SEPH SEPH 28 septembre 2012 14:04
LES IRRESPONSABLES QUI NOUS GOUVERNENT !!!
« Fabius est fou ! » L’aveuglement, cette obstination de la diplomatie française à soutenir en Syrie les force du chaos ...

...et du fanatisme religieux qu’elle stigmatise partout ailleurs, de Toulouse au Mali en passant par l’Afghanistan (sauf dans le Golfe, tout de même), commencent à susciter des interrogations et des critiques chez des analystes pourtant peu bacharistes, de Frédéric Pons en Georges Malbrunot, de Jean-Pierre Chevènement à Lionnel Luca. Sur le site néoconservateur Atlantico l’universitaire Frédéric Pichon estime ce 27 septembre que Fabius parie sur l’éclatement communautaire de la Syrie. Mais que l’évidence de la menace de l’islamisme radical dans tout le Proche-Orient, et au-delà, devrait conduire cette ligne du Quai d’Orsay à évoluer, en direction des positions russes. Tout ceci nous parait un peu contradictoire, et on n’y est pas encore. Pichon dit en revanche quelque chose d’intéressant, et peut-être de juste  : les Français et les Occidentaux, qui « réalisent enfin le coût insupportable que représenterait une intervention », sont en réalité bien contents du véto sino-russe, qui leur permet de s’en tenir à une escalade verbale.

Autre critique, plus frontale et imagée, de la ligne Juppé/Fabius sur la Syrie. Dans le magazine Jeune Afrique, le journaliste et romancier Gérard de Villiers, père comblé du fameux SAS, vacataire de la CIA et héros d’une série diplomatico-policière vendue à des centaines de milliers d’exemplaires, et par ailleurs véritable globe-trotter international depuis des décennies, Gérard de Villiers donc s’en prend sans langue de bois ni précautions à la vulgate politico-médiatique française sur la Syrie. Pour lui, qui connait le pays et certains de ses responsables, les Syriens « ne sont pas des tendres« , mais ce sont « des gens fiables« .

Gérard de Villiers dit que la France dans cette affaire n’est que le caniche empressé des Américains. Il n’y a, évidemment, « pas l’épaisseur d’un papier à cigarettes » entre Juppé et Fabius qui tous deux « poursuivent le même plan, la même connerie« . Au passage, le journaliste critique vertement la petite phrase de Fabius sur le président syrien « qui ne mérite pas d’être sur terre » : « Fabius est fou » conclut de Villiers.

Le père de SAS – qui porta une contradiction efficace à Florence Aubenas lors d’une récente émission de Frédéric Taddéi sur France 3 – évoque encore Manaf Tlass, présenté sans rire par certains journaux français comme un possible successeur de Bachar mais que lui exécute d’une phrase – « Un play-boy qui ne vaut rien » ; Assef Chawkat, beau-frère et bras droit de Bachar, tué dans un attentat (que de Villiers – tropisme SAS ? – ne sait à qui attribuer) ; et du « silence assourdissant » des Israéliens sur la crise syrienne : mais là GdV se trompe : le président Shimon Pérès et le ministre Ehud Barack se sont fendus de déclarations sans ambigüité en faveur de la rébellion.

On oubliait de préciser que le romancier sort une nouvelle aventure de SAS : cette fois le prince Malko Linge, toujours à la pointe de l’actualité, lutte contre al-Qaïda au Mali et… monte depuis Beyrouth un complot de la CIA pour éliminer Bachar et le remplacer par une personnalité du régime « plus acceptable » par l’Occident. On suppose que ce plan diabolique échoue in extremis à la fin, mais GdV fort de ses souvenirs et connaissances constamment remis à jour donne sûrement à cette fiction ce parfum de réalité politique qui émane toujours des aventures de SAS. Du reste, l’auteur explique à Jeune Afrique que son scénario est celui caressé par les gouvernements américain et israélien. On souhaite que la réalité ne dépasse pas la fiction !

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