Connolly 27 décembre 2011 23:51

@Eric


« Alors que vous le présentez comme un truc dominant depuis au moins 150 ans Les caractéristiques que vous prêtez au « capitalisme » sont incompatibles avec son existence comme système stable....  ! »


Ce cher Eric découvre une fois de + la lune.

Ce système est « un colosse aux pieds d’argiles », cher ami. Vous ne le saviez pas ? Voyez le nombre de crises qu’il a engendré depuis 150 ans, de par ces excès justement ; crises dont il a parfois eu du mal à se redresser. On ne saurait donc parler de « système stable ».


« Les "grands dirigeants capitalistes" seraient donc plus que tous les autres marques par ces tares, et tout d’un coup, ils oublieraient tous cela pour coopérer afin de se partager le pouvoir en

frères... »

D’une part, vous admettez implicitement que vos « grands dirigeants capitalistes » sont en quelque sorte les « maîtres du monde ». Comment alors vous, le fervent chrétien, pouvez-vous tolérer qu’une poignée d’individus, aux actes essentiellement dictés par des considérations bassement matériels, puissent à ce point dominer le monde ? D’autre part, sachez que la « révolution » que j’appelle de mes vœux sera un processus graduel, plus ou moins long. Il ne s’agira pas, en clair, de tout bouleverser du jour au lendemain, au même moment dans l’ensemble des pays, loin de là. Ce qui signifie que vos « grands dirigeants capitalistes » (pour la plupart ; du moins est-on en droit de le penser, en effet) chercheront à conserver ou faire fructifier leurs immenses richesses en des lieux qui leur seront les plus cléments. Dans un pays comme la France (ou n’importe quelle pays autre puissance économique), où l’on pourrait par exemple instituer le principe de salaire maximum et de plafond patrimonial, dans un premier temps, le départ (libre) de vos chers « grands dirigeants capitalistes » ne poserait aucun problème économiquement parlant, en dépit du chantage à l’exode des capitaux qu’ils ne cessent d’exercer via leurs appuis issus notamment du monde politique et des médias. Pourquoi ? Tout simplement parce que, comme l’explique l’économiste Jacques Généreux (Nous on peut, Seuil, 2011) « la menace repose sur l’illusion que le financement de notre économie est assuré par l’argent des riches qui risquent de s’enfuir. […] Les riches et les gros actionnaires ne financent pas notre économie : ils la siphonnent, puis « investissent » le fruit de leur extorsion de fonds dans des jeux financiers, des résidences secondaires (voire tertiaires, quaternaires, et davantage encore) ou des dépenses de luxe. Donc que risquons-nous vraiment, en supposant même qu’on laisse aux riches le loisir d’exporter leur pactole ? […] En clair, l’argent qui pourrait fuir à l’étranger ne nous priverait de pas grand chose, vu que, tandis qu’il est encore chez nous, il n’est guère utile au pays. » Eh oui cher ami, ne saviez-vous pas que moins de 2% des opérations financières seulement concernent l’économie réelle, quand les autres 98 % financent des transactions sur des produits financiers ? Tout cela pour dire que nous (l’humanité) n’aurons nul besoin de vos soi-disant bienfaiteurs « pour coopérer afin de se partager le pouvoir en frères... »


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