Jason Jason 12 décembre 2011 17:54

Bonjour, vous dites :

« ces crises -du moins pour celles qui touchent aux domaines économique et énergétique- ne sont pas la conséquence de la pénurie des ressources mais l’anticipation par les profiteurs du système de la baisse de la rentabilité du secteur industriel. »

Pouvez-vous élaborer sur ce point ? Il semblerait que la baisse apparente de rentabilité du secteur industriel ne se soit pas passée autant que vous le laissez entendre. A preuve, les investissements dans les secteurs industriels dans les pays les plus rentables. L’extrême mobilité du capital face à des populations sédentaires donne l’avantage au capital, au détriment des populations qui vivent mieux.

Les crises causées par les dettes abyssales des pays occidentaux viennent d’une croissance atone face aux pays qui ont profité de la désindustrialisation de l’occident qui se voyait fort de ses avancées technologiques dans les secteurs de pointe. Ces dernières (technologies à l’export) combleraient les pertes sociales (santé, chômage, éducation, dépenses diverses de l’Etat) causées par l’ouverture des marchés pour les produits à bas coûts. Entraînant en occident l’arivée de produits bon marché, et réduisant les pressions salariales. Mais ces plans, relayés par des emprunts depuis plus de 10 ans pour assurer une sorte d’interim en attendant que les économies s’équilibrent, n’ont pas marché.

On s’est planté sur toute la ligne, entraînant les désastres sociaux que l’on voit

Quant à l’abandon de l’étalon or, que certains regrettent, il était nécessaire, l’or ne suffisant pas à assurer les échanges mondiaux. A cela s’est ajoutée la libéralisation de la finance et la spéculation à tous crins. Le résultat, beaucoup d’argent qui circule, ne trouvant plus d’emplois productifs, et une bulle (ou plutôt une implosion) de dettes pour combler les manques à gagner dans les pays occidentaux. Ca a marché un certain temps pour les USA, jusqu’aux sub-primes et la création d’actifs pourris.

Et l’Europe n’a pas réussi à en faire autant, empêtrée avec une Europe à 27 de petits épiciers mesquins.


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