HERVE 8 décembre 2011 14:10


Je serais loin de faire une confiance absolue en Elio Di Rupo.

La clarté n’est pas faite sur son neveu qui se rendait régulièrement au château mafieux de Forchies-la-Marche (des frères Di Luciano) ni sur les activités et les liens de son frère Franco Di Rupo.

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http://idisk.mac.com/textimus-Public/Decadi/D213N65.pdf

« Ces derniers temps, l’hebdomadaire de droite « Père Ubu » a concentré son tir sur le procès Cools comme révélateur de la main-mise mafieuse de la bureaucratie socialiste sur l’appareil judiciaire de Liège. Sont particulièrement visés, l’ex-ministre, actuel chef du parti socialiste liégeois Guy Mathot, le ministre wallon et député européen José Happart , le Procureur Général de Liège , qui cornaque l’instruction du procès Dutroux, Anne Thily, le ministre de la Justice Laurette Onkelinx et bien entendu le président du Parti, Elio Di Rupo, dont un neveu vient d’être dénoncé comme assidu du château mafieux de Forchies La Marche. « Père Ubu » est régulièrement attaqué en justice par les socialistes. Curieusement, alors qu’il martèle à longueur de semaines que José Happart était bien au courant du contrat qui a coûté la vie du ministre André Cools et qu’il désigne Happart et Mathot comme commanditaires probables, aux côtés du ministre suicidé Alain Vanderbiest, aucune action en diffamation n’a été entreprise contre l’hebdomadaire. (…)

Quant à Dutroux, « Père Ubu » ne se prive pas de répercuter les analyses du journaliste flamand Douglas De Coninck, proche de la mouvance blanche et de la famille Russo pour conclure « QUI a protégé Dutroux et pourquoi ? »

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http://archives.lesoir.be/justice-des-millions-d-euros-fraudes-deux_t-20100326-00UUX9.html?query=Forchies-la-Marche&queryor=Forchies-la-Marche&firstHit=10&by=10&when=-1&sort=datedesc&pos=15&all=147&nav=1

Deux châteaux à confisquer

DUBOIS,FREDERIC
Page 10
Vendredi 26 mars 2010

Justice Des millions d’euros fraudés

La substitut Catherine Badot a requis des peines de 4 ans de prison ferme, ce jeudi, contre les deux principaux protagonistes du dossier de blanchiment d’argent dit « du château de Forchies-la-Marche ». Selon le Ministère public, le châtelain Sébastiano Di Luciano et le dentiste de Hourpes, Philippe Melchior, seraient les maîtres-penseurs d’une organisation criminelle spécialisée dans l’évasion fiscale et les carrousels TVA.

En novembre 2003, 250 policiers équipés d’un hélicoptère et d’un sonar perquisitionnaient le château de Forchies-la-Marche. La juge Baeckeland s’intéressait en effet au train de vie suspect des châtelains, les frères Di Luciano. Lors de cette descente, les forces de l’ordre avaient découvert un stock d’armes et d’explosifs, ce qui a déjà fait l’objet d’un procès en correctionnelle. Mais c’est l’aspect pécuniaire de cette affaire qui est aujourd’hui examiné par le tribunal correctionnel de Charleroi. Le parquet s’est attaché à démontrer les transferts d’argent douteux entre la Belgique, la Suisse, le Luxembourg ou encore Monaco, pour aboutir le plus souvent sur les comptes bancaires des enfants de Sébastiano Di Luciano ou de Philippe Melchior. Le châtelain, qui déclarait 650 euros de revenus par mois, roulait pourtant en Bentley, Ferrari 348, Porsche 911 ou BMW 745. L’intéressé nie formellement ce train de vie de nabab, déclarant que son fils serait le seul détenteur des châteaux de Hourpes et de Forchies-la-Marche.

