Tzecoatl Claude Simon 8 septembre 2011 15:08

« Je crois pour ma part que l’occident (je veux dire le monde technico industriel qu’il a cree) est au bout du rouleau car il est devenu un systeme qui fonctionne tout seul et que personne ne controle plus et qui a juste oublie de tenir compte d’un certain nombre d’impasses tel que la surpopulation et la quantite finie des ressources et qui donc ne peut que gripper a mort. »

Il me semblerait au contraire que des individus contrôlant un système en soit les premiers à en profiter. Donc si votre hypothèse est juste, c’est plutôt une bonne nouvelle, sauf à imaginer des « controleurs » intègres. Soit, pourquoi pas.
Mais ce n’est pas le cas. Tout au plus, pour reprendre l’image de F Lordon, les libéraux nous font croire que les clés du système ont été jetées au fond de l’océan et qu’on ne peut plus y toucher. Certaines mesures, pour l’heure cosmétique, nous prouvent le contraire (Trichet sortant de son mandat pour racheter de la dette espagnole et italienne, par exemple).

Je n’ai pas l’impression que l’Europe fasse dans la surpopulation, au vu de sa natalité, et je considère comme nauséabond les considérations de surpopulation des décroissants et écologistes. D’ailleurs, cette vision morbide et nauséeuse révèle qu’ils ne sont pas du tout décroissants car ils souhaiteraient dans le fond moins de population pour avoir plus de ressources pour eux. Bref, appelons ça de l’individualisme morbide.

Un système, comme vous l’appelez, terme au demeurant assez vague, est une confrontation d’idées et d’intérêts. Oui, il vit sur d’anciennes antiennes (démocratie, droit des peuples, libéralisme, social-démocratie). Mais une révolution renversant un système est morte née si elle ne s’appuie pas sur des idées philosophiques solides. Or, je dois avouer que je n’en vois pas vraiment, où alors je ne suis pas suffisamment informé.
La meilleure direction à prendre est de continuer l’application de nos valeurs les plus chères, et de façon plus pragmatique que d’attendre de nouveaux grands idéaux. L’écologie politique ne restera jamais que de l’écologie, à savoir notre relation à la nature, puisque rien ne vient vraiment bouleverser les relations à autrui, excepté une chaine de montagnes de frustrations issues de la mondialisation, de la financiarisation, ou de l’européisation.

Je veux bien écouter tout les prophètes qui nous prédisent que ca va péter, mais si cela s’arrête à ceux que les conservateurs considéreront avec mépris comme un mouvement de casseurs, c’est, il est vrai, peu fécond au niveau idéologique.

« Quant a ce qui se passe dans le monde arabe c’est sans importance reelle parce que ca ne compte pas beaucoup a aucun niveau. »

En France, l’infirmière de Liliane de Bettencourt aurait reçu des menaces de mort. En Lybie, on ne retrouverait plus 50000 opposant politiques à Kadafi. Bref, la progression des droits humains dans le monde arabe est certainement plus chère à mes yeux que de porter crédit à une écolo-décroissantiste qui me promet la guillotine au simple prétexte que je suis de trop (et pourquoi pas elle ?).





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