jeudi 23 avril 2009 - par Babar

Tapie et Sarkozy, les copains d’abord

Bernard Tapie et Nicolas Sarkozy se connaissent depuis 1983. C’est grâce à cette longue amitié qu’une fois arrivé au pouvoir le président de la république a permis à l’homme d’affaires de gagner l’interminable procès qui l’opposait au Crédit Lyonnais. Cette histoire, les journalistes Denis Demonpion et Laurent Léger la racontent en détail dans leur livre, « Tapie-Sarkozy, les clés du scandale » (Pygmalion éditeur).

Quelle différence y a-t-il entre 390 millions d’euros et 11 euros ? Aucune. C’est la même somme. La première est allée dans la poche de Bernard Tapie. Pour l’atteindre il suffit de multiplier la seconde par autant de foyers fiscaux français. Pensez-y lorsque vous déclarerez bientôt vos impôts. Pensez aussi que cette somme n’aurait jamais été dépensée si Nicolas Sarkozy n’était pas président de la république.

C’est la thèse centrale de « Tapie-Sarkozy, les clés du scandale », remarquable ouvrage que viennent de publier les journalistes Denis Demonpion (Le Point) et Laurent Léger (actuellement journaliste indépendant, ex de Bakchich.info). Ce dernier est aujourd’hui l’invité des Rendez-vous de l’Agora.

390 millions…Cette somme conclue l’interminable démêlé judiciaire qui a opposé pendant 13 ans Bernard Tapie au Crédit Lyonnais ou plutôt au Consortium De Réalisation (l’organisme chargé de récupérer les dettes de la banque), suite aux "soucis" de l’homme d’affaires, alors spécialiste du rachat d’entreprises en difficultés (Adidas, en l’occurence).

Jusqu’en 2004, cette partie était loin d’être gagnée pour l’homme d’affaires, le showman, le patron sportif et l’ancien ministre mitterrandien de la ville, l’homme politique qui n’a jamais roulé que pour lui sous les couleurs d’un opportunisme politique très français, entre radicalisme de gauche et de droite. C’est aussi une des révélations de ce livre. Aucun ministre n’est prêt à lui venir en aide. Pour les socialistes il est génant. Pour les autres…aussi.

Et puis Nicolas Sarkozy devient ministre des finances et l’affaire se débloque. Comme par enchantement.

Bernard Tapie a beau jurer ses grands dieux qu’il ne connaît pas personnellement l’actuel président de la république, Denis Demonpion et Laurent Léger démontrent, force preuves à l’appui, que ce n’est pas le cas. Il y a plus de 25 ans que Tapie et Sarkozy se connaissent, se fréquentent. C’est Jacques Séguéla, décidément ami précieux pour le président de la république, qui les a présentés l’un à l’autre. Ils partagent les mêmes intérêts et les mêmes amis, de Michel Charasse à Patrick Balkany, de Bouygues père et fils à Bernard Kouchner en passant par Borloo.

A ceux qui doutent qu’il existe en France des journalistes d’investigation digne de ce nom, il suffit de conseiller la lecture de cette enquête roborative et tirée au cordeau. Le portrait de Sarkozy y apparaît d’avantage en filigrane que celui de Tapie, plus central. Mais il dessine aussi un appareil, des réseaux parallèles aujourd’hui au sommet de l’état et dont les têtes sont Claude Guéant, Stéphane Richard, Patrick Ouart et surtout François Pérol.

Quand un homme arrivé aux affaires aide un homme d’affaires, cela ne s’appelle plus de l’amitié, mais des intérêts bien compris. Tout cela est parfaitement décrypté et analysé dans ce livre qui commence le 7 juillet 2008, ou plutôt les 4 et 5 juin devant un tribunal arbitral spécialement taillé sur mesure pour Tapie, et n’est sans doute pas terminé. Depuis, en dehors de François Bayrou et de Charles-Amédée de Courson (seul membre de la commission parlementaire au fait du dossier), politiques et médias ne se sont guère insurgés à propos de cette razzia sur l’argent public. Pire, Tapie s’est même payé le luxe (il peut, maintenant) de se moquer d’eux ouvertement au théâtre, en fin d’année, où le service public lui a déroulé un tapis rouge.

Dernière précision : sur les 390 millions accordés à Bernad Tapie, Denis Demonpion et Laurent Léger précisent dans leur livre que, après contributions sociales et remboursements divers, « 120 millions lui resteront acquis, somme dont la moitié n’est même pas imposable puisqu’elle provient de l’indemnisation d’un préjudice moral, non soumis à taxation ».

Laurent Léger, co-auteur avec Denis Demonpion de Tapie-Sarkozy, les clés du scandale, est l’invité des RDV de l’Agora.


Olivier Bailly : La thèse centrale du livre c’est que, contrairement a ce que prétend Bernard Tapie, son amitié avec Nicolas Sarkozy est ancienne.
Laurent Léger : C’est une longue histoire. Ils se sont connus lors d’un repas grâce à Jacques Séguéla en 1983. Ce dernier voulait présenter à Tapie le nouveau maire de Neuilly. A l’époque Tapie est un homme d’affaires très connu qui passe tout le temps à la télévision, qui s’est déjà lancé dans le rachat d’entreprises tout azimut.
 
Il représente la France entrepreneuriale qui avance, qui bouge, il a la tchatche, la frime, il est bling-bling avant l’heure.
 
Séguéla lui présente donc le tout jeune maire de Neuilly. Nicolas Sarkozy à l’époque n’est pas connu, il a 28 ans et il a réussi un coup de force en arrachant Neuilly à Charles Pasqua qui normalement aurait dû se présenter et emporter la mairie à la mort d’Achille Peretti.

Donc c’est un repas un peu spécial puisqu’il s’agit d’un homme d’affaires très célèbre qui rencontre un jeune élu que personne ne connaît. Mais à partir de ce moment-là, leur relation démarre et ne va pas s’arrêter.

OB : Pourquoi Tapie explique-t-il qu’il n’est pas lié à Nicolas Sarkozy ?

LL : Parce qu’il veut se dédouaner du soupçon qui pèse sur le dénouement de son affaire. Cette affaire, rappelons-le, c’est quinze ans de procédures contre le Crédit Lyonnais et le Consortium De Réalisation (CDR) qui représente aujourd’hui les intérêts du Crédit Lyonnais banque publique.
 
Ces quinze ans de procédures vont se régler grâce à l’intervention de Nicolas Sarkozy. C’est indéniable, c’est ce qu’on révèle, c’est ce qu’on montre dans le livre. Pour se dédouaner de ce soupçon l’un et l’autre prennent bien soin de ne jamais apparaître sur des photos, de ne jamais être vus ensemble.
 
 
Tapie publiquement explique qu’il n’est pas spécialement ami de Nicolas Sarkozy ni de ses conseillers. Or, en privé il dit le contraire. On a des témoins dans le livre qui racontent que lorsque Sarkozy arrive au pouvoir Tapie se frotte les mains. Il téléphone à ses copains et leur dit « mon affaire est finie ». Il sait très bien ce qui va se passer.
 
Notre enquête montre que Nicolas Sarkozy est le seul dans un gouvernement ou à la tête de l’état qui a prêté une oreille attentive aux demandes de Bernard Tapie. Tous les autres gouvernements ont toujours refusé de régler l’affaire au mieux pour Tapie. Seul Sarkozy a accepté. On voulait savoir pourquoi, comment, dans quelles conditions.

Depuis qu’il est sorti de prison, en 1997, Tapie passe son temps à vouloir essayer de régler cette affaire auprès des ministres successifs des finances. Donc il va tous les voir, au gré des différents gouvernements.

OB : Et un jour il rencontre Thierry Breton

LL : Avant, il y a Nicolas Sarkozy. Juste avant son arrivée aux finances, il trouve des oreilles qui restent indifférentes à ses demandes ou qui lui prêtent un peu d’attention, mais, comme c’est le cas de Fabius, ça ne va pas très loin. Fabius n’était pas contre le fait d’aider Tapie, mais il savait très bien que Jospin, premier ministre à l’époque, refuserait absolument de lui venir en aide.
 
Le premier ministre à approuver l’idée d’aider Bernard Tapie c’est donc Nicolas Sarkozy en 2004, quand il est à Bercy. A ce moment-là son cabinet exige que l’affaire Tapie soit réglée en accédant tout simplement à sa demande, c’est-à-dire sortir son dossier de la justice - celle qui règle tous les conflits, ceux des citoyens lambda - pour le donner à une justice privée.
 
Parce que là il savait qu’il pouvait tirer son épingle du jeu. Cette mesure très particulière, le seul à la lui accorder sera Nicolas Sarkozy, en 2004. Finalement ça ne se fait pas parce que déjà à cette époque Tapie est trop gourmand, il demande trop d’argent. La transaction va capoter. Thierry Breton va essayer de continuer dans cette voie-là.

OB : Thierry Breton liquide tout de même le CDR, ce qui va faciliter les choses pour Tapie

LL : Il liquide le CDR, mais de toute façon cette liquidation est prévue pour 2014. Toutes les affaires du Crédit Lyonnais arrivent petit à petit à leur terme. Il n’y a que celle de Tapie qui dure exceptionnellement longtemps parce qu’avec tous les recours, toutes les procédures, la justice prend du temps.
 
Mais la justice a le temps ! C’est Tapie qui n’en a pas. Il considère qu’il doit devenir riche aujourd’hui et non pas dans dix ans. L’état va donc accéder à la volonté du citoyen Tapie. Ce qui finalement va coûter 11 euros à chaque foyer fiscal.

OB : Pourquoi faut-il accéder à cette volonté ?

LL : Parce que cela arrange Nicolas Sarkozy. La popularité de Tapie l’arrange. Sa personnalité fascine Nicolas Sarkozy. Le poids politique de Tapie arrange le président de la république. Quand la réforme des institutions est sur le point de ne pas être voté par le congrès (Assemblée et Sénat), pendant l’été 2008, qui va faire en sorte que cette réforme soit adoptée ? Jack Lang et les radicaux de gauche. Ces derniers sont les copains de Tapie. Il les a « vendus » à Nicolas Sarkozy. Dans les prochaines années, au fur et à mesure que des réformes auront du mal à être adoptées, on verra que le rôle des radicaux de gauche sera un rôle d’appoint qui viendra au secours de Nicolas Sarkozy. Et à chaque fois leurs dirigeants seront récompensés. Bernard Tapie, lui, a déjà été récompensé. C’est un ancien responsable des radicaux de gauche, c’est sa famille politique. Jean-Michel Baylet va être récompensé, Jean-François Hory a été récompensé…
 
Ils le seront tous. Donc Bernard Tapie est le lien essentiel avec les radicaux. Il y a aussi ce parcours un peu similaire de Tapie et de Sarkozy. Ils aiment la provocation, le rebrousse-poil, ils aiment frimer, la tchatche, la transgression, tout ce côté qui s’affirme en dépit des convenances et des règles. Nicolas Sarkozy est complètement fasciné par le personnage de Bernard Tapie. Et on peut le comprendre. C’est une personnalité unique, il a été ministre, il est aujourd’hui comédien, il a été chanteur, il a été détenu, chef d’entreprise… Il a plusieurs vies et à chaque fois il a rebondi.