Selon Catherine Badot, les enquêteurs ont démontré que Sébastiano Di Luciano prêtait de grosses sommes d’argent à des personnes impliquées dans des carrousels TVA. Les taux d’intérêts très élevés qu’il réclamait obligeaient ses débiteurs à persister dans la fraude. Un expert a ainsi évalué les capitaux à 2,1 millions d’euros et les intérêts à 2,7 millions. Le parquet a requis trois ans de prison contre Michele Messina, l’un de ces « carrouselistes », et deux ans contre Donato Mafussi, Louis Walravens, la comptable Chantal Minet, le garde du corps Andrzej Zawal et l’entrepreneur Angelo Troiano.

Mais pour de nombreux prévenus, ce sont les confiscations réclamées par le parquet qui constitueraient la peine la plus grave. Dans ce dossier, des millions d’euros ont en effet été saisis, de même que deux châteaux et de nombreux véhicules de luxe. On imagine que la défense s’opposera fermement à ces confiscations lors des prochaines audiences.

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http://archives.lesoir.be/forchies-la-marche-des-liens-avec-la-mafia-un-bel_t-20031125-Z0NTAM.html?query=Forchies-la-Marche&queryor=Forchies-la-Marche&firstHit=60&by=10&when=-1&sort=datedesc&pos=62&all=147&nav=1

Forchies-la-Marche - Des liens avec la mafia Un bel arsenal sous le château

DUBOIS,FREDERIC
Page 6
Mardi 25 novembre 2003

* Un dépôt de plusieurs tonnes d’armes et de munitions découvert à Forchies. Cinq mandats d’arrêt décernés. Une organisation criminelle.

FRÉDÉRIC DUBOIS

Le parquet de Charleroi et ses enquêteurs viennent de donner un magistral coup de pied dans la fourmilière. Mercredi dernier, près de 300 policiers ont en effet été mobilisés pour une vaste d’opération de perquisitions visant l’entrepreneur en construction, Sebastiano Di Luciano, et son entourage.

Depuis plusieurs années, cet individu résidant au château de Forchies-la-Marche (propriété de son frère et de son fils), était suspecté d’avoir des liens ténus avec la mafia. Mais hormis une condamnation de la cour d’appel de Mons à 2 ans de prison pour faillite frauduleuse et escroquerie, Di Luciano était toujours passé entre les mailles du filet.

Toutefois, constatant que le suspect vivait bien au-dessus de ses moyens, le parquet de Charleroi a relancé une enquête pour blanchiment il y a 4 mois. Sebastiano Di Luciano avait en effet acheté le château du Bois de Hourpes pour son fils et possédait une série de véhicules de luxe alors que ses revenus déclarés ne permettaient pas de payer un seul leasing.

Mais la procédure s’est encore accélérée, il y a un mois, lorsque 400.000 euros appartenant à Di Luciano ont été saisis sur base d’une dénonciation à la Cetif (Cellule de traitement des informations financières). Pensant à juste titre que le suspect pouvait se rendre compte qu’on s’intéressait à lui d’un peu trop près, le parquet de Charleroi a déclenché les grandes manoeuvres.

Une vaste opération a donc été organisée mercredi dernier et 25 perquisitions ont été menées sur base de 6 mandats. Trois provenaient d’une enquête liégeoise sur les vols d’armes au banc d’essai et chez l’armurier Grimard. Deux volets carolorégiens concernaient le recel d’armes et le blanchiment. Enfin, une commission rogatoire française participait à la fête dans le cadre d’un vol d’artillerie et d’uniformes dans une gendarmerie proche d’Amiens.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’arsenal découvert au château de Forchies-la-Marche dépassait toutes les attentes. Au total, plusieurs tonnes de munitions, d’armes et d’explosifs ont été mises au jour. Des détonateurs, des grenades, des silencieux, des armes de chasse, de collection et de guerre (dont une mitrailleuse anti-aérienne MG-42) : il y avait de tout pour monter une petite armée.

Qui plus est, ce stock pourrait encore s’élargir puisque les fouilles se poursuivent à Forchies, avec l’aide de deux architectes et d’un archéologue. En effet, le château abrite toute une série de souterrains et de caches qui restent à explorer. Certaines armes ont été retrouvées dans la niche du chien et sous le poulailler. Il semble également que le clan Di Luciano fabriquait ou réparait sur place puisqu’un atelier d’armurier a été découvert.

