Scual 12 décembre 2011 14:41

Personnellement je ne comprend pas qu’on considère « normal » le droit d’auteur.

Le droit d’auteur n’est pas normal. Le droit d’auteur est une exception à la liberté d’expression que nous tolérons en espérant que cela au final profite à tous.

Une fois remis à sa place ce qu’est le droit d’auteur, c’est à dire le droit de posséder et de contrôler de l’information, y compris l’information des autres si il s’agit d’une répétition (!), on peut commencer à discuter de ce problème sur une base saine.

Donc il est normal que ceux qui produisent de l’information, peu importe sa forme culturelle, informative, technique etc, puissent être rémunérés justement. En tout cas si cette information a assez de valeur pour générer de l’argent. Car s’ils sont rémunérés, ils pourront continuer à créer de l’information tout aussi utile alors qu’ils auraient peut-être arrêté sans rémunération.

L’utilité et les bénéfices d’un système de rémunération système sont sensés être tels, qu’ils nous ont amené à violer les droits de l’homme et la liberté d’expression et d’information au bénéfice des auteurs. Alors oui je veux bien et je pense qu’on le comprend tous, mais étant donné la boite de pandore de laquelle on parle, il faut être extrêmement vigilant et surtout ne pas commencer à trouver ça « normal ». Je ne suis pas rémunéré pour ce post qui apporte de la valeur ajoutée à Agoravox, et ça aussi c’est « normal » non ?

Alors s’il faut penser un système plus juste afin de revenir à une boite de pandore qui n’est pas totalement ouverte comme maintenant, pour commencer l’hérédité de ces droits doit être totalement proscrite, peu importe la durée... Ou alors toute personne dont les parents retraités sont décédés devraient continuer à toucher la retraite de ceux-ci... Il n’y a pas a rémunérer des personnes qui ne sont même les auteurs. Pendant que l’auteur est vivant, il devrait être rémunéré à hauteur de la part de la valeur ajoutée de son produit sur le bénéfice de l’activité pour laquelle son produit à servi.

Par exemple, chez les coiffeurs, oui. Les coiffeurs gagnent de l’argent, mettent de la musique pour fidéliser le client etc. Cela dit au final cette part est assez minime. Par contre ça ne peut pas s’ajouter à chaque fois ! Si le coiffeur met la radio ou deezer, la part de droit d’auteur est déjà payée par la radio en question ou deezer ! Ensuite dans le cas par exemple d’une association à type non lucratif, c’est gratuit car aucun bénéfice n’est tiré de l’utilisation de l’œuvre, il n’y a donc pas de valeur ajoutée.

Prenons maintenant le cas d’internet. Une plateforme de téléchargement qui propose des liens et qui se rémunère avec de la publicité gagne de l’argent. Une part de ces bénéfices, pour ne pas dire la totalité devraient rentrer directement dans les poches des auteurs qui font 99% de la valeur de ces sites. Prenons maintenant l’exemple d’Emule ou chacun partage gratuitement, sans aucun bénéfice et à ses propres frais, alors c’est gratuit. Dans un cas c’est une activité commerciale dans l’autre c’est juste de la communication. Le partage est une chose, le business en est une autre, de la même manière qu’un concert est différent de chanter devant 2 ou 3 copains à la maison ou dans un parc.

Bien sur il s’agit du principe de base d’un droit d’auteur juste. Mais au moins il ne s’agirait plus d’une dictature pure et simple et qui ne cesse d’empirer au fur et à mesure de l’évolution de la loi.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe