Yannick Harrel Yannick Harrel 31 juillet 2012 05:24

Bonjour et merci à tous pour vos réactions tout en m’excusant d’y répondre quelque peu tardivement.

Cette immixtion pousée et peu appréciée des politiques à travers notamment ce que l’on appelle des lois mémorielles a suscité une levée de boucliers voici quatre ans avec l’appel de Blois réunissant nombre d’historiens pour protester contre cet état de fait. En vérité, cette fronde fut précédée par un mouvement d’humeur quatre années plus tôt, en 2005, où d’illustres signataires exprimèrent en des termes incisifs leur refus d’une aggravation de la situation. Extrait que je vous livre ici : 

L’histoire n’est pas un objet juridique. Dans un État libre, il n’appartient ni au Parlement ni à l’autorité judiciaire de définir la vérité historique. La politique de l’État, même animée des meilleures intentions, n’est pas la politique de l’histoire. C’est en violation de ces principes que des articles de lois successives – notamment lois du 13 juillet 1990, du 29 janvier 2001, du 21 mai 2001, du 23 février 2005 – ont restreint la liberté de l’historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu’il doit chercher et ce qu’il doit trouver, lui ont prescrit des méthodes et posé des limites. Nous demandons l’abrogation de ces dispositions législatives indignes d’un régime démocratique.


Je réitère que lorsque l’on s’échine à faire le procès du passé et des morts, c’est que l’on ne souhaite ou l’on ne peut guère avoir d’emprise sur le présent et encore moins sur le futur.

Tel n’est pas le rôle du politique qui n’obéit pas aux mêmes règles et aux mêmes visées que le savant.


Cordialement


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe