Mycroft 20 août 2012 18:53

Leo, avec tout le respect que je dois aux chirurgiens, le simple fait pour eux de parler n’est pas suffisant pour mettre en doute notre parole. Ils sont peut être professeur, je ne suis certes que docteur, mais des professeurs, j’en ai corrigé plus d’un, sur divers points. A notre niveau, ce n’est pas tant les grades que les arguments qui comptent. Et ne venez pas nous dire qu’un Chirurgien est plus calé que nous pour parler de ce sujet, pour la simple et bonne raison que, si l’homosexualité est une maladie, c’est une maladie mentale, ce qui n’est pas du domaine du chirurgien.

De plus, la médecine, en tant que science fortement expérimentale et très peu modélisatrice, permet tout de même la présence en son sein de personne à forte capacité mémorielle mais à faible capacité réflexive. Du coup, certains chirurgien sont des neuneus traditionalistes, incapables de sortir des idées préconçus. Et ce, même au niveau des professeurs. Votre argument « je connais 3 médecins qui disent ça » est bancale. Même en supposant que cet avis soit partagé par la majorité de nos médecins, ce serait plus une raison de vouloir virer un paquet de monde pour traditionalisme (ce qui, dans tout milieux intellectuel, est synonyme d’incompétence, la tradition étant par nature une ennemie farouche de la réflexion) qu’une raison de réellement considérer l’homosexualité comme une maladie. Comme je vous l’ai dit plus haut, à notre niveau, ce sont les arguments et non les titres qui donnent raison.

Au passage, oui, la majorité de nos concitoyens ont un niveau mathématique des plus déplorable, le niveau minimal devrait être ce qui est enseigné dans nos classes préparatoire. C’est là et seulement à ce moment là dans une scolarité, qu’on apprend vraiment à démontrer et donc à réfléchir de manière abstraite et formelle (ie faire des mathématique, car c’est exactement la même chose). Et l’argument n’était là que pour montrer qu’associer majorité et normalité poussait à trouver anormal un certains nombre de qualité. Un exemple aurait pu être qu’il est normal de voter, pourtant, aux USA, ce n’est pas une action réalisée par la majorité de la population.

Au passage, une personne mal dans sa peau à cause de son homosexualité est en effet malade. Mais sa maladie, ce n’est pas l’homosexualité, mais bien le fait de ne pas l’accepter. C’est bien donc l’homophobie la source de souffrance (car oui, techniquement, un homo qui ne s’assume pas est homophobe).

La logique est la suivante : un homosexuel non entouré d’homophobe ne souffre ni ne fait souffrir qui que ce soit. C’est la présence d’un homophobe dans ce cycle qui provoque la souffrance. C’est bien l’homophobie qu’il faut essayer de soigner.

Vous parlez de prouvez scientifiquement. Mais dire "un (ou même des) médecin m’a dit" ça n’a rien d’une preuve. Sans preuve, qualifier de maladie un fait, c’est de la calomnie. Vous calomniez, je maintiens.


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