Francis, agnotologue JL 22 septembre 2011 10:51

Protéger les emplois, faire des politiques de l’offre est de droite ; protéger les travailleurs, les personnes, faire des politiques de la demande est de gauche. Le libéralisme n’est ni de droite ni de gauche qui ne protège ni les uns ni les autres". Quant aux oligarchies et autres dictatures, elles protègent les seuls intérêts d’un tout petit nombre.

Les pertes d’emploi ne sont pas "le résultat de 20 ans de destructions de l’emploi, grâce aux géniales politiques redistributives et au génial salaire minimum«  » mais dues à ces politiques anti-keynesiennes ou keynesiennes négatives, appelées du doux euphémisme de « politiques de l’offre », ces politiques qui conduisent comme dit Michel Rocard, à une redistribution à l’envers. Et c’est cela que les terroristes de la pensée qualifient de redistributives et utilisent pour demander qu’on tue ce malade congénital qu’est l’État pour régler le problème.

La politique de l’offre s’adresse à des consommateurs qui ont déjà tout et qui par définition sont solvables alors que la politique de la demande s’adresse à des gens qui n’ont rien ou peu et qui par définition sont peu solvables. Il est clair que la première est plus lucrative et intéresse davantage les actionnaires que la seconde. Il est clair aussi que la première est aux inégalités ce que poule est à l’œuf. Enfin il est tout aussi évident que c’est cette politique qui conduit au gaspillage et à la pollution pendant que la misère continue de faire des ravages.

Exemple de produits absurdes que génère la politique de l’offre : les OGM, les produits financiers, la dernière console Hi Tech qui rend obsolète celle que l’on a acheté quelques mois avant ….

Je n’ai pour ma part, et depuis longtemps, constaté que des mesures en faveur de la politique de l’offre. Le résultat en est que la part de la rémunération du travail a baissé de 15% pendant que la rémunération du capital augmentait de 33% .

Autrement dit, si globalement, avec la croissance, le pouvoir d’achat du travail a stagné, en revanche, celui du capital a augmenté de 50%. Ceci explique pourquoi ils s’agitent en criant "croissance, croissance comme des cabris" : c’est parce que s’il n’y avait pas de croissance, ce hold-up serait impossible, les travailleurs ne le supporteraient pas.

La seule croissance aujourd’hui observée c’est celle des inégalités, et aussi les ravages occasionnés sur l’environnement et le tissus social par ces « riches qui détruisent la planète ».


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