Naja Naja 3 octobre 2011 19:25

Je crois saisir comment vous raisonnez.
Il me semble que vous oubliez un peu la composante temps.
De sorte que, si je ne m’abuse, votre raisonnement reposerait au final sur le prémice suivant :
"Un agresseur condamné une fois pour agression ou viol ne saurait être à nouveau condamné pour d’autres faits similaires qui n’ont jamais été jugés, ni pour ses éventuels crimes/délits futurs".
Ce n’est pas comme ça que ça marche...

Je ne cherche pas à calculer le nombre d’agresseurs existant à un instant t. Ni le nombre de victimes par agresseurs. Les évolutions de la population carcérales se calculent en fonction du nombre de condamnations par an et de la durée des peines effectuées.
10 fois plus de victimes qui portent plainte, ça fait 10 fois plus d’infractions dénoncées. Avec un même taux de condamnation, ça fait 10 fois plus d’infraction condamnés. Et avec un même nombre de victimes par agresseur condamné, ça fait 10 fois plus de condamnés.
Sauf à supposer que dans les 90% de violences non dénoncées, il y a un nombre significatif de cas qui n’auraient pas dû aboutir à une condamnation supplémentaire si ils avaient été dénoncés. C’est-à-dire un nombre significatif de cas remplissant les critères suivants :
* agresseur déjà dénoncé par l’une des 10% de victimes qui portent plainte,
* agresseur appartenant à la petite minorité de ceux qui sont effectivement condamnés à l’issue des poursuites,
 * faits non-dénoncés ayant été commis avant la condamnation de l’agresseur (sans quoi, il serait jugé pour sa récidive).
J’ai, en effet, considéré ces cas comme quantité négligeable au regard de la multiplication des condamnations qui seraient prononcées si 10 fois plus de violences étaient dénoncées. 


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