BA 19 novembre 2011 21:02
A propos de l’attentat de Karachi, le clan Balladur-Sarkozy tente d’envoyer le juge Trévidic dans une fausse direction. Sarkozy a demandé à la DCRI de mentir. La DCRI a contacté le juge Trévidic pour lui annoncer que le coupable de l’attentat de Karachi, c’était Al Qaida.

En clair : Sarkozy utilise la DCRI pour envoyer un juge d’instruction dans une mauvaise direction.

Lisez cet article :

Dans cette lutte d’influence, la galaxie Sarkozy a aussi pu compter sur quelques électrons libres. Le plus remuant s’appelle Pierre Sellier. Ex-conseiller d’EADS, grand amateur de notes en tout genre, il est à la tête de la société Salamandre, soupçonnée d’avoir jouer un rôle trouble en marge de l’affaire Clearstream. Comme l’ont révélé Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme dans « Le Contrat » (Stock), Pierre Sellier s’est également démené dans l’affaire Karachi. Avec un seul objectif : mettre en garde contre l’exploitation « fallacieuse » du dossier par la presse, et soutenir contre vents et marées la thèse d’une implication d’al-Qaida dans l’attentat de Karachi.

En clair : l’attentat qui a fait 14 morts le 8 mai 2002 n’est pas dû à l’arrêt des rétro-commissions mais aurait été perpétré par des terroristes islamistes. Cette version, longtemps soutenue par le juge Bruguière, n’a jamais convaincu les nouveaux magistrats chargés de l’enquête. Elle continue pourtant régulièrement à refaire surface.

Cette semaine, le Nouvel Observateur révèle ainsi que des fonctionnaires de la DCRI auraient approché le juge Trévidic, en charge du volet terroriste du dossier, pour lui servir à nouveau la thèse d’Al Qaida. Avec de nouveaux détails : l’attentat de Karachi aurait été commandité par un des cerveaux du 11 Septembre, Khaled Cheik Mohamed, aujourd’hui enfermé dans les geôles de Guantanamo. Un coupable idéal servi sur un plateau d’argent par les services de renseignements français, l’idée laisse un peu sceptique Olivier Morice, l’avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi :

« Au début de l’affaire, la DST et le juge Bruguière avaient déjà caché aux victimes un rapport d’expertise qui excluait la piste d’un kamikaze. Je crains qu’en cherchant de nouveau à imposer cette version, la DCRI soit instrumentalisée par le pouvoir. C’est d’autant plus gênant que c’est le seul service dont le juge Trévidic dispose pour l’enquête sur le volet terroriste. Mais notre force, c’est qu’il y a plusieurs fronts judiciaires dans ce dossier. On peut étouffer un des aspects, il sera impossible d’étouffer l’ensemble de l’affaire. »



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe