TDK1 TDK1 17 février 2012 23:25
@jesuisunhommelibre

Néanmoins, cela vous fait faire des raccourcis audacieux (z’êtes marrant vous, il faut répondre sur un sujet de thèse dans un commentaire, bien sûr que je prends des raccourcis. Mais aussi, j’arrive à me faire plus facilement comprendre qu’en assénant des « vérités »....) 
et des distorsions de la réalité (là, pas du tout...).

Quelques exemples :

« Les centrales nucléaires ne devraient jamais être privées », dites-vous. Pour mémoire, le principal accident nucléaire est celui de Tchernobyl, une entreprise d’état. (Ben voyons, vous allez chercher l’Etat soviétique déliquescent de fin de règne pour illustrer votre propos. Qu’ai je précisé dans mon commentaire ? « un Etat fort n’est pas un Etat qui réprime ses citoyens, mais un Etat qui assure les meilleurs services et les meilleures garanties à ses citoyens. » C’est pas nouveau, ça date de Rome. C’est pur jus civilisation européenne greco-latine. L’URSS fin de règne, j’ai connu (de l’intérieur, je précise). C’était la quintessence du j’menfoutisme, l’apothéose du système fonctionarial. Il est clair que qu’en tout état de cause, l’énergie nucléaire n’est à manier que dans un cadre strict. Je suis d’accord que certains Etats que nous connaissons et qui s’équipent actuellement de centrales nucléaires ne paraissent pas pouvoir assurer au niveau de leur structure d’Etat un niveau de sécurité suffisant. C’est un vrai problème de sécurité mondiale. Mais je répondais, et je pense que « Laurent » était aussi sur la même longueur d’onde, essentiellement pour la France et les pays dits développés. Pour en finir avec l’URSS et ses centrales, c’est l’Allemagne qui a payé l’entretien et les travaux sur les autres tranches et sur certaines centrales soviétiques qui manquaient d’entretien et d’équipement. L’Etat soviétique pose le problème de l’Etat sans contrôle démocratique, sans souveraineté populaire et sans transparence. Une réflexion qu’il faudrait relancer par les temps qui courent. ) 
Fukushima, entreprise privée, n’est pas un accident nucléaire, c’est une catastrophe naturel ayant entrainé des dégâts importants dans une centrale nucléaire, ce qui est totalement différent (Gloups ! Alors là, mon ami, votre idéologie vous aveugle ! Posez la question à n’importe quel ingénieur sécurité, il vous répondra que cette centrale n’était absolument pas aux normes, ni en termes de sécurité contre les tsunamis (les protections était inférieures au dernier tsunami que la région avait connu) ni en termes de redoublement d’équipement (les pompes une fois noyées n’étaient pas doublées), ni en termes de cantonnement des vapeurs radio actives, l’encadrement a complètement zoné, ce que le PDG de la société a reconnu, bref, nous sommes bien dans un accident qui, même s’il n’a pas d’origine nucléaire est un incident nucléaire, classifié comme tel et le plus grave de l’histoie après Tchernobyl. Oui, il y a de graves manquements à la sécurité dans cette affaire, oui, si les conséquences ne sont pas plus graves, pour l’instant, que ce que nous en connaissons, de l’avis de tous, c’est plus grâce à la chance et au sacrifice des hommes qui sont allé refroidir comme ils pouvaient le réacteur que grâce aux dispositions de sécurité. Votre exemple est très mauvais car il est au contriare la preuve, comme l’était avant lui Three Miles Island, qu’une gestiion privée d’une centrale comporte des risques (en soit, c’est compréhensible. Un privé fonctionne sur le potentiel probable de défaut. Quelle est la probablité que tel défaut se produise. Infime, parce qu’il faudrait que tel équipement soit défectueux en même temps que tel autre et qu’en plus il fasse une température qui ne s’est jamais produite dans la région ? On ne couvre pas. La couverture coûterait tant en investissement et tant en entretien, vu le coef de défaut, on zape. Ouais, mais ce qui peut se concevoir sur n’importe quel équipement (après tout si malgré tout ça pète, on est dans les normes de la règlementation, les assurances paieront...) n’est absolument pas acceptable sur un équipement nucléaire. ) que seule une gestion désintéressées (au sens intérêt pécunier) contrôlée et transparente peut assurer. Ceci est un grave problème car du coup, les obscurentistes en profitent pour mettre tout le monde dans le même panier, faire un amalgame et réclamer le retour à l’âge de pierre. )

