Walid Haïdar
23 juin 2012 00:02
C’est moi qui me suis mal exprimé, car par spiritualité je n’entends nullement de religion, et encore moins de croyance, mais l’accomplissement du pragmatisme concret, ce qui est une conception bien singulière, que vous ne pouviez deviner.
La spiritualité est ainsi le simple fait de vivre d’une manière qui découle de la connaissance de mon propre désir le plus profond, qui constitue mon essence en tant que puissance agissante. Et la connaissance de ce désir ne peut se faire que dans la connaissance de mon rapport au monde, et en particulier de la cause première de ce monde, que l’on peut appeler Vie, ce qui a la vertu de pourfendre l’illusion de la distinction entre « matière inerte » et « matière vivante », pour ne plus percevoir en toutes choses que des modes variés d’une seule et même substance : la Vie.
Mais ce que je voulais vous faire remarquer, c’est qu’il me paraît vain de parler de la Vie après avoir dit qu’elle constitue la substance de toutes choses : autant que la Vie est cause de soi, elle n’a pas besoin de bavardages à son sujet au-delà de ce constat fondamental.
Je ne sais pas bien ce que vous attendez d’un point de vu scientifique de votre exposé, mais je peux vous assurer que la sagesse qui en découle, si vous me permettez de l’assimiler à une conception très Spinoziste de la Vie (qu’il appelle Dieu, c’est à dire la Nature), est très puissante en pratique.
Tout ceci, que vous le vouliez ou non, est très proche des conceptions Spinozistes, Bouddhistes, et même dans une moindre mesure, de celle du Christ (à condition d’une lecture il est vrai pas très catholique du message de ce dernier).
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