Richard Schneider Richard Schneider 25 septembre 2012 16:59

Ce qui me gêne dans cet article, c’est qu’il prenne pour argent comptant ce qui est énoncé dans l’ouvrage Vincent Badré. Que depuis Michelet (puis Lavisse etc ...), on ait enseigné dans nos écoles une certaine vision de l’Histoire de France, cela n’est pas discutable ... Mais cette vision n’est pas spécifique à l’école française. Au contraire - lire les manuels d’histoire allemands par ex., que l’on ne peut pas taxer de « menteurs » (mais qui minimisent la responsabilité du peuple pendant le nazisme)... Et je ne parle pas des manuels d’histoire en vigueur dans les écoles cléricales !

D’autre part, je ne vois pas où Badré (cité par Fatizo) est allé chercher que l’on ait enseigné dans nos classe que la Résistance « était un monopole de la Gauche ». Cela n’a jamais été la ligne dominatrice : à mon époque, il fallait surtout inculquer à nos élèves que :
- tous les Français étaient anti-pétainistes, y compris les cadres de l’Armée Française ;
- que la plupart des Français ont rejoint de Gaulle et la Résistance ...
Enfin, ce n’est pas parce qu’on trouve que le film de L. Deutch tiré du Métronome est nettement anti-républicain - ce qui est d’ailleurs le droit le plus strict de l’auteur, - , que l’on puisse être taxé de gauchiste crypto-marxiste.
Très honnêtement, prétendre que l’enseignement de l’Histoire reste orientée, ce n’est pas un scoop. Affirmer que le livre de V.Badré n’apporte pas des élements indiscutables à l’objectivité absolue de l’Histoire, n’est pas non plus une révélation !

PS. Qui peut croire sérieusement que l’Histoire, science humaine (trop humaine ?), pourra être un jour totalement désincarnée et rejoindre les sciences exactes ? Les qualités essentielles de l’historien restent l’honnêteté intellectuelle et l’esprit critique à partir des faits et des documents.


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