D’autre par, si EDF n’avait pas été un monopole, le débat sur le tout nucléaire en France n’aurait pas lieu d’être. De nombreux opérateurs, petits et grands, entreprises ou particuliers, produiraient depuis longtemps de l’électricité sous toutes ses formes, avec avec toute l’ingéniosité de cette multitude. Au lieu de ça, seuls les ingénieurs d’EDF ont fait des choix, et même avec beaucoup de talents, ses choix ont été, par essence, limité.(Très bonne réflexion. Un petit peu brouillonne, mais bonne. En fait, le choix du nucléaire s’impose dès lors que l’on veut maintenir un certaine indépendance à l’égard des pays arabo musulmans qui tiennent en grande majorité le commerce des hydrocarbures et dès lors que l’on fait le pari du développement économique. (je suis d’ailleurs étonné que personne ne fasse remarquer au candidat Hollande (je ne parle pas d’Eva Joly qui ne connait rien aux problèmes d’énergie et d’écologie, qui ne les a découverts qu’il y a deux ans et qui s’est lancée sur ce créneau par opportunisme politique sur les conseil de l’autre pastèque (vert dehors, rouge dedans) Cohn Bendit) que le parc actuel suffit tout juste pour la production actuelle, et qui si il veut relancer la production (comme il dit...) il va lui en falloir beaucoup plus, d’électricité ! Beaucoup plus avec deux centrales qu’il dit vouloir fermer et au moins deux qui vieillissent, va falloir qu’il souffle fort sur ses hélices s’il veut les compenser avec des éoliennes... smiley . Bien, ceci étant votre réflexion est juste mais vous situez mal le problème. Je vous comprends parce que j’ai longtemps fait moi aussi la même erreur. Si nous n’avons pas de petits producteurs d’électricité en France, c’est parce que nous sommes jacobino-centralisateurs. Breton, j’ai milité il y aquelques années pour l’installations de centrales de bio méthanisation dans les élevages (vous savez qu’il y aplus de cochons que de Bretons en Bretagne). Une exploitation pourrait produire son gaz lui permettant d’être autosuffisante (les véhicules peuvent tourner au gaz, le chauffage, le gaz peut produire de l’électricité). Si individuellement , on met qui un panneau solaire qui une éolienne, on peut réduire ses achats d’électricité de 50%. Si on autorise les générateurs sur les cours d’eau... Mais voilà, jusqu’à très récemment tout cela était interdit (ça l’est toujours indirectement). Vous deviez vendre votre électricité à EDF qui vous la revendait (c’est toujours comme cela). Nul. Nul, mais pas de la faute d’EDF ! C’est cela que j’ai compris il y aquelques années. De la faute de nos politiques et de l’opinion natiionale ! Pas question d’être autonome. Vous devez être dépendant. C’est aussi pour cela que nous sommes entrain de foirer lamentablement notre équipement national en énergies renouvelables. Ils nous imposent des grands équipements centralisés ! des champs d’éoliennes off shore ! N’importe quoi ! Les énergie renouvelables ne se conçoivent et ne sont efficaces que si elles sont éclatées et à proximité immédiate des lieux de consommation. Tout sauf le jacobinisme. Donc, ce n’est pas le monoploe d’EDF qui est à l’origine de ce problème, mais l’esprit centralisateur de la France. 
Maintenant, concernant les producteurs plus importants, hydro électriques par exemple, regardez ce qui se passe. Ils se sont regroupés pour se vendre à EON ! Donc pour faire le jeu d’un mastodonte. Bof !...)

Peut-on parler aussi de France Telecom, avec le Minitel et la technologie Numeris. (Deux beaux exemples de volontarisme d’Etat. Le Minitel a fait de la France le premier pays au monde à être intégralement connecté à un réseau télématique. Avec, qui plus est, une économie rentable, ce qui est loin d’être le cas avec Internet. La fibre optique est une invention merveilleuse. Ces deux produits n’auraient jamais vu le jour sans l’investissement et la volonté de l’Etat. Ce sont d’ailleurs deux exemples de plus qui abondent dans ma réflexion. Le passage de la télématique minitel à l’Internet a été raté (Au fait, je vous rappelle que Internet aussi est le résultat d’un investissement d’Etat. De même que le GPS !)L’exploitation commerciale « grand public » de la fibre optique a foiré. L’Etat a un vrai rôle à jouer dans l’initiative. Par contre, il faut qu’il assure les relais pour le passage à la phase commerciale.) Grâce à la fin du monopole, des entreprises comme Free ont fait évoluer fortement le marché, en multipliant les avancées technologiques (triple puis quadruple play) et en faisant exploser les prix. Ceux-ci ont été divisé par 5 depuis la privatisation et la fin du monopole. (Bon, nous n’avons pas la même définition d’avancée technologique. Mettre trois ou quatre services dans une boîte pour ne faire payer qu’un abonnement et rendre le client captif, j’appelle cela du marketing, pas une avancée technologique... Faire exploser les prix en utilisant le réseau Orange (France Telecom, payé pour partie par l’Etat) sans avoir d’investissements à charge, j’appelle ça du parasitage, pas une avancée technologique. D’ailleurs, je suis pour ma part favorable à ce que les infrastrucutures soient en grande partie nationales. Imaginez que la couverture mobile (GSM, EDGE, 3G, 4G) soit unique, maillage serré, totlement interconnecté, propriété d’une société d’Etat qui loue l’accès à différents opérateurs qui organisent leurs offres commerciales comme ils veulent... Vous voulez savoir ? Moindre coûts d’investissement (pas d’antennes redondantes), meilleure couverture nationale (chacun ne chercherait pas à ne toucher que les zones à fortes densités), meilleure qualité (maillage plus serré, reprise d’un équipement défaillant par l’interconnection (impossible aujourd’hui)) et coûts moins élevés Et oui, une équipe d’entretien, même renforcée coûte moins cher que quatre, un réseau même plus dense coûte moins cher que quatre.... Et on pourrait appliquer ce raisonnement à d’autres secteurs.)