OB : En prison il rencontre l’homme d’affaires André Guelfi, dit Dédé la Sardine. Quel rôle joue-t-il ?
LL : On ne peut pas dire que Guelfi a joué un rôle dans le dénouement du Crédit Lyonnais… En fait, Bernard Tapie a des réseaux qui se mélangent avec d’autres réseaux, très étranges, ceux d’André Guelfi, ceux de Nicolas Sarkozy aussi.

OB : Comme Hortefeux…
LL : Voilà. Il y a des réseaux communs depuis vingt, vingt-cinq ans : les mitterrandiens (Charasse) qui se mêlent aux sarkozystes. Des réseaux qui se fréquentent et qui sont un peu « trans-partis ». Leurs intérêts sont communs. Tapie est presqu’un personnage des Hauts-de-Seine. Dès 83 il installe des sièges de sociétés à Neuilly puis à Levallois, la commune du meilleur copain de Sarkozy, Patrick Balkany. Il est très proche de la famille Bouygues qui va construire énormément dans les Hauts-de-Seine, qui va privatiser TF1 et donner un peu du capital de cette société à Tapie, alors que Nicolas Sarkozy lui-même est l’avocat de Bouygues…Donc tout ça forme des réseaux indissociables.


OB : Est-ce qu’à terme Tapie pourrait devenir un allié encombrant pour Sarkozy ?
LL : Tapie peut tout à fait être un allié encombrant le jour où il décide de ne plus soutenir Nicolas Sarkozy. Ou bien le jour où, par malheur, une nouvelle affaire éclaterait. Mais pour le moment Nicolas Sarkozy n’a que du profit à retirer de cette relation. Il en a déjà profiter politiquement et médiatiquement personne ne lui a vraiment reproché d’avoir donné un immense coup de pouce à Bernard Tapie.
 
La commission des finances qui s’est penchée sur cette affaire en automne dernier n’a soulevé aucun lièvre. Des gens lui ont menti en audition, elle n’a pas cherché à vérifier derrière. Il n’y a pas eu de commission d’enquête. La ministre de l’économie et des finances a raconté n’importe quoi devant la commission. Elle a prétendu que c’est elle qui avait décidé de donner cette affaire en arbitrage, c’est-à-dire ce qu’attendait Tapie, alors que dans notre livre, un des conseillers de Sarkozy affirme le contraire.
 
Cette commission ça a été du bluff, du vent et finalement, médiatiquement, personne n’est venue contrarier la décision de Nicolas Sarkozy.

OB : Il est vrai qu’en dehors de Charles de Courson et de François Bayrou, peu d’hommes politiques ont exprimé leur désaccord
LL : On a juste entendu des politiques de l’UMP défendre Sarkozy et Bercy. Dans l’opposition on n’a entendu personne. Les socialistes sont très gênés à cause de leur ancienne relation avec Bernard Tapie. Là encore on révèle des choses puisqu’aujourd’hui encore dans l’imaginaire des gens Tapie est un homme de gauche, c’est un ancien ministre de Mitterrand donc proche du PS. C’est faux.
 
Avant d’être lancé par Mitterrand il a cherché à être lancé par le RPR. Il va voir Jacques Toubon, alors secrétaire général du parti gaulliste, pour obtenir une circonscription à Marseille. Le RPR dira non, donc cela ne se fera pas, mais Tapie draguait le RPR, Pasqua… Il a dragué beaucoup de gens à droite avant finalement d’être lancé par Mitterrand.

OB : C’est d’abord un opportuniste, non ?
LL : C’est un opportuniste total, mais il a commencé à droite. Son discours sur l’entreprise était vraiment libéral. C’est pour ça qu’il était copain avec tous les libéraux de l’époque comme Madelin, Philippe Vasseur…Cela dit les partis ne l’intéressent pas, ce sont les hommes qui l’intéressent. En cela il se rapproche de Sarkozy qui lui-même a toujours été fasciné par les mitterrandiens. On voit bien que l’ouverture aujourd’hui se fait dans cet esprit-là. Faire entrer dans son gouvernement des gens comme Kouchner ou utiliser des conseillers comme Attali cela montre qu’au-delà des partis il veut essayer de s’attacher les hommes plutôt que les dogmes des bureaux politiques. Et Tapie c’était déjà ça à l’époque de Mitterrand.

OB : Dans cette affaire du Crédit Lyonnais les politiques ont été marginalisés. C’est la grande victoire des conseillers du prince : Guéant, Ouart, Stéphane Richard et surtout Pérol, des hommes de l’ombre.

LL : C’est complètement ça. La représentation politique n’a pas du tout été consulté. On règle une affaire d’état, puisqu’il s’agissait d’une banque publique dont les pertes ont été abyssales, en la confiant à trois juges qu’on choisit soi-même, des juges privés qui vont régler leur affaire à huis-clos et qui rendent une sentence que l’état ne va même pas appliquer.
 
Cette affaire a été rendue effectivement entre une poignée de personnes, à l’Elysée, et effectivement les députés, les français, n’ont pas été consultés sur ce dossier qui va, je le répète, coûter 11 euros par foyer fiscal.
 
Quand l’opposition a exprimé son opposition à l’issue de l’affaire, l’état n’en a pas tenu compte puisqu’il a refusé de faire appel de la décision, de faire des recours devant la juridiction adéquate. Cette affaire c’est du jamais vu.
 
 
Et je trouve incroyable qu’il y a ait eu si peu de réactions dans la classe politique, dans la presse et qu’il ait fallu que nous sortions notre livre pour que les gens s’y intéressent. Près de 400 millions d’euros, c’est une fortune.
 
Je ne veux pas faire de démagogie, mais il faut quand même rappeler que les français se serrent tous un peu la ceinture, c’est difficile et il y en a un, pour avoir charmé le prince, qui a réussi à obtenir un chèque de 400 millions d’euros. Certes, il ne va pas tout garder, il va en rendre une partie à l’état, sous forme d’impôts, de cotisations sociales, mais dans sa poche il va garder au moins 100 millions. 

OB : Bernard Tapie en a-t-il complètement fini avec la justice ?

LL : Il lui reste une procédure pour banqueroute qui doit être examinée cet automne.

OB : Politiquement vous expliquez qu’il a tiré un trait sur sa carrière, sinon sa femme divorce !

LL : Oui, il préfère garder sa femme que de retourner en politique. Mais avec Tapie on ne sait jamais. Il pourrait jouer un rôle de conseiller occulte. C’est peut-être ce qu’il fait déjà avec Sarkozy puisqu’il va le voir très souvent…

OB : Par des portes dérobées
...
LL : ...par des portes dérobées, régulièrement, parce qu’effectivement il ne faut pas qu’on voit Tapie à l’Elysée. Un journaliste de Bakchich l’a vu un jour dans un couloir, à l’Elysée. Peu après ce journaliste l’a appelé et Tapie lui a rétorqué « non, vous avez rêvé, je n’y étais pas ». Il a osé lui répondre ça. Mais cela montre qu’il ne fallait pas qu’on voit Tapie à l’Elysée parce que se réglait discrètement, en douce, toute son affaire du Crédit Lyonnais.

OB : Est-ce une illustration de la république des copains et des coquins ?

LL : C’est la république des copains. On peut le dire. On est dans une époque ou le copinage politique fonctionne à plein. C’est le prince qui distribue les postes, les privilèges, qui permet aux uns et aux autres de se tirer d’affaires, juste par sa volonté et parce qu’il a été fasciné. Tapie a su séduire, fasciner Nicolas Sarkozy suffisamment pour obtenir ce qu’il voulait.

OB : Tapie et Sarkozy n’ont pas voulu répondre à vos questions. Mais ce ne sont pas les seuls.

LL : Oui. Beaucoup de gens ont eu peur. On a cité le témoignage de Jean Veil, qui était l’avocat du Crédit Lyonnais pendant treize ans, personnage connu à Paris, fils de Simone Veil, un avocat de premier plan. Son témoignage n’apportait rien sur le fond de l’affaire elle-même, sur le déroulement de la procédure Tapie contre le Lyonnais, mais il indiquait que le climat était lourd, pesant, malsain, mauvais. Cela montre comment cette affaire s’est déroulée puisqu’il nous dit, et il nous autorise à le reproduire, qu’il a peur de Bernard Tapie. C’est du jamais-vu qu’un avocat de cette envergure se permette une telle appréciation d’un homme public tel que Bernard Tapie.

OB : Pensez-vous que Bernard Tapie fricote avec des réseaux à la limite de la criminalité ?

LL : Tapie connaît énormément de gens, mais c’est difficile d’aller plus loin. On révèle dans le livre qu’en 1996-97, quand il est vraiment dans la panade, il y a une société américaine, US Bridge, dont il n’a jamais rencontré le patron à l’époque, qui lui signe un contrat pour qu’il reçoive un salaire mensuel de 12000 dollars. Société dont les autorités américaines démontrent qu’elle n’est pas loin de la mafia new yorkaise. Hasard ? On l’ignore. On ne sait pas comment Tapie est arrivé jusqu’à elle. C’est un mystère. Mais c’est vrai que Tapie a un entregent phénoménal.

OB : A-t-il u votre livre ?
LL : Oui. Il l’a épluché avec son avocat.

OB : Pas de nouvelles ?
LL : Pour le moment, non.
 

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36 réactions


  • Massaliote 23 avril 2009 10:22

    un seul mot. EDIFIANT


  • pendragon 23 avril 2009 10:29

    La différence entre une psychanalyse et le journalisme de rumeur, c’est que le journalisme de rumeur est une exposition de ses propres travers mais vus chez autrui.


  • Imhotep Imhotep 23 avril 2009 10:37
    Bravo pour cet article et je souhaite à ce livre succès et longue vie, et que la justice lancée par Courson et Bayrou aile à son terme.

    Il y a toute une légende sur Tapie que le Crédit Lyonnais aurait floué. J’ai passé beaucoup de temps à regarder cette affaire de près. J’ai rencontré certains acteurs hauts placés et consulté des analystes financiers. J’en ai fait un dossier qui démontre toutes les invraisemblances, les mensonges de ce dossier qui a permis à Tapie de s’enrichir le plus malhonnêtement du monde. C’est une vaste plaisanterie que de dire que le Lyonnais a ruiné Tapie. Tapie était en cessation de paiement avant la vente d’Adidas. Avant. c’est Haberrer, très curieusement absent de toute cette histoire placé par le pouvoir Mitterrand à la tête du Lyonnais, le couleur du Lyonnais, qui a refusé de suivre les recommandations de la commission bancaire qui lui demandait de provisionner dans la banque les comptes Tapie. C’est Haberer qui a monté ce dossier au profit de Tapie lui faisant faire une plus value énorme sur une entreprise qu’il avait acheté sans mettre un rond, empruntant la totalité au CL et qu’il réussit donc à vendre alors qu’Adidas fait des pertes gigantesques (quand il l’a achetée elle faisait des bénéfices), que la société Portland refuse de l’acheter après un audit qui se révèle catastrophique. Dreyfus accepte de l’acheter sous condition que le CL finance l’opération à ses risques et périls. Il ajoute 80 millions de trésorerie’, change le management et redresse la société en deux ans. Et ce n’est qu’après ce redressement pour lequel Tapie qui n’est plus ni actionnaire ni dirigeant n’a aucune, mais aucune responsabilité, que la banque récupère le dividende de ses risques. L’autre injuste et extraordinaire mauvaise foi de Tapie et de ses supporters est d’accuser Peyrelevade. Peyrelevade n’entre en scène que deux ans après la signature de la vente. Tapie est déjà poursuivi depuis 10 ans pour l’affaire Testud. Il est déjà en cessation de paiement depuis trois ans, mais perfusé parle le Lyonnais grâce à ses appuis politiques : Bérégovoy et Haberrer contre les règles prudentielles de la banque. Tapie a réussi là le plus beau coup de sa carrière : acheter une entreprise qui fait des bénéfice, il la coule, fait d’énormes pertes, réussit à la vendre en gagnant 100 millions d’euros (un exploit vos achetez une société qui fait des bénéfices sans un mettre un rond de votre poche, vous lui faites faire des pertes, vous la revendez et vous la revendez plus cher que ce que vous l’avez achetée et en plus vous vous plaignez) et ensuite après s’être goinfré avec cette vente il réussit cet exploit à mettre dans le livre des records de se faire attribuer 400 millions d’euros dont une somme inconcevable de 45 millions pour préjudice moral. Dire qu’il y en a qui écoutant ce hâbleur le défendent encore.

