentir ! Là encore, la redondance des machines permet de contrôler.

      La fiabilité de ma nouvelle proposition ne repose maintenant plus sur une preuve méticuleuse du bon fonctionnement de la machine, mais sur une garantie de l’indépendance du choix des fournisseurs des machines. Ceci n’est pas une mince affaire non plus, mais ça me donne l’impression que, si on y arrive, ce sera plus facile et que vérifier le bon fonctionnement du système ne sera pas réservé aux experts, d’où une bonne confiance dans le système.


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 17:39

      C’est l’interet de tout le monde que les programmes et le hard des programmes de vote soit fiables sauf des tricheurs. Donc tous les candidats et les citoyens experts peuvent s’assurer que la tricherie n’est pas possible et que si tricherie il y’a, on peut la decouvrir. La fiabilite totale est impossible (avec papier ou sans) mais on peut la diminuer et faire en sorte que si jamais il y’a une erreur, il y’a inconsistence des donnees et l’impression papier permet de recuperer.


    • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 18:31

      C’est dans l’intérêt général, mais pas dans celui de tout le monde !

      De fait ce serait bien dans l’intérêt de quelques « puissants » de pouvoir truquer les élections, or la relation entre « puissants » et industriels ne fait de mystère pour personne et ce sont ces mêmes industriels qui fabriquent les machines à voter.

      Le même raisonnement ne tient pas pour les avions, par exemple.


    • Vincent (---.---.77.192) 22 août 2006 18:38

      Mais ce raisonnement ne tient pas debout, vous faites un procès d’intentions aux « puissants » (je ne vous le reproche pas) mais vous n’avez pas d’arguments valables pour prouver que l’e-vote est fondamentalement déficient ! Bien sûr, il y aura toujours des gens pour tricher, mais si la démocratie est en danger, c’est à cause des « puissants » qui sont prêts à tout pour maintenir leur pouvoir, et sûrement pas à cause du vote électronique ! Vous vous trompez de cible !


    • Aldoo (---.---.43.7) 23 août 2006 15:01

      Je ne vois pas où je fais une faute de raisonnement.

      Le système est truquable car très difficilement vérifiable (problème dû au fait que les machines sont des boîtes noires, sauf à imaginer une redondance comme je l’évoquais plus haut, et encore).

      Les personnes en mesure de choisir des machines truquées sont les mêmes que celles qui ont intérêt à truquer le vote, ou du moins en font partie. Qui plus est, parmi ces personnes il est réaliste de penser qu’une proportion significative soit malhonnête, on est d’accord là-deddus, je pense. On n’en est pas au premier scandale politique.

      Dans ces conditions, comment imaginer qu’il n’y aura pas de magouille ?


    • Aldoo (---.---.43.7) 23 août 2006 15:07

      En relisant votre commentaire, je vois qu’en fait vous ne dites pas qu’il n’y aura pas de triche. Ok.

      Moi je dis que cette triche sera assez facile et en tout cas très facilement dissimulable. Donc je pense que les fraudres prendront une ampleur sans commune mesure avec ce qui existe déjà.

      Si le système de vote devient notoirement connu pour être faussé, il n’a plus aucune légitimité, ce qui est très dommageable à la démocratie puisque le vote en est un des piliers.

      Mais on peut tout de même garder l’usage du vote électronique pour des questions avec moins d’enjeux, où il sera plus facile de trouver des personnes raisonnablement impartiales pour organiser le vote.


    • Aldoo (---.---.43.7) 23 août 2006 16:59

      @Vincent, j’ai enfin lu votre long commentaire du début (je l’avais zappé !!!).

      Et je dois dire que le système des chiffres tirés au sort au début me semble très astucieux et permet de contourner le problème de la vérification formelle du système de manière très élégante (mieux qu’un système de redondance, par exemple). J’y ai d’ailleurs répondu en y ajoutant quelques précautions utiles selon moi.

      Tient-on là une procédure fiable ? J’en ai bien l’impression. Comme en plus le système et sa preuve sont simples, la confiance sera au rendez-vous aussi. Dans ce cas, je n’ai plus d’argument contre le vote électronique s’il revêt cette forme-là et qu’on arrive effectivement à prouver cette procédure.


    • yrkoon (---.---.159.242) 23 août 2006 21:22

      @Aldoo

      Votre méthode n’est pas fiable, elle peut être assez facilement subvertie. Il suffit pour cela de s’attaquer à et l’acquisition du vote et non à son enregistrement. Imaginons un système d’acquisition du vote par écran tactile. Si la subversion de la machine d’acquisition consiste à faire en sorte que l’écran renvoie toujours le même choix. Toutes les machines d’enregistrement recevront le même vote, et donc la fraude sera indétectable par votre méthode de contrôle, de plus l’affichage des MD5 permettrait de savoir qui a voté quoi à cause de la possibilité de subvertir le TDC comme je l’explique dans la suite.

      Contrairement à une idée largement répandue, le vote électronique est fondamentalement différent du paiment électronique sécurisé. Dans le paiment électronique sécurisé, il y a un intermédiaire neutre qui garantit la transaction. Cet intermédiaire, c’est l’établissement bancaire qui gère le site de paiment. Cet intermédiaire est responsable de l’honnêteté de la transaction sur ses fonds propres. Cela signifie qu’en cas de fraude, c’est lui qui paye les dégats. En cryptographie cet intermédiaire s’appelle le tiers de confiance (TDC). Son rôle est d’authentifier les utilisateurs du service, et de veiller à la sécurité des transactions. Dans le système de paiment, les banques qui jouent le rôle de TDC sont rémunérées à la transaction, et en assument les risques. De fait les banques ont intérêt à ce que la fraude soit la plus limitée possible.

      Dans son principe, le vote électronique, seuls des experts peuvent assumer le rôle de TDC. Mais ces experts ne sont pas neutres, ils sont mandatés par par l’exploitant du système (l’état), lui même contrôlé par les élus. La subversion peut venir soit des élus qui possèdent indirectement le pouvoir de révoquer le mandats des experts (pouvoir nécessaire pour pouvoir justement révoquer un expert qui ne serait pas fiable), soient des experts eux mêmes pour obtenir des élus plus coopératifs.

      Pour en revenir à savoir qui a voté quoi, c’est très simple, le MD5 est un calcul mathématique complexe faisant intervenir un élément spécifique et caché (en cryptographie publique, cet élément secret est ce que l’on appelle un certificat). Ce certificat en principe personnel est délivré par un tiers de confiance. Si le tiers de confiance est subverti, le certificat n’est potentiellement plus secret, il suffit donc de simuler tous les votes possibles de ce certificat et de comparer les MD5 obtenus au MD5 affiché. La simulation de vote qui sort le MD5 affiché est le vote de l’électeur, le TDC s’il n’est pas neutre peut savoir pour qui on vote, donc le vote n’est potentiellement plus secret.

      On voit bien ce phénomène de subversion avec la justice. Les affaires mettant en cause des élus sont suivies de très près par le pouvoir politique, qui essaye au maximum de minimiser les faits ou de carrément faire cesser les procédures.

      Le fait de pouvoir subvertir le TDC comprommet la sécurité de tout dispositif. La subversion peut venir de la fabrication, de la maintenance ou des procédures de vérification, la pire des solutions étant évidemment la conivence à plusieurs niveaux du dispositif. Cette conivence est largement analogue aux ententes entre fournisseurs dans les appels d’offres publics, qui sont très régulièrement constaté, soit du fait de l’auteur de l’appel d’offre qui retiendra par exemple des sociétés liées capitalistiquement, soit en état d’entente illicite, ce qui dans le fond revient au même.

      Je préfère pour ma part qu’on en reste au bon vieux vote papier avec des urnes cadenassées et des assesseurs volontaires, la fraude est possible, mais beaucoup plus compliquée et surtout beaucoup plus aléatoire.


    • Aldoo (---.---.118.122) 24 août 2006 00:36

      @Yrkoon : vous faites allusion à mon système de redondance évoqué un peu plus haut, et non au système de numéros attribués en début de session (système de Vincent) ?

      Si c’est bien ça, j’ai bien peur que vous vous égariez un peu. Dans mon système, il n’y a pas de tiers de confiance (pas d’autorité de certification ou de serveur de clés, par exemple). D’ailleurs, il n’y a pas de chiffrement, ni d’authentification (outre le contrôle de la carte d’électeur à l’entrée du bureau de vote).

      Pour ce qui est du mécanisme de saisie, je ne me suis pas étendu là-dessus, mais effectivement il pourrait être source de faille... sauf si c’est un dispositif mécanique tout bête : un levier par choix possible, chaque levier actionnant un bouton par machine à voter redondante. Rien de plus transparent. Rustique et efficace. Ensuite ce qu’il y a après le bouton dans la machine à voter, à la rigueur cela ne nous regarde plus (à condition que les machines aient été choisies de manière indépendante... et s’il y a une faille dans ma proposition, elle ne peut-être qu’à ce niveau !).

      L’afficheur md5 ne permet pas de retrouver qui vote quoi (bon en réalité si, vu que md5 a été craqué, alors disons plutôt sha1, mais peu importe !). À condition bien sûr que toutes les machines soient initialisées avec un même nombre magique, afin que les observateurs ne puisse pas à chaque étape tenter tous les choix jusqu’à trouver celui qui donne le bon md5 à l’étape suivante. Car en effet, pour cela, il faut déjà savoir comment le md5 de l’étape n-1 a été obtenu. Donc si à l’étape zéro le md5 est calculé à partir de l’état « O vote » et de ce fameux nombre magique inconnu à l’extérieur, c’est impossible.

      Comment initialiser avec ce nombre magique sans qu’il soit connu par quelqu’un d’autre que les machines ? Il suffirait d’établir un genre de protocole d’échange de clés entre les machines (une variante de Diffie-Hellmann ferait l’affaire). Et chaque machine participerait à la création de la clé pour que le résultat ne dépende pas uniquement du choix d’un des constructeurs.

      Voilà pour le md5.

      Cela dit, on pourrait faire bien plus simple : au lieu d’afficher le md5, on affiche le nombres de votes modulo N fixé. Là il est évident qu’on ne peut pas savoir ce que la personne a voté, et pourtant on sait que le vote a été pris en compte. Seul inconvénient, minime : on ne peut pas savoir en temps réel si l’une des machines est déjà en désaccord avec les autres. L’important, c’est tout de même qu’on le sache lors du dépouillement !


