brams 10 octobre 2011 19:12

Je pense au contraire que personne ne souhaite  de réformes radicales en Algérie. Avec l’expérience de la décennie noire les algériens sont vaccinés contre tout type de promesse. Il y a certainement nécessité de changer le personnel politique mais par qui ? Pas par l’opposition ou l’inamovibilité de ses dirigeants ne prêche pas pour l’alternance, non plus par de jeunes facebookistes surfant sur la vague « révolution arabe » sans bouger de leur micro. Alors, il nous faudra faire preuve de patience. La liberté de la presse étant acquise, il faudra faire pression pour que l’audiovisuel suive effectivement. Et avec ces acquis enseigner aux algériens ce qu’est la citoyenneté, leur droits leurs devoirs et favoriser l’éclosion d’une société civile quelque chose de différent des héritières des traditionnelles organisations de masses tout justes bonnes à pomper les subventions et jouer la courroie de transmissions du pouvoir. Mais tout cela ne pourra aboutir sans  de la consécration d’une justice réellement  indépendante.

Boumediene avait dit que le peuple algérien n’était pas mur pour la démocratie. L’est il maintenant ? Assurément pas, parce que continuer à considérer les destructions et pillages des biens publics et privés qui ont caractérisés les émeutes de janvier, comme une manifestation d’un sentiment  démocratique, est de la démagogie. Alors que faire du personnel politique en place. Il est urgent pour les médias de monter des dossiers bien ficelés avec preuves sur la gestion et sur la corruption qui sévit au niveau des différents secteurs d’activités du pays en et non de continuer à porter des accusations vagues sur l’ensemble des cadres du pays qui pour beaucoup s’acquittent honnêtement de leur mission. Mais avec la perte d’autorité de l’état découlant de l’usage des libertés individuelles reconquises, il est difficile d’appliquer certaines mesures pouvant assurer le décollage tant attendu de l’économie. La Corée du sud, par exemple, a eu plus de chance. Elle a pu développer son économie alors qu’elle était dirigée par un régime militaire plus autoritaire que le notre. Peut être que parce qu’elle était dépourvue de pétrole. Contrairement à ce que  semble souhaiter le commentateur Zadig, le sous sol algérien étant sous exploré, il y a de forte chances que la malédiction du pétrole nous poursuive pendant longtemps. Par contre, d’ici là, la notation de la France sera 000 avec une dette par dizaines de milliards. Quant aux modèles économiques et sociaux à emprunter, il est préférable de voir du coté des pays scandinaves plutôt que des pays méditerranéens ou le monde politique n’a jamais cessé d’être arrosé d’affaires peu élogieuses. Pour finir ne pas nous  décourager  des erreurs qu’on ne manquera pas de faire, parce qu’après tout la république algérienne n’a qu’un demi siècle d’existence.


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