    Pour ceux que cela intéresse voilà le dossier complet : http://imhotep.forumlogos.free.fr/adidas.pdf

    • airlane 23 avril 2009 11:17

      Ce type est un poison dangereux et mortel. Je suis persuadée qu’il est capable du pire.

      Il faudrait demander à ceux qui se sont retrouvés « au tapis » dans les liquidations des sociétés qu’il rachetait à bon compte ce qu’ils en pensent.

      Comme vous je me demande pourquoi on n’entend pas parler d’Haberer dans toute cette affaire alors que c’est lui qui était à la tête du Lyonnais. Comme il est maintenant très âgé, sans doute faut-il attendre qu’il ne soit plus en état de s’exprimer...

      Il reste maintenant à espérer que son recours devant le Tribunal de Commerce n’aboutisse pas à une annulation de son délit de banqueroute. 


    • Reinette Reinette 23 avril 2009 12:20



      Au moindre coup de Trafalgar
      C’est l’amitié qui prenait l’quart
      C’est elle qui leur montrait le nord
      Leur montrait le nord
      Et quand ils étaient en détresse
      Qu’leurs bras lançaient des S.O.S.
      On aurait dit des sémaphores
      Les copains d’abord


      Jean-Yves Haberer, pdg du Lyonnais de septembre 1988 à novembre 1993 :

      http://www.denistouret.net/constit/Haberer.html

      http://www.boursilex.com/VIE%20DES%20AFFAIRES/index.htm


    • La Taverne des Poètes 24 avril 2009 10:58

      à Léon : Tapie avait déjà trouvé le moyen de se faire de gros paquest de fric sous Mitterrand en attaquant l’écrivain Jean-Edern Halier en justice. Il obtint ainsi en dommages-intérêts 800 000 francs la première fois et 400 000 francs la seconde fois. Comme Mitterrand n’aimait pas non plus Halier, les choses lui furent rendues faciles. L’écrivain était assez fortuné et Tapie a su habilement trouver l’argent non mérité là où il se trouve. Le Nanard n’a pas changé : il prend le fric partout où cela lui est possible, à commencer par les poches des contribuables grâce à son copain de long date Sarkozy.


    • guillaume 26 avril 2009 16:01

      Addidas, je m’en souviens bien, était en nette perte de vitesse. A se demander pourquoi Tapie l’a achetée. En fait il l’a achetée à prix réduit, car la famille Addidas appréciaient Tapie. Tapie a voulu en faire une affaire, et c’est là qu’est arrivé son poste de ministre, temps pendant lequel il a laissé rouler Addidas en roue libre, à moitié gérée par le CL, qui en bonne banque peu scrupuleuse (comme toutes les banques) a coulé de façon factice l’affaire avant de la vendre à très bon prix, alors qu’elle profitait, de fait, de l’hécatombe (orchestrée par elle) des valeurs de l’empire Tapie. Il se trouve que ça arrangéait tout le monde : le PS et la classe politique et la banque et le futur acquéreur. Le CL était en plus à l’époque la banque d’état pourrie, liée aux affaires politiques, dont 2 incendies ont fini par masquer les affaires occultes (où les affaires Tapie étaient insignifiantes car on parle de centaines de milliards de francs).

      par ailleurs, il faut savoir que lesliens afmilliaux de Tapie avec la CGT, lui a permis de débuter en affaires : des affaires familliales bine ciblées coulées par la CGT étaient reprises pour un franc par Tapie, qui avait tout de suite comme par hasard l’assentiment du syndicat. par la suite l’affaire finissait démenbrée, dégraissée, puis revendue sans que la CGT n’y trouve plus rien à redire.


    • leon 27 avril 2009 09:40

      TAPIE malgré tout est un sacré magouilleur, il est très fort.
      IL à l’image des politiciens, pourrie, menteur, voleur.
      Du moment qu’il y a du fric à prendre droite et gauche sont culs et chemises.
      et ce n’est pas prés de s’arrêter, si on devait remplacer tous ces gros nazes, on remettraient des gros nazes à leur place.
      la cgt, la cfdt sont à la botte de tous ces nazes, regardez actuellement ce qui se passent, il faudrait juste qu’ils se bougent juste un peu les fesses et le nain serait foutu dehors par le peuple, bizarrement aucune grève importante, rien, tout simplement car ils sont tenues par les couilles par les politiques et les financiers, ils croquent aussi aux gateaux.
      et si demain le peuple prend le pouvoir aurevoir leurs privilèges.
      tout cela me dégoute, et personne n’y peut rien.


