ALasverne ALasverne 14 juillet 2012 13:43

Même au début de ce drame social, la contre-attaque gouvernementale paraît singulièrement faible et sans objectif précis.

Il y aurait pourtant quelques répliques nouvelles qu’une assemblée à majorité absolue et qu’un Sénat aussi à domination socialiste pourrait facilement et rapidement mettre en oeuvre contre patrons le dénommé Varin et autres patrons-canailles, en cas de licenciement « boursier ».

Ainsi, un élément efficace serait que le gouvernement vote une loi indiquant qu’après audit d’un plan de licenciement, s’il apparaît sans autre cause réelle et majeure que de faire monter les dividendes et attirer les investisseurs, le PDG devra payer sur sa cassette personnelle un pourcentage à fixer de l’indemnité de licenciement promise par le nouveau plan à mettre en place.

Pour faire bonne mesure, on pourrait créer une amende « pretium doloris sociale » pour la difficulté, le stress que crée ce genre de plan tant au niveau personnel que collectif, et obliger les actionnaires à payer tous une partie de l’amende.
Les plans « boursiers » devraient s’en trouver quelque peu diminués...

Hors, nous entendons sur les radios et télés de caniveaux - toutes côtées en Bourse d’ailleurs - que finalement c’est plutôt une bonne affaire, que ces huit mille salariés jetés dehors.

L’alibi de ce propos jeté avec un grand élan étant, aujourd’hui comme toujours, la jungle US, et les coups de hache que donna le patronat automobile il y a peu près 4 ans dans les effectifs. Pour retrouver, maintenant, une situation qui serait florissante, avec des voitures qui « s’arrachent comme des petits pains » (entendu sur RMC).

Par contre ce robinet à communiqués patronaux n’a pas précisé ce que sont devenus les dizaines de milliers de salariés jetés dehors sans ménagement et sans indemnité, ou presque. Comment ont-il survécu dans un marché de l’emploi US en pleine crise ? Les firmes de Détroit en ont-elles repris quelques-uns, ou pas ?...A quel salaire ? Avec quel nouveau statut ?

Pendant qu’un grand nombre d’états-uniens se sont vus ruinés, jetés à la rue, sont morts de cancers subits ou de suicides, sont devenus fous, alcooliques et ont perdu non seulement leur job du jour au lendemain, mais l’estime d’eux-mêmes, l’ardeur, l’intérêti au travail et parfois leur famille qui n’a pas résisté, les actionnaires et les patrons de ces firmes auto n’ont pas ou presque enregistré de dégonflement de leurs conséquente tirelire, de leur énorme pouvoir d’achat, de leur immense morgue et de leur cruelle arrogance.

Mais pour les patrons de presse et télé qui reprennent en choeur n’importe quel ânerie patronale, leur comportement abject, leur dynamique consistant à traiter les humains comme les marchandises jetables qu’ils fabriquent serait la bonne solution.


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