Connolly 27 décembre 2011 23:31
@Eric« Une fois que l’on a place indifféremment sous ce concept flou, les sociétés massivement rurales de la moitie du 19eme, Les sociétés industrielles et post industrielles, les socialismes totalitaires soviétiques ( capitalisme d’État ! il faut oser sur le plan conceptuel, et d’un point de vue socialiste, puisque cela signifie quand même que la forme de propriété du capital importe peu et en tout cas, dédouane largement les " vrais capitalistes" eux mêmes en tant qu’individus...), les féodalismes post socialistes Russes et Chinois, les démocraties libérales anglo saxonnes, les social démocraties nord européennes ( il faut aussi oser parce que cela signifie que la forme de pouvoir politique aussi importe peu), le tiers monde et l’occident développé on se trouve dans la situation ou hors peut être quelques tribus retirées, c’est du monde entier que l’on parle. C’est donc d’une pensée qui n’aime pas le monde. Vous me direz oui, mais le monde tel qu’il est.... peut être, mais compte tenu de sa diversité géographique et historique, c’est donc avant tout une pensée « irréaliste ». »

Le capitalisme n’est pas un concept flou mais repose sur un certain nombre de piliers dont les principaux sont évoqués dans mon article : « l’accumulation du capital, la compétition (en l’occurrence avec le capitalisme occidental), le productivisme (en l’occurrence le stakhanovisme), le salariat, la production pour l’échange (et non pour la consommation directe) ; auxquels s’ajoutent, du moins dans le cadre restreint du modèle libéral du capitalisme, la propriété privée, l’intérêt personnel et le marché libre ». Ces principaux traits caractéristiques se sont tous déclinées à divers degrés et sous des formes variables selon les époques, les pays, les continents, les cultures etc. En clair, ils constituent un socle de caractéristiques communes à toutes les économies du monde, et ce quel que soit la forme du pouvoir politique – bien que de celle-ci dépend bien entendu (je ne l’ai jamais nié) le degré de nocivité du système économique, et ce par voie de compensations(ou pas) politiques (liberté d’expression, d’association, démocratie...) et sociales (sécurité sociale, allocations chômage, congés payés, retraites...), arrachées de hautes luttes bien souvent (ironie de l’histoire) par les détracteurs du système.

Eh oui cher ami, « hors peut-être quelques tribus retirées  », l’économie mondiale est aujourd’hui à dominante capitaliste ! Et cela c’est produit graduellement dès le milieu du 18e siècle avec la première révolution industrielle. Vous semblez d’un coup « découvrir la lune ». Et c’est moi qui serais irréaliste ?


Par ailleurs, ce que vous appelez, « Le monde », ne saurait se réduire à un système économique (comme vous semblez le faire). Il est avant tout constitué d’êtres humains, d’une flore et d’une faune. Et c’est parce que ma pensée aime les humains (leur cultures, civilisations, coutumes...diverses et variées), la flore et la faune qu’elle s’oppose au capitalisme (incarné par une infime minorité) qui, lui, subordonne l’humain, la flore et la faune à ses intérêts et, partant, « n’aime pas le monde » parce qu’il n’éprouve que peu de respect à son endroit.


En revanche, je ne lutte nullement contre la démocratie politique et sociale – laquelle, je le rappelle, rend le système économique plus « vivable ». Au contraire, j’aurais même tendance à lutter pour son maintien et sa survie (malgré ses multiples imperfections) face aux assauts du capitalisme néo-libéral qui ne recule devant rien pour asseoir son hégémonie et son omnipotence.


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