On peut poursuivre avec l’Education Nationale, qui coûte pour un collégien, 2000 euros de plus par an, tout compris et pour exactement la même prestation, qu’un établissement privé sous contrat ! (Ça c’est complètement différent. Je considère comme une grande avancée l’institution scolaire, l’école gratuite, l’instruction pour tous. Oui, il est du rôle de l’Etat de permettre à tous d’accéder à l’instruction et aux meilleurs d’accéder aux meilleures formations et aux meilleures écoles. Oui, si on veut que le savoir ne se cantonne pas aux mêmes familles qui transmettent (à quelques exceptions prêt), il faut un grand service public de l’instruction. Après, l’aspect obligatoire est une autre histoire. Chaque famille a le droit de choisir comment elle va permettre à ses enfants d’accéder au savoir. C’est un droit, vous n’êtes absolument pas obligé de scolariser vos enfants dans une école de l’EN ou dans une école tout court. Vous pouvez faire l’école à la maison. Aujourd’hui, la situation a complètement changé. L’école est pervertie. Les enseignants n’enseignent plus, tout au plus font ils de la propagandastafle, en tous cas, il est impossible aujourd’hui à un enfant qui n’est pas suivi par des parents qui compensent à la maison de réussir des études dans le cadre de l’éducation nationale ou assimilée. Alors poussent les écoles hors contrat comme des champignons. Mais ça, c’est entièrement de la faute des enseignants pédagogistes de gauche qui ont détruit l’école, détruit les méthodes d’enseignement qui fonctionnaient, détruit le système de notation, détruit les programmes, détruit le système des bourses et qui, du coup, ont recréé le clivage de classe qui existait avant l’Instruction publique. Seuls les enfants privilégiés (les leurs en premier lieu) ont accès à la compensation nécessaire ou aux écoles hors contrat et ont accès à l’enseignement supérieur de qualité. Ces abrutis de fachistes de gauche nous ont fait régresser de deux siècles ! Maintenant, ils sont en train de s’attaquer à l’enseignement supérieur (Sciences po, qui n’était déjà pas brillant depuis quelques années a supprimé tout enseignement de culture générale !!!!), histoire que les enfants de nos élites aillent dans des écoles étrangères... Bon, je m’égare, la Nation doit assurer à ses enfants les moyens de s’instruire et d’aller au maximum de ce que les qualités (et les dons que le Bon Dieu leur a accordé) dont ils sont pourvus leur permettent. Et si des citoyens ne veulent pas utiliser l’outil mis à leur disposition par l’Etat, c’est leur droit, mais c’est à leurs frais ! 

Si vous êtes suffisamment responsable pour choisir votre médecin, votre constructeur automobile, voire votre député, pourquoi ne le seriez-vous plus pour choisir l’enseignant de vos enfants ? (OK, déjà répondu, d’ailleurs c’est le cas, même si certains, Hollande pour ne pas le nommer, essaient de faire supprimer la défiscalisation des dons aux associations qui financent (spécifiquement) les écoles catholiques, alors qu’ils prônent le financement des écoles coraniques... comprenne qui peut)

Contrairement à l’idée reçue, le même service pour tous est le contraire de l’égalité devant la loi. L’égalité, c’est la possibilité donnée à chacun de choisir ce qui lui convient le mieux en fonction de ses besoins et de ses moyens :

 Imaginez que l’on distribue exactement la même quantité de nourriture pour tout les habitant d’un pays (homme, femme, nourrisson, vieillard ...) : Certains mourraient de faim, et d’autres d’indigestion. (Ouais, là ça devient n’importe quoi. La mise à disposition du même service pour tous n’est pas l’obligation d’utiliser le même service par tous. L’Etat n’est pas forcément l’URSS comme la libre entreprise n’est pas forcément le FarWest. Faut faire connecter ses petites neurones et ne pas tomber dans lepiège de l’idéologie. Nous sommes des êtres doués d’intelligence)

J’espère avoir répondu,

Cordialement,
TDK1

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