Internaute (---.---.248.174) 3 juillet 2006 17:43

« Bref, les pays riches veulent le beurre et l’argent du beurre. » Quel raccourcis vous prenez-là. Vous assimilez allègrement les marchands internationaux ayant leur base dans les pays riches aux populations des pays riches.

Le cycle de Doha et le commerce international sont une plaie pour tout le monde sauf pour ceux qui naviguent sur les océans.

Les pays pauvres ne verront jamais se développer une industrie nationale tant soit peu consommatrice de capital s’ils sont obligés d’accepter la concurrence étrangère. On cherche donc à les maintenir dans un rôle de fournisseur de main-d’oeuvre bon marché. L’installation d’insdustries étrangères sur leur sol a aussi un effet dévastateur sur l’équilibre social local car il attire des millions de plus pauvres dans des cités qui ne peuvent ni les accueillir ni leur donner du travail. Le commerce international favorise l’extension des bindon-ville et stérilise les initiatives locales.

Le commerce international est une catastrophe pour les populations des pays riches qui voient les emplois industriels disparaîtres. On y perd notre savoir-faire, nos emplois et nos économies. Au bout du compte c’est la chute garantie du niveau de vie. La seule façon d’y remédier est de changer rapidement le personnel de l’Assemblée Nationale.

Il est significatif que les politiques qui défendent le commerce international sont les mêmes qui défendent le brassage des populations.

Les investissements à l’étranger sont une bonne chose lorsqu’ils se placent dans le contexte local. Ainsi, l’implantation de Toyota en France ou de Peugeot en Chine a un sens positif en créant de la valeur et en améliorant le système productif. Là où cela ne va plus du tout est lorsqu’on parle d’enlever les limites au commerce international entre des ensembles économiquement trés différents. On rentre dans un tout autre sujet qui touche beaucoup plus à la politique et à l’avénement d’une république universelle chère aux francs-maçon qu’au développement économique. Le grand brassage crée des dépendances dont nous n’avons absolument pas besoin. Depuis le 19° siècle et avec peu de moyen techniques, la France s’est nourrie. Aujourd’hui on est obligé de fabriquer du maïs pour l’exportation et d’importer les fruits et légumes. Nous n’avons rien gagné. Nous avons seulement perdu notre indépendance alimentaire même si la balance commerciale agricole a un solde positif. Si c’est cela l’OMC il faudra qu’on en explique les avantages.

A la délocalisation des emplois, opposons la localisation des ventes. Que les slips fabriqués au Lesotho soient vendus en Afrique et pas ailleurs.


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