ffi ffi 18 avril 2012 12:19

Je comprends bien que vous vouliez lestement vous moquer de tout ce qui a été écrit auparavant, puisqu’il n’y a rien qui appuie ce que vous affirmez sur la démocratie comme « faux mot ».
C’est peut-être que vous n’avez pas tout lu ?

Vous vous laissez abuser par des tournures de phrase, certes commodes, mais dont le flou ne permet pas de produire une pensée précise et encore moins exacte (et c’est bien là le problème)
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La définition de base de la volonté.
A. − [Faculté de l’être hum.]
1.
Faculté de l’homme de se déterminer, en toute liberté et en fonction de motifs rationnels, à faire ou à ne pas faire quelque chose.
2. Cette faculté en tant que qualité individuelle, qui se caractérise par la fermeté et la constance dans la décision et l’exécution, et par une énergie morale plus ou moins grande.
B. − [Expression ou réalisation de cette faculté]
1. Décision ou détermination ferme de l’individu d’accomplir ou de faire accomplir quelque chose.
a) Décision ou détermination de quelqu’un.
...

3. L’ensemble des choix effectués ou des souhaits exprimés par une collectivité ou un groupe. Volonté collective, publique ; volonté du pays, du peuple ; les volontés des citoyens ; loi, expression de la volonté nationale ; expression fidèle de la volonté populaire ; volonté de tous. Toutes nos constitutions ont été l’expression fidèle de la volonté populaire (Proudhon, Propriété, 1840, p. 150).C’est par la volonté claire et concordante de l’immense majorité des citoyens, que s’accomplira la Révolution socialiste (Jaurès, Ét. soc., 1901, p. 51).V. peuple B 2 b ex. de Condorcet.
POL., PHILOS. Volonté générale. [P. réf. à la philos. de J.-J. Rousseau] ,,Ensemble des choix effectués souverainement par la majorité des citoyens et exprimant infailliblement l’intérêt général`` (Debb.-Daudet 1981). La liberté consiste à n’obéir qu’aux lois émanées de la volonté générale (Le Moniteur, t. 2, 1789, p. 346).Mais la grande faiblesse de la Commune assurément fut d’avoir en face d’elle une assemblée qui, quelque réactionnaire qu’elle fût, émanait ou paraissait émaner du suffrage universel et de la volonté générale (Jaurès, Ét. soc., 1901, p. 95).
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Quand on parle de « volonté collective », on parle des résultats de la collecte des voeux individuels, ou bien d’un accord ponctuel entre personnes, mais cela n’a jamais la nature d’une volonté, dans son sens strict et précis, qui est une faculté personnelle.

Quant à l’expression « volonté du peuple », c’est encore plus confus, car cela laisserait accroire que le peuple, qui est une collection d’individus, est comme un individu et en hérite des facultés... Ces expressions confuses sont le résultat des philosophies approximatives de la période révolutionnaire, philosophies qui se montrent imprégnées de pensée magique (franc-maçonnerie, illuminisme, mesmerisme,..etc).

Il est vrai, on peut dire « le peuple vote ». Mais si on regarde en détail, on voit que « le peuple qui vote », ça recoupe des gens qui votent, d’autres qui vont à la pêche et encore d’autres : les enfants n’ont pas le droit de vote, mais ne font-ils pas parti du peuple ?

Donc attentions aux raccourcis langagiers. Une pensée fonctionnelle se doit d’être précise.

Que vous citiez Staline m’amuse beaucoup. Pour une fois, il vous arrange de considérer le pouvoir comme personnel. Mais en URSS, en théorie, ce n’était pas Staline au pouvoir, c’était le prolétariat !

Le Peuple ou le Prolétariat, ça revient au même, ce sont des sortes d’Êtres collectifs idéaux, sorte d’égrégores, spéculé par des philosophies approximatives. Mais dans la réalité, ce sont toujours des personnes tangibles qui auront le pouvoir.

Au lieu d’avoir le Prolétariat au pouvoir, il y aura Staline ou Mao.
Au lieu d’avoir le Peuple au pouvoir, il y aura Sarkozy, Obama ou Merkel...

Tant pendant la dictature du prolétariat, ou le Prolétariat n’a jamais rien dicté,
Que pendant le pouvoir du peuple (démocratie), le peuple n’a jamais eu le pouvoir.

C’est que l’on veut donner des fonctions sociales à des êtres « sociaux », ce qui est impossible, car dans une société, les fonctions sociales sont remplies par des personnes.

Tout prolétaire mis au pouvoir sort du prolétariat.
Tout membre du peuple mis au pouvoir devient au gouvernant.

Prolocratie ou démocratie sont chacun des faux concepts.


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