Traroth Traroth 8 octobre 2012 15:23

« vous croyez que c’est dans l’intérêt du peuple américain que l’oncle sam s’obstine à ce point à contrôler et à maintenir les peuples du moyen-orient à l’agonie, dans le sous-développement ? » : Vous prenez le problème totalement à l’envers.


D’une part, le gouvernement étasunien ne défend pas les intérêts du peuple, mais ceux d’une petite oligarchie de milliardaires.
Ensuite, le sous-développement n’est pas une fin en soi, mais simplement la conséquence du système capitaliste actuel : la société de consommation, c’est un système économique basé sur la production et la consommation de biens à faible durée de vie. Pour s’enrichir dans une société de ce type, il faut que ce que VOUS apportez au cycle de vie d’un bien soit ce qui soit reconnu comme la source principale de valeur ajoutée. En l’occurrence, les puissances occidentales en général et les Etats-Unis en particulier ne sont pas des sources de matières premières, mais de technologie et d’autres sources de valeur immatérielles (marques, design...). Donc, on considère que la technologie est coûteuse (on la rend coûteuse par des méthodes permettant de créer la pénurie, comme les brevets et d’autres formes de propriété intellectuelle), alors que les matières premières doivent avoir un coût négligeable. La conséquence, c’est que les puissances occidentales refusent de payer le prix réel des matières premières et de l’énergie. On utilise couramment la force pour empêcher d’avoir à le payer, le prix réel de matières premières dont les ressources ne sont pas infinies, mais qu’on retrouve néanmoins à pleins sacs poubelles dans nos décharges. Mélangées au point d’être inexploitables, bien entendu. La conséquence, c’est la pauvreté dans les pays producteurs de matière première, savamment entretenue à coup de putschs et d’interventions de « maintien de la paix » ou pour « rétablir la démocratie ».

Comme on vient de le voir, la misère et le sous-développement n’ont rien d’accidentels. Ils sont totalement voulus, même s’ils ne sont pas un but en soi. C’est simplement une conséquence d’un pillage organisé permettant d’assurer la richesse de quelques milliers de milliardaires. Sans ça, pas d’île privée aux Maldives, pas de jet privée, pas de yacht ou de Lamborghini.

Bon, de nos jours, cette pauvreté a engendré un sous-produit permettant d’enrichir encore plus lesdits capitalistes : une main-d’oeuvre corvéable à merci, ce qui permet d’augmenter encore les profits en permettant, comme on l’a vu plus haut, de déplacer la valeur ajoutée vers ce que fournit celui qui veut faire le profit : le travail était le fruit des gueux d’ici, qui demandaient beaucoup trop en échange (ils arrivaient parfois à avoir une vie décente, c’est dire !). Les capitalistes ont déplacé ce travail chez les pauvres qu’ils avaient créé dans les pays producteurs de matières premières, qui ont appris à être nettement moins gourmands. Le résultat : sweat-shops, travail des enfants, zones franches, « ouvriers » (esclaves, en fait) qui travaillent 16 heures par jour, 7 jours par semaine, qui dorment sur leur machine, usines-prisons...

Tout ça, c’est simplement de l’optimisation du bénéfice des capitalistes. Rien de personnel, hein...

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