    • Aldoo (---.---.118.122) 24 août 2006 00:45

      Je viens de vous relire, et là je crois que je comprends mieux ce que vous entendez par tiers de confiance.

      Le problème existe déjà pour le vote papier, sauf que le risque est très limité grâce à la transparence du processus. En gros, il y a autant de « tiers » indépendants que de témoins. Pratique.

      Dans mon système, le problème se pose dans la manière de savoir qui pourra poser sa machine dans la salle, vu que tout le monde, d’une part n’est pas à même de fabriquer une telle machine, et qu’un certain camp d’opinion pourrait multiplier les propositions en les faisant passer par des intermédiaires « indépendants » en apparence seulement, afin de ne pas laisser d’autres machines s’installer.

      D’ailleurs, je n’ai pas prétendu résoudre ce problème. Pas plus d’ailleurs que vous n’avez montré qu’il serait insurmontable. En gros, je n’ai fait que ramener un problème A à un problème B, saine démarche quand on cherche une solution à A.


  • mariner valley (---.---.64.122) 22 août 2006 13:54

    @Mars

    je dirais qu’elles sont plutot beliqueuses......


  • clairette (---.---.162.182) 22 août 2006 14:05

    J’ai bien aimé votre article très explicite sur les risques techniques. Je ne connais pas grand chose à l’informatiqe, mais compte tenu des « problèmes » lors des élections présidentielles étatsuniennes, il me semble que ce sera difficile de faire confiance au vote électronique. Et puis, pour moi, c’est un plaisir d’ aller dans ma petite mairie pour compter les bulletins, bref participer au « dépouillement » comme on dit, dans une ambiance conviviale, même si on n’a pas voté pareil que son voisin ! J’aime bien internet mais j’aime aussi le contact en réel avec des gens en chair et en os ! Cordialement.


  • Philippe VIGNEAU (---.---.82.131) 22 août 2006 14:08

    je trouve que cet article passe a cote du sujet...

    il nous decrit qu’il est theoriquement possible de hacker la machine de vote... soit... en pratique tout est hackable mais le net reste quand meme un espace tres securise ou l’ont peut consulter ses comptes, payer sur internet sans beaucoup de problemes... je trouve que deplacer le sujet sur ce point est un faux-debat...

    le vote par internet permettrait de voter plus souvent, de faire voter plus de monde, de deplacer moins de monde sur les routes, de couter (peut etre) moins cher... il n’a pas que des inconvenients...

    pour en revenir a votre article, je regrette qu’il ne pose pas le probleme en terme de logique mathematique... j’aimerais un jour voir les conditions a respecter par ce systeme et les moyens d’y arriver ou de ne pas y arriver (il n’est peut etre pas possible de resoudre ce probleme mathematique)... bref je trouve votre article beaucoup trop reducteur.

    le probleme du vote par internet n’est pas un probleme informatique mais un probleme de logique.


    • Vincent (---.---.77.192) 22 août 2006 15:30

      Bien d’accord avec vous.
      Dans le fond, l’auteur n’a pas tort, sécuriser un scrutin électronique est plus difficile que sécuriser un scrutin « classique ». Mais la vraie question n’est pas là : en dehors des questions de fiabilité, le vote électronique est clairement l’outil qui nous fait défaut pour instaurer un régime politique qui ressemblerait vraiment à une démocratie. Si on est d’accord sur ce point, on peut ensuite chercher les moyens de sécuriser le vote électronique.
      Je suis moi aussi informaticien, et il me paraît tout à fait possible de créer un système pour sécuriser le scrutin ; quelques idées :

      1) Pas de centralisation (ou le moins possible) : Les décomptes de voix sont effectués localement dans chaque commune. Une fois connus, chaque commune envoit ses résultats à toutes les autres communes, donc chaque commune peut effectuer le décompte total des voix, et on peut comparer ces résultats pour éviter la fraude.

      2) Affichage des résultats en temps réel (comme sur agoravox) : J’arrive à l’isoloir électronique, je vois que 237 personnes ont voté pour mon candidat, et 132 pour son concurrent. Je vote, et je vois qu’il y a 238 voix pour mon candidat. Mon vote n’a pas été détourné. Ceci pose un problème quand même : si je suis le premier à voter, la personne qui vient après moi saura à qui j’ai donné ma voix. Pour empêcher ça, on peut commencer à n’afficher les résultats qu’au bout de quelques votes (nombre à définir suivant le nombre d’inscrits sur les listes, etc...). D’aute part, ce résultat pourrait être affiché publiquement dans la salle de vote, et être encore incrémenté tous les 10 ou 20 ou 50 votes, là encore pour garantir l’anonymat du vote.

      3)Le programme en lui-même : on le code une fois, et à l’aide d’une somme de contrôle, on peut montrer qu’il n’a pas été altéré d’un scrutin à l’autre (on peut créer aussi un système de « challenges », chaque commune pouvant interroger le terminal d’une autre pour vérifier la conformité du code). Par conséquent, si je veux truquer le programme, il faut que je le fasse d’une manière qui garantisse que le truquage va m’être favorable à chaque scrutin : il ne faut pas que mon candidat profite du truquage à une élection, et qu’il se fasse avoir à celle d’après sinon, ça n’a aucun intérêt. En gros, le principe, c’est de compter les choix faits par les votants ; en interne, chaque candidat serait représenté par un numéro. quand je vote pour X, c’est le numéro 1, le programme incrémente ce compteur. Et maintenant, si :
      a) Tous les programmes dans chaque commune sont parfaitement identiques
      b) Chaque commune choisit (aléatoirement ou non) l’association candidat-numéro
      Alors, la fraude devient impossible : si je truque le programme pour qu’il favorise le candidat numéro 1, alors dans ma commune ça favorisera le candidat X, dans la commune voisine ça sera le candidat Y (puisque tous les programmes sont identiques), ailleurs ça sera le candidat Z, etc... donc, aucun intérêt de tricher !

      En conclusion, je dirais que rejeter le scrutin électronique pour de simples raisons de sécurité, c’est un peu la politique de l’autruche : il faut être fou pour penser qu’on ne peut pas frauder avec un scrutin classique (on en a régulièrement la preuve, même en France), et puis de toutes façons, de nos jours, voter relève plus du folklore que de la vraie démocratie. C’est un droit (un devoir ?),on l’exerce, mais il ne signifie pas grand chose (on choisit dans, une liste finie, qui va nous gouverner). Une petite question pour l’auteur : En suposant qu’on arrive à concevoir un système fiable à 100% (impossible, je sais, mais supposons...) êtes vous pour ou contre le vote électronique ? Est ce que vous pensez qu’il présente des avantages, ou pensez vous que le vote papier est meilleur ?

      (PS : j’ai quand même voté oui pour cet article, car même si il est un peu (très ?) partial, il met bien en évidence les problèmes techniques soulevés par le scrutin électronique.)


    • prince2phore (---.---.137.72) 23 août 2006 11:57

      excellent commentaire (et sans suite comme souvent...). vous avez raison sur le fait que le débat technique est un faux débat, selon moi. il s’agit véritablement de savoir à quoi sert le vote. c’est un peu comme les impots prelevés à la source, une question de principe quoi. pour moi faire le déplacement, voter, donner de son temps avec d’autres citoyens pour faire le décompte toute la soirée, c’est l’esprit républicain. voter de chez soit en un clic c’est pratique certes, mais ça n’a pas pour moi le gout de la démocratie...


    • Aldoo (---.---.43.7) 23 août 2006 16:49

      Très bonne idée, le coup des numéros... à condition de les tirer au sort (avec tous les témoins nécessaires, comme pour le dépouillement), et que les votes blancs et nuls se voient associer lui-aussi des numéros, et qu’on soit obligé d’appuyer sur un numéro avant de sortir de l’isoloir (pour pas qu’un bureau de vote soupçonné d’une certaine coloration ait comme par hasard une plus grosse proportion de nuls !).

      En ajoutant un système de compteur visible de l’intérieur et de l’extérieur pour que le votant et les observateurs voient que le vote a été effectivement ajouté, et en certifiant que la machine ne puisse être ni commandée de l’extérieur, pour oublier un certain nombre de « 2 » ni envoyer d’informations non autorisées à l’extérieur, on tient là un système assez fiable.

      Comment résoudre ce dernier problème ? En enfermant la machine dans une cage de faraday, sans doute, et en contrôlant sévèrement ses interfaces : seules entrées : pressions uniquement mécaniques sur des touches (pas de communication électromagnétique avec l’extérieur), résultat rendu sur un papier imprimé.

      Bon, maintenant, il faudrait publier cette proposition et la soumettre à une critique plus vaste.


  • Anguille (---.---.176.178) 22 août 2006 14:18

    Même pas besoin de toucher au code !... Si les machines sont en réseau. Dans mon école (je ne dis pas laquelle...), il y a quelques années, j avais montré à certains de mes élèves, comment on pouvait par intrusion dans un réseau temps réel substituer des paquets de données d abord en clair, puis crypté... Sans que l émetteur ne s en doute, pas plus que l emetteur d ailleurs ! Le mal étant déjà fait, il n y avait qu un processus de comparaison a posteriori qui pouvait démontrer qu il y avait eu substitution. Mais c etait trop tard ! Mon but c etait de démontrer un processus de transception.... Alors ces machines à voter électroniques !....


  • Alcandre (---.---.64.63) 22 août 2006 14:26

    Je vous invite tous, à vous pencher sur le scandale concernant le vote électronique, qui a éclaté lors des secondes élections de Bush aux USA.

    En France l’information n’a pas était répercuté car le projet Vote Eléctonique était dans les cartons de Rafarin.

    La fraude fut manifeste, mais en France... Chut... Pas un bruit.

    Une belle affaire qui convaincra le plus réticent, que ce type de vote est une mise en bière de la démocratie, qui de toute façon est déjà en phase terminale.

    Je vous épargne le fait que le fabricant des dites machines subventionnait la campagne de Bush... Etc... Etc...


  • Ar Brezonneg (---.---.176.178) 22 août 2006 15:02

    Quant à la certification iso, que l on met à toutes les sauces... Ce ne sont « que » des recommandations, des normes, qu il ne faut surtout pas prendre pour des « Lois », des « Decrets » des « Reglements ». Ces normes « iso », ne sont pas opposables comme le font malheureusement croire les « certificateurs ». Elles n obligent que ceux qui les concoivent ! Dans le temps, on a connu, les normes « JAN » ; BNAé, MIL, UN, les specs 2000 et des tas d autres encore dans tous les domaines... Regardez bien les processus de certification ! la plupart du temps cest bidon. Ca genère paperasses, signtures, réunions et autres pertes de temps... Ce n est quun contrat qui permet de gagner de l argent pour des bureaux d etudes. Une fois « certifié » faut encore payer pour « garder » la certification.... Et ce n est plus qu une forme d administration de plus !

    Dans le cas des machines a voter, la becane a voter pourrait etre bricolée (substitution de logiciels ou de parametres... par exemple) et les reseaux ???? Et le traitement centralisé ???? Qui certifierait cela ? Le tiers de confiance ? Quelle blague ! Faut etre naif !!! Imaginez la Gestapo, la STASI, le KGB, la NSA, la Sécurité Sociale (pas la notre : la chinoise...) controlant ces installations ???? Un cauchemard !

    Alors laissez donc ces bonnes vieilles urnes en plexy aux mains des citoyens !

    Ca coute pas cher ! Ca permet de serrer la louche du maire, de grimacer sous le nez de l opposition, et de boire un petit blanc au bistrot d à côté en revoyant les copains de gauche et de droite ! Et ca ? C est la France !


  • Alcandre (---.---.64.63) 22 août 2006 15:07

    Si le vote électronique est mis en place, la probabilité de triche lors des premières élections est faible, pour des raisons stratégiques (y’a que les américains pour attaquer d’entrée de jeu), ensuite, après avoir communiqué sur la fiabilité, la sécurité, avec toute les campagnes de manipulation de masses façon TF1 nécessaires, une certaine confiance naîtra.

    Des raisonnements stupides seront tenus dans le style, « le FN a augmenté son score, donc il n’y a pas de triche ». Il y en aura plein des raisonnements comme ça...

    Cela permettra aux citoyens qui ont cru en cette arnaque de se congratuler, Arte fera une superbe émission sur le sujet... avec des sociologues qui nous expliquerons pourquoi nous avons eu peur, et pourquoi c’était idiot.

    On nous enculera avec tant de finesse, que j’en rigole déjà.

    Et c’est seulement ensuite que les arrangements électoraux auront lieu, en toute discrétion.

    Ceux qui crieront au scandale seront taxés de conspirationniste refusant le progrès.


  • Serpico Serpico 22 août 2006 15:09

    Je me suis toujours demandé pourquoi jamais personne n’a rouspété ni remis en cause ce système de vote.


  • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 15:11

    Bonjour,

    Je suis moi-même doctorant en informatique, et je cautionne totalement l’article de Marc Bruxman.

    Le problème est qu’il faut vérifier toute la chaîne de confiance, or ce n’est pas forcément possible (cela dépend des propriétés de sécurité que l’on cherche à démontrer), et ce sera de toute manière tellement complexe que peu d’observateurs seront en mesure de certifier que la preuve est correcte.

    Cette situation laissera le champ libre à une palanquée de pseudo-experts pour dire tout et son contraire, semer le doute, détruire la confiance générale, et finalement donner le coup de grâce à tout légitimité au résultat des élections. (en fait j’imagine que c’est déjà une partie de ces mêmes pseudo-experts qui sont en train de convaincre les politiques de passer au vote électronique malgré les avertissements des universitaires)

    N’en déplaise à ceux qui disent que le vote électronique a des avantages, j’ai du mal à voir quels avantages extraordinaires pourraient compenser tout ce qu’on perdrait avec un tel système de vote ! (passer de 60% à 63% de participation ? broutilles !)

    Peut-être serait-il temps de lancer une pétition d’universitaires contre le vote électronique. Si tous les chercheurs un tant soit peu sur le domaine s’y mettent, cela ferait un argument de poids... Quoique parfois j’aie des doutes : si le gouvernement écoutait plus les experts que les marchands, cela se serait su, pour DADVSI, par exemple.


    • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 15:15

      Rah, en fait mon commentaire précédent ne me suffit pas !

      J’ai envie de plussoyer cet article de toutes mes forces, voire de le cosigner smiley.

      Pourrait-on envisager un système de publication de lettre ouverte sur Agoravox, avec possibilité d’ajouter des signatures, avec profession du signataire ? (pour ne pas dire pétition !)


    • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 15:46

      Je nuance mon propos après avoir lu certains commentaires qui suivent : en effet un vote électronique avec des garanties amoindries mais faciles à prouver pourrait permettre d’organiser des consultations plus fréquentes sur des sujets moins importants ou plus locaux que les votes actuels. Ce serait un début de démocratie participative.

      Donc je reformule ma position : non au vote électronique pour les élections et grands référendums nationnaux. Oui au vote électronique pour désigner le président de l’Association des Philatélistes Chrétiens du Quartier Ouest de Montargis.


  • Arlo (---.---.231.254) 22 août 2006 15:15

    La 1ère règle d’un compilateur, c’est qu’il doit se compiler lui même... donc ton histoire de poule et d’oeuf ne tient plus.


    • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 15:28

      Le compilateur capable de se compiler lui-même n’est une garantie que si toute la chaîne depuis le premier compilateur écrit en langage machine a été certifiée de cette manière. Or je ne sais pas si on a gardé une telle chaîne certifiée quelque part. Honnêtement c’est possible. Mais voilà, il faut encore être capable d’exécuter la preuve, or les architectures matérielles pour lesquelles ont été programmés ces compilateurs ont pu varier au fil du temps, ce qui veut dire qu’il faut émuler les anciennes architectures, et donc vérifier les émulateurs !!! Décidément on ne s’en sort pas ! grrr

      Sous la distribution Linux Gentoo (distribution ou les packages sont fournis uniquement sous forme de code source), quand on installe le compilateur gcc, il y a une option pour faire ce genre de vérification.

      La vérification pourrait se faire ainsi :

      1. compiler le compilateur n+1 avec le compilateur n
      2. compiler le compilateur n+1 avec le compilateur n+1 (avec les mêmes options que lors de la compilation précédente)
      3. vérifier que les deux versions du compilateur n+1 sont identiques
      4. enfin, éventuellement, maintenant que n+1 est jugé sûr, recompiler n+1 avec n+1 et les dernières options d’optimisation disponibles

      Le fait de compiler un compilateur avec lui-même s’appelle le bootstraping.


    • Dje (---.---.50.105) 22 août 2006 15:28

      Ha oui ??? mais ici l’histoire de poule et de l’oeuf ne tien pas sur l’auto compilation elle ne prouve en rien que le compilateur ne cree pas un code machine moche et plein de trou or ici c’est une question de confiance envers le compilateur que l’autocompilation ne balaira pas...

      De toute maniere en informatique tout est piratable avec plus ou moin de difficulte mais tout peut etre craquer alors le vote electronique ...

      non merci


  • gem (---.---.117.250) 22 août 2006 15:32

    Votre papier montre, de façon assez convaincante, que le vote électronique ne peut pas remplacer le bon vieux vote manuel. OK, même si vous idéalisez ce vote manuel (@Alcandre : la première élection de Bush a été faite — en Floride — avec un des bulletins, pas des machines électronique ; il y avait des bulletins qui ont été — en partie — recomptés, et la conclusion était nette, même si elle vous défrise), car c’est bien avec ce vote manuel que tous les dictateurs pseudo-démocratique de la planète se font élire et ré-élire...

    Mais même avec votre préjugé anti-électronique, votre papier ne prouve pas que le vote électronique soit dangereux et inutile. Le vote manuel, même en, le supposant parfait, c’est compliqué et cher, on ne peut pas en faire trop souvent. Avec un vote électronique on pourrait voter plus souvent, quitte à réserver ça à des sujets moins grave que l’orientation politique générale pour une demi-décennie, ou quitte à faire valider ça par un vote manuel sous certaines conditions. On pourrait également voter sur les préalables aux élections (les propositions ou les candidats qui seront proposés aux suffrages), organiser des sujets de référendum d’origine populaire à faible cout, etc.

    Ca ne serait pas la « fin de la démocratie » (sic : pour rappel, le vote est un principe oligarchique anti-démocratique ; une démocratie fonctionne comme les jurys d’assises : avec une assemblée remplie par tirage au sort. Ce qui permet tout à la fois la séparation des pouvoirs, l’expression de toutes les opinions, l’expression de l’opinion majoritaire, tout en évitant l’achat de voix — individuellement par des cadeaux ou collectivement par des promesses électrorales).


    • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 15:40

      Oui effectivement, vous avez raison : un vote électronique bon marché, et un tant soit peu vérifié, permettrait de faire des votes plus fréquents, par exemple lors de scrutins publics où l’anonymat importe peu car ce serait beaucoup plus facile à prouver dans ce cas. On pourrait arriver ainsi à un début de démocratie participative.

      Cela dit, pour les élections des représentants de la République et les référendums nationaux, je considère que la sécurité du vote électronique est soit insuffisante, soit pose de trop gros problèmes de confiance (comme l’explique si bien l’auteur de l’article).

      Bref, le vote électronique, pourquoi pas mais en aucun cas pour suppléer au vote papier là où il sert actuellement.


  • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 22 août 2006 15:33

    D’abord, plusieurs points. Je ne sais pas pour vous, mais dans mon enfance, on sortait de chez soi pour aller faire ses courses ou pour voter, une occasion de faire des rencontres avec ses voisins... Maintenant, pof, pof, tout doit être systèmatiquement résolu par l’internet. Comme si on ne pouvait plus se déplacer... Je sens que je vais breveter le concept du bistrot on-line si ça continue (Agoravox peut fournir les discussions, mais il manque la poire et les cahouètes...).

    Pour ceux qui ne peuvent se déplacer, il y a une solution : le vote par procuration. Ce n’est pas trop compliqué, il suffit juste d’avoir un ami... Notons que ce genre de solution est toutefois parfois critiqué par son risque de fraude, mais bon... Ce n’est pas ce genre de système qui empêche un électeur de voter !

    Comme le souligne l’auteur, le seul argument en faveur du vote électronique, c’est l’économie des coûts d’impression. Mais la démocratie n’a pas de prix...


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 15:41

      « Comme le souligne l’auteur, le seul argument en faveur du vote électronique, c’est l’économie des coûts d’impression. » Meme pas car on doit imprimer pour la traceabilite, on economise les locaux et l’organisation


    • Vincent (---.---.77.192) 22 août 2006 16:00

      ça ne vous paraît pas évident qu’avec le vote électronique on pourrait enfin avoir une vraie démocratie ? Et en supposant que demain, tout le monde vote par internet, il y a quelque chose de sûr : tout le monde n’ pas internet ni d’ordinateur, donc il y aurait toujours un bureau de vote dans la mairie et les gens pourraient toujours se réunir.

      Pour le gaspillage de papier, le vote électronique serait certainement plus économe : une ligne sur une feuille de listing, c’est quand même pas trop de papier comparé à un scrutin classique, où on reçoit par la poste un bulletin pour chaque candidat alors qu’on ne vote pour un seul, et il ya encore un bulletin pour chaque candidat et chaque votant au bureau de vote. Alors le calcul est rapide...


    • moi (---.---.225.13) 22 août 2006 17:12

      ca ne te parais pas évident que l’on peut faire dire ce que l’on veut à un ordinateur ?


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 17:45

      ca ne te parais pas évident que l’on peut faire dire ce que l’on veut à des statistiques ?

      Un ordi est consistent et donnera toujours la meme sortie (le resultat) pour la meme entree (les votes)


    • moi (---.---.225.13) 22 août 2006 17:58

      je fais de la maintenance de logiciel et sur le nombre (>600) on tombe tous les deux jours sur un ordi qui ce met à sortir 1+1=3 ce n’est pas un logiciel de référence mais pour dire qu’il y a toujours des tas de bug (normal vu la complexité d’un systéme informatique) avant même de commencer à parler de piratage


    • Zermikus (---.---.227.132) 22 août 2006 21:47

      Hélas si, la démocratie a un prix.... Il est même très très élevé...


  • (---.---.94.25) 22 août 2006 15:41

    Des fois je me demande si c’est le vote electronique qui est dangeureux ou la democratie participative qui fait peur via c’est outil

    Un sondage du journal le monde via son site de sondage (ww.expressionpublique.com)est assez edifiant et reflete bien le rapport ambigue des medias et des elus....

    Le sondage s’appelle : « Donnez votre avis sur la démocratie d’opinion et le rôle des sondages ! »

    Question 24 : Quel est, à votre avis, le meilleur système pour la France d’aujourd’hui ?

    1/ La démocratie d’opinion : l’opinion des électeurs est constamment prise en compte par le gouvernement ou les partis politiques

    2/ La démocratie des partis : les partis désignent les candidats aux élections et les dirigeants du pays

    3/ La démocratie représentative : les électeurs délèguent à leurs élus le soin de les représenter et de conduire la politique du pays

    4/ Sans opinion

    La démocratie participative n’est même pas proposer dans les reponses.... En clair le conservatisme des elus va de pair avec des medias....

    Vous constatez avec moi que les elus et les medias (le journal le monde c’est par rien) ne sont pas pret a ceder du terrain a la democratie participative... c’est a dire ou les citoyens sont consultes regulierement comme en suisse par exemple...

    Et comme c’est democratie participative passe par les nouvelles technologies on a tout interet a denigrer ces nouvelles technologies....

    Bref les medias et les poltiques veulent continuer la politique des cheques en blancs... vu que les citoyens sont inferieur aux poids que pesent les lobbys economique et a la corruption qui va avec.... gauche ou droite regardez avec recul ce qui s’est passe sur ces 10 derrieres années... y’a pas photo.... c’est comme l’agitation mediatique autour de royal.... ou comment les medias via les reseaux d’influences fabrique un produit electoral.... une democratie de facade qui s’efondrera...

    Comme par le passé la france ne sera pas capable de changer sans passer par la violence... et la violence sur l’echiquier politique c’est le front national.... tout faire peter pour apres reconstruire... malheureusement c’est comme cela en france depuis des siecles... ce qui veulent du changement vous savez ce qui vous reste a faire...utiliser un mal necessaire...


    • Vincent (---.---.77.192) 22 août 2006 16:04

      je plussoie et je replussoie. Nos gouvernants nous méprisent et ne nous écoutent pas, et c’est pour ça que ça se finit toujours mal.


    • Ratatouille (---.---.194.249) 22 août 2006 16:19

      Vous faites une belle démonstration de ce qu’est le fanatisme. Si je résume :

      Vous voulez une démocratie participative (je serais assez d’accord avec ça d’ailleurs, mais là n’est pas le problème). Or la démocratie participative telle que vous l’imaginez se baserait sur le vote électronique. Donc il ne faut pas douter de la fiabilité du vote électronique, car c’est combattre la cause de la démocratie participative.

      Vous proposez, en somme, d’ignorer la réalité lorsqu’elle contrarie votre cause.

      Pourtant le problème soulevé par l’article est réel. Si l’enjeu d’un vote électronique est important, des efforts importants seront déployés pour en manipuler l’issue. Or si on sait protéger un système de vote électronique contre des attaques simples, ça devient beaucoup plus compliqué et coûteux quand on veut se prémunir d’attaques subtiles soutenue par de gros moyens. Voire impossible. C’est con, mais c’est comme ça.


    • (---.---.185.253) 22 août 2006 16:28

      « ça devient beaucoup plus compliqué et coûteux quand on veut se prémunir d’attaques subtiles soutenue par de gros moyens » Les banques arrivent pourtant bien a se proteger et l’enjeu y est aussi important. Citez moi une attaque reussi contre une banque d’envergure nationale


    • en passant (---.---.239.57) 22 août 2006 16:35

      On ne peut pas faire d’analogie avec les banques du fait de l’anonymat du vote :
      - pour garantir l’anonymat, il n’est pas possible de retrouver son bulletin après coup, si quelqu’un change votre vote, vous ne pouvez pas le savoir, d’où la nécessité de l’urne transparente, etc...
      - dans le cas d’une banque, il y a au minimum un numéro de compte (banque suisse) et vous pouvez aller vérifier que l’argent est toujours sur ce compte et pas un autre.

      car le vote lui est anonyme, ce qui n’est pas le cas de l’argent qui est lié à un compte bien précis et pas un autre


    • en passant (---.---.239.57) 22 août 2006 16:37

      si je puis me permettre auprès des webmestres d’agoravox, ça devient énervant cette faculté qu’a le site à oublier mes tirets à l’affichage final (alors qu’ils apparaissaient à la prévisualisation, me laissant donc dans la croyance que tout allait bien se passer).


    • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 18:43

      D’ailleurs, il n’y a pas que ça qui saute, pendant qu’on y est : toutes les espaces avant les signes de ponctuation doubles !!! grrr !!!

      La typographie, ce n’est pas pour les chiens ! Hein, messieurs les webmestres !


    • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 18:58

      En fait, que le vote électronique puisse être satisfaisant ou non, je n’ai pas de certitude absolue. Je partage le sentiment du rédacteur de l’article comme quoi même si on trouvait une bonne solution, on aurait du mal à donner la certitude à d’autres personnes que des experts que le système fonctionne effectivement.

      Cela dit, qui vivra verra.

      À moins que l’on arrive à démontrer l’impossibilité de la chose (qui sait ?), je pense qu’en attendant on pourrait adopter un certain principe de précaution : tout système de vote électronique proposé pour les élections de notre République devrait d’une part avoir fait l’objet d’une publication scientifique dans une revue reconnue, et d’autre part être audité par une quantité suffisante d’experts du domaine (chercheurs en sécurité informatique et en vérification de programme, en gros ! voire en d’autres disciplines si elles interviennent dans le système).

      Normalement, une publication sérieuse a déjà été relue, mais peut-être pas par assez de monde, et une relecture ne suppose pas un engagement formel du relecteur, qui dirait en quelque sorte « oui, je le certifie ! », d’où l’intérêt de repasser derrière. Mais la publication est indispensable car c’est d’un côté la garantie de transparence, et d’un autre côté, ce serait un premier filtre avant de lancer toute l’artillerie lourde de la certification.

      Ces principes pourraient déjà être adoptés sans trop de compromission. Donc je pense qu’ils devraient être adoptés !


    • (---.---.94.25) 23 août 2006 08:07

      Curieux amalagalme la democratie participative comme en suisse serait fachissant...

      Bhein voyons..

      Vous croyez que la politique du cheque en blanc a des elus de gauche comme droite corrompu par les lobbys economique c’est la democratie ?

      C’est vrai que un citoyen qui reflechit c’est dangeureux pour un politique il vaut mieux un peuple de mouton maleable.... Vous avez raison continuer a mepriser les citoyens....et vive la politique du cheque en blanc...Ce systeme conduira a sa propre perte...


    • (---.---.94.25) 23 août 2006 08:10

      Il font comment la suisse pour leur democratie participative ? informatique ? a l’ancienne ? autres systeme ?


  • lux (---.---.143.175) 22 août 2006 16:48

    Je serais intéressée de savoir si l’auteur, et le grand nombre de craintifs qui semblent trembler devant des méthodes modernes de voter se rangent plutôt du côté de l’opposition... Curieusement, dans notre commune c’est l’opposition qui est contre le vote électronique - auraient-ils peur de ne pas pouvoir être élus parce qu’un ordinateur va « forcément » favoriser l’équipe en place ? On pourrait aussi songer aux inconvénients du vote papier, faux électeurs et autres magouilles qui endommagent notre démocratie. Dommage que cet article ne montre pas les deux côtés d’un sujet - ce qui, à ce moment là, en fait du militantisme et non pas du journalisme.


    • Aldoo (---.---.43.7) 22 août 2006 17:02

      Je ne suis pas d’accord avec votre appréciation. L’article évoque des arguments techniques clairs. Ce n’est pas du militantisme.

      Si l’auteur pense bien comme moi, je crois qu’il accueillerait à bras ouverts le vote électronique si les « soucis techniques » évoqués n’existaient pas.


    • moi (---.---.225.13) 22 août 2006 17:17

      c’est de la faute aux autres c’est eux qui ont commencé d’abord. on touche le fond là


  • levoisin (---.---.84.11) 22 août 2006 17:06

    Quelques remarques :
    - Tout d’abord, connecter les machines à vote électronique à Internet est tout simplement débile : c’est comme laisser l’urne ouverte et la déposer au milieu de la rue sans surveillance. Le vote électronique, ça doit se passer dans l’isoloir, avec une machine au centre du bureau de vote et qui n’est connectée à rien sauf au tableau de commande du via un câble blindé.
    - La solution d’attribuer des numéros aux candidats et des machines toutes identiques (mêmes cartes et même programme) et distribuées au hasard des bureaux de vote est la meilleure. L’association entre les candidats et les numéros est tirée au hasard par les mairies et n’est pas connue de la machine à voter. L’information est strictement visuelle pour les votants (photos collées à côté des boutons avec les numéros).


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