mercredi 1er février 2006 - par

Pronétariat

Bagatelles

Par Mathilde.

Joël de Rosnay, auteur de L’homme symbiotique, co-fondateur d’Agora Vox, met des mots sur les évolutions / révolutions sociologiques issues du développement massif des technologies de la communication... Je suis fascinée depuis des années par sa capacité d’analyse face à ces sujets, aussi, son dernier ouvrage, La révolte du pronétariat pourrait devenir mon livre de chevet au cours des prochains jours.

Il apparait dans les extraits que j’ai parcouru que, pour J. de Rosnay, chacun peut devenir créateur, producteur et émetteur d’idées, de sens, de contestation. Nous assistons aujourd’hui à une mutation formidable, ne portant pas uniquement sur les moyens de communication qui ont évolué mais également les relations entre les humains, la suppression des distances, la révolution des modes de distributions...

D’un point de vue politique aussi de grandes mutations sont en marche, la vox populi n’ayant jamais eu autant de poids qu’à l’ère d’Internet. On peut se demander alors si nous n’assistons pas à la fin des théories post-modernistes (mort des idéologies), si nous ne sommes pas en train d’assister à l’émergence de noveaux courants politiques et sociologiques ?

Pour le cas où le sujet vous intéresserait autant que moi, voici la présentation de l’éditeur sur ce livre :

"Comme en leur temps la machine à vapeur ou l’imprimerie de Gutenberg, les techniques et pratiques émergeant du nouvel Internet sont sur le point de révolutionner l’histoire de l’humanité, tant sur le plan économique que social ou politique. Or ni les média traditionnels, ni les dirigeants ne semblent avoir saisi l’ampleur de ces enjeux. Evoquant la naissance des blogs, des wikis ou encore des "journaux citoyens ", Joël de Rosnay décrit les principes d’une économie reposant en grande partie sur des relations de pair à pair plutôt que sur la distribution de masse de contenus culturels, caractéristique des média dominés par les " infocapitalistes ". Face à ces derniers se développe un " pronétariat ", classe d’usagers capables de produire, de diffuser et de vendre des contenus non propriétaires, mais aussi de permettre un accès largement gratuit à l’information.

S’organisant en une seule entité, le Web peut faire émerger une intelligence et même une véritable conscience collectives. Il met ainsi en question les relations de pouvoir verticales qui régissent aujourd’hui les sphères de l’économique et du politique. Loin de proposer une vision " béate " du Net, car bien conscient des dangers d’une communication sans contrôle, Joël de Rosnay montre qu’il devient en fait un outil puissant entre les mains des citoyens pour faire naître une économie et une démocratie nouvelles."




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