Pour l’heure, 5 mandats d’arrêt ont été décernés. Le cerveau de cette affaire, Sebastiano Di Luciano, a ainsi été écroué pour blanchiment et gérance d’une organisation criminelle. Son frère Domenico, considéré comme l’expert en armes, est poursuivi pour recel. Philippe Melchior, un dentiste possédant un cabinet à Nice et un autre à Londres, est quant à lui suspecté d’être le financier de cette mafia. Enfin, Michele Messina et Donato Mafucci ont été arrêtés pour avoir participé à des carrousels TVA et versé des sommes d’argent sur les comptes privés de Sebastiano Di Luciano. Mafucci a toutefois été libéré hier par la chambre du conseil.

Si les enquêteurs espèrent terminer les fouilles d’ici deux semaines, le dossier, lui, semble posséder des ramifications dans divers secteurs de la criminalité, même si rien n’est encore prouvé. Dans les années 90, Sebastiano Di Luciano avait été inquiété dans l’affaire des négriers du Centre (affaire Bongiorno). Selon certaines sources, Mauro De Santis et Silvio De Benedictis (affaire Cools) faisaient aussi partie de ses connaissances.·

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http://www.observatoirecitoyen.be/article.php3?id_article=455

Médias

Le traitement de l’info sur les mafias en Belgique : tentative d’analyse d’un cas


Sebastiano Di Luciano et son château à Forchies-la-Marche, vus par 5 journaux

En 1994, une enquête de Françoise Van de Moortel diffusée par la RTBF souligne l’implantation de la mafia dans notre pays et pointe notamment en direction de Forchies-la-Marche et de son château, propriété d’un certain Di Luciano soupçonné d’appartenir au crime organisé.

Démentis officiels, étouffement médiatique, mise sous pression morale et judiciaire de la journaliste... Par contre, pendant près de 10 ans, Di Luciano continue à vaquer à ses occupations. Fin 2003, une opération coup de poing révèle que les informations apportées par Françoise Van de Moortel étaient fondées.

Revenir sur cette affaire « Forchies - Di Luciano » et sa couverture par la presse à deux moments-clés (1994 et 2003) permet de comprendre comment d’autres journalistes, sans peut-être en avoir conscience, ont pu contribuer à la banalisation de la criminalité organisée.

Ce phénomène peut notamment se produire lorsque la mafia se fond dans le paysage rassurant d’une économie qui tourne grâce à « des gens bien », des femmes et des hommes qui « paient de leur personne » (cfr la notion de « sur-adaptation » utilisée par Jean de Maillard pour décrire cette mutation fondamentale dans la criminalité : elle ne se produit plus seulement dans les marges de nos socités, mais elle s’installe au coeur des pouvoirs - économico-financier, politique, policier, et elle infiltre jusqu’aux medias).

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http://archives.lesoir.be/enquete-sur-le-milieu-montois-de-la-construction-quatre_t-19950117-Z090CR.html

ENQUETE SUR LE MILIEU MONTOIS DE LA CONSTRUCTION
QUATRE ARRESTATIONS A TOURNAI

HAQUIN,RENE
Page 15
Mardi 17 janvier 1995

Une longue enquête du Comité supérieur de contrôle dans le milieu de la construction, dossier mis à l’instruction en février 1994 à Tournai parce que « trop chaud » pour être traité à Mons ou à Charleroi, a amené le juge Gérard Bresoux à inculper et arrêter, au début de janvier, Gioacchino (Jacky) Cappalonga, un Italien de 47 ans domicilié à Morlanwelz (pour infractions aux lois sociale, commerciales et fiscales). Puis, le 10 janvier, pour faux, usage de faux, escroquerie, infractions aux lois fiscales et sur les sociétés, un récidiviste de l’usage de faux et de (trois) banqueroutes, Georges Dudome, 66 ans, de Hautrage (Saint-Ghislain). Et, trois jours plus tard, dans la nuit de vendredi à samedi, l’entrepreneur Franco Di Rupo, 49 ans, de Chapelle-lez-Herlaimont, et un de ses anciens employés, Philippe Bertrand, 45 ans, domicilié à Temploux.

Franco Di Rupo est président du club de foot de Chapelle. Il est aussi le frère aîné du vice-Premier ministre et ministre des Communications, qui n’est pas cité dans le dossier.

En mai 1994, une quarantaine de membres du Comité supérieur de contrôle perquisitionnaient aux sièges de plusieurs sociétés. De nombreux documents furent saisis notamment chez Franco Di Rupo, 40, rue Neuve, à Chapelle-lez-Herlaimont, où se trouvent les sièges d’Énergie D. (petite entreprise de génie civil), d’Energy D. (travaux d’installations électriques) et d’Ecodi (services techniques). D’autres sociétés ont été perquisitionnées dans l’immeuble contigu, au 42, rue Neuve : la Carmy (petit holding) et les pneus Hennaut (un commerce de voitures d’occasion dont la Carmy est actionnaire) ainsi que le siège de Catecom (installations électriques), à Morlanwelz, la FEC, Distrilec (rue du Douaire, à Chapelle-lez-Herlaimont) et la société Bertrand, de Philippe Bertrand, également administrateur d’Ecodi.

Les documents comptables saisis ont fait apparaître des irrégularités dans la gestion et la direction des sociétés, de fausses factures, des factures gonflées (passant de 1 à 16 millions, indique-t-on dans les milieux judiciaires), des faux bilans et des dépenses personnelles excessives, notamment de nombreux voyages, au détriment des sociétés.

Franco Di Rupo, dont l’épouse et la fille ont aussi été longuement interrogées, et Georges Dudome sont soupçonnés être derrière ces sociétés-écrans : Di Rupo dirigeait toutes les sociétés (bien qu’en 1994 ses seuls mandats officiels étaient administrateur délégué d’Ecodi et d’Energy D. dont son épouse était aussi administrateur), Dudome étant chargé de collecter la main-d’oeuvre. On indique de source judiciaire que, brûlé dans de nombreux ministères, Franco Di Rupo répondait néanmoins aux adjudications publiques par le biais des sociétés qu’il contrôlait. Il réussissait ainsi à présenter plusieurs offres, assuré que l’une lui reviendrait.

Les quatre hommes sont écroués à Tournai. Les autorités judiciaires ajoutent que les faits n’ont été dévoilés qu’hier pour les besoins de l’enquête.

Bertrand et Di Rupo, mis au secret depuis samedi, doivent comparaître ce matin devant la chambre du conseil de Tournai où l’avocat de Franco Di Rupo, Me T. Afschrift, de Bruxelles, estimant qu’il s’agit plus de fiscal que d’escroquerie, va demander la remise en liberté du frère du ministre. Pour lui, rien dans ce dossier ne permet de faire un lien avec la politique.

Mais l’enquête porterait sur des centaines de millions et touche bien à des marchés publics. D’autres auditions sont prévues par le juge.

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Il est aussi assez étonnant de voir que l’avocat de Franco Di Rupo est Me Thierry Afschrift, grand expert fiscaliste (opposé à toute taxation ; l’impôt, c’est le mal absolu ou presque...). Pas vraiment un socialiste ...

Un élément important : Thierry Afschrift est cité dans le rapport ATLAS. Les gens qui se sont intéressés aux « affaires » belges des années 1980 et 1990 en ont entendu parler ; il doit encore être possible de le trouver sur internet. Le rapport ATLAS parle également beaucoup de Félix Przedborski, entendu par la justice après l’assassinat de André Cools ; cette personne a longtemps eu une immunité diplomatique (par le Costa Rica !) mais son nom est cité dans des dossiers troubles ; un de ses fils, avocat à Genève, semble avoir poursuivi ses « activités ». On peut noter que Thierry Afschrift a aussi un cabinet à Genève ...


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