Dwaabala Dwaabala 12 novembre 2012 16:09

Oui, on ne va pas rétorquer à P. Jorion par une « Pensée économique de la misère » ! Il a pris ses précautions.

Quand une entreprise n’est pas du CAC 40, c’est-à-dire n’est pas inextricablement imbriquée dans la Finance, elle dépend entièrement de la Finance ( sous la forme des Banques) pour ce qui concerne ses investissements, et encore de la Finance (sous la figure de ces grandes entreprises, précisément) en aval car dans la plupart des cas cette entreprise est sous-traitante.
 
Un exemple : une exploitation agricole est confrontée en amont au bloc financier de banques et à d’énormes monopoles de production des engrais, des pesticides et des OGM dont Monsanto est l’exemple le plus frappant.
Et, en aval, elle est face aux chaînes de distribution et grandes surfaces. Par ce double contrôle, son autonomie et ses revenus se réduisent toujours plus.

Le contrôle assure à ces monopoles une rente prélevée sur le bénéfice total du capital obtenu par l’exploitation de travail.

La maximalisation de cette rente concentre les revenus et les fortunes dans les mains d’une petite élite au détriment des salaires, mais aussi des bénéfices du capital non monopolistique.

D’où cette constatation : il y a Capitalisme et capitalisme. Les servants du second ne pouvant guère se targuer que d’être en quelque sorte les fermiers de l’autre.

Le grand capital est devenu usuraire, ce qui se constate aussi sur la question des dettes souveraines, qui est un autre moyen confortable pour lui de s’assurer la rente.

La France a le double lacet passé autour du cou, et les Gouvernements, qu’il fût brutal ou qu’il soit lénifiant, sont les bourreaux qui le serrent.

Allez demander avec cela à son peuple d’être révolutionnaire, quand il ne peut plus respirer qu’à peine !  

 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe