Brath-z Brath-z 24 avril 2012 14:25

M. Asselinau est de très mauvaise foi quand il ne fait la comparaison qu’en chiffres relatifs, vu qu’en 2002 l’abstention était de plus de 28% au premier tour, et encore 20% au second.

Voici un extrait du début d’un article que j’ai écrit et qui est en attente de validation, sur le résultat du FN :

"Il faut relativiser la progression nette du FN.
En relatif, d’abord, la candidate du FN a fait 17,90% des votants quand son père en 2002 avait fait 16,86% au premier tour et 17,79% au second tour. C’est un progrès indéniable marquant un record absolu mais pas une explosion en sa faveur.
En absolu ensuite, elle a réuni 13,95% des inscrits. C’est un record absolu déjà plus impressionnant car un indéniable progrès au premier tour par rapport à son père (1988 : 11,46%, 1995 : 11,43%, 2002 : 11,66%) surtout par rapport à la contre-performance de 2007 (8,62% des inscrits) et qui est même légèrement supérieur au résultat de deuxième tour de son père en 2002 (13,42%). Elle est cependant loin du résultat de Bayrou en 2007 (15,34%).
En termes de votants enfin, elle a obtenu un peu plus de 6,4 millions de voix, soit un gain d’environ 900 000 voix par rapport au résultat de l’extrême-droite en 2002 (premier tour : Le Pen + Mégret, second tour : Le Pen, dans les deux cas un peu plus de 5,5 millions de voix) quand le nombre d’inscrits a augmenté de presque 5 millions de voix.
J’ajouterai à ce sujet que la faible progression de l’extrême-droite entre 2002 et 2012 a été un semi-échec pour Marine Le Pen : en 2002, l’extrême-droite réunissait 13,28% des inscrits avec une abstention de 28,40%. Et au second tour, le résultat de 13,42% des inscrits (+0,14 par rapport au premier) seulement quand l’abstention avait chuté à 20,29% avait démontré que l’extrême-droite n’avait aucun vivier chez les abstentionnistes. C’est sur ce plan-là que depuis 2007 et surtout les européennes de 2009 Marine Le Pen n’a cessé de se focaliser. Avec les enquêtes qui avaient fait état d’une progression fulgurante du FN chez les abstentionnistes potentiels (jusqu’à 30% des voix, selon un sondage CSA pour Marianne en octobre dernier), on aurait pu croire qu’avec 20,53% d’abstention seulement (contre 25% à 30% prévue dans les enquêtes), soit la même configuration que le second tour de 2002, elle élargirait considérablement son potentiel électoral, au moins jusqu’à 15% des inscrits. Or la progression a été minime à 13,95% (+0,53).
Donc oui, il y a eu progrès indéniable du FN, et oui, il y a eu record absolu et historique de sa candidate, mais pas si important que cela et qui paraît plus être une continuité avec 2002 - comme si l’échec de 2007 n’avait pas existé - plutôt qu’une progression. 2002 a été le moment où l’extrême-droite est passée d’environ 11,5% depuis 1988 à plus de 13,5% des inscrits, 2012 en a été la confirmation."


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