Le déficit ne provient pas de la diminution des recettes, mais de l’augmentation des dépenses. Les gouvernements occidentaux ont tenté de compenser la chute de la croissance économique naturelle par l’accroissement des dépenses sociales ; en clair, les politiques ont payé les pauvres pour qu’ils votent comme il faut. C’est une maladie commune des démocraties, bien connue depuis l’Athènes du siècle d’or. Ce travers était sous contrôle jusqu’aux années 80 par les limites naturelles du système financier, qui empêchait les dérapages systémiques. Ces limites ont sauté sous l’impulsion d’économistes néolibéraux qui, en dérégulant la finance, ont trouvé le moyen de soudoyer leurs électeurs en sacrifiant l’avenir de leurs nations.
Et l’avenir, il a fini par arriver.
La solution est évidente pour qui connaît l’histoire économique, ou simplement, qui regarde ce qui se passe en Grèce (un pays qui ne diffère du notre que par ce qu’il est en avance de quelques années). En premier lieu, les dettes ne seront jamais payées. Soit nous ferons défaut, soit comme les Grecs, nous « négocierons » des rabais de 75%, soit nous laisserons filer l’euro et rembourserons en monnaie de singe. Ensuite, l’euro va exploser, car les problèmes (ceux des grecs et les notres) ne font que s’accentuer à mesure que le temps passe - il n’y a jamais eu de convergence des économies, l’euro a au contraire enrichi les nations déjà riches et détruit l’économie réelle dans les pays fragiles. Puis nous reviendrons à une forme de protectionnisme, dans ou hors de l’Europe, qui permettra à notre industrie de fonctionner normalement et non sous la pression concurrente d’états en constant dumping monétaire, fiscal, social et salarial.
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