Jonas 4 novembre 2012 11:59

Juste une question, M. Dahan, parlez vous arabe ? Beaucoup de sociologues se promènent dans les pays arabes où les banlieues de notre pays sans connaître un traitre mot de cette langue et se fient aux traductions des interprètes qui par solidarité édulcolorent les réponses.


Demandez autour de vous à ceux qui sont familiers avec le monde arabe. Vous serez bien surpris.

Par ailleurs , la Tunisie a eu à sa tête au lendemain de l’indépendance un homme visionnaire et d’une grande envergure, même si sa fin ne fut pas reluisante à cause de l’âge.

Oui, la Tunisie était un exemple dans beaucoup de domaines pour le monde arabe, mais un exemple non suivi. Parce que le monde arabe n’aime pas les hommes pragmatiques et réalistes mais des héros verbeux et incapables. Le monde arabe est un monde qui croit plus au lyrisme et aux grands discours qui l’enfument.

Jetez un simple coup d’oeil, depuis les indépendances sur les héros portés par les« masses arabes » et vous avez là un grand sujet d’études.

La méthode coué n’est pas valable au Proche et Moyen-Orient. Ce qui compte c’est ce qui se passe et non ce que vous voulez qui se passe.

Le « printemps arabe » qui fut une révolte contre la faim, la misère, le chômage, le manque de logement, d’éducation etc fut qualifié en France pour ne parler que de ce pays , comme une révolte pour la démocratie. Comme si Mohammed Bouazizi s’était immolé pour elle. Le monde arabe est un monde religieux où il n’y a aucune séparation entre le religieux et le politique.
Je vous invite de lire le livre « La deuxième Fathiha. l’islam et la pensée des droits de l’homme » YadlBen Achour, Puf .

Il existe bien sûr une minorité remarquable , mais elle reste une minorité.




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