aberlainnard 3 septembre 2012 14:04

Clojea

Je vous ai répondu lors de votre article : « Un éléphant ça trompe énormément …… » du 1er septembre :

 "Non ! Elle est déjà pour aujourd’hui ET pour demain."

Après ce commentaire assez abrupt, vous avez évoquez les « gigantesques réserves » du Venezuela et vous m’avez conduit à développer les raisons pour lesquelles ne considérer que le volume des réserves, aussi gigantesques puissent-elles paraître en regard des chiffres que nous manipulons quand nous faisons un plein d’essence, est une approche très partielle et tout à fait insuffisante pour se faire une idée de la situation réelle devant laquelle l’humanité se trouve concernant ses ressources énergétiques. 

Parmi les paramètres déterminants, il est nécessaire de prendre en compte les flux de production et leur évolution dans le temps face à la demande.

La demande mondiale reste orientée à la hausse selon l’AIE. Si la consommation des pays de l’OCDE baisse, celle des autres pays, continue de croître plus vite.

 Pendant ce temps un grand nombre de pays producteurs sont déjà au-delà de leur pic de production ou, comme l’Arabie Saoudite, en sont très proches.

 Pour compenser à la fois le déclin de production de ces pays et faire face à l’accroissement de la consommation prévue pour les 15 prochaines années, il faudrait mettre en production pas moins de 45 millions de barils par jour (Mb/j) de capacités nouvelles par l’ensemble de l’industrie pétrolière, soit la moitié de la production mondiale prévue pour 2012 par l’AIE ou la production de plus de 4 Arabie Saoudite qui tourne autour des 10 Mb/j ! .

 

Question : peut-on compter sur le Venezuela pour modifier significativement la donne quand sa production s’est établie à 2,7 Mb/j en 2011 et que Rafael Ramirez, le ministre vénézuélien du Pétrole a « évoqué » une production hissée à 6 Mbj en 2018 ?

  Une autre précision : Au Venezuela dans bassin de l’Orénoque, il s’agit de pétrole non conventionnel lourd et extra lourd bien plus coûteux à produire, en capitaux et en énergie, que celui provenant du champ de Ghawar en Arabie Saoudite. 

 Pourquoi donc les pétroliers feraient-ils les fonds de tiroirs de la planète en allant chercher du pétrole dans des conditions de plus en plus extrêmes et risquées vec des techniques de plus en plus sophistiquées en dépensant plus de capitaux et d’énergie ? (offshore profond, sables bitumineux, gaz de schistes…)

 Pourquoi mettent-ils la main, directement ou indirectement, sur les terres agricoles pour fabriquer des agro-carburants (pudiquement désignés sous le terme de « bio-carburants ») au risque d’accentuer le stress pesant sur les cultures vivrières ?

 

C’est d’ailleurs un phénomène qui déborde largement du seul domaine de l’énergie et qui touche l’ensemble des ressources avec tout ce que cela induit.

 


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