docdory docdory 2 janvier 2012 18:54
Cher Paul Villach
1°) On constate malheureusement que , parmi les commentateurs de votre article, certains croient encore, contre toute les évidences biologiques, en l’existence de races ( dont certains utilisent « l’exemple » fort mal choisi des « races » de chiens. )
Or, la couleur de la peau, qui sert de base à la définition des « races » n’est qu’une infime partie des caractéristiques génétiques variables de l’espèce humaine. Si l’on se base sur la couleur, on aurait quatre prétendues « races » ( les albinos, les blancs, les jaunes ( et leur variante les « peaux-rouges » ), et enfin les noirs.
Déjà cette classification comporte des objections majeures, car quelqu’un comme Colin Powell, qui serait classé par les racistes dans la « race noire », a un teint nettement plus pâle que bon nombre de mexicains ou d’habitants de l’Inde qui, eux, sont classés par les adeptes passés du concept de race dans la « race » blanche. 
Le problème est encore plus ardu pour les africains albinos  : comment pourrait-on sans se couvrir de ridicule affirmer qu’ils font partie de la « race noire ».
Si l’on prend comme critères raciaux les groupes sanguins ( ce qui n’est pas plus absurde que de prendre les couleurs de peau ), cela fait également 4 « races » principales ( les A, les B , les AB et les O ) , avec le facteur rhésus , on en est à huit « races sanguines » , ( en fait beaucoup plus si l’on considère les différents phénotypes rhésus, et les autres marqueurs des hématies, Kell, etc ...) ce qui, combiné aux 5 couleurs de peau fait déjà au moins 50 « races ».
On peut ajouter à cela les fort nombreuses variantes génétiques plus ou moins pathologiques de l’hémoglobine humaine, ( environ 500 ont été décrites ), ce qui, combiné aux précédents critères aboutit à 25 000 « races »
Tout cela sans compter les antigènes du système HLA dont les milliers de variantes génétiques sont autant de « races » supplémentaires ( il n’y a aucune raison de classer les gens par couleur de peau plutôt que par variantes d’antigénes HLA )
A cela s’ajoutent évidemment les milliers d’autres caractéristiques humaines, ce qui fait que chaque individu est totalement unique ( mis à part les jumeaux homozygotes ).
Mon voisin dans le métro peut être noir, mais avoir le même groupe sanguin que moi, alors que celui assis juste à côté peut être châtain aux yeux bleus comme moi, mais avoir un groupe sanguin entièrement différent. Lequel est de la même « race » ? Si je suis blessé dans un accident, je pourrais recevoir le sang de l’un, celui qui est noir de peau, mais pas de l’autre.
2°) Mais la simple croyance en l’existence de races n’est pas, à elle seule constitutive du racisme. Il ne s’agit que d’une croyance anti-scientifique totalement erronée, certes, mais qui n’est pas plus nocive en soi que la croyance tout aussi anti-scientifique en l’existence de « l’intelligent design ».
Il s’agit en réalité d’une conviction erronée nécessaire à l’existence du racisme, mais pas suffisante.
Pour qu’il y ait racisme, il faut qu’il y ait d’une part la croyance en l’existence de « races », mais aussi d’autre part la croyance en l’existence d’une supériorité de certaines « races » ( en général, celle du raciste ) par rapport à d’autres : c’est cette association de croyances érronées qui est la définition exacte du racisme.
La simple croyance en l’existence de races ne suffit pas à définir celui-ci. Sinon, notre constitution, qui , dans son article premier, déclare à propos de la République française, je cite : « Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion » pourrait être considérée comme raciste puisqu’elle admet implicitement dans cette phrase l’existence de races, ce qui, nous l’avons vu, est une absurdité scientifique.
A ce propos, une réforme constitutionnelle serait hautement souhaitable, qui remplacerait le mot « race » par le groupe de mot « couleur de peau », ou, encore mieux « apparence physique ». 
3°) Votre article démontre clairement le caractère hautement nocif de l’extension du domaine de définition du racisme. En effet le racisme en tant que tel n’existe plus qu’à l’état marginal en France : les trois personnalités préférées des français sont actuellement Yannick Noah, Zinedine Zidane et Omar Sy : deux parmi ces trois personnalités ne font pas partie de ce que l’on appelait autrefois la « race blanche » . Par ailleurs, parmi les « miss France » élues ces dix dernières années, bon nombre n’étaient pas non plus de « race blanche » .
Tout ceci démontre que les Français, dans leur immense majorité, mis à part quelques ringards , se fichent complètement de la couleur de peau dans leurs critères d’appréciation d’autrui.
Les associations prétendument anti-racistes, pour continuer à toucher l’épais matelas de subventions de l’état et des collectivités locales qui les fait survivre, se retrouvent donc dans l’obligation d’appeler « racisme » des choses qui n’ont rien à voir avec le racisme, en particulier le blasphème ou « l’islamophobie » ( que l’on devrait plutôt appeler anti -islamisme, et qui est à l’islam ce que fut l’anticommunisme au système soviétique, et l’antinazisme à l’idéologie hitlerienne ). C’est pour ça qu’elles se sont reconverties dans une activité hautement nocive pour la société, qui est l’atteinte aux libertés individuelles, en particulier la liberté d’expression. C’est ainsi qu’elles s’associent aux plaignants dans tous les procès liberticides de ces dernières années ( procès contre Houellebecq, Charlie Hebdo, le vidéaste Calimero, Fanny Truchelut etc ... ).
Et comme vous le soulignez, elles se transforment en alliés objectifs du patronat, pour qui l’immigration est une source de main d’oeuvre à prix dérisoire et un facteur d’effondrement des coûts salariaux.
Ce matin, France Inter se félicitait chaudement de la création d’un cimetière réservé aux musulmans en Alsace, alors que la création de ce cimetière, même si on ne peut pas, selon la définition plus haut , la qualifier de racisme, est quand même une création profondément choquante par son caractère ségrégationniste, qui classe les français en deux catégories : la minorité des purs, qui doivent être enterrés entre eux, et la majorité constituée par les mécréants impurs, qui ne doivent pas être mélangés aux purs ...
Je suis persuadé que SOS racisme ou le MRAP n’iront pas protester contre la création de ce cimetière dans lequel est pratiqué un scandaleux apartheid d’outre-tombe, ce qui prouve bien, s’il en était encore besoin, que l’ activité réelle de ces associations n’a plus grand chose à voire avec la lutte contre les discriminations raciales...

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