Constant danslayreur 30 octobre 2012 12:58

— Le Soleil tourne sur lui-même en 25 jours environ.

Il existe quelques particularités de rotation pour l’équateur et les pôles, sur lesquelles on ne saurait ici insister, mais l’astre est animé d’un mouvement de rotation dans son ensemble.

Il apparaît donc qu’une nuance verbale fait allusion dans le Coran à des mouvements propres du Soleil et de la Lune.

Ces mouvements des deux corps célestes sont confirmés par les données de la science moderne, et on ne conçoit pas qu’un homme du VII siècle de notre ère — si savant fût-il à son époque, ce qui n’était pas le cas de Mohamed aurait pu les imaginer.

On oppose parfois à cette vue certains exemples de grands penseurs de l’Antiquité qui ont incontestablement annoncé certains faits que la science moderne a reconnus exacts. Ils ne pouvaient d’ailleurs guère s’appuyer sur la déduction scientifique et procédaient davantage par raisonnement philosophique.

On avance ainsi souvent le cas des pythagoriciens qui défendaient, au VIème siècle avant J.-C., la théorie de la rotation de la Terre sur elle-même et le mouvement des planètes autour du Soleil, théorie que confirmera la science moderne.

Si l’on fait un rapprochement avec le cas des pythagoriciens, il est aisé de lancer l’hypothèse de Mohamed, penseur génial, qui aurait de lui-même imaginé ce que la science moderne découvrirait des siècles après lui. Ce faisant, on oublie tout simplement de citer les autres aspects de la production intellectuelle de ces génies du raisonnement philosophique et de mentionner les erreurs de grande taille qui émaillent leurs œuvres.

C’est ainsi qu’on ne doit pas oublier que les pythagoriciens défendaient aussi la théorie de la fixité du Soleil dans l’espace, qu’ils en faisaient le centre du monde, ne concevant d’organisation céleste qu’autour de lui.

Il est courant de trouver chez ces grands philosophes antiques un mélange d’idées justes et d’idées fausses sur l’univers. L’éclat que confèrent à de telles œuvres humaines les conceptions avancées qu’elles ont pu contenir ne doit pas faire oublier les concepts erronés qu’elles nous ont également légués. C’est, du seul point de vue de la science, ce qui les sépare du Coran, dans lequel de multiples sujets sont évoqués en rapport avec les connaissances modernes, sans qu’une seule affirmation pût y être trouvée en contradiction avec ce que la science de notre époque a établi.

LA SUCCESSION DES JOURS ET DES NUITS

A une époque où l’on considérait que la Terre était le centre du monde et que le Soleil était mobile par rapport à elle, quel être humain n’aurait pas évoqué le mouvement du Soleil à propos de la succession des jours et des nuits ? Or, une telle évocation n’apparaît pas dans le Coran, qui traite de ce sujet comme suit :

— Sourate 7, verset 54 : Dieu couvre le jour de la nuit qui le poursuit en hâte...

— Sourate 36, verset 37 : Un signe pour eux (les humains) est la nuit. Nous en dépouillons le jour quand ils sont dans les ténèbres.

— Sourate 31, verset 29 : N’as-tu pas vu que Dieu fait pénétrer la nuit dans le jour et qu’il fait pénétrer le jour dans la nuit.

— Sourate 39, verset 5 : ... Il enroule la nuit sur le jour et il enroule le jour sur la nuit.

Le premier verset ne nécessite pas de commentaire. Le deuxième verset veut donner simplement une image. Ce sont principalement les troisième et quatrième versets qui peuvent présenter un intérêt en ce qui concerne le processus de pénétration et surtout d’enroulement de la nuit sur le jour et du jour sur la nuit (sourate 39, verset 5).

Enrouler paraît être, comme dans la traduction de R. Blachère, la meilleure façon de traduire en français le verbe arabe kawwara.

La signification primitive de ce verbe est rouler en spirales un turban sur la tête ; dans tous les autres sens la notion d’enroulement est conservée. Or, que se passe-t-il en réalité dans l’espace ? Comme les astronautes américains l’ont bien vu et photographié de leurs véhicules spatiaux, en particulier à grande distance de la Terre, depuis la Lune par exemple, le Soleil éclaire en permanence (éclipses exceptées) la demi-sphère terrestre placée en regard de lui tandis que l’autre demi- sphère reste dans l’obscurité.

La Terre tournant sur elle-même alors que l’éclairage reste fixe, une zone éclairée en forme de demi-sphère fait en vingt-quatre heures sa rotation autour de la Terre, tandis que la demi-sphère restée dans l’obscurité accomplit durant le même temps le même périple.

Cette ronde incessante du jour et de la nuit est parfaitement décrite par le Coran.

Elle est aisément accessible de nos jours à la compréhension humaine puisque nous avons la notion de la fixité (relative) du Soleil et de la rotation de la Terre. Ce processus d’enroulement permanent avec pénétration continuelle d’un secteur par l’autre est exprimé dans le Coran, comme si l’on avait conçu à l’époque la rotondité de la Terre, ce qui n’est évidemment pas le cas.

Il faut rattacher à ces considérations sur la succession des jours et des nuits, les évocations par certains versets coraniques de la pluricité des orients et des occidents, dont l’intérêt n’est que descriptif car ces phénomènes peuvent relever de l’observation la plus banale. Ils sont mentionnés ici dans le dessein de reproduire aussi complètement que possible ce que le Coran contient à ce sujet. Ce sont, par exemple :

- Dans la sourate 70, verset 40, l’expression :
Seigneur des Orients et des Occidents.

- Dans la sourate 55, verset 17, celle-ci :
Seigneur des deux Orients et des deux Occidents.

- Dans la sourate 43, verset 38, l’évocation de la « distance des deux Orients », image pour exprimer l’immensité d’une distance entre deux points.

L’observateur des levers et des couchers de Soleil sait bien que le Soleil se lève en des points différents de l’Orient et se couche en des points différents de l’Occident selon les saisons. Des repères pris à chacun des horizons définissent des points extrêmes marquant deux Orients et deux Occidents, entre lesquels se placent tout au long de l’année des points intermédiaires.

Le phénomène décrit ici est pour ainsi dire banal. Mais ce qui mérite principalement de retenir l’attention est ce qui se rapporte aux autres sujets envisagés dans ce chapitre, où la description des phénomènes astronomiques évoqués dans le Coran apparaît conforme aux notions modernes.

D. Evolution du monde céleste

En rappelant les idées modernes sur la formation de l’univers, on a montré l’évolution qui s’est produite depuis la nébuleuse initiale jusqu’à la formation des galaxies, des étoiles et, pour le système solaire, jusqu’à l’apparition des planètes à partir du Soleil à un certain stade de l’évolution de celui-ci.

Les données modernes permettent de penser que, dans le système solaire et dans l’univers plus généralement, une évolution se poursuit encore. Lorsqu’on a connaissance de ces notions, comment ne pas faire un rapprochement avec certaines assertions que l’on trouve dans le Coran lorsque sont évoquées les manifestations de la Toute-puissance divine ?

A plusieurs reprises, le Coran rappelle que : « Dieu a assujetti le soleil et la lune : chacun vogue jusqu’à un terme fixé (dénommé). »

On trouve cette phrase dans sourate 13, verset 2 ; sourate 31, verset 29 ; sourate 35, verset 13 ; sourate 39, verset 5.

Mais, de plus, l’idée de terme fixé est associée à une idée de lieu de destination dans : — Sourate 36, verset 38 : Le soleil vogue vers un lieu fixe qui lui est propre. C’est la détermination du Puissant, de l’Omniscient.

Lieu fixe est la traduction du mot mustaqarr. Il n’y a pas de doute que l’idée de lieu précis est attachée à ce mot.

Comment se présente la confrontation de ces affirmations avec les données établies par la science moderne ?

Le Coran donne au Soleil un terme évolutif et un lieu de destination.

A la Lune il assigne aussi un terme. Il faut, pour comprendre le sens possible de ces assertions, rappeler les connaissances modernes sur l’évolution des étoiles en général, du Soleil en particulier et, par voie de conséquence, des formations célestes qui suivent nécessairement son mouvement dans l’espace, et dont la Lune fait partie.

Le Soleil est une étoile dont l’âge est estimé à environ 4 milliards et demi d’années par les astrophysiciens. Comme pour toutes les étoiles, on peut définir pour lui un stade évolutif.

