easy easy 27 janvier 2012 18:40

Arrrrh vous êtes tombée, par hasard peut-être, sur un forum où les hommes ne klaxonnent ni ne sifflent les femmes et considèrent de haut ceux qui le font.

Débat faussé d’office


Puisque vous cherchez à étudier la psychologie et puisque la sexualisation serait essentielle chez nous, il vous faut apprendre le travail approfondi qu’a entrepris Thierry Eloi sur ce qui se passait chez les Romains.

Encombrants Romains. Car tout en étant nos pères et nos maîtres, leurs manières étaient fort différentes des nôtres aujourd’hui.
A ce point différentes que c’en est gênant rien qu’à les lire.

Etant bien compris que s’il s’agissait là de quelque peuplade lointaine d’une autre Famille, ça ne nous gênerait pas. Nous saurions supporter le choc grâce au biais autorisé selon lequel « La sexualité de l’autre nous apparaît toujours sale »

Mais il s’agit ici de nos aïeux bon sang !
Descendre des Romains tels qu’ils apparaissent sous les éclairages de Thierry Eloi, c’est très troublant pour plusieurs raisons dont celle qui fait ressortir nos rails et ressorts actuels bien fragiles ou discutables. Quoi, il n’y aurait pas grand chose d’universel dans notre façon de sexualiser ?


Oui c’est déstabilisant.
A se demander aussi comment nous sommes devenus si différents d’eux en tant de choses (manière de lire, manière de manger, manière de faire la guerre, et donc manière de sexualiser)


Couleuvre avalée, nous découvrons essentiellement que les orientations et manières de nos activités (dans tous les domaines) n’ont soit jamais de constante universelle, soit ont bien un tronc commun mais il serait toujours maquillé, avatarisé, masqué, anamorphosé selon une tendance culturelle en cours et n’apparaîtrait plus. Ce qui nous fout la trouille car à partir à sa recherche dans les couches profondes, qu’y découvrirait-on sinon notre animalité la plus rustique ?

Pour l’instant de mes réflexions sur la comparaison entre les Romains et nous, et sur la base de ce travail de Thierry Eloi, j’en suis à ne trouver qu’une seul sorte de tronc commun à tous et en tous cas aux Romains et nous, c’est l’activité ou plutôt la suractivité

A part cette activité qui nous remue au-delà de nos besoins minimaux et suffisants, rien, je ne vois plus rien de commun entre nos ancêtres et nous. Tout m’apparaissant superficiel au sens de « vêtement social sous lequel figurer, exister et communiquer »



Figurez-vous que selon ce chercheur, il était hors de question que mari et épouse aient du plaisir ensemble. Le mari avait le devoir d’aller au lupanar (selon une certaine cadence, ni trop ni trop peu) pour y prendre du pur plaisir avec des esclaves. Et il y trouvait plus de plaisir bouche sur peau ou bouche sur bouche, qu’avec le zizi. Et oui, en dépit de ce que les dessins de Pompéi nous donnent à croire (Et ces dessins nous poussent à croire à cette version plutôt megazizi parce qu’en ce moment nous sommes orientés megazizi)

Selon Eloi, il était exclu qu’une épouse ait de toute sa vie du plaisir au niveau de son sexe et il était arrivé qu’une d’elles portât plainte contre son mari car le salaud jouissait nettement de son corps à elle et ne se rendait au lupanar que la mort dans l’âme.


Inutile de préciser que les théories de Freud, quoique enluminées de références mythologiques en guise de référentiel autorisé, sont archi invalidées dans le monde des Romains



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