morice morice 28 mars 2012 13:47

PARIS (Reuters) - François Hollande a estimé mercredi que le travail du directeur général de la police nationale et du chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) devrait être « évalué » après la série de meurtres en France.

Le candidat socialiste à l’élection présidentielle a toutefois écarté toute mise en cause du directeur du Raid, l’unité d’élite qui a mené l’assaut contre Mohamed Merah jeudi dernier à Toulouse. Un assaut qualifié de « fiasco » par François Rebsamen, chargé de la sécurité dans son équipe de campagne.

« Il n’y a pas de raison de renvoyer (Frédéric Péchenard) du jour au lendemain », a déclaré François Hollande au micro d’Europe 1.

« Mais enfin il n’y a pas de raison qu’il reste toute sa vie. De la même manière, (Bernard) Squarcini, on regardera ce qu’a été le fonctionnement de son service, il y a eu visiblement un certain nombre de difficultés, de manquements (...) donc à partir de là, il y aura une évaluation du travail des uns et des autres », a-t-il ajouté.

La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a réagi en accusant le candidat socialiste d’annoncer par avance son intention de limoger les deux hommes s’il est élu.

« Je condamne fermement les manoeuvres de déstabilisation de François Hollande à l’égard de ces grands serviteurs de l’Etat », a-t-elle dit lors du compte rendu du conseil des ministres.

« C’est une manoeuvre de déstabilisation purement indigne et irresponsable à un moment où ils sont en charge de l’enquête contre des réseaux terroristes extrêmement dangereux pour notre pays et je crois vraiment que ça témoigne d’un manque de sens de l’Etat de quelqu’un qui aspire pourtant à exercer les plus hautes fonctions dans notre pays », a-t-elle ajouté.


Le fait de sauter tout de suite sur le cas explique bien la fébrilité du pouvoir au sujet de cette affaire ! 


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