Mycroft 10 octobre 2012 16:15

Vous semblez avoir un rapport conflictuel avec la vérité.

Vous oubliez que, bien plus qu’une personne, il existe une « autorité » tout à fait légitime pour déterminer la vérité : les faits vérifiés.

Il est certes complexe de déterminer la vérité, notamment au niveau de la modélisation du réel. Mais si on nie les faits, on commets une désinformation massive.

Votre comparaison montre que vous confondez faits (les camps) et théorie (les millions de mort causé par le stalinisme). Il est logique de pouvoir contester une théorie, pas un fait avéré. Car c’est bien ce que sont les camps, le nombre conséquent de témoignage et de preuve matériel, ainsi que la pauvreté de l’argumentaire de Faurisson (du point de vue d’un historien s’entend, car ses arguments peuvent parfaitement être gobé par un amateur) font de la théorie des camps un fait avéré. Si un jour ce fait redeviens une théorie, c’est uniquement parce que l’information aura été noyée par de fausses information.

Alors que les preuves matérielles des « millions de morts » de Staline sont elles bien plus contestable, étant un fourre-tout, dans lequel on mélange les personnes morte dans les goulags et des personnes morte durant ces périodes sans que le gouvernement n’y soit pour quoi que ce soit. Le fait est que, la base même du Nazisme était la nécessité d’exterminer des gens à cause de leur naissance, ce qui a toujours été à l’encontre même du gouvernement de l’URSS (qui a été jusqu’à nier complètement le rôle de l’inné dans le métabolisme). Ce sont aussi des faits. Il ne s’agit pas de nier les goulags, bien sur, ni de nier qu’ils ont servit pour des déportation d’opposant politiques. Car ça aussi ce sont des faits.

Et à la question : qui décide ce que sont les faits, la réponse est assez simple : les professionnels du domaine, (par exemple les historiens dans le cas des informations historiques). Avec bien entendu un devoir de pertinence.

La justice, contrairement à ce que vous semblez affirmer, n’existe pas dans un système parfaitement libre. Elle n’est possible que dans un système régulé. Pour qu’il y ai justice, il faut qu’il y ait des juges, qui juges sur des critères techniques. Qui jugent suivant une loi et non suivant leur code moral. C’est ce que font nos juges (ce que d’ailleurs un trop grand nombre de concitoyen leur reproche, ces derniers voulant au contraire une justice moraliste et basé sur l’émotion et non sur les faits).

Vous parlez de Galilée, mais les détracteurs de Galilée, justement, ne se sont pas reposé sur des faits. Mais bien sur une idéologie. Ces juges n’ont pas remplis leur devoir d’objectivité, justement. Ils sont parties, non pas des faits, mais du résultats qu’ils voulaient obtenir. Cette démarche pour accéder à la vérité est condamnable, pas la recherche de la vérité en elle même.


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