John_John John_John 24 mai 2012 21:14

Que de confusions ! L’égalité et la liberté sont complémentaires et inséparables, vouloir en placer une avant l’autre est profondément abscons. Mais encore faut-il préciser que l’on parle bien de la seule égalité qui vaille : l’égalité des droits, l’égalité de tous les individus devant la loi. Les individus naissent libres et égaux en droits, il n’y a pas de priorité entre les 2 concepts, ils vont de concert. Il peut cependant y avoir des distorsions, ce que je reconnais, et là encore ce qu’affirme l’auteur est profondément faux mais en plus dangereux.

Affirmer que « La vérité c’est que pour faire société, il faut faire passer les libertés individuelles au second plan. », est une aberration quasi-fasciste, c’est la condition de base de la tyrannie. C’est précisément ce qui a amené toutes les dictatures de l’histoire, et précisément ce qu’il faut appliquer si on veut la guerre civile. Non, bien entendu, les libertés individuelles et l’égalité de celles-ci entre les individus sont la base de toute société stable et prospère, les fondations d’une société juste. Sans liberté, aucune société ne peut subsister. 

La suite est encore plus surprenante : « Notre contrat social doit faire passer le principe d’égalité avant celui de liberté, car l’un implique l’autre, alors que l’inverse n’est pas vrai. » >> C’est du grand n’importe quoi, puisque c’est exactement l’inverse. La liberté est le prérequis à une réelle égalité des droits, toutes les tentatives inverses ont débouché sur des abominations et on comprend très bien pourquoi, « il n’est point de vertu contrainte ». Aucun comportement moral, équitable ou éthique ne saurait émerger d’individus contraints et forcés, seules les actions libres et volontaires peuvent être réellement honnêtes. Je me demande même si l’auteur n’essaie pas, entre les lignes, de sous-entendre sa volonté de parler non pas d’égalité des droits, l’égalité juste et légitime, mais d’égalisation des conditions, cet égalitarisme collectiviste particulièrement nauséabond et autoritaire. J’ose espérer que non.

La démocratie ne se conçoit pas en dehors d’une société d’hommes libres, on ne le répétera jamais assez.

Un peu de bon sens élémentaire pour conclure :

« Il y a toutes les différences du monde entre traiter les gens de manière égale et tenter de les rendre égaux. La première est une condition pour une société libre alors que la seconde n’est qu’une nouvelle forme de servitude. » (Friedrich August von Hayek, Vrai et faux individualisme)


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