Le Soleil est actuellement à un premier stade caractérisé par la transformation des atomes d’hydrogène en atomes d’hélium : ce stade actuel devrait théoriquement durer encore 5 milliards et demi d’années selon les calculs effectués qui donnent à ce premier stade, pour une étoile du type du Soleil, une durée totale de 10 milliards d’années.

A ce stade fait suite, comme on l’a observé pour d’autres étoiles, du même type, une deuxième période caractérisée par l’achèvement de la transformation de l’hydrogène en hélium, avec pour conséquence la dilatation des couches externes et le refroidissement du soleil.

Au stade final, la luminosité est fortement diminuée et la densité considérablement élevée : c’est ce qu’on observe dans le type d’étoiles auxquelles on a donné le nom de naines blanches. De tout cela ce qu’il faut retenir, ce ne sont pas des dates, qui ne sont intéressantes que pour donner une estimation approximative du facteur temps, mais ce qui ressort surtout est la notion d’une évolution.

Les données modernes permettent de prédire que, dans quelques milliards d’années, les conditions du système solaire ne seront plus celles d’aujourd’hui. Comme pour d’autres étoiles dont on a enregistré les transformations jusqu’au stade ultime, on peut prévoir un terme pour le Soleil. Le deuxième verset cité ici (sourate 36, verset 38) évoquait le Soleil voguant vers un lieu qui lui est propre.

L’astronomie moderne le situe parfaitement et lui a même donné le nom d’Apex solaire : le système solaire évolue en effet dans l’espace vers un point situé dans la constellation d’Hercule, dans le voisinage de l’étoile Véga (α lyrae) dont les coordonnées sont bien établies ; le mouvement a une vitesse qui a été précisée et qui est de l’ordre de 19 kilomètres à la seconde. Toutes ces données de l’astronomie méritaient d’être rapportées à propos de deux versets coraniques dont on peut dire qu’ils paraissent concorder parfaitement avec les données scientifiques modernes.

L’EXPANSION DE L’UNIVERS

L’expansion de l’univers est le phénomène le plus grandiose découvert par la science moderne. C’est une notion aujourd’hui bien établie, les seules discussions portant sur le modèle suivant lequel elle se fait.
Suggérée à partir de la théorie de la relativité générale, l’expansion de l’univers a un support physique dans les examens du spectre des galaxies ; le déplacement systématique vers le rouge de leur spectre s’expliquerait par un écartement des galaxies les unes des autres. Ainsi l’étendue de l’univers serait sans cesse grandissante et cet élargissement serait d’autant plus important que l’on s’éloigne de nous.

Les vitesses auxquelles les corps célestes se déplaceraient dans cette expansion continuelle pourraient aller de fractions de la vitesse de la lumière à des valeurs supérieures à celle-ci. Le verset suivant du Coran (sourate 51, verset 47) où Dieu parle peut-il être confronté avec ces notions modernes ? « Le ciel, nous l’avons construit renforcé. En vérité nous l’étendons »

Le ciel, traduction du mot samâ’, n’est-ce pas précisément le monde en dehors de la Terre dont il s’agit ? Ce qui a été traduit par « nous l’étendons » est le participe présent pluriel mûsieûna du verbe awsaea qui signifie : élargir, étendre ; rendre plus vaste, plus spacieux, lorsqu’il s’agit d’objets. Certains traducteurs, incapables de saisir le sens de ce dernier mot, donnent des significations qui me paraissent erronées comme « nous sommes pleins de largesse » (R. Blachère).

D’autres auteurs devinent la signification mais n’osent pas se prononcer : Hamidullah, dans sa traduction du Coran, parle d’élargissement du ciel, de l’espace, mais avec un point d’interrogation. Il en est enfin qui, s’entourant pour leurs commentaires d’avis scientifiques autorisés, donnent la signification rapportée ici. Tel est le cas des commentaires du Muntakhab édité par le Conseil Suprême des Affaires Islamiques du Caire ; ils évoquent sans la moindre ambiguïté l’expansion de l’univers.

Extrait de :
La Bible, le Coran et la Science ‘Les écritures saintes examinées à la lumière des connaissances modernes’ Maurice BUCAILLE

Ouvrage téléchargeable en pdf sur ce même Blog à l’adresse suivante :
 http://abderraouf.canalblog.com/archives/2010/10/09/19285934.html


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