J’apprécie la teneur des échanges pour ce qui concerne cet article (j’arrive juste sur agoravox, et n’en ai pas encore parcouru d’autres).
Mais j’y trouve comme d’habitude, à l’instar d’autres sites, l’étalage de la science et de l’idéologie servant aux fondements de nos civilisations.
Comme je déplore la plupart du temps l’essence de celles-ci parce qu’elles nous font nous comporter en général de manière assez contre-nature (je prends pour exemple des faits que j’estime alarmants comme la catastrophe de Tchernobyl, ou bien l’élaboration d’un système conduisant à des conséquences environnementales désastreuses : mercantilisme vs ressources fossiles naturelles comme la fuite de pétrole du golfe du Mexique par exemple, ou même la prise de pouvoir par des groupes terroristes, se revendiquant d’une illusoire légitimité issue de croyances inspirées par la méconnaissance et l’aveuglement humain à l’immensité qui nous entoure), je constate au gré de mes lectures (hélas & forcément incomplètes), que chaque tenant de chaque idéologie tient la sienne pour l’ultime et définitive manière d’être au mieux avec son environnement. Que cela occasionne maints désordres au sein d’une communauté planétaire tendant à s’étendre n’a apparemment pas l’importance qui devrait y être accordé.
Je pose alors la question suivante : si nous ne nous dédouanons pas un minimum de nos habitudes de vies et de nos « sacro saintes » individualités, qu’en sera-t-il lorsque nous arriverons au terme de nos si courtes existences (prise à la mesure de la durée de vie d’une... allez, planète) ? Laisserons-nous ces idéologies imparfaites élaborées par des penseurs soumis eux aussi aux règles de l’existence sur terre (donc à ce titre, à une vision à court terme, ou au maximum à moyen terme), régir les civilisations qui de tout temps ont amenée l’homme à l’illusion de sa puissance pour qu’au final, celle-ci soit si mal utilisée ?
Vaguement idéaliste comme je suis, je me dis que la terre qui a servi de support à l’apparition de la vie, est soumise au coup de boutoir et même à la folie destructrice d’une espèce bien en peine d’utiliser intelligemment ses capacités cognitives, intellectuelles voir même simplement un de ses sens premier, l’instinct de survie, pour que toute une civilisation reposant sur l’activité de l’ENSEMBLE de sa population, la conduise à bâtir autre chose que des murs contre lesquels la nature viendra à bout un jour ou l’autre, et pour nous de manière définitive (je n’adhère pas à l’interprétation religieuse que l’humain fait de son existence).
Que nous ne parvenions pas à nous mettre d’accord pour retrouver notre place et notre simplicité me laisse vraiment dubitatif...

Même en étant conscient de mon terme, et de ma condition, dois-je tout de même souscrire à tout ce fatras qui ne changera rien au déroulement de mon existence dans son fond ?

Vous-même qui me lisez, que vous soyez tenant de telle ou telle autre idéologie, vous croyez vous exempt de vos responsabilités individuelles au sein du petit microcosme terrien ?

Moi non, et je me dis que nos comportements actuels ne peuvent avoir que des incidences futures, et ont valeur d’exemples comme les cours d’histoire nous le rapportent...

Alors la richesse des échanges (car il s’agit quand même de cela) pourrait être bien mieux inspirée que ces perpétuelles joutes stériles mais ô combien révélatrices de nos limitations intellectuelles.

Bonne année 2012 tout de même à tous les contributeurs, et bonne acceptation de l’humaine condition aussi !

Le fil de nos destinées accompagne de toute façon la révolution terrestre...