    • acoquetel 1er juillet 2009 20:37

      Bravo Imhotep,

      Votre article et votre pdf sont excellents.
      Quel dommage que tres peu de personnes soient au courant des agissements de BT.
      Christophe Bouchet, ex journaliste a l’afp a fait 2 excellents livres sur Tapie ( l’aventure Tapie et BT homme d’affaires) . Ces 2 livres décrivent la nocivité du personnage, cynique, amoral, capable de tout pour réussir en affaires et en politique. Il n’a aucune limite. La dernière phrase d’un de ses livres fait peur ; elle dit « BT n’abandonnera jamais l’ambition de devenir »taulier" c’est a dire président. Et je suis sûr que Christophe Bouchet a raison. BT ment tout le temps, embrouille les pistes. Il est le roi de la tromperie. il faudrait que les gens prennent conscience du personnage. mais je ne désespère pas.

      Cordialement.

      A Coquetel.


  • souklaye 23 avril 2009 10:49

    La polémique enrichit ses promoteurs autant que ses clients qu’elle distrait.

    L’offre du scandale idéologique est indexée sur le taux d’ignorance des masses et le niveau de fascination des médias.

    Il y a quelque chose de fantasque d’avoir la possibilité d’injecter du burlesque dans une pratique démocratique ubuesque.

    Le système narratif de la polémique est basé sur la multiplication à l’extrême des apartés.

    La suite : http://souklaye.wordpress.com/2009/04/21/note-de-service-la-polemique-virale-pleonasme/


  • pendragon 23 avril 2009 10:58

    En effet, les « citoyens commentateurs » pensent communiquer entre-eux quand ils s’enferment dans des apartés sans fin dans l’isolement construit en cellules.


  • goc goc 23 avril 2009 11:40

    le pb n’est pas que tapie ait béneficié d’un reglement judiciaire favorable contre le CL, le pb, c’est qu’il est le seul : quelle que soit le faute commise par une banque, nous, citoyen ordinaire, n’avont aucune chance de gagner, et meme si on gagne, on ne sera dedommagé a la hauteur du prejudice crée, c’est a peine si on se verra remboursé des sommes « perdues » mais jamais des consequences : le revolving en est un exemple frapppant.


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 23 avril 2009 12:02

    Si tous les bidochons boycottaient les oeuvres (téléfilms, pièces de théatre, livres etc ) de ce faisan magouilleur de Tapie ...mais voilà !!!!!!!!!


    @+ P@py


  • Laurent Monserrat 23 avril 2009 12:39

    Merci Olivier pour cet article et cet excellent entretien réalisé avec panache. Beau boulot sur un sujet qui met en branle la République française et tout le milieu politique de droite comme de gauche.


  • appoline appoline 23 avril 2009 12:51

    Il serait grandement temps que le peuple fasse pression pour qu’une loi soit votée, comme quoi tout ministre et président de la république se doit de répondre devant la justice quand ils ou il emploie ou emploient les déniers de l’état à des fins personnelles. Cela s’applique dans d’autres pays, il faudrait qu’en France nous prenions ce genre de décisions, peut-être le retour aux urnes est-il à ce prix ?
    Il devient impératif que chaque centime dépensé par les dirigeants doit être justifié. La profession sera sans doute pour eux moins attractive, mais on s’en fout, c’est quand même notre argent. Les magouilleurs : DEHORS !!!!!!!


    • LaEr LaEr 23 avril 2009 13:57

      On peut toujours critiquer les US, mais quand on pense que Clinton a failli être destitué pour une pipe, ils doivent biens se marrer en regardant notre ripoublique bannière.

      Mais cela ne fait que conforter mon opinion : c’est toute la clique UPMS qu’il faut virer ! Ils sont tous complices.

      A la bastille ! Comment ça j’ai 200 ans de retard ? Ca serait pas plutôt la France qui est revenu en arrière ? 

       


  • furio furio 23 avril 2009 13:29

    Il devrait y avoir un degré dans l’intéressant. Cet article est plus qu’intéressant !!!

    L’affaire de l’appartement de l’ïle de la jatte qui a permis à sarkygnol de se goinfrer de
    300 000 euros !! aurait dû mettre les français en alerte si........si ils n’étaient pas si cons !!

    L’avis d’Imothep dont je regrette la la position encore un peu trop à droite.... me conforte dans mon opinion.


  • cathy30 cathy30 23 avril 2009 13:38

    à Sampiero,
    Ne croyez vous pas que justement la maison de clavier à présent risque de voler en éclat sans surveillance, alors qu’il y a 6 mois il n’y avait pas de problème.


  • Reinette Reinette 23 avril 2009 14:26


    Super-Nanar, LE mythe de l’investisseur qui réalise des milliards, et qui pour le franc symbolique, rachète les entreprises en perditions. Il les restructure, les dégraisse aussi, beaucoup. Miracle, les carnets de commandes se remplissent et Saint-Nanar revend les entreprises au prix fort, en faisant au passage un bénéf considérable.

    Super-Nanar, invité privilégié des meilleurs journalistes explique « Comment on gagne de l’argent !  Mes collaborateurs en gagnent beaucoup, ils sont très riches. C’est normal ! Ils travaillent 16/18 heures par jour.  »
    Ah ! Le socialisme, ça a du bon ! Comment n’y a-t-on pas pensé plus tôt ! À l’époque, dans tous les milieux commerciaux, le slogan imposé est : « Quand on travaille, on gagne de l’argent ».

