velosolex velosolex 9 octobre 2012 10:11

Ce n’est pas le premier article sur la question.
On ne sait plus si c’est le livre ou la tablette numérique qui passe aux assises
En tout cas il semble qu’il y est appel, ou pourvoi en cassation .

En tout cas j’espère que les débats seront écrits, plutôt que numérisés.
Je n’ose envisager l’énigme du livre de la rose, d’Umberto Ecco, se déroulant sur le disque dur d’un ordinateur, avec des moines copistes devant leur clavier.

Bon, moi, avant toute chose, je me réfère à l’histoire, à notre histoire, à la mémoire, à l’évolution des comportements, et je pense que cette tablette est vraiment une forfaiture, un moyen de tuer le livre et son contenu à jamais, tant les deux sont intimement liés, et que s’attaquer à l’un amène évidemment à expulser tout autant l’autre du champ de l’expérience, de la représentation et du souvenir. 

Croire que contenu et contenant ne sont pas liés, comme je lis plus haut, révèle d’une grande naîveté pour cet outil millénaire, qui n’a rien de comparable, dans la mutation qu’on préfigure, de celle liée par exemple au téléphone.

On vous ramène cette vieille querelle des anciens et des modernes, avec ces vieilles barbes qui s’étaient soi-disant opposé à l’arrivée des trains, condamnant les diligences, et se caricaturant en disant que les poules n’allaient plus pondre ( rumeur inventée comme tant d’autres, car il n’est rien de mieux que de caricaturer pour invalider des démarches d’opinion contraire)

L’économie prédatrice n’en finit pas de s’attaquer à n’importe quel secteur, même à ceux qui semblaient hors d’atteinte.
Ce qu’on vous propose avec la tablette numérique, c’est la même chose que Montsanto fait avec le vivant : Impossibilté de replanter des graines que la nature vous dispense gratuitement, les organismes génétiquement modifiés prennent en falsifiant l’encodage de la nature, la mainmise économique de quelques firmes,et s’en réserve le contrôle à distance, ainsi que son suivi.

Rien de moins avec cette foutue tablette. Finit les graines que l’on se refile, les livres qu’on s’échange.
Voici venu le temps des inquisiteurs numériques !

Et il en est qui applaudissent, alors qu’on leur fout des chaines aux pieds, en leur disant que « c’est moderne »
La lecture de Pinocchio, en format livre bien sûr, leur serait d’un grand secours !


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