jessejames (---.---.102.146) 24 juin 2006 23:16

Merci, Fred Vargas, d’avoir rappelé à quelques hurluberlus qui vous êtes et quelles ont été vos prises de position. Mais retournons à la littérature. Je n’ai pas encore lu « Dans les bois éternels », mais l’évocation des fouilles archéologiques dans l’Essonne,années 70, a éveillé ma curiosité, ma nostalgie aussi, car j’ai passé plusieurs étés ces années-là sur un chantier gallo-romain, où nous avons eu le privilège d’être hantés par une jeune fille anglaise, décédée dans un village voisin en 1856. Et j’ai croisé le regretté Brézillon aussi. Pour le reste, un auteur court toujours le risque de se voir imputer les idées ou même les actes de ses personnages par des lecteurs plus ou moins éclairés. Le risque est encore plus grand lorsqu’on se coule dans l’esprit d’un personnage d’une toute autre époque. Auteur d’un polar historique (« Le Sioux des Grands Boulevards ») qui se déroule en 1904, je m’attends à ce que certains de mes lecteurs m’attribuent des sympathies pour les massacreurs d’Indiens car mon détective est un survivant de Little Big Horn : comme il a également fait le coup de feu pendant la Commune, je suppose que cela me fera rentrer en grâce pour certains, et en agacera d’autres.On oublie d’ailleurs que l’époque était complexe : il y eut des communards qui ont tourné antisémites hystériques, tandis que des versaillais fusilleurs ont pu muer en dreyfusards convaincus !


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