    (devenu aujourd’hui « Travailler plus, pour gagner plus »)

    Super-Nanar est LE mythe de la réussite. Diriger une entreprise, cela demande de la compétence, du temps, du travail aussi. Et, c’est très compliqué. Ce que l’on demande aussi à Super Nanar, c’est de monter ou de descendre de son avion, en énonçant en deux mots l’histoire du jour. Cela, dans un langage accessible au populo.

    Beaucoup ne comprennent pas. Ils ont bien tout fait comme Super-Nanar a dit. Ils ont investi jusqu’à leur dernier sou. Ils se sont investis. Ils ont emprunté. Ils ont beaucoup travaillé. Comme Lui, ils ont dit qu’ils étaient les meilleurs. Ils ont dit que si les autres ne réussissaient pas, c’est parce qu’ils manquaient de courage et qu’ils étaient mauvais. 
    Et voilà ! Ça ne marche pas ! Ils font faillite et ce sont eux qui se ramassent dans les tribunaux.

    Super nanar va devoir encore leur expliquer et va accompagner ceux qu’il a piégés. Il va expliquer ce qu’il faut dire, ce qu’il faut faire, quand on est injustement assigné en justice. Dans toutes les configurations judiciaires, il va apparaître, Super-Nanar. Il n’échappera qu’aux Assises.

    Super-Nanar se bat, se défend, attaque, fait appel, va en cassation. 
    Finalement LE mythe sera condamné à de la prison ferme. Super nanar se rend à la case prison. (euh) Des mauvaises langues racontent que le Nanar arrivait à la prison le soir avant 22 h en BMW avec chauffeur. Et que la voiture revenait le chercher le matin à 6 heures.

    Lors de sa sortie de prison, à la meute de journalistes qui attendent comme à la sortie de la messe, Super-Nanar déclare : « D’accord ! J’ai fait de la prison. Mais, c’est normal ! J’avais fait des conneries ».


  • Reinette Reinette 23 avril 2009 14:50


    Sarkozy et Tapie se connaissent depuis 1983 après avoir été conviés à dîner chez le publicitaire …. SEGUELA (quelle surprise !)

    Super-Nanar se fit rapidement connaître des médias en procédant à des rachats d’entreprises en difficulté. Presque toujours avec le soutien fidèle du groupe Crédit Lyonnais, alors possédé par l’État, comme la plupart des grandes banques françaises à cette époque (BNP, Société Générale, Paribas, …)


    Super-Nanar fit ainsi l’acquisition du groupe de piles électriques Leclanché/Wonder pour la revendre après son redressement à Ralston Energy Systems. Habilement, il exigeait que les licenciements eussent lieu avant son rachat de l’entreprise, ce qui fait que son image n’en était pas altérée. Son avocat d’affaires était Jean-Louis Borloo, devenu par la suite une personnalité politique.

    (widipédia)

    Entreprises rachetées
    Draeger

    La Vie Claire (Nota : La Vie Claire fut le sponsor de l’équipe cycliste qu’il dirigea au milieu des années 1980 avec notamment les coureurs Bernard Hinault et Greg Lemond)

    Adidas

    Terraillon


    Testut


    Manufrance


    Wonder


    Kalimar

    LooK



  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 23 avril 2009 15:42

    Bon, on a compris, Sarkozy avant d’arriver au pouvoir a promis à ses amis un grand coup d’éponge.

    Silence radio sur le procès de l’Angolagate, où quarante deux voyous viennent de se faire écorcher vif, la paix pour son prédecésseur, un tribunal arbitral, façon Valencienne / OM, et la valise RTL déterrée. Ils ont tous quand même la politesse de ne pas rejeter les fautes sur des morts et il y en a une ribambelle, Méry, Pelat, Bérigovoy, Grossouvre, etc.

    L’emmerdant dans staffaire, c’est qu’ils ont fait plein de petits et qu’aujourd’hui, 9O% des grands patrons ont des comportements semblables couverts ( de milliards ) par les banques, ( d’omerta ) par la presse et ( de tapes sur les doigts ) par les politiques.

    C’est curieux, je ne sais pas si c’est la crise future qui noie ces petits pirates dans la « mer d’Alafin » mais ils ont intérêt à mourir avant deux mille douze sous peine de procès Bernard-bitral...et sans Séguéla-vocats...

    lls se noieront tous dans la mer d’Alafin...

  • Colure Colure 23 avril 2009 17:09

    La république des escrocs ... merci à ceux qui ont votés pour ça (humour noir) et, d’une certaine manière, par manque de mémoire politique, de bon sens aussi n’ont pas vu ce qui depuis le départ était une évidence, et depuis longtemps. Bref, moi, ça me déprime de plus en plus cette France là ... En attendant le fiston du Konduktador prend le même chemin, la soupe est trop bonne. Quand est-ce que cessera toutes ces mascarades qui discrédite complètement l’idée même qu’on vit dans une démocratie ?


  • Fergus fergus 23 avril 2009 17:14

    Tapie et sarkozy, les... coquins d’abord !

    Bravo, Olivier, superbe travail. Puisse-t-il contribuer à faire connaître le bouquin de Léger de Demonpion.


    • Imhotep Imhotep 23 avril 2009 19:23

      Mais oui Léon, il n’y a que vous qui êtes crédible. Il suffit d’attendre. L’auteur dit que ce livre est passé entre les mains des avocats de Tapie. Il suffit donc qu’il attaque en diffamation. S’il n’attaque pas c’est qu’il sait qu’il va perdre. Comme Sarkozy qui est quand même sacrément secoué dans ce livre. Lui aussi qui attaque pour un rien il devrait se précipiter avec son avocat préféré qui lui a fait faire la connerie de l’attaque du SMS valant un beau roulé boulé arrière.


