Dans « Rome, démocratie impossible » (1981), Norbert Rouland écrit :
"
L’époque contemporaine offre aussi des exemples convaincants des liens qui existent entre l’ordre politique et l’ordre conjugal. On sait combien en U.R.S.S., la liberté en matière matrimoniale fut de brève durée. La vogue du concubinat ne dura que quelques années. Jusqu’en 1926, nous retrouverons la même absence de formalisme qu’au temps de Cicéron : on peut se marier sans faire dresser d’acte par l’officier d’état civil. Au contraire, toute l’évolution du droit soviétique renforce les liens familiaux, car la famille doit être le micro-modèle de la nouvelle société communiste : l’enfant doit y acquérir les notions et les réflexes qui feront par la suite de lui un bon communiste et un bon citoyen. On constate le même respect des vertus familiales et la volonté de leur utilisation politique dans le droit de la Chine communiste. La loi sur le mariage du 1er mai 1950 définit ainsi l’union conjugale :
"Les époux ont le devoir de s’entr’aimer, de se respecter, de s’entraider, de participer au travail et à la production, d’élever les enfants et de lutter en commun pour le bonheur familial ainsi que pour l’édification d’une société nouvelle."
A contrario,
les sociétés occidentales « permissives » se refusent de
plus en plus à continuer à voir dans le couple une unité. En 1972, le tribunal
de l’État de Washington a rendu un arrêt aux termes duquel : "le mariage
n’est pas une entité indépendante, mais une association de deux
individus".
Trente ans déjà que ce lignes ont été écrites.
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