John_John John_John 15 mars 2012 12:34

« Il y a toujours eu 2 points de vue sur »la valeur des choses« .
Celui que tu donnes c’est »combien les gens, le marché, est près à l’acheter« 
L’autre »c’est la quantité de travail que ça représente« . »

>> Non, la conception d’une objectivité de la valeur ou « valeur-travail » dans la théorie marxiste, ça n’existe plus depuis longtemps. La valeur est subjective, c’est aujourd’hui indiscutable.
Imaginez que vous mettiez 500 ingénieurs surdoués à travailler pendant des mois pour inventer une machine qui coupe les cheveux en 4 dans le sens de la longueur, cette machine aurait surement une « valeur-travail » gigantesque, et pourtant une valeur réelle nulle puisque personne ne l’achèterait. La valeur n’existe que dans l’esprit du client, et n’a strictement rien à voir avec la quantité de travail qui aura servi à la produire.

« A moi de faire mon exemple (...) ça correspond à une arnaque »

>> Vous apportez de l’eau à mon moulin. Si c’est trop cher, vous n’achetez pas. Si le vendeur de la bière vend trop cher, il est dans son intérêt de baisser ses prix pour augmenter ses revenus. Sinon, c’est une bonne opportunité entrepreneuriale pour vous : brassez et vendez votre bière à 2€50 et vous raflerez le marché. Dans tous les cas, l’offre s’adapte à la demande et le prix converge vers une valeur qui satisfait une certaine catégorie de clients, par exemple celle qui pense comme vous. Mais votre exemple démontre, une fois de plus, la subjectivité de la valeur : c’est vous et vous seul qui estimez que la bière à 5€ c’est trop cher, et ça n’a rien à voir avec la quantité de travail qui l’aura produite.

"L’argent n’est pas de la richesse, mais sert uniquement à provoquer un échange de temps de travail. C’est pas « le marché » qui détermine la valeur d’une chose, mais l’environnement de production, la technologie etc...«  >> Si, c’est précisément le marché, cf plus haut. L’environnement peut influer, certes, mais ne fixe rien.

 »Le jour où la baguette se vendra 2€, je produirai moi-même mon pain. Le jour où la baguette se vendra 4€, j’en ferais mon métier, et je vendrai mes baguettes 3€50. Mais comme je ne serai pas le seul a avoir cette idée, la baguette n’atteindra pas 4€..." >> Bravo, vous venez de comprendre pourquoi c’est la concurrence qui fait baisser les prix, toujours au bénéfice du client.

« Le jour où un type me dit »je rapporte plus à la société que 40 comme toi« , je lui dis »menteur, tu ne rapportes que ton travail, et tu ne mérites que l’équivalent en travail des autres«  ». Un individu est payé par ses clients, pas par « la société ». Si ses clients estiment que sa production de valeur vaut 10 millions par mois, alors soit, c’est leur fric ils ont font ce qu’ils veulent et ça ne vous regarde pas. Si les clients estiment que 5€ pour un bière ça les vaut, c’est leur problème et ça ne vous regarde pas. Si vous trouvez ça trop cher, vous n’achetez pas et puis c’est tout. Ce qui se passe chez les autres ne vous concerne pas !

@ Hétérodoxe 

« Ah ?! Quels sont ces fondamentaux de l’économie ??
Il existerait des théorèmes fondateurs de l’Economie ?? » >> Pas des théorèmes, mais des concepts tirés de l’observation du réel. La subjectivité de la valeur par exemple, et le fait qu’une transaction économique ne peut avoir lieu que si elle est mutuellement bénéfique et mutuellement enrichissante.

« Tu confonds commerce et économie, en mélangeant -sciemment selon moi - le vital et le superflu. » >> Aucun rapport. Ce qui est vital, c’est l’eau (fontaines publiques gratuites), la nourriture (restos du coeur et autres soupes populaires gratuites) et le sommeil (gratuit). L’économie c’est un domaine d’étude qui analyse le commerce, on ne peut pas confondre les deux.

"Que la loi de la Jungle s’applique au commerce des tringles à rideaux ne me pose aucun problème. Si des clients existent et qu’ils sont près à payer pour, pourquoi pas...«  >> qui vous parle de loi de la jungle ? Il n’y a aucun commerce quand c’est la loi de la jungle, regardez les »failed states« (tous non-libéraux bien entendu). La condition du commerce, c’est le respect des droits d’autrui, et ça c’est une sacré loi très contraignante.

 »Que la Loi de la Jungle s’applique aux biens vitaux que sont l’eau, la nourriture, le logement et les services publics (sécurité, santé, éducation ...) me parait plus que risqué." >> Idem, personne ici ne parle de loi de la jungke, je sais pas d’où vous sortez ça.

« Ton exemple fonctionne dans un monde sans aucune règle. » >> Absolument pas. Dans un monde sans règle, c’est la jungle et les individus ont franchement autre chose de plus prioritaire que de faire de la musique. Mon exemple sous-tend le respect des droits naturels du travailleur comme de ses clients.

"Et alors là, le musicien qui vient de toucher 1 000 000€ a du souci à se faire. Pendant qu’il faisait de la musique, je faisais de la boxe. Malheur à lui." >> Vous voulez taper les gens parce qu’ils sont musiciens et qu’ils réussissent ? C’est pas de la jalousie ça ?

"Le problème des économistes, c’est qu’ils veulent l’Anarchie financière, mais bien planquée derrière une horde de CRS - financée, elle, par le péquin moyen qui se fait mettre profond." >> Remarque profondément stupide. Vous n’avez pas du lire beaucoup d’économie ça me parait évident.

"De toute façon, il est clair que les gens comme moi sont clairement au bord de la défaite.«  >> Les défenseurs des droits de l’homme sont au bord de la défaite ? Vous me l’apprenez.

 »Mais notre défaite signifiera clairement la guerre pour vous. L’Histoire me donnera tort ou raison, mais au vu du passé, je crains d’avoir raison." >> Et la marmotte...


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