      Et si l’un ou l’autre attaque ou les deux il suffira alors d’attendre que la justice se prononce. Or elle s’est déjà prononcé en cassation contre Tapie.

      Mais effectivement le seul crédible c’est vous.

      J’attends juste que Tapie attaque en diffamation. Et s’il ne le fait pas que direz—vous ? Qu’il traite cela par le mépris ? Et Sarkozy qui lui est de tous les coups judiciaires ? S’il n’attaque pas ce sera aussi par mépris ?

      Mais il y en beaucoup de non crédibles : Courson, l’ancien président du consortium de réalisation, ces journalistes, les deux avocats sur 4 qui avaient conseillé à la marquise d’aller en justice, la cours de cassation en séance pleinière (rarrissime) avec des attendus extrêmement sévères, je ne parle pas de Bayrou que vous haïssez.

  • Reinette Reinette 23 avril 2009 18:38



    Comment augmenter son niveau de vie :

    La méthode Tapie : abonne-toi aux Échos, repères les boîtes boiteuses, achète-les à crédit, revends-les dix fois plus cher et installe- toi dans un hôtel particulier à Paris. Si la justice t’emmerde, pisse-lui à la raie !


  • Henri François 23 avril 2009 20:18

    Excellent !
    Mais quoi faire ? Il en sera toujours ainsi... comme il a en été toujours ainsi depuis que l’homme existe.
    Hélas !
    Une seule solution. Peut-être. S’en foutre et faire son petit chemin. En solitaire, surtout en solitaire. Loin très loin des autres.
    Amitiés.


  • Leviathan Leviathan 23 avril 2009 21:53

    J’ai entendu ce matin sur france inter, qu’il etait peut etre question d’etre remis sur la scene politique... Si c’est le cas, il faut le boycotter absolument !!!


  • Leviathan Leviathan 23 avril 2009 21:54

    J’ai entendu ce matin sur france inter, qu’il etait peut etre question qu’il soit remit sur le devant de la scene politique... Si c’est le cas, il faut le boycotter absolument !!!


  • maharadh maharadh 23 avril 2009 23:09

    Tapie c’est un bon comédien non ?
    Pour arriver à se faire passer d’arnaqueur à victime quest-ce qu’il faut : http://life-in-the-dead.over-blog.com/article-30520959.html


  • freedom2000 freedom2000 23 avril 2009 23:21

    hem, on oublie trop souvent que les 2 super-gros milliardaires que sont Pinault (Affaire Printemps) et Arnault (Affaire Boussac) doivent aussi leur fortune actuelle grâce à l’argent publique et à leurs relations avec les politiques...


  • pendragon 24 avril 2009 09:08

    Le « journaliste » épluche la vie d’autrui en ne révélant rien de la sienne obscure.


  • La Taverne des Poètes 24 avril 2009 11:05

    Connaissez-vous la belle histoire ? Nicolas et Bernard se sont retrouvés grâce à « coquins d’avant », une variante du site internet des « copains d’avant » et qui regroupe d’anciens écoliers ayant appris côte à côte (mais chacun pour soi) à ramasser dans leur vie le maximum de pognon, souvent sale et en tout cas jamais mérité.


  • Reinette Reinette 4 mai 2009 00:30

    Pourquoi les BOSS des trafics en tout genre ne sont JAMAIS embêtés ?

    LE Boss des trafics en tous genres est partout et nulle part. C’est le Maître-truand, l’une des charnières du trafic. Tout est marchandise comme une autre, dont on doit prendre livraison à tel prix et à tel endroit. IL finance, reçoit l’argent (des millions d’euros) et le répartit. LUI SEUL, le boss, connaît le mécanisme bancaire clandestin qui relie les étages du réseau entre la France et ailleurs.

    LE BOSS dispose d’une puissance financière considérable non pas seulement en raison des masses d’argent mais à cause des filières dont il peut faire profiter ses amis, qu’ils soient promoteurs, industriels ou élus.
    Les millions qui dans les mille et un trafics s’échangent de la main à la main, il faut bien qu’ils se placent quelques part (dans l’immobilier et les paradis fiscaux, bien souvent)
    LE Boss fournit des hommes de main ; participe à certaines affaires bien en vue, ce qui lui donne une couverture - il est non seulement admis mais protégé par ceux-là même qui montrent du doigt les « banlieues ».
    CAR LE GROS BONNET de tous les trafics n’habite pas dans ces banlieues-là, bien entendu !

    AUCUN régime ne résisterait à l’inventaire de ses arrières-boutiques.


  • Haricophile 11 mai 2009 01:41

    Quand l’aristocratie se rince le petit peuple trinque.


  • acoquetel 1er juillet 2009 21:03

    La these du livre sur le scandale tapie sarkozy est puissante. Tapie et sarkozy ont été mêlés a de sales histoires. Ca a créé des liens entre eux. et tapie n’a pas parlé . Il a sauvé la mise a Sarkozy. Ces 2 hommes n’ont aucune droiture.
    Je suis profondément convaincu que BT a dupé son monde une nouvelle fois.
    S’il avait mérité son argent du CL, il n’aurait pas attendu 15 ans et un tribunal arbitral pour l’obtenir. il l’aurait obtenu tout de suite en 1993 ( sous un pouvoir socialiste). Seulement voila, en 1993, il ne pouvait pas aller à l’arbitrage et en 2008 comme par hasard il peut y aller. La loi a été changée pour qu’il puisse aller à l’arbitrage et le terrain a été balisé pour qu’il puisse gagner. BT a des appuis très puissants, des gens qui lui sont probablement redevables.

    cordialement.

    A coquetel


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