Taïké Eilée Taïké Eilée 10 septembre 2011 18:27

@ Ariane

La distinction « confiants » / « désenchantés » n’est pas de moi, mais de Roberto Quaglia. Cela dit, je la reprends à mon compte.

Ensuite, un « désenchanté » l’est vis-à-vis des médias traditionnels : ça ne veut pas dire qu’il est déprimé... Ça, c’est un second problème. Vous dites que vous n’êtes pas atteinte par le fait de ne pas être comprise lorsque vous essayez d’éveiller votre entourage. Tant mieux. Mais je cite d’autres personnes qui parlent clairement de « désespoir », de grande « frustration ». Votre expérience n’est donc malheureusement pas universelle. D’autres ont un sentiment différent.

Par ailleurs, je n’ai jamais écrit que les « désenchantés » rejetaient tout ce qu’on leur disait, je dis justement le contraire : le « nouveau confiant » (qui est une sous-catégorie des « désenchantés » si vous voulez) rejette tout ce que les grands médias disent et croit facilement d’autres sources alternatives ; le vrai « désenchanté », lui, que pour ma part j’appelle « sceptique », n’est justement pas dans ce rejet et cette nouvelle crédulité. Il juge, il pèse, il essaie d’estimer ce qu’il entend ou lit, en permanence, en restant le plus souvent dans l’incertitude.

Enfin, vous semblez trouver normal qu’un article se fasse descendre si l’opinion exprimée ne convient pas à la majorité ; moi je pense que, lorsque l’on est vraiment ouvert d’esprit, on juge la qualité de l’argumentation, pas l’opinion en premier lieu. Le débat démocratique entre honnêtes hommes (ou femmes), c’est d’être capables d’apprécier une bonne contradiction qu’on vous apporte (et j’ai dit dans l’article combien cette attitude d’esprit était inévitablement rare, mais il faut néanmoins tenter de la promouvoir).


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